vendredi 29 août 2008

Les centenaires d'Okinawa

Petite pause dans mon dossier sur la foi pour vous présenter les secrets de longévité des habitants de l'île d'Okinawa, ce petit archipel japonais où les gens vivent très longtemps. En effet, c'est là qu'il y a la plus forte concentration de centenaires du globe (15% de tous les "supercentenaires", ceux de 110 ans et plus) et là aussi que les maladies cardiovasculaires et le cancer sont 80% moins présents que chez nous.

Dans l'article de Nadine Descheneaux intitulé Okinawa - un programme global pour mieux vivre (tiré du magazine Mieux-Être de septembre 2008, pp. 68-72), on présente l'endroit comme un petit paradis où les paysages exotiques se marient à merveille avec des lagons éblouissants et des fonds marins captivants peuplés de quantité de poissons tropicaux. Petits paradis aussi en raison de sa qualité de vie : les gens y vivent vieux et heureux grâce à une attitude privilégiant une vie simple et gaie.
"Leur philosophie repose sur le bon sens, tout simplement. Leur "mieux vivre", empreint de vitalité, de douceur et de plaisir, accroît leur énergie, stimule leurs défenses anti-infectieuses, améliore leur mémoire, leur humeur et leur vie sexuelle."

L'équilibre et le plaisir

Pour ce peuple japonais, l'équilibre d'un ensemble de facteurs de mieux-être constitue la clé du succès. Ainsi, bien que l'alimentation soit au coeur de leur programme, leur rapport aux aliments et au corps, leurs activités physiques, leur vision de la vie, leur créativité, leur art de vivre, leur façon de gérer les coups durs, leur humour, leur caractère, de même que leurs liens sociaux et leur solide réseau de soutien constituent des ingrédients essentiels à leur vitalité et à leur bonheur.

À noter que certaines conditions favorisent l'efficacité du programme : reconnaître que le seul responsable de son mieux-être global est soi-même et mettre le plaisir, immédiat et futur, au centre de la démarche.

L'alimentation et les repas, c'est sacré

Dans cet article fort intéressant qui a tiré ses sources dans plusieurs ouvrages dont vous trouverez les références ci-dessous, on aborde les grandes lignes d'une saine alimentation (eau, café, produits laitiers, poissons et fruits de mer, etc.), mais ce qui retient davantage mon attention, c'est le côté sacré de la prise de repas pour ces gens. Tandis que nous, Nord-Américains, sommes les champions de manger sur le pouce (sur le coin du bureau, dans sa voiture, debout à un comptoir), eux considèrent ce moment comme capital, puisque aborder les repas de façon positive est un principe constamment recherché.

"Voici quelques clés importantes permettant un meilleur rapport à votre alimentation :
  • Le repas est un moment pour soi que l'on s'offre. Pas question d'y être tendu ou stressé. On peut aussi le rendre agréable visuellement en dressant la table de belle façon.
  • Prenez le temps de goûter véritablement les aliments en prenant de petites bouchées, lentement.
  • Écoutez les signes de satiété afin de sortir de table non pas écrasé et "trop plein", mais léger et encore plein de vitalité.
  • Multipliez les prises alimentaires : pourquoi pas cinq petits repas ?
  • Soyez votre motivateur ! Apprenez à vous encourager plutôt que de constamment faire des efforts. Combinez des plaisirs pour créer de nouvelles bonnes habitudes."
Pour garder le sourire

Les habitants d'Okinawa reconnus pour leur propension naturelle à une constante recherche de plaisir et de bonheur, ont quelques trucs à nous enseigner. Ils ont développé des outils pour évacuer leur stress et leurs tensions pour ainsi sourire plus et être ouvert à la vie ! Entre autres :
  • Diverses formes de méditation, d'auto-hypnose et de visualisation.
  • Des respirations profondes et complètes
  • L'autotraitement des tensions, grâce au stretching ou à l'autoshiatsu.
  • Le contact avec l'eau pour les activités sportives, mais aussi pour des bienfaits thérapeutiques (jets massants, thalassothérapie, etc.)
  • La pratique de sports et l'exploration de leur créativité par diverses activités ludiques ou artisanales.
Les axes du programme Okinawa

En terminant, j'ajouterais quelques mots sur les principaux axes du programme Okinawa. Outre l'alimentation qui se veut légère, peu calorique, principalement d'origine végétale, incluant une grande quantité de soja et de ses dérivés de même que de riz et autres céréales sans gluten auxquels on ajoute un peu de poisson ou de viande blanche et des apports riches en nutriments efficaces pour lutter contre le vieillissement, l'inflammation et la majorité des maladies, on note quelques habitudes de vie essentielles.
  • L'habitude de faire beaucoup et régulièrement des activités physiques variées.
  • Le développement de plusieurs outils, puissants et très efficaces, de gestion du stress.
  • Une perception et une appréciation très positive du monde et de toutes les richesses de la vie, en donnant une place importante aux ancêtres et à la nature. Une grande spiritualité et le sentiment de faire partie d'un grand Tout.
  • Être coriace et cool à la fois. C'est-à-dire être solide mais flexible, à l'écoute de ses besoins, mais généreux aussi, dominant, voire même autoritaire et capable de reconnaître ses erreurs, non-conformiste et respectueux des ancêtres, actif et calme, patient et créatif, rieur et se sentant investi d'une "mission", etc.
  • La place importante des anciens dans leur vie, qu'ils soient vivants ou décédés. Ils restent dans leur mémoire et dans leurs attentions à tous et sont même célébrés comme un porte-bonheur. À Okinawa, la mort n'est pas redoutée, car elle ne signifie pas la disparition. Leur profonde conviction d'avoir bien vécu, de faire partie d'un tout et d'avoir fait quelque chose d'utile de leur vie leur permet d'entrevoir positivement ce phénomène de la vie.
Comme le dit l'auteure, "plus que tout, les habitants d'Okinawa sont heureux et accordent beaucoup de place à l'humour et à la créativité." Êtes-vous prêt à vous investir dans votre mieux-être et votre bonheur ? Il me semble que la "méthode Okinawa" est une manière fort agréable d'améliorer notre qualité de vie. Il suffit de faire un premier pas, puis les autres suivront.

Bonne route au paradis !

Sources
  • Dr Jean-Paul Curtay, Okinawa, Éditions Le Livre de poche, 2008
  • Anne Dufour, 100 réflexes Okinawa : antiâge et antikilos, Leduc.s Édition, 2006
  • Cléa, Cuisiner les ingrédients japonais : les ingrédients du régime Okinawa, Éditions La Plage, 2008
  • Patrick Denaud, Le programme Okinawa, First Éditions, 2006

jeudi 28 août 2008

La foi, un portail sur l'infini

Faisant suite à mon dernier texte sur le sujet, je tenterai d'ouvrir quelques pistes pour ceux qui voudraient en savoir plus sur cette grâce et cheminer doucement dans ses avenues de spiritualité.

La foi commence par un doute

Un jour, il y a quelques années, je soupais avec un ami qui me disait, dans le cadre d'une conversation à saveur spirituelle : "Moi, j'aimerais ça croire. Quand je regarde les valeurs humaines véhiculées par la philosophie chrétienne, je ne peux pas faire autrement que d'y adhérer (amour fraternelle, partage, compassion, etc.). Mais je ne sens pas à l'intérieur la connexion qu'on définit comme la foi."

Comme on l'a vu dans ma dernière chronique, la foi peut nous être accordée comme un cadeau divin sur le coup de foudre de l'Amour de Dieu. Mais ça, ça n'arrive pas tous les jours. Plus souvent, ce sont des événements bien spéciaux qui nous raccrochent à l'idée qu'il y a tout un monde au-delà du visible. C'est ainsi qu'une brèche s'est créée dans l'esprit d'un autre ami qui ne croit pas, à ce qu'il dit. D'ailleurs, c'est le premier à monter aux barricades dès qu'on mentionne le mot "spiritualité" : "Ah, moi je ne crois pas à ça...", les bras dans les airs. Il m'a tout de même admis, un jour, avoir vécu une expérience extraordinaire le jour où sa mère est décédée, expérience qui a semé le doute dans son esprit.

Voici l'anecdote : Sa mère très malade était hospitalisée et ses jours étaient comptés. Durant son séjour d'adieu à l'hôpital, cette grand-mère ignorait que sa petite-fille (la nièce de cet ami) luttait pour sa vie. Cette dernière avait été trouvée inconsciente par sa mère, victime de ce qui s'avérait être une sévère intoxication survenue de façon accidentelle. Conduite d'urgence à l'hôpital, cette jeune fille d'à peine 15 ans a passé quelques jours dans un état comateux à flotter entre deux mondes. Tout le monde était, bien sûr, très inquiet pour elle.

Pendant ce temps, sa grand-mère a rendu l'âme en présence de son fils (l'ami en question qui ne croit pas). À l'instant où elle traversait de l'autre côté du miroir, son fils lui a demandé de faire quelque chose pour sa nièce en danger, si elle le pouvait. Puis, il a quitté la chambre laissant sa mère aller doucement rejoindre son père.

Aussitôt sorti de l'hôpital, il reçoit un appel de sa soeur : sa nièce était réveillée et maintenant hors de danger. Il n'a pu s'empêcher de croire, pour un instant, que sa mère avait quelque chose à faire là-dedans. "Elle m'a entendu; elle lui a donné le peu de vie qui lui restait." a-t-il sans doute pensé. Cette impression d'union miraculeuse dans une dimension spirituelle est vite passée pour cet homme qui croit peu ; c'est sans doute plus rassurant pour lui de penser qu'il ne s'agit que d'une coïncidence. Mais avouez que la coïncidence tombait juste à point !

