mercredi 31 décembre 2008

Au tournant de la nouvelle année...

Il y a fort longtemps que j'ai pris l'habitude, au tournant de la nouvelle année, de faire un retour en arrière sur ma vie pour mesurer les pas franchis au cours des derniers douze mois. C'est que cheminer et avancer me donnent le sentiment d'accomplir une mission très importante : me rapprocher de plus en plus de l'essence de mon être en résolvant les énigmes qui se cachent dans les dédales de mes diverses expériences. Comprendre les messages que la vie m'envoie, c'est la clé pour me construire un bonheur profond une étape à la fois.

Une démarche méthodique

Pendant longtemps, ma démarche s'appuyait sur des principes de "gestion" de sa vie. J'avais évolué pendant quelques années dans un milieu de consultation en développement organisationnel et de formation à titre d'adjointe administrative et cette expérience m'avait permis de m'ouvrir au secret du développement personnel. Je procédais à l'analyse de mes "5 secteurs de vie" (selon l'enseignement du consultant auprès de qui je collaborais), pour ensuite en planifier les prochaines avenues de cheminement. Ils sont :
  • la vie personnelle (moi et ma vie intime; ce qui m'habite tant dans le coeur que dans l'esprit et l'âme)
  • la vie professionnelle (cheminement de carrière et développement professionnel)
  • la vie matérielle et financière (ce que je possède de comptabilisable)
  • la santé et loisirs (tout ce qui touche à l'équilibre de vie)
  • la vie sociale (activités sociales avec les amis, le réseau de contacts et la famille élargie)
Cette façon de faire me satisfaisait grandement, car souvent je pouvais constater que j'avais accompli 80% des projections que j'avais établies au début de l'année. Et pour les 20% restants, j'étais en mesure d'évaluer les pourquoi d'un statut quo : ou bien ça n'avait tout simplement pas été une priorité, ou bien la vie avait proposé d'autres défis qui avaient mobilisé mon attention. En somme, 80% de réalisation c'était fort appréciable.

Le vide et le dérapage

Un jour, je me suis trouvée vide face à ma feuille de projections... Qu'est-ce que je voulais réaliser cette année ? Les réponses ne venaient pas. Était-ce possible ? Je n'ai alors pas cru bon de forcer les choses; je comprenais que la vie elle-même voulait ouvrir le chemin en matière d'expériences. J'ai suivi... Quelques mois plus tard, un événement tout à fait inattendu allait bousculer l'ensemble de ma vie et faire déraper mon processus si bien huilé.

Ce grand bouleversement a complètement changé ma perception du processus d'évolution. C'est-à-dire que quand la route est droite et plane, une démarche structurée est possible et utile. Mais quand la vie se propose comme un torrent ou une rivière dévalant les paliers d'un profond canion, il faut se raccrocher à autre chose de beaucoup plus grand qui se manifeste dans le coeur sans technique particulière ni méthode.

Une intervention miraculeuse

Ce disant, il me revient à l'esprit un point tournant important dans ma vie. C'était en décembre 1992... (lire Histoires de 24 décembre paru le 24 décembre dernier) Je venais de traverser un épisode de vie particulièrement éprouvant qui m'avait littéralement jetée au plancher sans ressources. J'étais si découragée et démunie que je voyais "ma libération" comme l'ascension d'un Everest. Dans cet état de pauvreté intérieure, je me suis agenouillée au beau milieu de ma chambre en implorant le Ciel de me venir en aide.

Au cours des trois semaines qui ont suivi, des événements aussi surprenants qu'inattendus allaient modifier le théâtre dramatique qu'était devenue ma vie. J'étais stupéfaite de voir se dérouler devant moi les différents actes de ce revirement soudain de situation, et ce, sans même que je n'aie à lever le petit doigt. Les anges étaient accourus à mon secours pour me montrer le chemin de la sortie et me guider vers des horizons plus joyeux. Les frissons m'en passent encore.

