jeudi 31 juillet 2008

Et de 100 !...

On me faisait remarquer hier que cette prochaine chronique serait la 100e. "Pourquoi ne pas le souligner ?" me suis-je dit. J'en profite donc pour faire un bref retour en arrière.

Une correspondance ouverte

Comme le but premier de cette page est de servir de ressourcement et d'inspiration sur la vie en général, il y a de la place pour nager dans une foule de sujets qui touchent tant le bonheur, la santé que la spiritualité. Ainsi, au fil des jours, selon les événements, la nature de mes lectures ou la couleur de mes états d'âme, je vous ai entretenus de propos vrais et profonds, car le coeur est la voie que j'emprunte toujours pour écrire. Je vous ai parlé de moi de façon ouverte et authentique, et ce, uniquement dans le but de partager et servir en témoignant de mon expérience.

En tout temps, j'ai tenté de garder un style léger, malgré les thèmes parfois moins accessibles, en y mettant un brin d'humour et de grandes fenêtres d'espoir. L'émotion est demeurée le point central car une histoire touchante aura plus de chance de rejoindre le lecteur qu'une simple nouvelle. Enfin, au travers de mes récits, j'ai ajouté des textes empruntés ici et là que je trouvais très inspirants.

Les thèmes abordés ont touché la spiritualité (foi, prière, pardon, méditation, silence, etc.), le bonheur (amour, joie, compassion, gratitude, etc.), la grandeur de la vie (rêves, passion, univers, moment présent, etc.), la santé et la vitalité (énergie, guérison, miracle, etc.) et encore plus. La liste des libellés apparaissant tout au bas de cette page en témoignent. Allez y naviguer.

Des abonnés silencieux

Je retrouve très peu de commentaires sur les textes publiés, ce qui est parfois préoccupant pour un auteur. "Suis-je lue ?" Mais il m'arrive assez souvent d'entendre ou de recevoir un courriel dans ma boîte personnelle me confirmant que beaucoup de gens viennent faire leur tour régulièrement sans laisser de traces. À chaque occasion, j'en suis touchée. Alors, si vous avez envie de vous manifester sans laisser de commentaires ouverts, je vous invite à m'écrire directement à josee.martin@videotron.ca . Il me fera toujours plaisir de vous lire et d'y donner suite.

De plus, si vous désirez recevoir mon clin d'oeil mensuel dans lequel je lance une invitation à visiter ma page tout en pointant quelques textes spécifiques, veuillez m'en faire part par courriel à la même adresse. J'ajouterai ainsi vos coordonnées dans mon répertoire blogue.

Des nouvelles de loin

Parlant de commentaires, j'ai eu la surprise de recevoir un commentaire d'un lecteur de l'Espagne... Wow ! J'en étais toute émue. Allez le lire dans "Le miracle du désir" (11 juillet). C'est dire que petit train va loin.

Projet de publication

En terminant, je vous informe qu'un projet de publication a émergé dans ma tête il y a quelques semaines. Plusieurs personnes me disaient : "Oh, je n'ai pas pu aller lire ton blogue parce que je suis au bureau et je n'ai pas le temps." ou encore "Ça c'est le genre de choses que j'aime lire le soir au coucher, donc sur papier." Bien qu'il soit possible d'imprimer les pages, plusieurs n'y pensent tout simplement pas.

Alors, j'ai eu l'idée de mettre en branle un projet de publication à l'occasion du premier anniversaire de Croque la vie... qui aura lieu le 1er novembre prochain. Je me propose de rassembler les textes sous des grands thèmes, tels que ceux énumérés ci-dessus, dans un recueil toute simple et sans prétention. Ainsi, ceux qui le désirent pourront se le procurer pour en faire la lecture où bon leur semble : dans leur lit, dans les transports en commun, ou dans la douche... ;o)

J'aimerais avoir votre son de cloche à savoir si vous seriez intéressés à vous le procurer. Et si vous avez des suggestions à ce sujet, il me fera plaisir de les recevoir.

Quelques mots de sagesse
(Extraits de Williamson, Marianne, Le changement - un cadeau inestimable, éd. du Roseau, Montréal, 2006)

"Aujourd'hui, sur cette planète, personne n'arrivera à se sentir bien en retenant sa magnificence. Exprimer l'entièreté de votre potentiel n'est pas seulement votre droit : c'est votre responsabilité." (p. 123)

"Quand nous sommes troublés par les événements du monde, il faut éviter de nous joindre au chaos, mais nous attacher à notre paix intérieure. Dans un monde qui tourne trop rapidement, la seule façon d'acquérir du pouvoir consiste à ralentir. Et la seule façon d'étendre son influence personnelle consiste à apprendre à se tourner vers l'intérieur." (p. 22)
"Quoi que nous fassions pour changer notre vie et créer de nouvelles possibilités, franchir le pont vers une nouvelle vie est impossible à moins d'être prêts à pardonner. (...) Rien de tout cela n'est jamais facile. Jamais. Mais refuser de pardonner empoisonne l'âme." (p. 144)
Salutations chaleureuses !




mardi 29 juillet 2008

Il est temps de voir plus grand !

La semaine dernière, je me suis retrouvée chez Archambault, ma place préférée. Je peux facilement y passer une heure, même quand je n'ai rien sur ma liste. J'y allais pour me procurer le dernier CD de la Compagnie Créole, histoire de mettre un peu de vie dans mon quotidien. J'ai fait un détour dans la section des magazines, une autre de mes folies. J'aime voir de quoi on parle dans les différentes sphères qui composent notre monde. Ainsi, ma curiosité me porte vers le magazine Essentiel dans lequel on traite de spiritualité, de développement personnel et de bonheur. C'est parfait pour moi !

Une sagesse andine millénaire

Dans le numéro de juin-juillet 08, il y a un article fort intéressant (La voie des Gardiens de la Terre, par Pierre Galipeau) qui présente quatre façons de regarder le monde selon la philosophie millénaire des chamans Laikas (100 000 ans). Ce sont de grandes révélations que ces sages des Andes nous transmettent afin de contribuer à l'éveil des civilisations occidentales.

Ce que nous disent les enseignements

"Les enseignements des Laikas portent sur la nature lumineuse ultime de la réalité, celle-là même que vient de découvrir la physique quantique : la vibration et la lumière peuvent s'associer et s'organiser pour prendre des milliers de formes." (p. 44)

On dit que le corps humain est entouré d'un champ d'énergie lumineuse qui structure le corps, à la manière d'un aimant qui organise la limaille de fer par son champ d'énergie. "Notre champ d'énergie lumineuse pourrait s'apparenter à un logiciel : c'est lui qui donne les instructions à l'ADN pour qu'il fabrique le corps. Les Quatre Révélations des enseignements chamaniques des Laikas sont un accès à la plus récente version du logiciel qui nous permettrait de nous créer un nouveau corps plus performant." (p. 45)

Le divin au féminin

Contrairement à nos traditions religieuses masculines, où le divin est une force qui réside hors de nous, dans les théologies féminines plus anciennes, nous n'avons jamais été séparés de Dieu. "Nous sommes des collaborateurs du divin et ensemble nous créons notre univers. Notre tâche consiste essentiellement à manifester la divinité à travers notre humanité. Cette vision féminine de la réalité implique une connaissance du divin par et à travers notre expérience humaine. C'est la voie de la connaissance directe, où nous apprenons à faire confiance à notre expérience et à notre conscience personnelle." (p. 46)

Voir les choses autrement

L'enseignement des Laikas nous invite à changer notre perception des choses, ce qui aura pour effet de modifier la structure de base de notre champ d'énergie lumineux, notre aura, en quelque sorte. "Pour les Laikas, la loi de cause et effet est secondaire : c'est la 'synchronie' qui est la principale loi opérante de la vie. (...) La raison de l'événement réside alors non pas dans le passé, mais dans le futur des personnes concernées. C'est notre devenir qui nous attire et non notre passé qui nous pousse de l'avant. Les Gardiens de la Terre nous apprennent que pour changer notre monde, il faut changer notre façon de percevoir les problèmes, modifier notre perception." (p. 47)

Finalement, plus nous nous élevons dans les niveaux de perception, plus nous devenons conscients que nous avons le choix de faire partie d'un rêve plus grand. Pour résoudre un problème quel qu'il soit, il nous faut absolument accéder au niveau situé au-dessus de celui où il a été créé. À noter que la simple compréhension des quatre révélations n'est pas suffisante pour que la transformation ait lieu. Il faut arriver à maîtriser les pratiques énergétiques qui y sont dévoilées. Et ça, c'est du travail !