Peu importe, la brèche qui a laissé entrer un rayon de lumière et de foi dans son coeur est peut-être le début d'une ouverture consciente sur l'immensité de l'univers et, avant tout, d'une quête personnelle sur la grandeur de son être profond. À suivre...

"Je ne sais pas"

Pour enrichir mon carnet d'anecdotes, je vous en livre une dernière avant de passer au coeur du sujet (dans une prochaine chronique, je vous le jure !).

C'est Evan Handler, acteur vedette de Sex and the City, qui raconte son expérience de spiritualité (dans un article intitulé "I don't know", tiré du "O" Magazine d'avril 2008, p. 288) suite à une leucémie considérée comme incurable au moment du diagnostic, il y a déjà 22 ans de cela ! Il était alors âgé de 24 ans. (Aujourd'hui, il se porte à merveille et est considéré guéri depuis longtemps.)

Il raconte qu'aussitôt plongé dans son aventure périlleuse de la maladie, son entourage, des gens de tous âges, ont commencé à lui poser des questions philosophiques complexes pour un jeune de 24 ans : "Penses-tu que les choses arrivent pour une raison ? Pouvons-nous changer notre destinée ? Est-ce que la prière fonctionne ? Crois-tu que la vie a un sens ? Y a-t-il une puissance supérieure ?"

Bien qu'il ait toujours vécu en laissant une porte ouverte aux différentes possibilités qu'offre la vie; sa réponse a toujours été la même : "Je ne sais pas." Et du même souffle, il ajoutait : "Peux-tu croire que nous vivons dans l'espace ?" (NdA : outer space, en anglais, ça sonne encore plus bizarre) Il était fasciné par le fait que notre belle planète appartenait à un ensemble infiniment plus grand qu'elle et que, de ce fait, il ne pouvait se limiter à philosopher uniquement sur la partie connue et visible de notre petit monde.

Il poursuit ainsi:
"Nous ne savons pas d'où nous venons. Malgré toutes les mappes produites à partir d'observations stellaires et de surveillance par fréquences radio, nous n'avons aucune idée de la substance qui nous compose, d'où elle vient et où elle va, si elle a une raison d'être et ce que ça pourrait bien être, comment cela a commencé et combien de temps cela va durer."

Il ajoute que la civilisation la plus évoluée de l'espèce humaine, en regard de l'univers au-delà de notre planète, est comparable à une tribu qui n'a aucune conception du monde en dehors de la forêt tropicale dans laquelle elle vit.

En guise de conclusion, notre acteur nous dit ceci : "Est-ce que je crois en Dieu ? Je ne sais pas. Une raison pourquoi nous sommes ici ? Je ne sais pas. Y a-t-il un esprit qui poursuit sa quête d'éternité après la mort, ou disparaissons-nous ? Je ne sais pas. Pas parce que je ne me questionne pas; c'est juste que je ne sais pas. Mais je peux vous dire que mon doute vient d'un lieu senti très profondément." (le coeur)

Un brin de méditation

Sur ces mots, je vous laisse avec deux petites pensées à méditer :

"Vivez votre vie avec un but plus grand que vous-même, et vous constaterez que le monde est aussi vigoureux et vaste que les intérêts qui vous ont amené ici aujourd'hui." Bryant Gumbel
(Live your life with a purpose beyond yourself, and you'll find that the world is as bold and broad as the interests that brought you here today. — Bryant Gumbel)


"La présence des vagues est l'évidence de l'existence de l'océan. Votre présence est l'évidence de l'existence de Dieu."
(Tiré de Home With God, Neale Donald Walsch, page 73)

(The presence of the wave is evidence of the existence of the ocean.Your presence is evidence of the existence of God.)

Bonne méditation !

P.S. : Ne manquez pas la prochaine chronique pour la suite de ce vaste sujet.

mardi 26 août 2008

La foi, ce mystérieux cadeau

La foi, c'est comme l'amour, ça ne se commande pas. Mais je crois que si ça pouvait s'acheter, une nouvelle industrie ferait des fortunes. Pourquoi ? Parce que peu importe d'où l'on vient, ou à quelle communauté on appartient, on a tous besoin de croire en plus grand que soi pour avancer sur le chemin de notre destinée. La vie comporte sa large part de défis et souvent on se sent dépassé, perdu, affaibli et vulnérable. "Qui pourrait bien prendre la relève ?" se demande-t-on peut-être parfois. En effet, si on pouvait déposer son fardeau sur d'autres épaules, on pourrait retrouver cette légèreté qui animait notre coeur d'enfant plutôt que de simplement en rêver.

Eh bien, bonne nouvelle ! Il y a une présence divine en soi. (Lire Une présence divine en soi paru le 18 juin dernier) Ainsi, la foi nous ouvre la porte de la dimension spirituelle, là où l'énergie divine et l'amour purs se fusionnent pour transformer nos petites et grandes misères en occasions d'éveil. C'est pourquoi j'ai choisi de parler de foi.

Une rencontre avec Dieu

Laissez-moi d'abord vous raconter une petite histoire. C'est l'histoire de Nathalie Beaudet, une docteure en médecine spécialisée en neuroanatomie (une scientifique) qui a connu la grâce de "rencontrer Dieu". C'est ainsi qu'elle s'exprime dans le témoignage de foi qu'elle livre dans Témoins au coeur du monde (paru aux éditions Novalis, sous la direction de Luc Phaneuf, Montréal, 2003). Elle qui était une athée convaincue, sûre d'elle et un brin arrogante, selon la description qu'elle fait d'elle-même, précise : "Je voilais à peine le mépris que je ressentais pour ceux et celles qui croyaient en un dieu et en une vie après la mort." (p. 45)

Puis un après-midi de 1989, assise dans son jardin à lire tranquillement, elle a été frappée par l'éclair de la foi. En un instant, sa réalité a basculé. "Mon esprit a été saisi de deux certitudes : Dieu existe et son essence est amour". (p. 47) Elle insiste sur le mot "certitude" et décrit son expérience en la comparant à ce qui se produit lorsqu'on entre à tâtons dans une pièce obscure. "Tout à coup, en une fraction de seconde, elle s'illumine. Ce qu'on a vu devient alors une certitude et remplace l'image qu'on s'était faite de la pièce par le toucher." (p. 47)

Comme un coup de foudre

Et qu'a-t-elle ressenti de si profond en cet instant divin ? Elle relate ceci :
"Dieu existe et son essence est amour. Un amour tellement absolu, intense, envahissant, que si l'expérience avait duré plus de quelques secondes, j'aurais probablement disjoncté. La capacité physique de mon corps et la structure de mon esprit n'auraient pu soutenir ce contact au-delà d'un instant." (p. 47)

Puis, une émotion de bonheur l'a envahie si intensément, "telle une décharge au plexus solaire au seuil du tolérable", dit-elle, qu'elle a été saisie de sanglots spasmodiques incontrôlables. Il lui a fallu quelques jours pour se remettre de cette expérience divine et au cours des années qui ont suivi, elle a tenté, par elle-même, de revivre cette communion avec Dieu sans jamais atteindre l'intensité de cet après-midi-là au jardin. Ceci ne l'a pas empêchée, par ailleurs, de faire des découvertes personnelles que je trouve touchantes à lire dans cette quête de Dieu. Voici un court extrait :
"J'ai découvert que je pouvais me réchauffer aux rayons de son amour presque à volonté. Je dis presque, car il y a une condition que je suis la seule à pouvoir contrôler : le contenu de mes pensées. Quand elles sont positives, je ressens facilement cette présente..." (p. 48)

Bref, vint un temps où elle a senti le besoin de comprendre son expérience et elle s'est mise à chercher des réponses. Elle s'est appliquée à explorer les secrets contenus dans les différentes doctrines religieuses (bouddhisme, hindouisme, islam, etc.) et s'est même vue faire un tour du côté de l'ésotérisme. C'est plutôt dans les évangiles de Jean qu'elle a reconnu le Dieu qui lui avait donné la joie et la vie éternelle quelques années plus tôt dans son jardin.

L'ordinateur et la fourmi

Mme Beaudet précise qu'à trop vouloir l'expliquer, elle s'est souvent piégée. Voici ce qu'elle dit :
"Souvent, il m'a rappelé cette analogie : il y a plus de distance, sur le plan intellectuel, entre Dieu et l'être humain qu'entre l'être humain et la fourmi. Essayez donc d'expliquer à une fourmi ce qu'est un ordinateur ! Impossible. Il en est de même pour l'être humain qui essaierait de placer un Dieu infini dans un système de pensée qui ne permet pas de saisir les concepts d'infini ou d'éternel. J'ai donc appris à accepter mes limites intellectuelles et à recourir aux seuls modes de communication possible avec lui : l'amour et la foi." (p. 50)

Cette analogie me rassure. En effet, il est impossible de "comprendre" la foi; c'est une grâce qui se vit dans le coeur par la voie des émotions et des sentiments de bonté et de gratitude. Il y a tant à dire sur le sujet que je consacrerai ma prochaine chronique à apporter d'autres éléments inspirants pour alimenter votre cheminement vers Dieu.

Que votre journée soit des plus ensoleillées !

lundi 25 août 2008

Pour déborder de vie

Suite à ma visite chez Blanche Neige (dont je vous ai parlée dans ma chronique du 19 août dernier, intitulée Bonjour la sérénité !), j'ai entrepris mon nouveau régime en commençant par une cure de nettoyage. Ma journée débute avec un jus d'herbe de blé, du jus de gazon... bio, bien sûr !

