mardi 21 juillet 2009

Sérénité entre deux vies

Je suis entre deux vies. Non, non, je ne suis pas en train de mourir ! Je suis plutôt en train de renaître, mais comme pour le papillon qui doit travailler fort pour sortir de son cocon, le passage est exigeant.

Voilà ce qui se passe depuis quelques semaines : comme vous savez, j'ai fait le grand saut en m'installant dans les Cantons-de-l'Est, et je l'ai fait en aménageant avec mon chum dans son appartement. Moins d'une semaine après mon arrivée, j'étais déjà certaine que ça n'allait pas fonctionner. Coup de malchance, erreur, risque mal calculé, peu importe. C'est parfois ça la vie : il faut plonger pour le savoir.

"Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?" se demande-t-on. Je n'avais pas le temps de bouger à nouveau avant le voyage sur la Côte d'Azur. Nous avons donc mis ça sur la glace jusqu'à mon retour. Une fois revenue dans ce nouveau quotidien, la situation était demeurée inchangée. J'ai donc entrepris de me trouver un nouveau nid bien à moi où j'allais trouver les ingrédients essentiels à mon rétablissement : j'avais besoin, entre autres, de nature et de calme pour retomber sur mes pattes et réenligner mes flûtes.

J'ai déniché un petit chalet tout meublé et tout équipé non loin de Magog, à Sainte-Catherine-de-Hatley, et je m'y suis installée sommairement jusqu'à la fin de l'été (qui n'est jamais arrivé au Québec !). C'est ainsi que je me retrouve entre deux vies... avec Kiwi qui commence à avoir l'habitude de bouger.


J'ai maintenant des choses à trois endroits : dans un entrepôt à Waterloo, dans l'appartement de Magog et au chalet de Sainte-Catherine. Je mange dans de la vaisselle dépareillée et je dors dans un lit étranger. Hier, j'ai aménagé ma petite terrasse extérieure avec table bistro et plantes décoratives. Le matin, je déjeune avec les oiseaux et Kiwi, lui, fait de nouvelles expériences de campagne.

Et moi dans tout ça ?

Eh bien, moi, je vais assez bien. Bien sûr, je ne suis pas au Club Med, c'est-à-dire que cet entre-deux comporte son lot d'inconvénients et de désagréments, mais si je m'applique à regarder le bon côté des choses, je ne suis pas si misérable. Et cette expérience inattendue a quelques bons enseignements de vie à livrer. D'abord, moi qui déteste le chaos, j'apprends à le tolérer et à m'en accommoder. Et moi qui prend un soin minutieux à bien ranger toutes mes choses, du garde-manger au garde-robe en passant par les armoires de la salle de bain, car j'ai horreur de chercher quelque chose lorsque j'en ai besoin, j'apprends à vivre parmi les boîtes. Enfin, j'apprends que la simplicité volontaire me serait très utile dans une période comme celle-ci.

Un rêve annonciateur

Il m'est récemment revenu à l'esprit un rêve que j'ai fait juste avant de déménager à Magog. J'étais là, au milieu de rien, entourée de tout mon bagage (mobilier et tout et tout) et je ne savais où aller. Il semblait que je ne pouvais revenir en arrière et je n'avais aucune idée vers où me diriger. J'étais immobilisée entre deux vies avec tout ce que je possédais. Ce rêve illustrait bien mon statut itinérant actuel !

Trouver la sérénité à travers l'orage

L'autre jour, je disais à mon thérapeute combien tout ce brouhaha m'effrayait côté santé, car je suis tout à fait consciente que le stress et le chaos sont des ennemis jurés dans ma quête de santé. Sa réponse fut des plus rassurantes : "Le corps peut traverser toutes les situations si on arrive à vivre les événements en "état de grâce". OK, qu'est-ce qu'on entend par ça ?

Il faut se mettre en mode prière ; tout faire lentement, humblement et trouver le moyen de remercier. Moi, je fais l'effort de m'élever au-dessus de la situation pour la regarder d'un point-de-vue différent. Je ne m'attarde pas aux détails de combien cette erreur a coûté, du trouble que ça amène. C'est totalement inutile. Je me suis rapidement mise en action pour la corriger et pour retrouver ma paix et mon harmonie. Je ne cherche pas à analyser de midi à quatorze heures non plus; ce n'est pas le moment. Plus tard, lorsque tout sera rentré dans l'ordre, je pourrai me laisser inspirer par ma sagesse intérieure sur ce que la Vie voulait m'enseigner et en tirer le meilleur. Pour l'instant, il est bien plus important pour moi de vivre les choses tranquillement, une étape à la fois, afin de préserver précieusement mon énergie et de profiter de ce qui reste de l'été froid et pluvieux que nous connaissons. (Ne vous en faites pas, je prie pour que la chaleur arrive enfin !)

En conclusion, je crois bien que j'arrive à créer une histoire d'âme avec toute cette aventure. Tel que promis déjà, je vous reviendrai avec cette notion d'histoire d'âme afin que vous puissiez aussi orienter vos choix dans la bonne voie.

Bonne journée !

P.S. : Après avoir terminé cette chronique, je suis allée lire celle de Marie-Pier Charron sur http://www.matinmagique.com/ publiée le 17 juillet. Elle parle de la vie en déséquilibre et je trouvais que ça convenait très bien à mon propos du jour. En voici un extrait :



Einstein disait: «La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.» Pour ma part, je virerais cette citation à l’envers et j’ajouterais qu’il faut accepter de perdre l’équilibre, aussi, si on veut avancer. Avec le temps, on en vient parfois à se prendre terriblement au sérieux et à avoir peur de tomber… Or, les égratignures que l’on se fait en perdant l’équilibre sont superficielles et guérissent rapidement. Les véritables blessures sont celles qu’on se fait en cessant d’essayer, en cessant de rêver, en «rétrécissant».
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut ma belle,

Il y a si longtemps que je t'ai vu et parlé. Je suis de retour au bureau après 4 mois d'arrêt (burnout) beaucoup de choses ont changé chez Transcontinental.

Je lis souvent tes chroniques qui m'inspire.
Tu es toujours la bienvenue chez moi, ma porte reste ouverte pour t'acceuillir.

Prends bien soin de toi!
Je t'embrasse

Marie-Josée