Les Quatre Révélations (pp.48-49, passages repris textuellement)

UN - Le Serpent : Lorsque nous voyons les problèmes au premier niveau, avec les yeux du serpent, notre perception est uniquement physique. Nous nous en remettons à nos sens instinctifs sans réfléchir plus profondément. Nous n'admettons que ce qui est évident et nous n'accordons aucune importance aux sentiments. Maîtriser l'état du serpent est essentiel pour être efficace et pragmatiques dans le monde physique, mais c'est un niveau de vision incomplet et rétréci.

La première Révélation nous apprend à agir en devenant l'auteur de notre propre mythe. C'est la manière du Héros. La maîtrise à ce niveau passe par quatre pratiques : la pratique du non-jugement, de la non-souffrance, du détachement et de la beauté.

DEUX - Le Jaguar : C'est le niveau correspondant au monde des idées et des émotions. Au lieu de simplement se débattre pour survivre à une situation difficile, on en cherche la cause, et on agit directement sur la cause plutôt que sur son ombre. La vision est déjà plus globale et les changements effectués, plus efficaces qu'au niveau du serpent.

Cette deuxième Révélation nous apprend à agir à la manière du guerrier lumineux, et ce, à travers quatre pratiques : la pratique du courage, de l'abandon, de la confiance et du non-engagement.

TROIS - Le Colibri : C'est l'univers du mythe, où l'âme vit un voyage sacré. À ce niveau, les solutions à nos problèmes deviennent soudain évidentes. On y voit toute chose comme ce qu'elle est vraiment : une expression du sacré. Le domaine du colibri favorise beaucoup plus le changement que celui du jaguar. Il suffit d'une seule visualisation dans l'état de perception du colibri pour obtenir un résultat.

Avec la troisième Révélation, nous apprenons à agir à la manière du prophète. "Être un prophète, c'est marcher sans bruit sur la terre et rêver sa destinée." Le travail à ce niveau se fait aussi par quatre pratiques : la pratique de l'esprit novice, de la vie conséquente, de la transparence et de l'intégrité.

QUATRE - l'Aigle : Ici, on arrive au niveau de la perception spirituelle. La vision de l'aigle englobe tout, l'ensemble comme le moindre détail. À ce niveau de perception, nous comprenons l'interrelation invisible entre les choses et l'aspect synchrone de la réalité. Tout a un but et un sens. C'est à ce niveau qu'on peut rêver notre monde différemment et le changer.

Cette quatrième Révélation nous invite à agir à la manière du sage, où l'on comprend que tout ce qu'on expérimente est une projection de notre monde intérieur. Là encore, quatre pratiques : la pratique de la maîtrise du temps, de l'appropriation de nos projections, du non-esprit et de l'alchimie indigène.

Un mot en terminant

La lecture de cet article m'a permis de comprendre le secret derrière la pratique de la méditation et de la visualisation créatrice, de même que la nécessité de "faire entrer de la lumière" dans son corps et de "faire vibrer des énergies d'amour" dans son coeur. Cela est possible par le recueillement, la retour à son sanctuaire intérieur (l'âme) où réside notre essence divine.

Dans un prochain article, je parlerai de méditation et je proposerai quelques exercices simples pour nourrir notre champ d'énergie lumineux.

À bientôt !

lundi 28 juillet 2008

Cocktail d'un mois de juillet pluvieux !

Comme je n'arrive pas à me décider sur le thème de ma prochaine chronique, j'ai choisi d'y aller avec un petit cocktail improvisé.

Au royaume de la poterie

Vous connaissez l'événement "1001 pots" ? Ce rendez-vous annuel des potiers de la province, qui a lieu à Val-David dans les Laurentides de la mi-juillet à la mi-août, célèbre cette année ses noces de porcelaine, soit 20 ans d'existence. Depuis la première fois où j'y ai mis les pieds, il y a 6-7 ans déjà, je me suis toujours réservé une journée pour y faire mon tour, car c'est une activité qui sort vraiment de l'ordinaire. De plus, c'est l'occasion que je me donne pour ME faire un cadeau.

Dans une grande cour intérieure, à l'extérieur, des milliers de poteries de tous genres (bien plus que 1001) : tasses, assiettes, bols, théières, etc., sont étalées librement ça et là pour être admirées et, bien sûr, achetées par des amoureux de beaux objets. Ce sont de véritables oeuvres d'art ; des pièces souvent uniques et très certainement originales. Allez faire une petite visite virtuelle sur http://www.1001pots.com/; vous aurez envie de faire le détour pour vous imprégner de l'ambiance de fête qui y règne en toute simplicité. Tant qu'à y être, prenez-y un thé... ils en servent du bon dans la poterie de votre choix.

En communion avec la vie de quartier

Souvent, je vais faire un tour dans les parcs qui longent la rivière des Prairies, à deux pas de chez moi. J'y vais à pied ou en vélo, car la piste cyclable les traverse d'un bout à l'autre. Quand je me retrouve dans cette nature, je me sens faire partie de la vie qui y règne et je prends conscience de la beauté des lieux, je hume les parfums qui se dégagent des végétaux qui animent le décor, je ferme les yeux pour mieux sentir la chaleur du soleil sur ma peau et pour laisser entrer tout l'air frais amené par le vent du large. C'est ainsi que je me sens revivre. Tout ceci contribue directement, j'en suis absolument convaincue, à ma guérison.

Cependant, la communion ne serait pas complète si je n'arrivais pas à entrer en relation avec les gens que je croise sur mon chemin. En demeurant ouverte à un échange amical, j'initie déjà un contact. Je ne sais jamais comment ça va se passer ni avec qui ; c'est là une surprise que la vie me réserve. Voici quelques contacts agréables que j'ai eus récemment et qui ont fait en sorte d'enrichir ma randonnée en plein air.

  1. J'aperçois soudain un homme sur une planche à roulettes qui se fait tirer par son gros chien qui court à vive allure. Une pensée me traverse l'esprit : "Ce gars-là a probablement dit à sa blonde qu'il allait faire son exercice... c'est un tricheur !" Aussitôt pensé, aussitôt dit : j'interpelle l'homme en lui disant : "Monsieur, je crois que vous trichez." L'homme me regarde d'abord un peu surpris, puis il se met à rire (bien sûr, j'affichais un grand sourire sur mon visage). Du tac au tac, il me répond : "Il faut bien qu'elle gagne sa bouffe." (Il parlait de son chien, évidemment.)

  2. Dimanche dernier, mon amoureux et moi prenions une marche dans le parc. Deux gars dans la trentaine sont assis sur l'herbe à observer des mouettes sur l'eau. L'un d'eux s'écrie d'une voix grave de rocker : "Hey, la mouette..." Sur l'instant, je le regarde en répondant d'une petite voix aiguë : "Ouiiiiiiiiiiii". Surpris, les deux gars me regardent et éclatent de rire. Ils ne s'attendaient vraiment pas à avoir une réponse !

  3. Une dame est en train de peindre l'extérieur de sa maison. Je lui lance tout bonnement : "Gros contrat." Elle me regarde en souriant : "Oui, mais je l'aime ma maison." Et je lui réponds : "Vous allez l'aimer encore plus après."

Ces petites anecdotes démontrent combien il est simple d'entrer en contact avec son voisinage quand on choisit véritablement d'en faire partie. Ces rencontres expresses me réconfortent beaucoup; elles me font sentir moins seule.

Solitude chez les bien-nantis

Dans un tout autre ordre d'idée, je vous raconte une histoire pathétique au possible qui touche la réalité de "ceux qui n'ont pas besoin des autres".

La semaine dernière, je me suis retrouvée sur la magnifique terrasse extérieure d'une amie qui a la chance de vivre dans un environnement enchanteur au bord de la rivière des Mille-Iles, sur la rive nord de Montréal. Ça faisait un bon bout de temps qu'on ne s'était pas rencontrées; nous avions donc pas mal de choses à nous dire. Elle me raconte comment elle s'est fracturé un pied (à deux endroits) l'hiver dernier en allant travailler. C'était tôt le matin, à l'heure où les travailleurs se rendent au boulot, il y avait eu une tempête de neige la veille, mais les rues étaient quand même bien dégagées. Arrivée à une intersection où elle a dû s'arrêter, mon amie décide de prendre la chance de descendre pour brasser les essuie-glace qui ne faisaient pas bien leur travail. En mettant le pied sur la chaussée, la glissade l'a entraînée dans une très mauvaise chute la laissant gisant par terre avec un pied cassé.

Paniquée, elle interpelle la personne devant elle en lui demandant de ne pas partir, qu'elle aurait besoin d'aide. En la voyant descendre de sa voiture le cellulaire à la main, elle y pense tout à coup : "J'en ai un aussi, je pourrai me débrouiller." Elle laisse donc partir la femme. Aussitôt, elle téléphone à son bureau, parle à son adjointe en lui présentant sa fâcheuse position et son besoin urgent : que deux de ses collègues viennent à sa rescousse; un pour la conduire à l'hôpital et l'autre pour prendre charge de son auto. Et c'est là que les poils me sont dressés sur les bras...