Un secret bien gardé : l'acidité et ses dangers

Dès le début de ma lutte pour retrouver la santé, j'ai été conscientisée par ma nutritionniste aux dangers associés à un taux trop élevé d'acidité dans l'organisme, particulièrement dans mon cas. Nous nous sommes donc attaquées au problème en priorité.

Dans un article fort intéressant paru dans Vitalité Québec (sept. 2008 # 117, p. 48) intitulé "Pour un corps en bonne santé, plus énergique, alcalinisez votre alimentation", on explique clairement que le pH du corps doit être alcalin plutôt qu'acide. Malheureusement, ce n'est pas le cas chez la plupart des gens en raison d'un mauvais régime alimentaire.

Pourquoi chercher à réduire son taux d'acidité ? Il est maintenant bien connu qu'un taux d'acidité trop élevé dans le sang est à l'origine d'un nombre incalculable de malaises et maladies, notamment : reflux gastriques, brûlements d'estomac, douleurs articulaires, etc. Mais soulignons qu'un corps acide constitue un environnement favorable au développement de cellules cancéreuses.

Manger vert

L'une des meilleures sources d'éléments alcalinisants se trouve dans les légumes verts (on exclut ceux dont seule la peau est verte comme le concombre ou le zucchini). Et certains sont à prioriser, dont ceux appartenant à la famille des choux (brocoli, chou vert - de Savoie ou frisé, choix de Bruxelles), le kale, la bette à carde, le brocoli chinois, le bok choy, le chou chinois, les épinards, le persil, les asperges, etc.

Manger vivant

Les fruits aussi sont une bonne source alcalinisante, mais attention, pas tous. Vous savez, comme moi, que les agrumes notamment sont des fruits très acides; il vaut mieux les éviter ou les consommer modérément. D'autres fruits présentent un certain degré d'acidité : ananas, fraise, raisins, tomate... (oh que c'est triste pour les passionnés de pastas !)

Parlons plutôt des fruits qui sont classés dans la catégorie des fruits doux : banane, cerise douce, datte, figue, melon et pastèque, pèche, poire, avocat, raisin rouge, bleuet, canneberge, pomme gala et jaunes délicieuses.

Voilà un bon point de départ, car si vous avez fait comme moi, vous avez déjà pu identifier les changements à apporter à votre régime alimentaire pour rééquilibrer votre pH sanguin.

Faut-il manger bio ?

Bien entendu, la logique veut que plus l'aliment est près de la nature, de sa source, plus il est vivant et donc bénéfique pour le corps. Ainsi, dans la mesure du possible, on choisira des aliments biologiques (libres de tout produit chimique), de provenance locale (cueillis à maturité) et de fabrication artisanale (dans le cas de produits transformés, comme le pain, par exemple). Parfois, les fruits et légumes surgelés constituent un meilleur choix que des produits qui ont voyagé sur une longue distance ayant dû être cueillis trop tôt pour arriver à destination encore beaux. C'est une question de jugement.

Par ailleurs, à ce sujet, David Servan-Schreiber dans son dernier livre Anticancer (paru aux éditions Robert Laffont, Paris, 2007), note que des études ont démontré clairement que la nourriture "bio" faisait bel et bien une différence de taille quant au niveau d'intoxication de l'organisme. C'est grâce à des mesures prises de la quantité de résidus de pesticides dans l'urine des enfants ayant consommé des aliments dits conventionnels et d'autres ayant consommé des aliments bios qu'il a été possible d'établir ce lien important. Ce sont des données non négligeables.

Quelques fauteurs de troubles

Maintenant que vous savez quoi ajouter à votre alimentation et quoi consommer avec modération, le pas suivant est d'éliminer les fauteurs de troubles, soit les "aliments" qui sont très acidifiants. Tenez-vous bien, c'est là que ça fait mal ! On nomme le café, le thé noir, l'alcool (ceci inclut le vin ! surtout le blanc et le rosé), le sucre (ce qui englobe toute sucrerie, que ce soit au déjeuner, en collation ou au dessert), le chocolat (aoutch !!!).

On dit aussi que les sources acides (dans une moindre mesure) sont contenues dans les protéines (poisson, viande, oeufs, graines et légumineuses et la plupart des noix). Vous aurez compris qu'il n'est pas question d'éliminer ces aliments de notre assiette, car notre organisme en a besoin pour produire son énergie. D'en être conscient, c'est déjà comprendre qu'il est préférable d'en consommer raisonnablement (pour les gros mangeurs de viande, par exemple) et d'équilibrer son assiette avec une bonne quantité de légumes verts. Notre assiette devrait ressembler à ceci : 1/4 de légumes verts, 1/4 de salade (pas de la Iceberg !), 1/4 de protéines, 1/4 de céréales entières (riz brun ou sauvage, quinoa, millet, etc.).

Autre grand danger : le stress

Saviez-vous que le stress est un très grand producteur d'acidité ? Eh oui ! Alors, si vous ressentez des maux associés au stress (l'estomac noué, des signes d'indigestion, des raideurs dans la nuque, etc.), considérez sérieusement un ou plusieurs moyens de retrouver votre équilibre : relaxation, respiration profonde, méditation, exercice physique, repas équilibrés pris lentement et en paix avec soi-même. Et domptez aussi votre mental, car c'est lui le grand chef d'orchestre des pensées à la source de l'inquiétude, de l'angoisse... et du stress !

Un grand remède : le sourire

L'un des exercices de Qi Gong qu'on m'a enseigné et qui paraît un peu "gna-gna" mais qui fonctionne à tout coup, c'est le sourire. Pas besoin d'exposer toute sa série de dents Colgate. Non, non. D'afficher simplement ce qu'on appelle un demi-sourire sur son visage a un effet extraordinaire sur son attitude face à la vie en général et plus particulièrement sur son état émotionnel et mental. Le demi-sourire installe instantanément un sentiment de paix et d'harmonie, me semble-t-il, car c'est une excellente façon d'accueillir la vie avec ouverture et confiance. De plus, le sourire envoie et attire de bonnes vibrations, ce qui facilite grandement nos relations avec autrui, qu'il s'agisse de nos collègues de travail, nos amis et nos proches ou encore de purs étrangers croisés dans la rue. Par le fait même, cette attitude d'ouverture contribue grandement à réduire notre niveau de stress... et donc notre taux d'acidité.

Un cadeau bien emballé

Nos efforts pour réduire notre taux d'acidité nous vaudront un grand cadeau de vie : une plus grande et une meilleure énergie, une plus grande lucidité, une digestion améliorée, une perte de poids facilitée et un risque réduit de maladie grave. Et n'oubliez pas de boire beaucoup d'eau à la température ambiante* (au moins six verres de 8 oz ou 1,5 litre par jour) ; cette eau aura un effet des plus bénéfiques dans votre quête de bien-être. (* J'ai appris que boire de l'eau froide provoque une réaction chimique à l'entrée puisqu'elle force l'organisme à ajuster la température trop basse du liquide, et crée, du même coup, de l'acidité.)

Petite sagesse

"Dieu fit germer du sol toutes sortes d'arbres à l'aspect agréable et aux fruits comestibles avec, au milieu du jardin, l'arbre de la vie et l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Un fleuve sortait d'Eden pour arroser le jardin..." (Génèse 2, 9-10)


Bonne journée !

vendredi 22 août 2008

La vie, c'est du gâteau

Cette semaine, j'ai reçu un diaporama très inspirant dont j'aimerais vous partager l'essentiel.

Pourquoi ?

Face aux événements de la vie, on se demande souvent pourquoi cela nous arrive (perte quelconque, accident, maladie, etc.). "Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?" ou encore "Qu'est-ce que la vie veut m'apprendre ?" C'est que la plupart du temps, on regarde les événements de façon isolée, c'est-à-dire sans avoir de vision globale d'où cela peut nous mener. Et, en ce sens, nous manquons de confiance à la vie.

Les ingrédients du gâteau

Dans le montage, on présente l'exemple d'une mère qui tente de consoler sa fille adolescente traversant des moments difficiles en lui préparant son gâteau préféré. Sa fille, essuyant ses larmes, accepte volontiers l'offre de sa mère. Elles se dirigent toutes deux à la cuisine.

La mère demande à sa fille si elle veut un morceau de gâteau. "Bien sûr !" répond la fille. "Alors, prends une gorgée de cette huile de cuisson." La fille refuse sans comprendre pourquoi sa mère lui propose cela. Ensuite, la mère lui suggère de manger des oeufs crus. La fille, confuse, refuse à nouveau. La mère lui propose ensuite de manger de la farine. Sa fille, contrariée, s'emporte presque en refusant sans comprendre.

L'alchimie des ingrédients

La morale de cette histoire, c'est que les événements pris individuellement ont peu de sens et nous laissent souvent confus et impuissants. Dans ces moments, nous n'avons pas encore tout le portrait englobant la leçon que la vie veut nous enseigner. Accepter de ne pas comprendre tout de suite et avoir foi en la vie nous amènera plus loin dans notre processus de transformation si nous trouvons la patience d'attendre. Ici encore, le moment présent est un secret précieux pour traverser les épreuves en paix et en harmonie avec le courant de la vie.

La vie nous aime tellement qu'elle nous envoie des fleurs chaque printemps, des levers et des couchers de soleil chaque jour et quelqu'un pour écouter lorsqu'on a besoin de parler. Face aux coups durs que nous rencontrons, nous n'avons qu'à faire confiance que la vie sait ce qu'elle fait et nous laisser guider là où elle veut nous mener. C'est pratiquement toujours plus près de notre coeur.

Sur ce, bon weekend ensoleillé !
Profitez-en bien.


mercredi 20 août 2008

Taking Chances... au nom de la vie !