La morale de l'histoire

Ce que je retiens de tout ça ? C'est que tout le monde fait son possible... Peu importe la méthode employée, tout le monde chemine à son rythme et selon ses besoins et le parcours de sa vie. En être conscient est le début du retour vers soi et les premières pierres de son temple de son bonheur profond.

En terminant, je vous souhaite de bien belles heures en ce dernier jour de l'année 2008 et de la joie débordante dans vos célébrations de Bye ! Bye !

Bonne année !

jeudi 25 décembre 2008

Joyeux Noël !

Aujourd'hui est un jour bien spécial. Au-delà de la tourmente, il y a l'espoir et c'est ce que Noël apporte. Mes voeux de Noël se trouvent entre les lignes d'une chanson interprétée par Josh Groban (http://www.joshgroban.com/) sur son plus récent disque de Noël. Elle s'intitule "Thankful" et en voici ma traduction :

Certains jours, nous oublions de regarder autour de nous.
Certains jours, nous ne pouvons voir la joie qui nous entoure.
Si centrés sur nos petites misères.
Nous prenons quand nous devrions donner.
Alors, ce soir, nous prions pour ce que nous savons possible.
Et en ce jour, nos espoirs se fondent sur ce que nous ne pouvons encore voir.

Some days, we forget to look around us.
Some days, we can’t see the joy that surrounds us.
So caught on inside ourselves
We take when we should give
So for tonight, we pray for what we know can be
And on this day, we hope for what we still can’t see.

Il n'en tient qu'à nous d'être le changement (que nous espérons).
Et même si nous pouvons tous en faire encore plus,
Soyons reconnaissants pour tant de grâce.
It’s up to us to be the change
And even though we all can still do more
There’s so much to be thankful for.

Regardons au-delà de nous-mêmes
Il y a tant de souffrance
Il est beaucoup trop tard pour dire : "Je pleurerai demain."
Chacun de nous devons trouver notre vérité
Si longtemps attendue
Alors pour ce soir, nous prions pour ce que nous savons possible.
Et chaque jour, nos espoirs se fondent sur ce que nous ne pouvons encore voir.
Look beyond ourselves
There’s so much sorrow
It’s way too late to say : "I’ll cry tomorrow."
Each of us must find our truth
So long overdue
So for tonight, we pray for what we know can be
And everyday, we hope for what we still can’t see.

Malgré nos différences, il y a une place pour chacun.
Chacun de nous peut trouver la lumière de l'autre.
Il n'en tient qu'à nous d'être le changement (que nous espérons).
Et même si ce monde a besoin de tellement plus,
Soyons reconnaissants pour tant de grâce.

Even with our differences, there is a place where all ...
Each of us can find each other’s light
It’s up to us to be the change
And even though this world needs so much more
There’s so much to be thankful for.


Joyeux Noël !

mercredi 24 décembre 2008

Histoires de 24 décembre

Ce texte a été écrit il y a exactement 11 ans, le matin du 24 décembre 1997 alors que je me préparais à quitter la chambre que j'avais occupée pendant plus de 18 mois en ville, question de me rapprocher de mon travail.

Lettre à l'Univers

Le 24 décembre, plusieurs diront que c'est la veille de Noël, la dernière journée pour se faire mourir dans les magasins, la course folle contre la montre du Père Noël. Le 24 décembre, pour moi, c'est le retour au bercail, le jour où tout reprend son cours normal pour un certain temps. Le 24 décembre, c'est en quelque sorte la fin d'un épisode de vie passé ailleurs, loin des miens à bosser.

Cette année, par contre, j'ai choisi de terminer cet épisode lentement, en prenant le temps de goûter au changement qu'il implique, pas comme il y a cinq ans...

Le 24 décembre 1992

À Québec, le matin il fait moins 20 degrés Celsius à l'extérieur et moins 50 dans mon coeur. Vite, je dois retourner près des miens où il fait plus chaud. L'épisode qui se termine m'a tout dérobé : mon énergie, ma joie de vivre, ma dignité. Ce qu'il me reste : quelques pénates, ou plutôt beaucoup de pénates que je dois embarquer seule dans ma petite Honda au grand froid. Fiou ! Il reste une place pour m'asseoir derrière le volant !