La réponse qu'elle a obtenu de son patron, c'est : "Malheureusement, on est en manque de personnel (à une semaine de Noël), on ne peut donc pas libérer deux personnes pour aller à sa rescousse. Qu'elle appelle une ambulance et un remorqueur."

Bien que je n'aime pas porter de jugement sur les gens, je ne puis m'empêcher de réagir à ce genre de comportement. N'a-t-il pas un coeur, cet homme pour qui on se défonce afin qu'il puisse atteindre ses objectifs d'affaires ? LE COEUR..... il ne se souvient sans doute plus où il se trouve dans le corps, et encore moins dans l'esprit. C'est qu'il évolue dans un monde où l'argent est roi (le monde de la finance). Avec cette précieuse ressource dont il dispose personnellement en quantité, il peut se payer tous les services requis par son rythme de vie ; ainsi, il n'est pas obligé de "s'humilier" à demander l'aide de qui que ce soit. Par le fait même, il demeure "INDÉPENDANT"; il ne doit rien à personne. Tant mieux pour lui ! Je l'imagine le soir de Noël assis tout seul devant son sapin rempli de cadeaux que personne ne s'est donné la peine de venir chercher.......

Quelques mots de sagesse

Je m'en voudrais de vous laisser sur cette triste histoire sans laisser place à la sagesse. Voici quelques courtes pensées à méditer :

"Le courage, le vrai, ça n'est pas d'attendre avec calme l'événement; c'est de courir au devant, pour le connaître le plus tôt possible et l'accepter." Roger Martin du Gard

"Ce sont tous nos univers individuels qui tissent le canevas des sociétés et de l'humanité tout entière. C'est chacun d'entre nous qui donne de la couleur à cette grande toile." Hervé Desbois

"Chaque victoire sur vous-même est une victoire pour l'humanité." Hervé Desbois


vendredi 25 juillet 2008

Sur le trampoline de l'espoir

"Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir." C'est ce qu'on dit depuis toujours. Depuis le début de mon odyssée dans le monde éprouvant de la maladie, je saute régulièrement sur le trampoline de l'espoir. Comment ? Voici : Je reçois d'abord une mauvaise nouvelle de l'oncologue suite à un examen dont les résultats sont décevants. Le ciel s'ennuage (c'est grave)... l'orage arrive (c'est ébranlant)... le calme revient, mais ma paix intérieure a été perturbée. La semaine d'après, je me retrouve chez mon thérapeute avec qui je travaille sur des solutions profondes et pleines d'espoir. La situation, bien qu'elle soit sérieuse, devient gérable. Ouf ! c'est comme la mort qui vient de s'éloigner d'un seul coup à 10 km de moi. Enfin, je peux respirer et travailler plus sereinement à ma guérison. Je viens de rebondir.

Ainsi, dans cet esprit, je prêche mon propre adage, soit : "Tant qu'il y a de l'ESPOIR, il y a de la VIE." Évident, vous me direz ? Pas tant que ça, quand on entend tout ce qui se dit dans le cabinet des oncologues (c'est très solennel)... et dans les salles d'attente (c'est déprimant)... et dans l'entourage des personnes touchées (c'est parfois enrageant). Face au cancer, l'espoir est souvent bien fragile car on nage en plein mystère. Certains spécialistes se permettent même de se prononcer sur des pronostics sombres pour être bien certains de ne pas créer de "faux espoirs" aux patients qu'ils traitent. De quoi ont-ils peur ? D'être poursuivis en justice pour avoir laissé entrevoir une guérison possible ??? Je déplore et je m'insurge contre ces pratiques qui tuent l'espoir en fermant les horizons à la personne qui doit se battre pour sa vie. (Lire Petits et grands miracles, paru le 10 juillet, et Le miracle du désir, paru le lendemain.)

Une fenêtre ouverte sur l'air frais du matin

Le but de ma chronique du jour n'est pas de reprendre le débat, mais bien de vous offrir quelques beaux passages qui mènent sur des avenues de croissance et de guérison dans l'épreuve, quelle qu'elle soit. Ce sont des passages tirés de ma lecture de Joan Chittister, une moniale bénédictine américaine qui a connu l'épreuve tout au long de sa vie et qui a su en tirer de grandes sagesses. (De l'Épreuve à l'espérance, éd. Bellarmin, 2004) Si vous traversez des temps difficiles, je vous recommande fortement de vous plonger dans cette lecture riche qui nous ouvre de belles fenêtres d'espérance.

Par exemple : quand elle parle de l'épreuve de la solitude, elle y associe le don de l'indépendance. À l'épreuve de la nuit obscure, elle jumelle le don de la foi. Au combat contre la peur, le don du courage; et au combat contre l'impuissance, la grâce de rendre les armes, etc. Bien sûr, il s'agit d'une lecture à caractère spirituelle qui touche la dimension de l'âme et de l'esprit. Cette lecture nourrit immanquablement la foi et donne, par le fait même, le souffle de vie nécessaire pour continuer le combat.

Quelques passages à méditer
"Le grand secret de la vie, c'est l'art de survivre au combat sans y succomber, de livrer la bataille sans la perdre, de se sortir de l'épreuve plus forts que lorsque nous y avons été plongés. C'est ce secret que la spiritualité de l'épreuve dévoile." (p. 34)

"Juste au moment où nous sommes le plus vulnérables, quand nous sommes prêts à tout laisser tomber, à abandonner, à partir, nous nous retrouvons engagés dans la bataille de notre vie, à essayer de survivre, à essayer de continuer. Pourquoi ? Parce que vivre, c'est continuer. Parce qu'on n'a pas le choix. La seule question, c'est de savoir si nous allons continuer avec tout ce que nous sommes, ou si nous serons condamnés à survivre, blessés et amers. Une voie mène à la dépression; l'autre, à une vie nouvelle. La première voie, c'est la défaite; l'autre, c'est l'espérance." (p. 41-42)

"Si nous sommes prêts à tenir bon et à traverser les profondeurs de l'épreuve, nous pouvons récolter la conversion, l'indépendance, la foi, le courage, l'abandon, l'acceptation de soi, la persévérance, la pureté du coeur et une sorte de transformation de notre être qui nous conduit au-delà de la douleur, jusqu'à la compréhension. Supporter l'épreuve, c'est le prix à payer pour devenir tout ce que nous sommes appelés à être dans le monde. (p. 42)

"À chaque instant de son existence, écrit Norman Mailer, ou bien on grandit, ou bien on régresse. Ou bien on vit un peu plus, ou bien on meurt un petit peu. (Norman Mailer, Conversations with Norman Mailer, J. Michael Lennon (dir.), University Press of Mississippi,
1990.)
La spiritualité de l'épreuve commence avec la décision de grandir ou de se replier, de vivre un peu plus ou de mourir un petit peu. C'est là une décision de la plus grande importance." (p. 46)



Ouf ! De relire ces passages pour vous les partager me bouleverse encore. C'est tellement profond et plein de vérité. Je souhaite qu'ils vous apportent autant qu'ils ont su m'apporter dans les temps de détresse et de désespoir, comme dans les temps plus doux de retour au calme.

Et ma prière d'aujourd'hui vous est dédiée afin que vous trouviez le courage et la foi pour poursuivre le combat de votre vie (peu importe l'épreuve), car c'est la voie qui mène au précieux diamant. (Lire Indiana Jones et le précieux diamant, paru hier)

Bonne route !

jeudi 24 juillet 2008

Indiana Jones et le précieux diamant

Alors que j'étais au coeur de la tempête, mes dernières chroniques ont pris des couleurs beaucoup plus sombres. Je n'ai pas créé cette page pour me plaindre, comme vous savez, mais dans toute mon authenticité, j'ai pris l'engagement de dire les choses telles qu'elles se présentent, ni plus ni moins. Plusieurs de mes lectrices et lecteurs vivent des situations similaires et viennent s'inspirer de mes récits pour poursuivre leur lutte. Ainsi, c'est dans l'authenticité que la solidarité se manifeste et, de là, il est possible de puiser le courage et la détermination nécessaires pour traverser l'épreuve et vaincre enfin. Il est important pour moi aujourd'hui de reprendre sur une note plus positive.

Le voyage de guérison

Dans mon voyage en montagnes russes (Lire Les montagnes russes paru le 8 juillet), un ange est passé pour me permettre de rebondir une nouvelle fois... Cet ange a pris les traits d'une dame digne du plus grand respect qui s'est investie d'une mission de soutien de personnes en cheminement de guérison. (Voir son site à www.proactivite.org) Elle est venue me voir pour échanger amicalement et me proposer une avenue nouvelle contenue dans un livre qu'elle m'a prêté (Bays, Brandon, Le voyage de guérison - Comment guérir de vos maladies physiques et émotionnelles, éd. Guy Trédaniel, Paris, 2007). Dieu sait que j'en ai lus des livres depuis le début de cette grande aventure. Je doutais qu'un livre de plus puisse changer quelque chose dans ma quête de libération.