Dans la fièvre de Céline qui frappe le Québec ces jours-ci, on ne peut faire autrement qu'être emporté par l'émoi que suscite le passage à Montréal de notre diva nationale dans le cadre de sa tournée mondiale.

C'était à mon tour, hier, d'être frappée par une de ses chansons pourtant pas nouvelle. Je m'en allais à l'épicerie en écoutant Mégo, son chef d'orchestre raconter ses histoires à la radio, puis on nous fait tournée Taking Chances. Pour la première fois, je me suis arrêtée pour écouter les paroles de cette chanson, car il venait de se produire un flash dans mon esprit. Écoutez bien :

You don't know about my past and
I don't have the future figured out
And maybe this is going too fast
And maybe it's not meant to last,


But what do you say to taking chances
What do you say to jumping off the edge
Never knowing if there's solid ground below
Or a hand to hold
Or hell to pay


What do you say
?

Vous avez saisi ? Voici ce que dit cette chanson :

Tu ne connais pas mon passé et
Je n'ai rien de planifié pour le futur
Et peut-être que ça va trop vite
Et peut-être que ça ne durera pas,

Mais que dirais-tu de prendre une chance
Que dirais-tu de sauter dans le vide
Sans savoir s'il y a de la terre ferme en dessous
Ou une main à tenir
Ou l'enfer à payer

Qu'en dirais-tu ?

Ça vous parle ?

Le pouvoir de la foi

Moi, ce qui m'est venu en tête sur l'instant, c'était ma nouvelle relation amoureuse, et tout le courage et la foi dont fait preuve celui qui a choisi d'entrer dans mon univers intime et de cheminer avec moi dans la tempête qui secoue encore mon paysage. J'en suis profondément touchée, car c'est une façon de me dire : "Je crois en toi, je crois en la Vie, je crois en nous."

Cette foi qu'il ajoute à la mienne se multiplie en puissance et se partage. Ce courage dont il témoigne lui vaut, ou plutôt nous vaut la possibilité de vivre de beaux moments de bonheur à travers les activités qui composent nos journées passées ensemble, de même que des moments de tendresse et d'amour vrai dans l'intimité que nous développons petit à petit. Bien sûr, tout n'est pas toujours rose, car les creux de vague sont aussi présents (lire Un toast à la vie ! paru le 21 juillet). Mais tant qu'on met le cap sur la Vie et la Joie de vivre, on se garantit de l'abondance au coeur et de grandes bouffées de bonheur, pourvu qu'on demeure ancré dans le moment présent, sans se préoccuper ce que l'avenir nous réserve.

Se forger un petit bonheur

Plus tard dans la soirée, je recevais un appel d'une personne qui vit une transition importante. Dans la réorganisation de sa vie, maintenant qu'elle n'aura qu'elle à qui penser (les enfants sont grands et autonomes), elle se demande comment elle passera ses soirées alors qu'elle se sent "inutile" à présent. Et elle pense à occuper un deuxième emploi le soir (à 50 ans !). C'est là que je me suis emportée, bien que ça ne me regarde aucunement. "Et le plaisir, qu'est-ce que t'en fais ? Le travail, ce n'est pas tout."

Je sais très bien que c'est l'insécurité de sa nouvelle vie qui la fait pencher du côté d'une activité rémunérée. Le danger dans ce genre de choix, c'est d'y perdre sa santé. Je ne le sais que trop. C'est pourquoi je ne peux m'empêcher de réagir. Bref, après avoir plaidé ma cause avec vigueur et conviction, j'ai conclu en ces mots : "Ce dont tu as besoin, c'est d'avoir du fun et de te forger ton propre bonheur. Investis tes ressources disponibles ($, temps, énergie) pour enfin te réaliser et découvrir qui tu es vraiment. N'attends pas que ta vie en soit menacée avant de bouger, parce que tu verras qu'on pédale en bibitte rendu là."

Pendant ce temps en d'autres lieux

Des beaux projets de vie, il s'en forge ici et là. Je pense à mon amie Riche (c'est son surnom) et son mari qui sont unis depuis près de 25 ans dans leur seul et unique projet de vie : leur famille. Ils sont beaux à voir. Non, tout n'est pas parfait là non plus, car ils connaissent les mêmes difficultés que bien d'autres, mais ils croient tellement en leur bonheur qu'ils y mettent tout leur coeur et les ressources dont ils disposent. Et ensemble, ils y travaillent : chaque weekend, le marteau et la scie à la main, ils se construisent un petit paradis pour leurs demains au bord du lac.

Et moi, je crée des jardins. Je n'ai pas de terre à moi, mais j'ai trouvé le moyen de vivre ma passion au plus grand plaisir de mes parents, car ce sont eux qui en bénéficient tous les jours. Au début, maman résistait : "Josée, voyons, on ne sait pas combien de temps encore nous serons ici, ça n 'en vaut peut-être pas la peine." Ma réponse fut instantanée : "Maman, la vie, c'est maintenant. Crois-tu être ici au moins cet été pour les voir fleurir ?"

Bien entendu, le projet a débuté modestement en réaménageant certains coins avec des vivaces déjà disponibles, puis d'autres plate-bandes sont nées de zéro grâce à un peu d'investissement, mais rien pour provoquer une crise financière. Et devinez quoi ! C'est super beau et c'est plein de vie !

La vie, c'est maintenant

En hommage au courage et à la foi de mon cher Claude, je reprendrai, pour conclure, les paroles de Taking Chances :

I just wanna start again
There's nothing like love to pull you up
So talk to me, talk to me like lovers do
Yeah walk with me, walk with me like lovers do
Like lovers do


Je veux seulement recommencer à neuf
Il n'y a rien comme l'amour pour t'élever plus haut
Alors parle-moi, parle-moi comme les amants le font
Oui, marche avec moi, marche avec moi comme les amants le font
Comme les amants le font

En terminant, mon coeur s'unit au vôtre afin que vous trouviez le courage et la foi de prendre votre chance à la Vie !

Voici un chemin vers demain...

mardi 19 août 2008

Bonjour la sérénité !

De retour, ce matin, dans mon sanctuaire où mon gros chat attendait impatiemment mon retour, je retrouve ma sérénité. Il me semble que la paix refait peu à peu surface dans mon univers intérieur.

La semaine dernière a marqué un tournant important dans ma lutte pour la Vie. Lundi, je retrouvais mon thérapeute après un mois d'absence. J'avais hâte, car les semaines qui ont précédé ont été très éprouvantes : constipation sévère et même dangereuse dans les circonstances, récidive confirmée et reprise des traitements de chimio, énergie à son plus bas, et ce, sans compter les douleurs fréquentes qui m'ont forcée à l'inactivité. Ainsi, lundi dernier lors de ma visite avec mon thérapeute, je me sentais abattue, découragée et tout simplement trop affaiblie par tout ça pour être capable d'envisager positivement la prochaine phase de mon processus. Le chemin de la guérison est ardu parfois et exige une maîtrise de soi, d'une part, et un lâcher prise, d'autre part. C'est le dosage qui est parfois difficile à mesurer.

Après la tempête

Bref, ce matin, je me sens au lendemain d'une tempête quand le calme reprend ses droits sur la Vie. C'est que j'ai passé un très beau weekend (ensoleillé, enfin !) à la campagne en compagnie de ceux que j'aime. J'ai eu la chance d'explorer de nouveaux coins de pays offrant des paysages grandioses et "ordinaires" à la fois. C'est-à-dire que ce n'était rien de comparable aux merveilles du Grand Canyon où à la vue majestueuse des Chutes du Niagara, mais les collines des Cantons-de-l'Est, comme celle d'autres régions tout aussi charmantes, ont quelque chose d'enivrant et de réconfortant. On s'y sent chez nous et cette douce présence de la nature qui nous est familière ravive la flamme du coeur et apaise l'esprit face aux épreuves. Quand je m'arrête pour contempler cette beauté naturelle, j'entends toujours trois petits mots dans mon coeur : "Ça va aller." C'est Dieu qui me parle : "Ça va aller, ma grande, Je suis là." Et une larme monte directement du coeur en guise d'accusé de réception. Et je le sens profondément ; je n'ai qu'à me laisser guider pas à pas sur la route du "retour à la maison" (à soi). Merci !

Début d'une nouvelle manche

Alors que j'ai l'impression, depuis quelques temps, de tourner en rond dans ma démarche et surtout que mes efforts semblent bien insuffisants pour m'assurer un retour à la santé, je m'apprête à entreprendre une nouvelle phase du processus. Sachant que les moyens utilisés par la médecine traditionnelle n'offrent aucune garantie de guérison dans mon cas, je me dois de me tourner vers d'autres approches.
"Voici un principe qui guide mes pas dans la vie : ...devant la frustration de celui qui rencontre un mur de brique ou autre type d'obstacle dans la poursuite de ses ambitions, celui-là doit trouver une voie de contournement - une autre route pour atteindre ses buts." —E. Margaret Burbidge (traduction libre)

A guiding operational principle in my life [is that]...if frustrated in one's endeavor by a stone wall or any kind of blockage, one must find a way around--another route toward one's goal. — E. Margaret Burbidge

Au pays du soleil levant

La médecine chinoise semble, grâce à ses bases de connaissances millénaires, présenter des horizons beaucoup plus prometteurs. Ainsi, par un régime alimentaire riche en vitamines et minéraux de sources végétales (et naturelles, bien sûr) et autres suppléments, j'ai non seulement de bonnes chances d'améliorer ma qualité de vie, mais je m'assure d'abord et avant tout de travailler à la reconstruction de mon corps en lui fournissant les outils dont il a besoin pour faire son boulot. Ainsi armé, il pourra, grâce à la merveille de son fonctionnement biologique, mieux détruire toutes cellules dysfonctionnelles et nuisibles à ma santé.