Un peu avant midi, je quitte cette ville qui n'a pas su m'accueillir et je laisse derrière cette vieille folle qui m'a hébergée, ces bourreaux... de travail qui m'ont ruinée, ces autres qui m'ont humiliée, et quelques amies qui m'ont supportée. Je prends la route avec tous ces souvenirs très présents et la boule dans la gorge. Sur la 20, le vent amplifie le froid et je n'arrive pas à me réchauffer. Un peu avant Drummondville, mon lave-glace reste coincé dans les petits tuyaux. La vue déjà brouillée par le chagrin, voilà que ma visibilité est encore réduite par le pare-brise. C'en est trop.

J'emprunte la sortie de Drummondville pour aller chercher du secours chez mon frère qui vit tout près. Heureusement ! Je frappe à la porte. Ma belle-soeur portant son premier enfant m'ouvre, surprise, en me demandant comment ça va. Avec grand effort, je lui réponds : «Ça va bien, et toi ?», presque en criant. Elle me répond: «Oh, ça n'a pas l'air d'aller toi !» Et c'est là que les flots se sont mis à couler en expliquant que mon lave-glace avait gelé...

N'ayant rien compris à mon histoire, Pierre et Linda me questionnent : «As-tu eu un accident ? Es-tu blessée ?» À travers les sanglots, je leur réponds : «Non, mon lave-glace est gelé, et je ne vois plus rien, et il fait moins 20oC, et je veux m'en aller chez nous, et c'est la veille de Noël, et mon auto est pleine de pénates...»

Calmement, ils m'invitent à m'asseoir et m'offrent un café pour laisser passer la tempête. Et puis, un peu plus tard, Pierre me montre une bouteille d'alcool, de la vodka je crois, en me disant : «Je vais y mettre un peu de ça.» Je conteste en invoquant le danger de l'alcool au volant. Et, de la vodka dans le café, c'est pas diable. «Non, pas dans le café, qu'il me dit, dans ton lave-glace, pour empêcher qu'il gèle!» Pas pire, ma tête aussi est brouillée ! L'opération de déglaçage s'amorce bouteille de vodka d'une main et séchoir à cheveux de l'autre. Dans la famille, on a toujours été pas mal débrouillards. Pas le choix un 24 décembre entre Québec et Montréal.

En fin d'après-midi, j'arrive enfin à destination, dans mon chez-nous, ou ce qu'il en reste, pour retrouver mon épave de la société. «Tiens, il est encore là lui ?» Ça c'est un autre cas à régler. Mais pas aujourd'hui, je suis trop fatiguée...

le 24 décembre 1997

Ce matin encore, je fais mes boîtes. Je retourne à la maison en campagne retrouver celui qui partage ma vie et mon chat que j'ai quittés il y a un an et demie pour travailler en ville. J'avais alors choisi d'habiter un appartement tout près de mon travail plutôt que de m'énerver dans la circulation soir et matin. En même temps, j'avais choisi de prendre un peu de recul face à ma relation de couple pour faire le point sur ma vie. Le ciel s'est montré bon et généreux pendant cet épisode. Il m'a offert un travail intéressant et bien payé et, en prime, un coloc extraordinaire qui est devenu comme un frère.

Maintenant que j'ai trouvé un emploi plus près de chez moi, en campagne, ma vie reprend une allure normale. Je pourrai rentrer souper à la maison tous les soirs. Mais avant, je dois quitter cette chambre qui m'a souvent inspirée et qui m'a permis de cheminer en paix.

Aujourd'hui, 24 décembre 2008

Ce matin, je fais mon possible... Je me préparais à me rendre au CLSC pour terminer le traitement de lundi quand j'ai entendu la charrue passer... ENCORE !!! Dimanche soir, j'avais pris le soin de tout nettoyer ma voiture cachée sous 30 centimètres de neige folle en sachant qu'après le traitement, il serait plus difficile pour moi de la dégager. Mais la nuit dernière, il est tombé encore 15 centimètres et tout était à recommencer.