Ce livre présente l'histoire d'une femme oeuvrant dans le domaine de la santé naturelle et du développement personnel depuis déjà une vingtaine d'années lorsqu'elle se découvre une tumeur très importante au bas-ventre. C'était en 1992. Cette femme qui croyait ne jamais se trouver face à un problème de santé aussi sérieux en raison de son hygiène de vie exemplaire, a fermé les yeux un bon bout de temps avant de devoir admettre que la situation n'était pas normale. Lorsqu'elle a finalement consulté un médecin, la situation était urgente. Il fallait procéder à l'opération rapidement.

Ce n'était pas ce qu'elle souhaitait, car pour une fois, elle se retrouvait devant la possibilité de mettre en pratique tout ce qu'elle avait passé des années à enseigner sur l'autoguérison. Elle a donc réussi à négocier un délai de quatre semaines auprès du docteur afin de pouvoir faire son travail, puis elle a entrepris très sérieusement sa démarche avec toute la concentration requise par l'urgence de la situation. De façon miraculeuse, il faut bien le dire, elle atteint son objectif dans un temps record, soit plus rien, et ce, confirmé par nombre d'examens médicaux.

Le précieux diamant

Ce livre débute avec une histoire de diamant :

"On m'a raconté un jour que nous venons tous au monde sous la forme d'un diamant lumineux, pur et parfait. Mais en grandissant, au fil de nos épreuves et de nos douleurs, notre éclat finit par être terni par un amoncellement de saletés.

Puis, une fois adultes, nous recouvrons toute cette crasse d'une couche de vernis bien brillant. Nous présentons alors cette patine artificielle à chacun et nous nous étonnons que personne ne s'en émerveille. Au fil du temps, nous finissons même par croire que
cette coquille protectrice est ce que nous sommes vraiment, et nous modelons toutes notre identité en fonction.

Mais, avec un peu de chance, la vie nous fait un cadeau : elle nous lance un avertissement. Il nous arrive quelque chose et, l'espace d'un instant, on pénètre sous la surface rigide, on voit à travers les couches de saleté et on entraperçoit l'éclat lumineux qui brille au tréfonds de nous-même.

Alors, si l'on a beaucoup, beaucoup de chance, on passe le restant de ses jours à effectuer le voyage de retour à la maison, jusqu'à cette beauté et cette liberté parfaites. On découvre alors qu'on a toujours été - et qu'on sera toujours - ce diamant pur et sans défaut." (p. 11)

(Note : Dans ce livre, l'auteure présente son expérience de "retour à la maison" et donne les outils nécessaires pour le faire soi-même.)

Dans un poème qui m'a été inspiré en décembre 1999, j'évoque subtilement ce diamant. (Lire Un cadeau : L'étoile des Sages paru le 13 décembre 2007). La clé de la guérison véritable est là, au coeur de sa divinité. La difficulté, c'est, comme l'explique l'auteure, une fois qu'on a fait le chemin (qui est lui-même souvent douloureux), une fois qu'on a retiré les couches de saletés, comme on déshabille un oignon une couche à la fois, on arrive au bord du gouffre, ce qu'elle décrit comme étant un néant si immense et si noir, qu'on en tremble de frayeur. Elle dit : "Au moment même où il semblait que le désespoir allait avoir raison de moi, je me sentis sombrer encore une couche plus bas, sauf que cette fois on aurait dit que je me tenais au bord de ce qui ressemblait à un abysse : un trou noir, le néant absolu. Je fus prise de terreur, tandis qu'une sueur froide se mit à me dégouliner sur tout le corps. J'avais la certitude que j'allais mourir si je plongeais 'là-dedans'." (p. 83)

Ce que j'en comprends, c'est que notre côté divin lumineux nous effraie. Pourquoi donc ? Et pourquoi avons-nous peur de nous laisser tomber dans cet univers merveilleux ? Serait-ce par manque de foi ? Lorsque l'auteure s'abandonne finalement, voici ce qui se passe : "Je me retrouvai en train de tomber... de tomber librement dans le néant et de me dilater dans une paix que les mots sont incapables de restituer. La pièce tout entière se remplit de paix. Elle irradiait la paix. J'étais moi-même devenue la paix..." (p. 84) Ce sera à méditer.

Les ailes de la liberté

"Approchez-vous du bord, dit-il.
On ne peut pas, Maître, on a peur.
Approchez-vous du bord, réitéra-t-il.
On ne peut pas, Maître, on a peur.
Approchez-vous du bord", fit-il encore.
Ils vinrent.
Il les poussa...
Et ils volèrent.

Parvenir à la liberté est notre destin.
Et pourtant nous avons peur de franchir le pas précis qui nous fera découvrir la grandeur qui est notre nature véritable. (p.9)

Je n'ai pas de mots pour conclure. Je nous souhaite tout simplement de trouver suffisamment de foi pour se laisser submerger par cet océan de paix et d'amour divin qui nous habite déjà.

lundi 21 juillet 2008

Un toast à la Vie !

J'arrive de mon weekend au lac avec les amis d'enfance (Lire L'été est arrivé ! paru le 5 juin dernier) et en m'en revenant sur l'autoroute 10, je me disais en pensant à cette chronique : "Qu'est-ce que je vais bien leur dire ?" C'est qu'en raison de l'importance que cet événement annuel revêt pour moi et les autres, il est impensable de revenir avec des regrets, de quelque nature que ce soit. Un peu comme le jour de ses noces, tout se doit d'être parfait. Mais ça n'a pas été le cas et je le regrette un peu.

Ciel nuageux au bord du lac
Outre la météo qui a raté son rendez-vous avec la fête, le ciel de ces retrouvailles a été assombri par ma condition physique. Toute la force de ma volonté n'a pas suffi à me donner l'énergie nécessaire pour célébrer pleinement la vie qui s'est installée, l'espace d'un weekend, dans ce petit paradis. C'est vrai que la semaine avait été passablement éprouvante avec un premier traitement de chimio reçu mercredi (lire Nouveau revers, nouveau défi paru le 7 juillet) en plus des difficultés liées à mon problème de constipation (lire Maudite marde ! paru le 16 juillet). Normalement, j'aurais dû passer le weekend à la maison à vivre au même rythme que mon gros chat. Mais quelle mariée raterait ses noces pour une vilaine grippe ? C'était tout simplement impossible; je tenais à y assister, et ce, avec toute mon authenticité malgré l'épreuve.

De belles éclaircies de bonheur
Que la température ou ma condition n'ait pas été parfaite, cela n'a pas empêché le bonheur d'être au rendez-vous. Ce bonheur avait un parfum d'amitié profonde et se manifestait dans la joie réelle qui animait chacun des membres du groupe de se trouver là. Il fallait voir notre ami comptable improviser ses imitations de personnages colorés pour éclater d'un rire sincère et bienfaisant. Que dire des enfants qui s'époumonaient à crier leur excitation à voyager à grande vitesse dans la tripe tirée par la puissante motomarine des proprios. Les "madames", elles, se complaisaient à se raconter leurs dernières aventures tout simplement, tandis que les "monsieurs" s'amusaient ferme rien qu'en reprenant, le temps de cette pause estivale, leur esprit d'adolescents. Quel beau moment de vie !
Un retour difficile
C'est seulement 24 heures finalement que nous avons passées tous ensemble, certains d'entre nous étant arrivés tard le samedi et devant quitter tôt le dimanche. Quant à moi, j'avais hâte de retrouver ma bulle, car j'admets que cette expérience qui, en temps normal, me comble de bonheur est venue jouer dans mes émotions. Me voyant là, parmi eux, souffrante m'attristait beaucoup et suscitait sans doute chez eux de l'inquiétude mêlée d'impuissance. Que pouvaient-ils faire autre que d'être attentifs à mes besoins et à ma douleur ? Bien peu de chose...
En milieu d'après-midi dimanche, sous un ciel menaçant d'averses, c'est le coeur lourd et la larme à l'oeil que mon amoureux et moi avons repris la route pour rentrer. La même route qui nous avait conduits à la maison deux semaines auparavant dans une toute autre atmosphère (lire Nouveau revers, nouveau défi paru le 7 juillet). Je pleurais la cruauté du sort... oui, cet épisode avait quelque chose de cruel et de "pourquoi moi ?"... Mon copain, lui, pleurait sa peine de me voir souffrir, je crois.