Cette approche, nul besoin de le préciser, est très exigeante : on oublie tout ce qui compose notre régime alimentaire occidental et on réapprend à cuisiner avec des ingrédients inconnus qui nous paraissent souvent bizarres. La résistance est grande quand on lit les trois pages d'aliments et de combinaisons alimentaires "à éviter". On se demande s'il nous restera quelque chose dans notre assiette. On voit ça comme une punition.

J'ai dû me parler beaucoup pour changer ma perception de tout ça : "Ce n'est pas une punition, voyons ! C'est plutôt une bénédiction, car sans cela, les chances de guérison sont beaucoup moins grandes." Il faut simplement que je m'imagine aller m'installer pour un temps dans un pays étranger où je n'ai que des aliments nouveaux pour me sustenter. Ainsi, ne pas me concentrer sur les pages "à éviter", mais sur toutes les autres "à découvrir". L'expérience prend alors une toute autre dimension : c'est une nouvelle aventure plutôt qu'une condamnation. Eh bien, pour une fois mon mental a servi ma cause positivement. Bravo !

Je vous reparlerai de cette démarche dans une prochaine chronique. En attendant, je retourne à mon sanctuaire.

À bientôt !

vendredi 15 août 2008

L'Amour est Tout

Cette semaine, je vous ai livré beaucoup de contenu qui mérite qu'on s'y attarde pour bien en saisir l'essence. Par ailleurs, si l'information ne sert qu'à enrichir le mental, eh bien, la cible aura été ratée complètement. Le but, bien sûr, est de l'intégrer dans son coeur ou, si vous préférez, le faire pénétrer dans la dimension qui nous permet de grandir en s'ouvrant à notre beauté intérieure.

Ce matin, j'ai choisi de me concentrer sur l'Amour qui est l'essence de la vie, comme le dit le Dr. Daniel Dufour en conclusion de son ouvrage Les tremblements intérieurs (éd. de l'Homme, 2003) : "Sans amour, rien n'existe, car il est tout et est le Tout ! Sans lui, la perte d'identité, la maladie, la jalousie, l'envie, la destruction et la guerre existent." (p.115)

Et comme il le dit, le secret de la santé et du bonheur est de "réapprendre que nous existons, que nous sommes ! Redécouvrir qu'à l'intérieur de nous-même se trouve un être extraordinaire, tout puissant, capable des plus belles réalisations et capable d'aimer véritablement." (p. 123) Enfin, il ajoute : "Plus l'amour de soi, le respect de soi grandira, plus l'amour des autres, du monde environnant croîtra." (p. 130)

Exercice de méditation

Pour faire grandir l'amour et la bonté en soi, je vous propose un exercice pratique de méditation (tiré de Titmuss, Christopher, Guide pratique de la méditation pour le corps et l'esprit, éd. Hurtubise HMH, 2001, pp. 94-95). On peut y lire en introduction que : "Ce que vous éprouvez dans votre coeur trouve son chemin dans le monde extérieur. Répandez amour et bonté sur vos amis, sur des étrangers et même sur certains de vos ennemis."

1. Installez-vous confortablement et détendez-vous. Fermez les yeux et laissez-vous envahir par un sentiment d'amour envers l'existence. Vous atteindrez ainsi un agréable état de relaxation. Si vous le souhaitez, portez votre attention sur une personne ou sur une chose que vous aimez et appréciez. Laissez ensuite ce souvenir ou cette image disparaître de votre conscience pour ne plus garder qu'une sensation de chaleur, d'amour et de bonté dans votre coeur. Ce sentiment deviendra de plus en plus profond à mesure que vous progresserez dans votre pratique.

2. Laissez cette sensation d'amour se répandre en vous. Sentez la chaleur, le bien-être et l'amour gagner peu à peu toutes vos cellules.

3. Dirigez alors cet amour sur ceux que vous aimez. Il peut s'agir d'amis ou de membres de votre famille, mais aussi de personnes que vous ne connaissez pas mais pour lesquelles vous ressentez un immense respect, de la gratitude et que vous appréciez.

4. Visualisez des étrangers - des personnes que vous connaissez à peine et avec lesquelles vous n'avez que peu de contacts. Il peut s'agir de foules ou d'individus. Laissez la chaleur de votre amour se répandre sur ces images mentales d'étrangers avec lesquels vous n'avez sans doute aucune chance de nouer des liens personnels plus étroits.

5. Terminez en laissant votre amour et votre bonté se répandre sur des personnes que vous aimez moins. Parmi elles se trouvent peut-être des gens qui ne vous apprécient pas non plus. Puis dirigez votre amour vers ceux que vous ne comprenez vraiment pas. Ce mode de méditation vous aide à surmonter la colère, les pensées négatives, la haine et le désir de revanche. Elle vous apprend à garder un esprit souple et clair face aux difficultés et aux situations délicates. Le fait de pratiquer régulièrement cet exercice enrichira également votre vie intérieure.

Remarque : Vous souffrez lorsque vous êtes blessé ou en colère. Vous permettez alors aux autres d'avoir une influence sur votre vie intérieure. Le fait d'exprimer votre amour face aux circonstances difficiles vous permet de surmonter celles-ci et de vous élever au-dessus des limites que cherchent à vous imposer les autres et que vous vous imposez à vous-même.

Sur ce, bon weekend dans l'Amour !

jeudi 14 août 2008

La rivière des émotions

(D'abord lire Grugée par la colère paru le 12 août)

Après avoir écrit ma chronique sur la colère qui me gruge, j'ai commencé à lire Les tremblements intérieurs du Dr. Daniel Dufour (éd. de l'Homme, 2003) dans lequel il expose son point de vue sur l'importance de vivre ses émotions pour vivre heureux et en santé. Et il m'est apparu essentiel de revenir sur la question des émotions afin d'apporter quelques précisions. Voyons d'abord ce que le Dr. Dufour en pense.

Le corps est une rivière d'eau vive

C'est en ces mots qu'il introduit la notion du corps qui, en perpétuelle transformation, se fait le messager de notre vécu intérieur, car il en est la vitrine émotionnelle et mentale. Ainsi, la maladie est un message qu'on doit arriver à décoder pour pouvoir envisager une réelle guérison. L'auteur dit : "La maladie, c'est la Peur, la peur de vivre. Elle détruit la vie ou la perturbe. Elle ralentit l'existence ou la stoppe dans les cas extrêmes. La peur d'exister provient de ce que les gens ne croient pas assez en eux, ne s'aiment pas, ne désirent pas vivre dans la Joie et l'Amour." (p. 24)

J'ai été surprise et heureuse de constater que l'approche du Dr. Dufour était centrée sur la dimension spirituelle en ce sens qu'il aborde, au chapitre de la guérison, les notions d'Amour, de joie, de plénitude, de paix, d'harmonie et de connexion avec le Grand Tout (ou la Source). Il insiste sur l'importance de vivre en harmonie avec son Soi profond tout en reconnaissant toutes les richesses "divines" qu'il contient :

"L'homme est un être pétri de qualités, à l'unisson avec le cosmos et qui, par conséquent, possède en son noyau, en son coeur, à l'état plus ou moins embryonnaire ou développé, le savoir universel et, surtout, l'amour de lui-même et des autres. Ce noyau fondamental est inné et éternel, nourri par les profondeurs de l'être. Il est à la fois Savoir, Connaissance et Amour; il est en relation directe avec la Vie." (p. 29)

Ouvrir les vannes

Lorsqu'une rivière est sur le point de déborder, les autorités doivent ouvrir les vannes pour éviter des inondations dévastatrices. Ceci dit, le flot d'émotions qui nous habite doit pouvoir circuler et trouver une porte de sortie afin d'éviter les dégâts. L'auteur dit qu'exprimer sa colère, c'est vital ! "Se laisser aller à vivre ses émotions est la base d'une bonne santé et chacun peut le vérifier pour soi : si on se sent bien, l'énergie circule, 'tout baigne', la réussite et la joie sont alors au rendez-vous." (p. 33) Il ajoute :

"Une colère ressentie mais non vécue ne sera jamais oubliée par notre être profond, même si notre mental, lui semble l'avoir fait. Que devient cette colère une fois enterrée et enfouie au plus profond de notre être ? Elle cherche un endroit où se nicher et continuer son travail de sape. Cet endroit est le plus souvent le foie ou la vésicule biliaire, mais peut aussi être le pancréas, le gros intestin ou le dos (région lombaire et dorsale). (...) Le corps exprimera ces pathologies pour nous rappeler que nous avons posé des gestes faux et fait des choix qui vont à l'encontre de nous-même. (p. 41)"

Plonger dans l'émotion

Avant de pouvoir plonger dans l'émotion pour la vivre pleinement et lui laisser libre court, il est essentiel de la reconnaître d'abord, puis de se donner le droit de l'exprimer. L'auteur insiste sur le fait que la colère n'appartient qu'à celui ou à celle qui la ressent : elle ne doit être exprimée que seule, face à elle-même, pour elle-même ! Il est donc inutile de chercher à cracher le feu de notre volcan à la face d'une personne concernée par cette colère; cela tournerait sans aucun doute en confrontation, ce qui raviverait l'émotion. Le but premier de l'expression de la colère doit demeurer un soulagement.