J'ai pris mon courage à deux mains et ma pelle de l'autre pour me libérer de mon banc de neige. Il était 8h. Vers 8h30, je réussis à sortir de mon trou pour me rendre difficilement à mon rendez-vous car les rues sont encore embourbées de neige. Arrivée au CLSC, un petit superviseur de stationnement s'assure que je n'occupe pas une place réservée dans la partie du terrain encore vide. Compte tenu des circonstances de mon début de journée, je n'ai pas pris la peine de chercher plus loin. Je m'argumente un moment avec lui en expliquant que je n'en ai que pour quelques minutes, mais il ne veut rien entendre.

Dans ce temps-là, j'ai envie de sortir mon histoire pour susciter un peu de compassion, mais ce n'est pas toujours à propos. Ceci dit, si on connaissait les réalités des inconnus qu'on rencontre dans la rue, peut-être qu'on serait capable de plus de douceur et de compassion. Ce matin, moi, j'en avais bien besoin.

Maintenant, je compte passer le reste de la journée à refaire mes énergies et j'espère trouver le courage d'aller prendre l'air avant que la pluie verglaçante ne nous tombe dessus... Quelle journée !

mardi 23 décembre 2008

Jour de fièvre et de froid

Au lendemain de ma 10e séance de traitement, la fièvre a repris du service, un peu comme pour les trois dernières fois. Le corps lutte... Je regarde mon thermomètre buccal sans noter de hausse marquée. Pourtant, je suis congelée... Est-ce mon appartement qui est trop mal chauffé en ce jour de grand froid ? Chose certaine, je ne me sens pas trop énergique et je ne pense qu'à aller rejoindre mon gros chat sur le sofa, bien blottie sous une couverture.

La dernière fois que j'ai fait ça, j'ai contribué à faire monter la fièvre jusqu'à un niveau critique et, bien sûr, j'étais toujours frissonnante. Un niveau critique, ça veut dire qu'on doit penser à se rendre à l'urgence de l'hôpital. Je n'en avais vraiment pas envie, alors j'ai pris des moyens pour la faire descendre, malgré la mise en garde des médecins. J'ai pris une chance et ç'a fonctionné. Heureusement ! J'en ai parlé à mon médecin la semaine dernière et il m'a rassurée sur l'opération. Maintenant, je comprends mieux quand je m'expose à un réel danger et quand je peux agir par moi-même. C'est important d'avoir toute l'information.

Hier, 22 décembre, c'était tranquille dans l'aile H au service d'hémato-oncologie. Il faut dire que bien peu de gens souhaitent recevoir un traitement de chimio à quelques jours de Noël. Moi, ça m'arrangeait car mes partys sont surtout la semaine prochaine. J'aurai le temps de me remettre d'ici là si je suis bien sage. Passer Noël tranquille, ce n'est pas la fin du monde pour moi, car dans mon désir d'accueillir les événements avec sérénité, j'essaie de trouver le bon côté des choses. Ainsi, j'en profiterai pour me recueillir dans un univers de paix et d'harmonie intérieure. J'irai m'asseoir dans mon coeur pour accueillir le Seigneur, rencontrer mon essence divine et méditer tranquillement.

J'ai beaucoup de beaux sujets sur ma table de travail pour mes prochaines chroniques. Aujourd'hui, je prends congé (le thermomètre indique maintenant 37,8 degrés Celsius). Demain, je vous raconterai des histoires de 24 décembre. Soyez au rendez-vous.

Bonne journée !

vendredi 19 décembre 2008

Un conte de Noël en cadeau

Chaque année, à l'approche de Noël, me monte l'inspiration pour écrire un poème de Noël en guise de carte de voeux, et cela, depuis une dizaine d'années. C'est donc devenu une tradition qui est attendue par mes proches qui sont toujours curieux de connaître le sujet de l'histoire qui aura pris naissance dans mon coeur pour toucher le leur.