De retour dans mon sanctuaire
Il était urgent que je regagne la quiétude de mon sanctuaire et surtout, surtout la plénitude que je retrouve dans mes voyages intérieurs. Tandis qu'en présence de mes amis je ressentais plutôt le manque (car confrontée plus directement à mon incapacité du moment), je savais qu'une douce Présence à moi-même saurait remplir le vide.
Dès mon arrivée, après un bon repas réconfortant (l'appétit est enfin revenu), je me suis plongée dans mes avenues de guérison spirituelle (méditation, lecture, conscience, etc.). L'équilibre a rapidement repris sa place dans mon être ébranlé. Mon gros chat, tout heureux de sortir de son isolement de trois jours, a passé tout l'après-midi à ronronner près de moi.

La vie continue toujours

Mon amie, Lyne, pour souligner la richesse du moment partagé durant ce weekend, a proposé un toast à la vie au début de notre traditionnel souper communautaire du samedi soir. J'étais entièrement d'accord ; la vie au-delà de tout. Peu importe les circonstances de nos vies mouvementées, ébranlées, éprouvées, la vie continue toujours. Ne l'oublions pas, car la vie est plus forte et plus grande que tout. Célébrons-là et laissons-la faire son oeuvre et elle saura bien nous ramener à bon port le temps venu.
Méditation sur la vie
Dans une lecture très inspirante, je suis tombée, comme par hasard, sur ce passage plein d'espoir :
"Nous pourrions expliquer le désordre apparent de l'univers par l'exemple du grain de blé qui doit mourir pour produire. 'Si le grain de blé ne disparaît dans la terre, et ne semble y pourrir, il demeure stérile.' Mais auparavant, la terre, pour être ensemencée, doit avoir été labourée, violentée, brassée, comme le pain, lequel plus il est pétri, plus il est beau. Le mystère de ce petit grain de blé, enfoui au creux de la terre hivernale, plus fort que toutes les ténèbres et tous les frimas, mais sûr de sa victoire, est l'une des plus belles paraboles de la vie. Il est utile de se rappeler cette parabole dans les moments où notre être est mutilé par la vie, la souffrance, les événements malheureux." (Extrait de Simard, Jean-Paul, Pèlerinage aux sources de la vie, éd. Anne Sigier, 2006, p. 261-262)
Vive la vie qui va !


mercredi 16 juillet 2008

Maudite marde !

Je suis aux prises avec un problème très, très sérieux de constipation... (Vous êtes surpris du thème de cette chronique ? Moi aussi !!!) Je ne suis plus moi-même depuis que l'intestin est tombé en grève. Cette partie de l'anatomie auquel on n'aime pas trop s'attarder joue un des rôles les plus importants dans le système. Et quand il ne fait pas son travail, tout va de travers.

Pourtant, je veille attentivement, par divers moyens, à ce qu'il fonctionne bien en permanence, car son efficacité à éliminer les toxines est à la base de mon processus de guérison. Je m'alimente et je consomme des suppléments pour aider tout le système digestif à bien servir ma cause, mais si tout reste coincé dans l'intestin, c'est foutu.

Et puis, il y a tous les malaises et dysfonctions qu'une constipation sévère entraîne : manque d'appétit, douleurs dans le dos, lourdeur dans les jambes, faible niveau d'énergie, crampes dans le ventre, manque d'exercice, etc. Et voici comment ça se manifeste :

  • Je suis pleine de m..., donc je n'ai pas d'appétit.
  • Je n'ai pas faim, donc je mange très peu et seulement ce qui veut rentrer.
  • Ainsi, je ne suis pas en mesure de consommer les aliments sains dont j'ai besoin pour soutenir mon processus de guérison et je manque d'énergie.
  • Je manque d'énergie, donc je me repose.
  • Je me repose, donc je ne bouge pas... le manque d'exercice amplifie le problème de constipation.
  • J'ai mal dans le dos, je m'étends sur le dos avec deux Tylenol.
  • Je ne bouge pas... ce qui aggrave encore le problème.
Et c'est une roue qui tourne jusqu'à ce que l'alerte rouge soit donnée. Opération 9-1-1 déclenchée hier avant de devoir avoir recours aux mesures d'urgence extrêmes.

Vous voulez connaître mes trucs ? En voici quelques-uns, au cas où ça pourrait être utile...

  1. Boire beaucoup d'eau température pièce et chaude

  2. Bouger : marche, vélo, etc.

  3. Consommer beaucoup de fibres : graines de lin moulues, huile de graines de lin, amandes (une dizaine par jour), légumes verts en quantité, jus de légumes fraîchement extraits (à consommer immédiatement), particulièrement la betterave, la carotte et un légume vert comme le céleri.

  4. Cataplasme à l'huile de ricin

  5. Prier... c'est là où j'en suis !!!

Au-delà de la mécanique

Maintenant que tout a été dit au sujet de la mécanique comme telle, que pourrions-nous comprendre de plus à cet égard ? Combien de fois me suis-je fait dire que l'intestin est le deuxième cerveau (voyez la ressemblance des tripes avec les nombreuses veinures du cerveau). J'ai oublié ce que ça signifiait en matière psychosomatique, mais il y avait un lien avec notre compréhension des choses. D'ailleurs, n'avons-nous pas une expression qui en dit long : "Ça me fait chi..." Ou encore plus significativement, on dit souvent d'une personne bornée qu'elle est constipée, n'est-ce pas ?

En creusant un peu plus la question, j'ai déniché un ouvrage de psycho-énergétique qui apporte une lumière intéressante sur les difficultés reliées au système digestif en général et aux intestins plus particulièrement. On dit que :

"Les problèmes du système digestif vont nous parler de notre difficulté à avaler, digérer, assimiler ce qui se passe dans notre vie. "Je n'ai pas pu avaler ce qu'il m'a dit" ou bien "Je n'ai toujours pas digéré ce que tu as fait" ou encore "Ça m'est resté sur l'estomac", sont autant d'expression populaires qui nous disent cela simplement. Selon l'organe digestif concerné plus particulièrement, nous avons une précision sur la tension ressentie ou la difficulté à digérer l'expérience." (Extrait de Odoul, Michel, Dis-moi où tu as mal - Le lexique, éd. Dervy, Paris, 1999, p. 162)

Quant à l'intestin, on dit que :

"Les tensions et les souffrances du gros intestin signifient que nous retenons les choses, que nous les empêchons de partir. Peur de manquer, de se tromper, retenue excessive (timidité) ou refus de s'abandonner, de lâcher, sont exprimés par des problèmes au gros intestin. Les maux du gros intestin nous parlent aussi de notre difficulté à "cicatriser", à oublier les mauvaises expériences, l'acidité venant souvent signer la présence supplémentaire d'une colère rentrée et gardée. Comme il sert à éliminer, à rejeter ce que nous avons ingéré (aliments) et que nous n'avons pas assimilé, le gros intestin sert aussi à évacuer, à rejeter les expériences que nous avons ingérées (vécues) et que nous n'avons pas acceptées." (Idem, p. 170)

Piste de réflexions

Ceci m'amène naturellement à la notion de lâcher-prise et de pardon. Il me semble en effet logique de faire un lien avec nos difficultés à laisser aller les vieilles rancunes, à pardonner pour enfin passer à autre chose et laisser entrer le neuf dans notre vie, comme dans notre corps.

Pour approfondir le sujet, je vous invite à consulter mes chroniques précédentes sur le lâcher-prise et le pardon :

  • Sur le lâcher-prise, lire : "Dieu comme partenaire" publié le 23 avril, et "Nouveau revers, nouveau défi" paru le 7 juillet
  • Sur le pardon, lire le dossier spécial en trois parties paru les 13 et 14 mai derniers, de même que "L'histoire du voleur béni" paru le 2 juin.
  • Bonne réflexion !

    Note : à tout moment, il vous est possible de revenir sur un thème en le sélectionnant dans la liste qui apparaît tout au bas des pages affichées à l'écran. Déroulez votre curseur jusqu'en bas et vous les trouverez tous. Lorsque vous cliquez, tous les textes s'y rapportant apparaîtront.

    lundi 14 juillet 2008

    Tous unis dans la même magie

    Magie, vous dites ? C'est avec un coeur d'enfant que nous nous sommes rendus, mon amoureux et moi, hier au spectacle Slava Snowshow présenté dans le cadre du Festival Juste pour rire (www.hahaha.com). Nous savions que nous allions assister à une grande fête dans le monde de l'imaginaire.

    Slava, un clown habillé tout en jaune avec une touche de rouge (dont ses souliers qui ressemblent à de grosses pantoufles, son foulard et son nez, bien entendu), tient la vedette. Mais il n'est pas seul; avec ses cinq six amis portant tous le même imper vert pomme, le même chapeau à très longues palmes de chaque côté de la tête, comme des ailes d'avion, et ayant tous des pieds longs d'un demi-mètre, Slava s'amuse beaucoup. Il s'amuse surtout à nous présenter ce monde fantastique qui est délicieux de A à Z. (Voir http://www.hahaha.com/fr/detail_spectacle/111/720/?WT.mc_id=email_1_newslett_jpr_fr_08_07_10 et http://www.slavasnowshow.co.uk/about.html pour des photos)

    Dans la salle, des gens de tous les âges, beaucoup d'enfants pour cette représentation de l'après-midi, mais aussi des "monsieurs" à tête grise, des grands-mamans et des gens comme nous, au mitan de la vie qui redécouvrent leur coeur d'enfant pour pouvoir poursuivre différemment, plus légers.