Le Dr. Dufour précise qu'une émotion EST... elle n'a pas à être justifiée, logique ou rationnellement acceptable. "L'existence du fait d'être en colère est indiscutable: vous l'êtes, un point, c'est tout !" (p. 44)

Une fois que vous vous êtes accordé le droit d'être en colère, il suffit d'y plonger afin de la ressentir pleinement et dans toute sa violence ! "N'ayez pas peur de cette violence, ne la jugez pas, ne tentez pas de vous en justifier ou de l'expliquer, car cela signifierait que vous êtes sorti du ressenti pour remonter à votre mental." (p. 45)

Le bien-être s'installe

L'expression passe par le rejet de l'émotion hors de soi. Elle peut se faire de diverses façons, que ce soit par l'écriture, par un échange avec une personne capable d'écoute et d'accueil, seul dans la forêt ou dans sa douche, dans un gym à bûcher sur un ballon de boxe, etc. L'important, c'est de garder en tête la loi de l'intention : "l'unique but de l'expression de la colère est de se faire du bien à soi-même, et non de faire du mal à l'autre." (p. 44)


"L'émotion remontera du ventre avant d'être rejetée, puis un immense sentiment de soulagement et de paix envahira la personne qui se sera prêtée à l'exercice : une certaine fatigue suivra, qui s'estompera rapidement. Dès qu'elle est exprimée, un bien-être s'installe, car notre corps nous transmet immédiatement un message de félicitations, avec tout l'amour dont il sait faire preuve." (p. 46)

Petite précision au sujet du choix

Dans ma chronique du 12 août, je mentionnais que mon thérapeute m'avait présenté la colère comme étant un choix, ce qui lui donne un caractère rationnel, en quelque sorte. Ainsi, cette notion vient en contradiction avec l'exposé du Dr. Dufour avec laquelle on ne peut être en désaccord.

Perplexe, j'ai été forcée de m'arrêter sur la question afin de mettre de l'ordre dans tout ça, car j'avais la conviction que les deux avaient raison. Il fallait simplement replacer les deux versions dans leur contexte. Voici donc le fruit de ma réflexion :

La colère comme émotion : Comme nous l'avons vu, elle est le résultat d'une réaction involontaire et irrationnelle à un événement quelconque qui vient toucher une corde sensible de notre être (une valeur profonde, une vieille blessure, etc.). Elle s'installe sans invitation et attend que nous lui accordions notre attention pour être comprise, acceptée et vécue. Ce processus se situe, à mon point de vue, sur un plan humain car lié à notre dimension émotionnelle.

La colère comme choix : Choisir entre la colère et l'Amour, c'est ce dont il était question dans mon entretien avec mon guide spirituel... Il fallait donc que cette version du phénomène soit liée à la dimension spirituelle, sans pour autant nier l'émotion déjà présente qui doit trouver une avenue d'expression. M'est venu aussitôt en tête un exemple : le père Emmett Johns, vous connaissez ? On le surnomme Pops, "Le Bon Dieu dans la rue". Depuis 20 ans, Pops sillonne les rues de Montréal à la rencontre des jeunes sans-abri pour leur offrir chaleur, réconfort et nourriture. Il les accueille dans sa roulotte et passe un peu de temps à les écouter et à les servir avec un amour sans condition. (Pour en savoir plus, allez donc faire sa rencontre : http://www.danslarue.com/)

En pensant à Pops, je me disais que cet homme au grand coeur pouvait avoir des milliers de raisons de se mettre en colère face à la détresse des jeunes. Mais ça servirait à quoi ? Ainsi, il a choisi l'Amour, d'être amour et de rayonner de cet amour afin de servir véritablement sa mission auprès d'eux. Voilà en quoi la colère peut être une question de choix.

Plongeons dans l'Amour pour un monde meilleur !

mardi 12 août 2008

Grugée par la colère

Depuis le début de ma démarche de guérison, mes thérapeutes ne cessent de me répéter au sujet du mal qui me ronge : "C'est de la colère refoulée..." Je n'ai jamais rien compris à ça. Moi, de la colère ? Ben voyons ! Je suis une "petite fille sage" qui ne s'emporte pratiquement jamais...

Récemment, lorsque je suis allée voir une nouvelle ostéopathe pendant l'absence de mon thérapeute habituel, elle aussi m'a parlé de colère. J'ai donc décidé d'aller au devant de cette émotion ignorée et niée pour voir de quoi elle avait l'air et ce qu'elle avait à me dire. J'ai choisi de faire un travail d'art-thérapie avec l'aide d'un outil merveilleux dans lequel on trouve une foule d'exercices à faire sur différents thèmes : Le Journal créatif - à la rencontre de soi par l'art et l'écriture (Anne-Marie Jobin, éd. du Roseau, 2002).

En consultant le thème de la colère, j'ai trouvé un exercice fort intéressant : il s'agissait d'écrire 50 affirmations différentes commençant par "Je suis en colère quand..." Je ne me suis pas rendue à 50; j'étais trop en colère !!! ;o) Mais de me rendre à 25 a été suffisant pour me mettre en contact avec le volcan qui gronde à l'intérieur et pour sentir ses vibrations dans toutes mes cellules.

  1. Je suis en colère quand je suis témoin d'un manque de savoir-vivre et de l'arrogance.

  2. Je suis en colère d'être toujours dans cette lutte qui m'empêche de réaliser mes projets de vie.

  3. Je suis en colère quand je vois de l'injustice ou de la violence, surtout auprès des personnes vulnérables.

  4. Je suis en colère lorsque...

Beaucoup de colère au sujet de choses qui me touchent de près ou de loin et face auxquelles je me sens impuissante.

Démasquer la colère

Une fois le travail d'écriture terminé, nous sommes invités à représenter la colère dans notre corps en dessinant d'abord une silhouette. Dans mon illustration, le volcan est apparu en premier dans mon ventre. Il crachait fort du feu et de la lave qui ne trouvaient pas de porte de sortie, car l'expression était bloquée au niveau de la gorge. ("On ne peut pas exprimer de la colère; ce n'est pas beau..." a-t-on appris un jour.) Le feu retourne donc au centre du volcan pour l'alimenter de plus belle. Le coeur est coincé, la gorge est nouée, la pression est forte à l'intérieur et, malgré tout, j'affiche un air joyeux avec un léger sourire... (pour ne pas montrer la colère). Enfin, je prends le soin de me dessiner une paire de verres fumés, car pour limiter la pression, je dois fermer les yeux sur certains aspects de la vie.

Ouf ! pas joli. Qu'est-ce qu'on fait avec ça maintenant ? Pour terminer l'exercice d'art-thérapie, on nous recommande de se dessiner ensuite quelque chose d'apaisant. J'ai choisi un jardin. Mais tout n'est pas réglé pour autant, car la vie va continuer de me présenter des histoires d'horreur qui viendront me toucher et alimenter ma colère. C'est comme un cercle sans fin. Il doit bien y avoir une solution !

Le Dr. Daniel Dufour s'est penché sur cette question dans son livre intitulé : Les tremblements intérieurs (éd. de l'Homme, 2003). On peut lire à l'endos de l'ouvrage :

"Pour l'homme ou la femme qui souffre, la maladie est un message du corps. Si ce message est pris en compte, la guérison et le bien-être peuvent s'installer. Les causes profondes et réelles de la maladie sont des émotions non vécues qui s'apparentent aux tremblements d'un volcan sur le point d'entrer en éruption. Reconnaître ses émotions, les accepter et les vivre avant qu'elles ne nous submergent, c'est choisir de rester en bonne santé ou de guérir. Pour y parvenir, le Dr. Daniel Dufour nous entraîne sur le chemin du respect de soi et d'autrui, point de départ indispensable pour s'ouvrir aux autres et à la vie."


Maintenant que mon thérapeute est revenu de vacances, je me promets de lui parler de cette colère que j'ai finalement reconnue et admise. Il doit m'aider à l'exprimer et à mieux la gérer à l'avenir. Assise devant lui, je lui fais part de mon état émotionnel, ce qui déclenche une bonne crise de larmes. C'est sous cette forme que ma colère a choisi de se manifester. "La colère, c'est un choix." me dit-il. On peut se laisser affecter par les situations, ce qui est néfaste pour la santé, ou on peut en être témoin sans entrer dans le spectre de la colère. "Comment faire alors ? Comment faire pour ne pas être en colère devant des atrocités, des injustices, et autres horreurs de notre temps ?" le questionnai-je au travers des sanglots.

Choisir l'Amour

Il poursuit : "Quel est l'opposé de la colère ?" Je tentai une réponse : "La joie ?" "Non, la joie, c'est l'opposé de la tristesse. Fermez vos yeux, éteignez votre cerveau et attendez la réponse." Rien ne vient... J'haïs ça quand rien ne vient !

Finalement, une réponse s'impose : l'Amour. "Quoi, l'Amour ? Comment peut-on aimer quelque chose qui détruit ?" lui ai-je demandé. "Attention, il y a une différence entre "aimer" et "amour"... Aimer induit une direction vers une autre personne. Être amour, c'est plutôt se brancher sur la Source et devenir soi-même un réverbère grâce à l'amour qui nous habite. La solution est donc de ne pas se laisser entraîner dans le tourbillon de la colère et de la haine en choisissant de se brancher sur une fréquence beaucoup plus élevée, ce qui servira plus noblement la cause de l'humanité. Là, je comprends !