Cette année, c'est sous forme de conte que l'inspiration s'est manifestée. Le message en est tellement précieux que j'ai décidé de vous l'offrir en cadeau en le publiant sur ce blogue afin que vous puissiez l'apprécier et le partager avec votre entourage. Le voici :

Le porteur de lumière
Par Josée Martin
Décembre 2008


Déjà début décembre, Noël approchait à grands pas. Les jours de plus en plus courts et le temps de plus en plus froid laissaient place à une noirceur grandissante, tant au dedans qu’au dehors. La déprime rôdait aux alentours, car l’économie se montrait dure partout sur la planète plongeant le monde dans une profonde récession. Les fêtes allaient être maigres cette année.

La récente élection d’un nouveau chef du monde apportait beaucoup d’espoir aux populations de tous les pays. Les temps allaient être durs, mais « Ensemble, nous y arriverons. » clamait-il haut et fort.

Pendant ce temps, sur le coin d’une rue d’une ville triste et froide, un homme et son fils vendaient des sapins de Noël. Les affaires étaient bonnes malgré la morosité du climat économique. Ils avaient leur petit secret : chaque client recevait une boule de Noël lumineuse à l’achat d’un sapin. C’est ainsi que le père et son fils apportaient un peu de joie aux gens du quartier.

Chaque soir après souper, le petit Jacob et son père s’installaient près du feu dans une douce atmosphère de sérénité et de paix pour remplir les boules de Noël de lumière bienveillante. Les yeux mi-clos, le cœur grand ouvert, ils s’unissaient à l’Esprit d’amour pour déverser dans chaque boule une pluie d’étoiles filantes à l’intention de la personne qui la recevrait.

Puis, portant délicatement la boule sur leur cœur, chacun la bénissait en y ajoutant, dans un geste sacré, un cadeau précieux puisé au creux de leur âme aimante et généreuse. Tantôt paix, tantôt joie, amour, courage ou foi, les cadeaux de l’Esprit étaient sans prix. Pour finir, la maman de Jacob emballait joliment chaque boule d’un papier de soie rouge et d’un ruban doré, tout en prenant le soin d’ajouter une étiquette sur laquelle on pouvait lire :


Boule de lumière sacrée

Déballez soigneusement la boule.
Enveloppez-la de vos deux mains.
Portez-la sur votre cœur et fermez les yeux.
Dans une ambiance calme et joyeuse, l’esprit ouvert et serein,
unissez-vous, dans un élan de gratitude,
au cœur généreux qui vous l’a offerte.
Vous revivrez le plus beau de vos Noëls passés.
Et toute la joie et l’amour qui y étaient partagés
vous empliront à nouveau le cœur
et illumineront tout votre être.
C’est votre lumière divine.
C’est la lumière de Noël à partager.

Joyeux Noël !


La richesse du conte

Afin de concrétiser l'idée du cadeau contenu dans ce conte, j'ai préparé des boules de lumière sacrée pour ma famille et mes amis. J'en ai même fait un petit rituel de partage dans le cadre du dernier party de Noël d'OMPAC, et ce, avec la complicité de mes amies de l'atelier de Biodanza (dont je vous ai déjà parlées dans une chronique précédente, voir Les porteuses de joie parue le 2 décembre dernier). C'était touchant de voir tous les invités unis en ronde d'amitié portant la boule sur leur coeur pour recevoir le cadeau qu'elle renfermait pour eux.

La multiplication de ses effets bénéfiques

Afin de semer à tous vents la richesse de ce conte, j'ai permis à mes amies de Biodanza de le reproduire afin qu'elles puissent le partager avec leurs proches à condition qu'elles respectent les droits d'auteur. L'une d'elles l'a joint à son message de bons voeux avec une boule de lumière sacrée. Voici ce qu'elle m'a écrit suite à sa distribution :

"J'ai commencé ma distribution de boules et je voulais que tu saches que tout le monde me dit que c'est le plus beau cadeau qu'ils ont reçu. Certains ressentent vraiment une énergie spéciale en la prenant dans leurs mains." Francine

Elle m'a également partagé la réaction de sa soeur lorsqu'elle a reçu ce cadeau du coeur :

"Je crois que je viens de recevoir le plus beau cadeau de Noël !
MERCI, MERCI, MERCI ET MERCI ENCORE!!!
C'est très beau et très apprécié... et je suis entourée de Lumière." Louise


Partagez la lumière de Noël

Aujourd'hui, je souhaite vous offrir la même possibilité. Voici comment je procède : j'imprime le texte sur un papier à lettre de Noël que l'on trouve dans toute bonne papeterie. À l'endos, j'ajoute le texte "Comment être lumière" qu'on retrouve dans ma chronique du 7 octobre dernier intitulé "Be a light" -- Sois lumière.