    Au retour de notre voyage dans la féerie de Slava, nous avons discuté de ce que nous avions vu et nous réalisions toute la sagesse et l'imagination brillante contenues dans ces différents tableaux. Par exemple : Slava arrive sur scène d'un pas lent, la mine un peu basse, tenant un long bout de ruban qui traîne par terre derrière lui. Puis, apparaît un petit ballon gonflé à l'hélium au bout du ruban. Sur le coup, c'est drôle, on rit. En y repensant, on est en mesure de donner un sens à ce tableau tout simple, un sens qui correspondra souvent à un état de vie qui nous rejoint. Dans cet exemple, le ballon n'a pas assez de gaz pour voler plus haut même si la longueur du ruban le lui permettrait. Il transporte donc seulement le poids dont il est capable, soit un mètre de ruban. Ne nous arrive-t-il pas à l'occasion de nous sentir incapable de faire plus ?

    La magie s'opère surtout quand Slava et sa bande de clowns s'aventurent dans la salle parmi les spectateurs. C'est d'abord Slava qui descend de scène pour débuter une marche périlleuse sur les dossiers des sièges. Pour ce faire, il doit s'appuyer sur la tête des gens pour trouver l'équilibre. Il en décoiffera assurément quelques-uns au passage. Et pendant la pause, le spectacle continue avec les clowns verts qui entrent en interaction avec le public. Les enfants en sont ravis, et les grands aussi.

    En grande finale, c'est le fameux blizzard (qui fait l'objet de la publicité de ce spectacle). C'est le clou du spectacle et quelle magie !!! Assis dans la 15e rangée au parterre, en plein centre, nous avons pu jouir d'une expérience indescriptible provoquant une montée d'adrénaline grisante. Magnifique ! (Ceci dit, les meilleurs sièges pour ce spectacle sont au parterre, au centre si possible.)

    Inutile de dire combien Slava et ses amis ont été ovationnés pour cette aventure merveilleuse. Oh, attendez... il y a une surprise ! Alors que le spectacle prend fin officiellement, la bande de clowns lâchent les ballons. D'immenses ballons grands comme le carrosse de Cendrillon (au moins huit de toutes les couleurs), et des plus petits rebondissent au bout des bras des spectateurs tous unis dans la même magie de l'enfance. On se croirait à la garderie. Aucun n'échappe à cette magie... peu importe l'âge, l'origine, la couleur, etc. Les différences n'existent plus, jusqu'à ce qu'on retourne chacun dans son petit royaume d'un univers adulte... et trop, trop, trop sérieux.

    Slava a réussi un exploit grâce à ce spectacle extraordinaire : briser les frontières de nos différences et nous plonger dans l'émerveillement de notre enfance intérieure. C'est une belle avenue à emprunter pour atteindre un monde meilleur. Merci Slava !!!

    Petites réflexions

    « Pour qu’il y ait davantage de paix sur la Terre et que les conflits s’éloignent, il est vital que tout être, toute organisation humanitaire et tout pays découvrent que nous sommes tous liés par une même destinée. Liés ensemble dans la même famille des nations, nous sommes tous responsables les uns des autres. » (Extrait de VANIER, Jean, Accueillir notre humanité, Éd. Bellarmin, 1999, p. 73)

    « Pouvons-nous espérer qu’un jour notre société formera non plus une pyramide, mais un corps où le rôle de chacun sera reconnu comme indispensable pour le fonctionnement harmonieux de l’ensemble ? Je crois que c’est possible si nous le voulons, car l’aspiration à la paix, à la communion et à l’amour universel est plus profonde que notre besoin de compétition. » (Idem, p. 138)

    vendredi 11 juillet 2008

    Le miracle du désir

    Pour faire suite à ma chronique d'hier sur les petits et grands miracles, je me suis rappelé d'un article que j'ai lu il y a quelques années sur le désir d'une enfant de guérir... ce qui a mené à un miracle. Je vous raconte :

    C’était à l’hôpital neurologique de Montréal en 1947, le Docteur Penfield, imminent neurologue de l'époque, s’entretenait avec un papa qui avait eu le grand bonheur de voir sa fille de sept ans marcher contre toute attente, puisqu’elle souffrait de poliomyélite. Le papa en question remerciait le docteur de s’être consacré à ses recherches en neurologie, et plus particulièrement d’avoir contribué à limiter les dégâts de la polio. Grâce à lui, sa fille pouvait aujourd’hui marcher. Sur ce, le docteur a expliqué au papa qu’il n’y était pour rien dans cette guérison, puisque médicalement parlant, sa fille ne devrait pas marcher. « Elle marche parce qu’elle le désire. » affirme-t-il. Puis, il ajoute : « C’est ce qu’on appelle parfois un miracle. Et si c’est un miracle, eh bien, pour ma part, je préférerais que nous remerciions le Seul dont nous savons qu’Il est capable d’en faire, ou encore, que vous ne manquiez pas de remercier votre fille pour ce si grand désir qui l’habite. » C’est ainsi qu’il concluait sur l’extraordinaire guérison de la petite fille qui voulait marcher.

    En route vers la reconquête de soi

    Cette enfant qui a réussi à atteindre son but, sans doute personne ne lui avait jamais dit qu'elle ne remarcherait jamais. Dans son esprit, il n'y avait donc pas de barrières, pas de limites. Et avec toute l'innocence d'une enfant qui veut quelque chose, elle s'est mise à avancer avec confiance sans se soucier d'où ses efforts la mèneraient.

    Le miracle du désir, c'est d'abord et avant tout que le désir nous pousse en avant. Le désir nous met en route, comme lorsqu'on roule sur une route inconnue (imaginez-vous en Italie ou au Maroc) avec une destination en tête. On s'embraye tranquillement, comme un aveugle avec sa canne, on suit le parcours de la route qui se dessine devant nous au fur et à mesure qu'on avance. On prend un virage imposé par la voie, on monte puis on redescend et, peu à peu, le paysage change et soudainement, un panneau vient nous indiquer la direction à prendre. Et c'est ainsi que le voyage se poursuit, 100 mètres par 100 mètres. Rien de tout ça ne se serait produit si on n'avait pas d'abord démarré le moteur. Rien !

    Rappelons que c'est l'expérience du voyage qui compte : les gens qu'on rencontre, les paysages qu'on découvre, les expériences qu'on vit. C'est ça qui nous fait grandir et le seul but de la vie, c'est de cheminer vers une plus grande liberté spirituelle en repoussant constamment ses limites et ainsi retrouver la voie du coeur.

    Accompagnée par les anges

    Lorsqu'on choisit d'avancer sur cette voie, on n'est jamais seul. Je me souviens très bien, au tout début de mon aventure, dès que j'ai découvert mon problème de santé, j'ai senti qu'une armée d'anges m'accompagnait. En effet, mon état commandait une intervention médicale urgente et je craignais d'être victime des difficultés qu'on connaît avec notre système de santé. Je me disais que j'avais le temps de mourir dix fois avant d'être vue par un médecin. Mais très bizarrement (j'ai encore du mal à l'expliquer), à l'intérieur de la même semaine, j'ai vu un médecin généraliste deux fois (et chaque fois, je n'ai attendu que 30 minutes dans une clinique sans rendez-vous), j'ai eu une échographie et une résonance magnétique; enfin, j'ai rencontré une gynécologue qui m'a promis de m'opérer d'ici la fin du mois. Wow !!! Et ce, sans avoir de médecin de famille ni de gynécologue attitrés; je les voyais donc pour la première fois.

    Et au lendemain de l'opération, réfléchissant à tout ce qui m'arrivait, j'ai pris un engagement de tenter de comprendre et de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour guérir, avec l'aide de Dieu. (Lire Matin de confidences, paru le 12 avril dernier sur ce blogue) Ce désir d'avancer m'a valu de recevoir tout le soutien divin nécessaire. Ainsi :

    1. Au retour à la maison, une quantité incroyable de livres me sont parvenus de plusieurs personnes, tous des livres qui m'aideraient à comprendre le phénomène de la maladie et qui proposait des avenues de guérison.

    2. Avant même d'être opérée, j'ai connu la thérapeute qui allait me traiter pendant les 18 premiers mois. C'était la professeure du cours de yoga auquel je m'étais inscrite juste avant de découvrir mon problème de santé.