Cet exposé sur le choix qu'on a me ramène à un passage que j'ai lu récemment dans Nouvelle Terre - L'avènement de la conscience humaine (par Eckhart Tolle, éd. Ariane, 2005). L'auteur parle des gens qu'on qualifierait de contemplatifs (les religieux, les pieux, les spirituels) :

"... ils sembleraient ne pas avoir leur place dans notre civilisation contemporaine. Mais avec la venue de cette nouvelle Terre, le rôle qu'ils ont à jouer est aussi vital que celui joué par les personnes créatives, les personnes d'action et les personnes réformatrices. Leur fonction est d'ancrer la fréquence de la nouvelle conscience sur cette planète. Je qualifie ces personnes de porteuses de fréquence." (p. 260)


Un point de départ

Ainsi, en terminant notre entretien, mon thérapeute me recommande une méditation en trois phases à faire tous les soirs avant de s'endormir :
  1. Remercier pour tout le bon que l'on reçoit de la vie

  2. Demander pardon pour nos propres manquements au cours de la journée

  3. Pardonner aux personnes qui peuvent nous avoir affecté par leurs paroles ou leurs gestes, et ce, en reconnaissant que c'est par maladresse ou par inconscience qu'elles ont agi, et non de manière intentionnellement méchante. Leur pardonner, c'est arriver à les aimer dans leur être profond et c'est aussi retrouver la paix.
Allez, au boulot !

Un souvenir des anges

Aujourd'hui, j'allais vous parler d'un sujet sérieux, mais comme la chronique d'hier pouvait vous sembler un peu lourde, car bourrée de contenus très profonds, je me disais qu'il serait sans doute préférable de vous servir des pensées inspirantes. Et comme par hasard, je recevais un magnifique diaporama dans un courriel ce matin avec des perles de sagesse. Voici donc mon cadeau du jour...

  • Qui donne ne doit jamais s’en souvenir ; qui reçoit ne doit jamais l’oublier !

  • Plus tu enrichis la vie des autres, plus tu enrichis ta propre vie. Et plus ton existence a un sens.

  • Cueille le jour présent, en te fiant le moins possible au lendemain.

  • L’amour se fractionne si on le garde pour soi, il se multiplie quand on le donne.

  • À trop vouloir que l’autre soit autrement qu’il n’est, je m’éloigne de lui et le perds chaque fois davantage.

  • Si vous souhaitez qu’on reconnaisse votre valeur, sachez d’abord reconnaître celle des autres.

  • On gagne sa vie avec ce que l’on reçoit, mais on la bâtit avec ce que l’on donne.

  • Les gens les plus heureux ne sont pas ceux qui ont le meilleur de tout, ce sont ceux qui tirent le meilleur de ce qui leur est donné.

  • La meilleure chose que vous puissiez faire pour quelqu’un ne se limite pas à partager avec lui vos richesses, mais à lui faire découvrir les siennes !

  • Lorsque la porte du bonheur se ferme, une autre s’ouvre: mais souvent nous sommes tellement hypnotisés par la porte fermée que nous ne voyons pas celle qui vient de s’ouvrir devant nous.

  • Être en paix avec soi-même est le plus sûr moyen de l’être avec les autres.

  • Ceux qui courent trop vite après le bonheur le dépassent souvent sans l’apercevoir !

  • Il n’est aucun problème humain qui ne puisse trouver sa solution, puisque cette solution est en nous.

  • Vous êtes un être humain unique, il y a une raison à votre existence.

  • Sème du bonheur dans le champ du voisin, tu seras surpris de constater ce que le vent fera produire au tien !

  • Le vrai bonheur est dans le calme de l’esprit et du coeur.

  • Pensez toujours à vous mettre à la place de l’autre. Ainsi, si ce qui se passe vous fait mal, il en est sans doute de même pour lui.

Ces pensées à méditer souvent sont vraiment un cadeau des anges.


lundi 11 août 2008

Pour une nouvelle Terre... en nous

Je viens de terminer la lecture du livre d'Eckhart Tolle (Nouvelle Terre - l'avènement de la conscience humaine, éd. Ariane, 2005) dont j'ai parlé dans ma chronique du 7 août dernier, La découverte de l'espace intérieur, et les deux derniers chapitres ont vraiment eu pour moi l'effet d'ouvrir les portes d'un jardin où règnent la paix, la joie et l'harmonie. Je tenterai, dans cette présente chronique, de vous livrer l'essentiel, en vous invitant, toutefois, à vous plonger dans la lecture de cet ouvrage d'éveil spirituel très important pour le mieux-être de l'humanité.

Notre raison d'être profonde

D'entrée de jeu, on apprend que notre vrai raison d'être ne concerne pas ce que nous faisons, mais ce que nous sommes, notre état de conscience. (p. 219) "Votre raison d'être profonde, c'est de vous éveiller. Aussi simple que ça ! C'est la raison d'être que tous les humains de cette planète ont en commun puisque c'est la raison d'être de l'humanité." (p. 220)

Au sujet de l'éveil, on dit qu'il s'agit d'un basculement de la conscience au cours duquel la pensée (le mental) et la conscience (le coeur et l'âme) se dissocient. Ceci ouvre la porte à la présence qui prend alors possession de la pensée.

Pour expérimenter la présence, faisons un petit exercice de respiration : fermez les yeux, inspirez profondément, voyez l'air emplir vos poumons, ouvrir votre diaphragme et gonfler votre ventre, puis expirez lentement en sentant l'énergie circuler dans tout votre corps. Reprenez une dizaine de fois en demeurant concentré sur l'oxygène et l'énergie qui circulent en vous. Vous venez de vivre un moment de présence à vous-même. Par ailleurs, si vous vous trouvez en compagnie d'une personne éprouvée qui a besoin de réconfort, vous ferez l'effort de cesser de penser, et de vous taire pour porter toute votre attention à cette personne. C'est ainsi que vous lui offrirez une présence authentique. La présence véritable a un côté sacré, à mon point de vue. C'est comme si on se branchait à la Source pour laisser se manifester la présence de Dieu (la Vie elle-même) à travers nous. Et dans ces moments de présence, l'instrument que nous devenons n'a qu'à se laisser guider par la voix du coeur en restant attentif aux signes.

Présence égale moment présent, car comment être présent à ce qui se passe maintenant si on vit dans le passé et le futur. Avec la grâce de l'éveil vient la prise de responsabilité, dit l'auteur. "Accueillir cette conscience émergente et la faire briller en ce monde devient la raison d'être principale de votre vie." (p. 222)

Jusqu'ici, nous avons parlé de la raison d'être intérieure (l'Être) qui est celle de s'éveiller. Mais celle-ci se manifeste dans une raison d'être extérieure (le faire). Ici, comme le dit l'auteur, plusieurs se demanderont quelle avenue emprunter concrètement pour la réaliser. En fait, le faire comme tel prendra son vrai sens uniquement s'il est aligné sur la raison d'être intérieure.
"Autrement dit, ce ne sont ni vos activités ni vos objectifs qui sont primordiaux. C'est l'état de conscience dont ils émanent qui l'est. L'accomplissement de votre raison d'être première jette les bases d'une nouvelle réalité, d'une nouvelle Terre. Une fois que les bases sont là, votre raison d'être extérieure prend une forte coloration spirituelle étant donné que vos objectifs et intentions ne font qu'un avec la pulsion évolutive de l'univers." (p. 225)

De plus,
"Lorsque vous considérez ce que vous faites ou ce que vous êtes comme la principale raison d'être de votre vie, vous éliminez le temps. Ceci vous donne un pouvoir incroyable. L'élimination du temps dans ce que vous faites crée un lien entre vos raisons d'être intérieure et extérieure, entre l'être et le faire. Lorsque vous éliminez le temps, vous éliminez l'ego." (p. 226)


Une nouvelle Terre

Dans le dernier chapitre, l'auteur revient sur les notions de conscience, de présence et de moment présent pour nous diriger vers la transformation "qui, dit-il, est la tâche qui nous est assignée en ce moment sur cette planète. C'est la réconciliation des raisons d'être extérieure et intérieure, la réconciliation du monde et de Dieu." (p. 238) Il ajoute : "Et plus vous êtes ignorant spirituellement parlant, plus vous souffrez." (p. 241)

Puis, il nous enseigne comment s'aligner davantage sur le Grand Tout et sur sa raison d'être, car "rien n'arrive qui n'en fasse pas partie." (p. 243) C'est donc par l'action éveillée qu'on y arrive car par elle, on ne fait plus qu'un avec la raison d'être de l'univers sur le plan de l'expansion. Ainsi, par "action éveillée", on entend que ce n'est pas ce que l'on fait qui amène notre destinée à s'accomplir, mais comment on le fait. Et ce comment est déterminé par notre état de conscience. (p. 249) Par le fait même, le succès "futur" est indissociable de la conscience dont émane l'action. (p. 250)

S'harmoniser avec l'Univers

L'auteur nous dit qu'il y a trois avenues que la conscience peut emprunter pour passer dans l'action, trois modalités par lesquelles nous pouvons harmoniser notre vie avec le pouvoir créatif de l'Univers : l'acceptation, le plaisir et l'enthousiasme.

L'acceptation : "Quand vous ne pouvez pas prendre plaisir à ce que vous faites, vous pouvez au moins accepter que c'est ce que vous avez à faire. Accepter veut dire que, pour l'instant, c'est ce que cette situation et ce moment exigent que je fasse. Alors, je le fais volontiers. Quand vous posez un geste dans une attitude d'acceptation, cela signifie que vous êtes en paix pendant que vous le faites." (p. 251)

Permettez-moi d'ajouter une précision à ceci : Accepter ne veut pas dire baisser les bras devant l'épreuve ou jouer les victimes. Non. Car n'oublions pas qu'avec la conscience vient la responsabilité. Accepter veut dire que, dans le moment présent, si je ne peux faire autrement, aussi bien le faire avec une attitude positive. Par exemple : si vous traversez une épreuve (qu'il s'agisse d'une maladie, d'un deuil ou d'une perte quelconque), résister à ce qu'elle apporte n'aidera en rien votre situation. Dans ce cas, accepter c'est se soumettre aux exigences de cette traversée tout en poursuivant notre cheminement personnel pour en sortir. Accepter, c'est envisager le chemin avec ouverture; c'est ainsi qu'il est possible de rester en paix.