Pour la boule, j'enveloppe une boule de Noël dans un papier de soie rouge, comme la maman de Jacob, retenue avec un ruban doré. Je prends le soin d'attacher l'étiquette à la boule afin qu'une fois déballée, les directives demeurent attachées à la boule. Ainsi, elle pourra servir à partager la lumière de Noël avec d'autres personnes qui la trouveront dans notre sapin décoré.

Voilà ! Amusez-vous bien... et passez de très joyeuses fêtes parmi les êtres qui vous sont chers. (Je vous reviendrai d'ici là avec d'autres chroniques.)

Note : Deux de mes poèmes ont déjà été publiés sur ce blogue. Pour les lire, voir Un cadeau : L'étoile des Sages, paru le 13 décembre 2007 ainsi que La puissance d'un rêve, paru le 29 mai 2008.


mercredi 17 décembre 2008

Les larmes chaudes du contact divin

Hier soir, je suis allée souper avec une amie de longue date en compagnie de mon amoureux. Nous discutions du sujet traité dans ma chronique d'hier, soit comment nous pouvons tendre la main à une personne en détresse croisée sur la rue.

Un toutou en cadeau

Elle s'est mise à me raconter la fois où elle est venue en aide à une jeune femme qui semblait quelque peu perturbée. Cette femme croisée sur le trottoir tout près de chez elle disait que son rêve c'était d'avoir un toutou et qu'elle n'avait pas d'argent. Mon amie l'a donc invitée à la suivre jusque chez elle pour lui offrir le toutou qu'elle avait sur son lit avec un peu d'argent. La femme très reconnaissante l'a remerciée chaleureusement avant de s'en retourner.

Après avoir refermé la porte, mon amie s'est mise à pleurer à chaudes larmes... L'émotion l'avait envahie soudainement.

L'homme qui marche

Cette histoire m'a rappelé un moment semblable dans ma vie. C'était le matin du 24 décembre 2003 à La Plaine, où j'habitais alors. J'avais eu envie d'offrir mes meilleurs voeux à un homme dans la soixantaine que je croisais très souvent tôt le matin sur le chemin du boulot. Il marchait d'un bon pas en compagnie de son chien, beau temps, mauvais temps, par temps froids comme par temps doux, sous le soleil ou sous la pluie. Son engagement à marcher et son allure dynamique étaient très inspirants et je tenais à l'en remercier à ma façon.

J'ai donc préparé une lettre dans laquelle je lui faisais part de mes sentiments et de ma gratitude que j'accompagnais d'un de mes traditionnels poèmes de Noël. J'ai inséré le tout dans une belle enveloppe rouge avec l'intention ferme de lui remettre en ce matin de veille de Noël... Il fallait que je le voie ce matin-là. Je suis donc partie à mon heure habituelle et j'ai roulé doucement afin d'apercevoir mon ami inconnu. Il pleuvait abondamment et la chaussée était glacée, mais j'étais certaine que le temps n'avait pas découragé l'homme de faire sa marche.

Arrivée à la grande route menant en direction de mon travail, je n'avais toujours pas vu l'homme. J'ai choisi de rebrousser chemin afin de tenter à nouveau de créer cette rencontre importante. Enfin ! Le voilà ! Je m'approche lentement et, en m'arrêtant, j'ouvre ma fenêtre pour l'interpeller. "Monsieur, j'ai une surprise pour vous ce matin. Voici mes voeux de Noël." L'homme surpris a reculé d'un pas. Il était visiblement très heureux de cette lettre de Noël. Nous avons échangé quelques mots, il m'a remerciée puis nous avons poursuivi notre route. Aussitôt que j'ai refermé la fenêtre de mon auto, je me suis mise à pleurer soudainement à chaudes larmes. L'émotion était si forte qu'elle m'a emportée.