    3. Peu de temps après le début de ma convalescence, une amie me met en contact avec la nutritionniste avec qui je travaille toujours et qui m'a permis d'augmenter ma qualité de vie et mes chances de guérison en me guidant bien sur le plan nutritionnel.

    4. Au moment où j'arrive à la fin d'une étape avec ma thérapeute, elle me parle d'un ostéopathe qu'elle vient tout juste de connaître et qui pourrait sans doute m'aider à poursuivre ma route. Je suis allée le voir et c'est ainsi que j'ai, en quelque sorte, gradué... passant à un niveau de cheminement supérieur.

    Les ressources abondent

    Plusieurs diront ceci : "Ouais, c'est bien beau mais ce sont des démarches coûteuses... je n'ai pas les moyens... etc." L'un des premiers livres qu'il m'a été donné de lire dans ce cheminement s'intitule : Créer l'abondance. (Roman, Sanaya et Duane Packer, Créer l'abondance - Manuel de prospérité, Éditions Soleil, 1990) C'était une bénédiction, puisque j'ai grandi profondément ancrée dans une mentalité de manque où il n'était pas possible de même penser à beaucoup plus que le stricte nécessaire... Enfin. Si je voulais pouvoir avancer sur cette avenue, je devais d'abord et avant tout m'arracher à cette limitation personnelle et croire que l'univers me viendrait en aide si je choisissais de partir à la conquête de moi-même.

    Eh bien, je puis dire en toute honnêteté aujourd'hui que je n'ai encore jamais manqué de rien malgré ma situation financière précaire. La vie s'est chargée de m'envoyer toutes les ressources nécessaires afin que je puisse continuer sans me soucier de l'aspect monétaire. J'ajouterais même qu'au travers de tous les frais encourus par mes consultations thérapeutiques et mes produits de santé naturelle, je suis allée en vacances deux fois au bord de la mer et à quelques reprises plus près de chez nous. La vie a été bonne !

    Quelques petits secrets

    « Un des secrets du succès : c’est de faire confiance à un autre et de rester concentré sur ce qu’on peut encore faire soi-même. » (Tiré de Jacob, Suzanne, Le miracle du désir, Revue La Voix du succès, Vol. 02, numéro 04, Montréal, hiver 2006, pp. 80-81)

    « Quand vous êtes sur le bon chemin, vous le sentez immédiatement : les portes s’ouvrent, les gens apparaissent, les coïncidences se multiplient. Lorsque vous ne vous trouvez pas sur la voie qui est la vôtre, où lorsque vous ne poursuivez pas votre but supérieur, vous avez parfois l’impression de ne pouvoir avancer qu’avec peine et que rien ne marche. Lorsque vous suivez votre voie et que votre énergie s’écoule librement, votre vie est généralement toute de succès et de facilité. » (Roman, Sanaya et Duane Packer, Créer l’abondance – Manuel de prospérité, Éditions Soleil, 1990, p. 160)


    « Nous ne sommes pas seuls dans le combat que nous menons pour nous ouvrir pleinement à la vie. » (Mountain Dreamer, Oriah, L’Invitation, Les Éditions Logiques, 2000, p. 20)


    Bonne route !
    Je suis avec vous de tout coeur.

    jeudi 10 juillet 2008

    Petits et grands miracles

    On a tendance à croire qu'un miracle, c'est quelque chose de grandiose dont seuls les maîtres divins sont capables. Il n'en est rien, ou presque. On dit : "Chaque miracle est une démonstration que l'amour est plus puissant que la peur." (Ferrini, Paul, L'amour sans conditions, éd. Le Dauphin Blanc, 2006, p. 34)

    "Les miracles se produisent naturellement comme des expressions d'amour. Ils reflètent un changement dans notre façon de penser. Ils se produisent quand nous laissons le pouvoir de l'esprit s'appliquer aux processus de la guérison et de la correction." (Williamson, Marianne, Un retour à l'amour, éd. J'ai Lu, p. 60)

    Petit miracle à l'épicerie

    Ce qui m'a amenée à parler de miracle est cet article que j'ai lu dans le Magazine "O" (Oprah) du mois de juin intitulé : "The One-Minute Miracle". Ça raconte une petite anecdote toute simple qui se passe à l'épicerie. Alors voici :

    C'est un jeune officier de l'armée qui a récemment entrepris une démarche de cheminement personnel afin de réduire son niveau de stress en venant à bout d'un sentiment de colère installé depuis longtemps. Un jour, il arrête à l'épicerie pour faire quelques provisions, il est pressé et irrité, comme à son habitude, et les files d'attente sont longues. Ça faisait alors quelques semaines qu'il suivait son atelier de croissance, ce qui lui permettait déjà d'être plus conscient de ses états d'âme et d'esprit.

    Devant lui, une femme avec un bébé faisait la file; elle aurait dû, selon lui, être à la caisse express, puisqu'elle n'avait qu'un seul article à payer. Arrivée à la caisse, elle s'est mise à parler avec la caissière, ce qui irritât encore plus le jeune homme. La dame passe ensuite le bébé à la caissière qui lui faisait des belles façons, toute joyeuse. C'est maintenant la colère qui animait le jeune officier, mais grâce à son travail en atelier, il a vite pu prendre conscience de ce qui se passait en lui, il a fermé les yeux, respiré profondément en tentant de relaxer, et lorsqu'il a ouvert les yeux, il a vu le bébé sourire.

    Lorsqu'est arrivé son tour de payer, il s'est adressé à la caissière en lui disant : "C'était un bien joli bébé." La caissière, toute souriante, lui a raconté sa petite histoire : "C'est mon bébé. Son père était dans l'armée, mais il a été tué l'hiver dernier. Maintenant, je dois travailler à temps plein. Ma mère essaie d'amener mon fils une ou deux fois par jour afin que je puisse le voir."

    Le coeur sage

    L'auteur de l'article souligne combien on peut être vite à juger et surtout combien nos perceptions peuvent être fausses parfois. Ainsi, on passe à côté de toute la beauté et la sagesse contenues dans des situations simples de la vie courante. Elle propose un exercice intéressant : un jour que vous vous sentez bien, partez avec l'intention de voir la beauté intérieure de trois personnes (leur noblesse et leur dignité) et voyez comment ceci influence vos interactions avec eux, de même que votre propre coeur. Ensuite, choisissez cinq autres journées où vous serez de bonne humeur pour poursuivre cette pratique sur le plus de gens possible. Puis, d'autres journées encore où vous pourrez ajouter des étrangers et des personnes difficiles à votre pratique, jusqu'à ce que vous puissiez apprécier en silence et bénir toutes les personnes que vous rencontrerez.

    (Pour aller plus loin, on nous propose la lecture du livre : The Wise Heart : A Guide to the Universal Teachings of Buddhist Psychology, de Jack Kornfield, 2008)

    Grand miracle dans la salle d'opération

    Ce miracle-là, il s'est produit le 8 juin dernier, lorsque ma nièce est entrée d'urgence à l'hôpital suite à son accident... On savait alors qu'elle était très amochée, mais hier, lorsqu'elle est retournée à la salle d'opération (lire ma chronique d'hier, Une pensée pour ma Rose toutoune), les membres de l'équipe médicale lui ont confirmé qu'ils ne pensaient pas la revoir vivante. Elle a été arrachée à la mort par un cheveu. Le temps a joué en sa faveur, et la compétence des spécialistes, bien sûr. Merci mon Dieu !

    Nouveau miracle requis

    Sur la liste des miracles, un nouveau vient de s'ajouter... en fait, il est dans la colonne "à réaliser". Et c'est ma nièce, elle-même, qui devra le créer par sa foi et la force de sa volonté. C'est qu'elle a perdu deux sens dans sa triste aventure : le goût et l'odorat. Et hier, le spécialiste du cerveau lui a confirmé (avec ses grandes certitudes de spécialiste) que ça ne reviendrait pas. Ma Rose s'est fanée devant cette perspective déprimante.

    J'ai vite pris la relève pour l'encourager à garder espoir. "Tu sais, ma belle, les spécialistes, ce ne sont pas des bons Dieux... Ce qu'ils te disent, c'est ce qu'ils ont appris dans les livres et ce qu'ils ont pu observer chez d'autres personnes. Les autres, ce n'est pas toi. Si tu crois que tu peux arriver à retrouver tes sens, tu as un million de fois plus de chances que ça arrive. Tu devras travailler fort, par contre. Mais, c'est à toi de décider ce que tu veux. Ton corps est une machine merveilleuse qui est capable de se régénérer avec la force de vie qui y circule et toute la divinité qui l'habite. Combien de personnes ont déjoué les statistiques par leur volonté de guérir ? Accroche-toi, c'est parti !"