Le plaisir : "La paix qui émane de l'action empreinte de lâcher-prise devient quelque chose de vivant quand vous prenez vraiment plaisir à ce que vous faites." (p. 251) "Quand le pouvoir créatif de l'univers devient conscient de lui-même, il se manifeste sous la forme de la joie." "La joie ne vient pas de ce que vous faites, elle passe dans ce que vous faites et, par conséquent, rayonne dans le monde du plus profond de vous." (p. 252) "Pour être plus précis, ce à quoi vous prenez plaisir n'est pas vraiment l'action comme telle, mais la dimension intérieure de conscience qui passe dans l'action. Voilà ce qu'est trouver la joie de l'Être dans ce que vous faites." (p. 254)

L'enthousiasme : "L'enthousiasme est là quand vous prenez un profond plaisir à faire ce que vous faites et que vous avez aussi un objectif ou une vision. Quand la vision vient se rajouter au plaisir de ce que vous faites, la fréquence de votre champ énergétique change." (p. 255) "C'est lorsque vous cherchez plus à atteindre votre but que de faire ce que vous êtes en train de faire que le stress s'empare de vous. La présence du stress signale habituellement que l'ego est revenu et que vous vous coupez du pouvoir créatif de l'univers." (p. 256)

"L'enthousiasme confère une énorme puissance à ce que vous faites." (p. 256) "L'enthousiasme sait où il va, mais en même temps, il ne fait qu'un avec le moment présent, la source de sa vitalité intérieure, de sa joie et de sa force." (p. 257) "Assurez-vous donc que vos objectifs sont dynamiques, c'est-à-dire qu'ils sont dirigés vers une activité dans laquelle vous êtes engagé et par laquelle vous êtes en rapport avec d'autres êtres humains et le Grand Tout. (p. 258)

Conclusion : Une utopie ?

"Cette notion de nouvelle Terre n'est-elle pas juste une autre vision utopique ?" questionne l'auteur. La réponse se trouve dans le moment présent, selon lui. Il explique que "toutes les visions utopiques ont en commun la projection mentale dans un avenir où tout sera bien, où nous serons sauvés, où il y aura la paix et l'harmonie, et où tous nos problèmes auront disparu." (p. 260) C'est dans le moment présent que ce nouveau ciel et cette nouvelle terre naissent en nous, dit-il. Et si ce n'est pas ce qui se produit, alors ces notions ne sont rien de plus qu'une pensée. (p. 261)

En terminant, il nous laisse sur cette parole : "Une nouvelle espèce est sur le point de voir le jour sur cette planète. Elle est sur le point de voir le jour maintenant. Cette nouvelle espèce, c'est vous !" (p. 261)

Que la JOIE inonde chacune de vos cellules...

vendredi 8 août 2008

Quand le pilier de l'ego cède...

Moi, je suis une femme forte. Toute ma vie, j'ai été formée à l'école des "superwomen". On est capables toutes seules... Ainsi, face aux difficultés du quotidien, aux défis imposés (parler en public, par exemple), aux souffrances nécessaires (comme aller chez le dentiste), tout comme face aux épreuves de toutes sortes, le pilier se tient debout, toujours bien en contrôle de la situation, sans se demander pourquoi. Il le faut, point.

Frappée par un tsunami

Bien que la terre ait passablement tremblé sous mes pieds dans les 18 mois précédants, le tsunami s'est présenté pour moi comme une surprise. D'abord, il y a eu la fin de ma relation de couple de 12 ans avec une rupture douloureuse en janvier 2005, suivie, évidemment, par un déménagement précipité durant les gros froids de l'hiver. Ce changement radical de ma situation allait avoir un impact important sur mon budget et, par le fait même, sur mon rythme de vie.

Neuf mois plus tard, en septembre, je me retrouve à l'hôpital pour une intervention chirurgicale importante relative à la présence d'une masse grosse comme un gros pamplemousse située devant l'utérus. Au sortir de l'opération, on prend le soin de me recommander de me préparer à mourir. "OK, ma vie est en danger, mais je ne laisserai pas les choses aller de cette façon, voyons donc !"

Au lendemain de mon retour à la maison, je reçois un appel de mon patron, un gestionnaire de haut niveau dans une très grande entreprise, qui m'annonce qu'il vient de perdre son poste suite à une restructuration... Et moi, dans tout ça ? Bien entendu, en tant qu'adjointe administrative de ce gestionnaire, je devais m'attendre à voir bouger les choses de mon côté également. Cependant, pendant ma convalescence, il ne pouvait rien m'arriver de fâcheux. Ce n'était qu'au retour que les risques que je perde également mon poste pourraient se concrétiser.

Ainsi donc, six mois plus tard, au printemps de 2006, on ne trouve pas à me relocaliser dans l'entreprise et on me laisse aller moyennant une compensation. Forcée de me remettre à la quête d'un emploi, je réactive mon dossier dans les agences de placement qui me connaissent déjà. La vie est bonne pour moi, car je trouve à me replacer rapidement.

Au cours des mois suivants, des résultats d'examen amènent une autre couleur à mon expérience : une nouvelle masse est apparue dans l'abdomen... on devra procéder à une biopsie qui confirmera la nécessité d'entreprendre une série de traitements de chimiothérapie.

CRASH ! C'est là que la vague est arrivée !

Le pilier s'écroule comme un château de cartes

Devant cette perspective inquiétante, je me sentais totalement anéantie, et ce, pour la première fois dans ma vie. Pourtant, l'année précédente, je dirais même les années précédentes avaient eu de quoi m'ébranler passablement. Pourquoi là, à ce moment-là ? La peur m'est arrivée en plein visage comme un vent de tempête tropicale s'emparant de tout mon corps, s'infiltrant dans chacune de mes cellules, avalant la moindre parcelle d'énergie qui me restait pour lutter. Je ne me sentais plus que comme une grosse boule de gélatine amollie, écrasée par terre, vaincue.

Secouée par de gros sanglots, je sentais mon corps trembler de partout. Qu'allait-il m'arriver ? La chimio allait-elle me réduire à un état quasi végétatif pour les prochains six mois ? Est-ce que j'allais souffrir au point de vouloir mourir ? La maladie allait-elle finir par me bouffer tout rond ? Et mes revenus ? Serais-je forcée de me tourner vers l'assistance sociale, soit la dernière chose que je souhaiterais dans ma vie ? Tant de questions motivées par la peur et l'angoisse, des questions somme toute inutiles, car personne n'aurait pu y répondre... sauf MOI ! Mon moi intérieur... selon ce que je choisissais de faire de cette nouvelle épreuve.

Le moment présent vient à la rescousse

Mon désarroi était si grand qu'il m'a fallu appeler à l'aide : j'ai pris rendez-vous avec ma thérapeute afin qu'elle puisse m'aider à reprendre mes sens, c'est-à-dire à retrouver mon équilibre émotionnel. Après notre séance de travail, elle m'a proposé la lecture d'un guide d'éveil spirituel intitulé : Le pouvoir du moment présent (Eckhart Tolle, éd. Ariane, 2000). Aussitôt plongée dans les premières pages de cet ouvrage, j'ai vite compris le travail que j'avais à faire : me concentrer sur le moment présent. En effet, les inquiétudes appartiennent à un futur qui ne s'est pas encore produit, ce qui fait qu'elles ont de grandes chances de ne jamais prendre forme. Tandis que les regrets et les "j'aurais donc dû" appartiennent au passé, ce sur quoi nous n'avons plus aucun pouvoir puisque c'est du passé.

Dans mes efforts pour rester centrée sur l'essentiel, je faisais régulièrement l'inventaire des bonnes choses qui composaient mon univers présent : "J'ai un bel appartement qui m'apporte beaucoup de bien-être, mon frigo est plein, j'ai une voiture en bon état qui m'assure une certaine liberté, je n'ai pas de dettes et encore un bon coussin à la banque, je suis entourée d'un large réseau d'amis et de connaissances de grande valeur, ma famille est près de moi et disposée à m'offrir tout le soutien dont j'ai besoin, etc."

Avec ces pensées en tête, je pouvais mieux respirer et faire confiance à la vie. Ma foi me portait également, de sorte que je sentais que l'Univers tout entier me soutenait et me guidait à travers mon périple éprouvant. Ce moment présent m'a sauvé la vie !

En conclusion

Voici un passage qui en dit long sur ce cheminement d'éveil face à l'épreuve, quelle qu'elle soit :

« Le problème, ce n’est pas la maladie, c’est vous, aussi longtemps que le mental contrôle les choses. Lorsque vous êtes malade ou invalide, n’ayez pas le sentiment d’avoir échoué d’une manière ou d’une autre, ne vous sentez pas coupable. Ne reprochez pas à la vie de vous avoir traité injustement et ne vous faites pas non plus de réprimandes. Tout cela, c’est de la résistance. Si vous avez une maladie grave, servez-vous-en pour atteindre l’illumination. Tout ce qui peut arriver de « mal » dans votre vie doit vous amener vers cet état. Dissociez le temps de la maladie. Ne conférez ni passé ni futur à la maladie. Laissez-la vous ramener de force dans l’intense conscience du moment présent et observez ce qui se passe. Devenez un alchimiste. Transformez le vulgaire métal en or, la souffrance en conscience, le malheur en une occasion d’éveil. » (Tiré de TOLLE, Eckhart, Le pouvoir du moment présent; Guide d’éveil spirituel, Ariane Éditions inc., 2000, p. 207)