    "Il ne t'est jamais donné un désir sans que te soit donné le pouvoir de le rendre réalité. Tu peux être obligé néanmoins de peiner pour cela." (Bach, Richard, Illusions, éd. J'ai Lu, 1978, p. 99)

    Et de mon cru :

    "L'espoir est le premier pas vers la réalisation de grands miracles. La foi est le second."

    Chers spécialistes...

    À vous qui savez, je vous prie de commencer à douter de vos certitudes et à croire au pouvoir de la vie qui vibre dans toutes nos cellules, car la force de vie est plus puissante que toutes les techniques médicales réunies, même les plus avancées. Apprenez à croire aux miracles et ainsi, vous serez en mesure de laisser la porte ouverte à l'espoir. C'est la seule chance que vos patients ont de véritablement guérir. Et sachez que le plus important dans le processus de guérison, ce n'est pas la destination... c'est le voyage. Tuer l'espoir, c'est éteindre la flamme qui anime la personne. Qu'elle soit condamnée ou non dans votre esprit, elle a le droit de marcher en regardant vers le ciel, car chaque instant de vie est sacré. Elle mérite d'être vécue pleinement avec tout l'espoir qu'elle contient. Ouvrez-leur des horizons nouveaux avec des "peut-être"; vous les verrez se mettre en route avec détermination et tout le courage dont ils disposent.

    La foi peut transporter des montagnes !


    mercredi 9 juillet 2008

    Une pensée pour ma Rose toutoune

    Ce matin, je vous demande une pensée, une prière pour ma petite Rose qui doit retourner à la salle d'opération. (lire Une rose brisée, 9 juin, et Ma Rose championne, 12 juin).

    Tout s'est très bien déroulé jusqu'à maintenant dans son rétablissement, mais elle a dû rester à l'hôpital depuis son accident (sauf pour deux sorties de fin de semaine), car il lui manquait toujours un morceau du crâne. Les médecins devaient attendre quelques semaines avant de lui réinstaller.

    Je viens de lui parler et elle est très stressée à l'idée de se faire ouvrir la tête à nouveau. J'ai tenté de trouver des paroles réconfortantes en l'invitant à relaxer, mais je peux comprendre que ce soit difficile pour elle à imaginer, maintenant qu'elle est consciente. J'ai eu l'idée de vous demander à nouveau votre soutien en pensées et en prières. J'y crois beaucoup.

    J'aimerais vous partager une prière qu'un ami poète a écrite sur ce blogue le 9 juin, au cas où vous n'auriez pas eu la chance de la lire. C'est tellement beau !

    Puisse tous les anges de guérison que je connaisse
    Aient une pensée et un élan de compassion pour ta rose.
    Que leur souffle emplisse ses alentours d'un élixir qui regonflera ses pétales
    Que leurs mains supportent ses feuilles et sa tige
    Pendant que leur coeur insufflera des élans de vie dans ses veines.
    Que leur présence redonne à ta rose le goût et la patience de guérir,
    Afin que bien vite son doux parfum se répande et que sa beauté illumine vos vies...

    Ce soir je penserai à elle.

    Angenvie

    Merci !

    mardi 8 juillet 2008

    Les montagnes russes

    (D'abord lire la chronique précédente)

    Première étape de la suite...

    Assise ici dans la salle d'attente de la clinique externe de l'hôpital, je dois me soumettre à une attente interminable, car mon rendez-vous d'aujourd'hui avec le spécialiste, c'est en fait un "sans rendez-vous". J'étais pratiquement seule à mon arrivée, croyant que j'avais une chance de passer rapidement. Déjà plus d'une heure d'attente et rien à l'horizon, sauf un malaise qui irrite ma patience. Je pense que je vais aller me trouver un coin tranquille pour m'allonger un peu. Et ma réserve d'eau s'épuise tranquillement et pas de fontaine en vue.

    Deux heures plus tard, on cherche toujours mon dossier... j'ai oublié de mentionner que j'avais consulté en hémato jeudi dernier, ce qui peut expliquer qu'on ne retrace pas mon dossier. Enfin, je me suis trouvé une banquette libre et à l'abri des regards pour faire "mon somme", comme disait mon grand-père. Comme ça, mon attente n'est pas trop pénible, même si mes malaises persistent.

    J'ai repris ma lecture du "Pouvoir du moment présent" (par Eckhart Tolle, éd. Ariane, 2000); c'est un outil très puissant pour pouvoir traverser ce genre d'épreuve sans virer fou ou tomber dans le gouffre du désespoir.

    C'est finalement au bout de près de trois heures d'attente que j'obtiendrai l'avis du spécialiste. Selon lui, il n'y a rien d'anormal dans cette partie du corps. L'oncologue et/ou le radiologiste semblent avoir fait fausse route sur ce diagnostic. Tant mieux pour moi ! Un problème de réglé ! Qu'en est-il de l'autre problème révélé sur le dernier scan ? Devrais-je demander des examens plus poussés pour être bien certaine qu'on ne reprendra pas la chimio pour rien ?

    Les montagnes russes, c'est ça... Quand on nous annonce des nouvelles tellement mauvaises qu'on se croit presque fini... puis, oups ! Erreur ! La vague de turbulence émotionnelle dans laquelle on a été plongé et où l'on a entraîné tous ses proches, les nuits blanches à ruminer des idées sombres allant jusqu'à revoir ses dernières volontés et à planifier ses propres obsèques, les remises en question de tous genres, principalement sur ce qu'on a fait ou pas fait et sur ce qu'on aurait pu faire autrement... Et ce, c'est sans oublier l'effet placebo. C'est vrai que lorsqu'on se croit malade, on est porté à identifier des bobos correspondants. Exemple : ça fait plusieurs semaines que j'ai mal dans la fesse droite, et c'est sans doute mon nerf sciatique qui manque d'exercice. Eh bien, croyant que j'avais un problème d'organe dans cette région suite au diagnostic, j'avais fait un lien (qui était faux) et lorsque le mal revenait, je comprenais que je devais me reposer plutôt que d'aller bouger... Ça fait toute une différence ! L'exercice au lieu des Tylenol.

    Les montagnes russes, c'est voyager dans le néant et avoir des surprises, bonnes et mauvaises. Ce matin, j'ai rendez-vous avec mon ostéopathe. C'est certain que je vais en revenir un peu plus encouragée, car sa vision à lui en est une de foi et de guérison. Tout comme pour ma naturopathe. Nous travaillons avec conviction vers la guérison complète. Heureusement que je n'ai pas seulement l'équipe médicale dans mon armée; il y a longtemps que j'aurais perdu mon moral et peut-être ma bataille. Je ne veux pas dire qu'ils ne font pas tout ce qu'ils peuvent pour nous sauver; c'est plutôt que leur perspective est plus sombre et souvent ils travaillent avec des pronostics à prolonger la vie et à maintenir la qualité de vie sans espérer davantage, car leurs moyens sont limités.

    Tout le pouvoir de guérison est dans la partie sacrée et divine de l'être humain. C'est l'essentiel de ma démarche : la dimension spirituelle.

    Méditation de guérison
    (tirée de Goldsmith, Joël S., L'Art de la guérison spirituelle, éd. Astra, 1997, p. 155)


    "Celui qui réussit à voir au-delà de l'apparence, à voir Dieu en tant que substance de toute forme, ne prendra pas peur à la vue des symptômes physiques d'un poison comme le gui, ou d'une tumeur, parce qu'il comprend que s'il y ajoutait foi, il interpréterait de façon erronée l'indestructible substance qui les sous-tend et qui n'est pas affectée par le péché, la maladie, la peur, l'inquiétude, la haine, l'envie, la jalousie ou la malveillance. La substance de Dieu a le pouvoir de s'autocréer et de s'autopréserver. Que ce fait soit pour vous l'objet d'une méditation quotidienne :


    Mon corps ne présente ni les qualités d'une substance bonne ou mauvaise, ni aucune quantité d'une telle substance. Il n'est ni malade ni bien portant, ni grand ni petit, ni soumis à l'existence ou à la mort : Mon corps est le temple de Dieu, la substance-Dieu s'y manifeste en tant que forme et celle-ci est dotée de toutes les qualités qui caractérisent Dieu, le Je suis, l'Âme. Il n'y a pas en moi d'autre substance. Mon corps n'est ni jeune ni vieux. Il est aussi vieux que Dieu et aussi jeune que chaque jour nouveau.

    Mon corps n'est pas gouverné par les lois de la matière ou de l'esprit humain, mais par la grâce de Dieu, car, "C'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire." Dieu est la lumière de mon corps. Et mon corps ne contient ni ténèbres ni ignorance mentale, car Dieu est la lumière pour Son temple saint qu'est mon corps. Dieu Se déploie, Se montre et Se révèle en tant que corps - en tant que temps, lieu saint où règle la paix. La grâce de Dieu fait subsister Son corps et le nourrit, ce Corps qui est aussi mon corps.

    Que Dieu vous bénisse !