Quelques jours plus tard, je recevais une carte de Noël de mon ami, car j'avais pris le soin de lui laisser mon adresse. C'était à mon tour de recevoir un beau cadeau. Il écrivait dans un français impeccable, ce qui m'a un peu étonnée, car son allure lui donnait plutôt l'air d'un vagabond. Peut-être était-il un artiste dans l'âme qui se souciait peu de ce les gens pouvaient penser de lui. Enfin, bref, voici quelques lignes de son message :

"Chère Josée. Depuis dix-sept années que je m'adonne à la marche quotidienne de 4 kilomètres, il y a plusieurs personnes qui, de leur auto, m'envoient la main et me sourient. Si tôt le matin, cela nous fait du bien.

Lorsque mon précédent fidèle compagnon est décédé et que je me suis promené seul pendant un long mois, quelques automobilistes se sont arrêtés pour prendre de ses nouvelles et me témoigner leur sympathie. Mais jamais je n'ai eu un témoignage comme celui du 24 décembre dernier. Quelle belle initiative ! Quelle admirable spontanéité !

J'ai le plaisir de partager ma marche avec mon meilleur ami. J'ai la joie de saluer les gens qui me le rendent et avec un sourire mutuel. Mais aujourd'hui, une gentille fée m'a ouvert sa vitre pour échanger de vive voix son allégresse et me la communiquer. Mon avant-midi en a été bouleversé. On se fait du bien tous les deux.

Que je vous inspire confère un sens à mon existence et à ma capacité de toucher l'autre. Dans vos difficultés, dites-vous bien que je suis avec vous en pensées. J'ai senti et compris votre souffrance qui s'est si bien exprimée dans un français impeccable. Quelle rareté !"

Comme vous pouvez le constater, j'ai conservé cette lettre de mon voisin de quartier. Elle m'a tellement touchée que je l'ai classée au chapitre de mes trésors du coeur et lorsque je la relis, je ressens à nouveau la chaleur de ce contact divin.

Une rencontre d'amour avec Dieu

Comment expliquer la montée si soudaine de l'émotion et la rivière de larmes qui suit ? Pour moi, c'est l'effet de la touche divine qui demeure inexplicable. Pour mieux illustrer ma pensée, je me réfère au témoignage d'une femme qui a vécu une expérience marquante au plus profond de son être. Cette femme est une scientifique (microbiologiste qui a obtenu un doctorat en médecine et qui a aussi étudié la psychiatrie) athée jusqu'au jour où elle a vécu un contact privilégié avec un Dieu d'amour qui est venu lui livrer un cadeau inattendu. Voici ce qu'elle raconte :

"Cet après-midi-là, j'étais assise dans mon jardin. Je laissais mon esprit vagabonder au fil des pages d'un livre que je lisais distraitement. Soudain, en un éclair, ma réalité a basculé. Mon esprit a été saisi de deux certitude : Dieu existe et son essence est amour."

"Son premier geste a été de m'offrir un cadeau : l'assurance d'une vie éternelle. Comme ça, gratuitement, sans condition ! D'instinct, je me suis pliée en deux, sous le coup d'une décharge au plexus solaire au seuil du tolérable. Puis je me suis relevée, saisie de sanglots spasmodiques. Je ne voulais ni ne pouvais contrôler ce flot de larmes de bonheur." (Extraits tirés de Témoins au coeur du monde, sous la direction de Luc Phaneuf, éd. Novalis, 2003, p. 47)

Un pont sur l'infini

Alors, comment expliquer la rivière de larmes ? Je crois que certaines réponses se trouvent dans la suite du témoignage de cette femme. Voici :

"Croire, c'est entrevoir une réalité qui n'est ni celle des sens, ni celle des émotions, ni celle de l'intellect. Cette réalité est si vertigineuse que si elle n'était pas voilée, le cerveau disjoncterait de la même façon que la rétine brûlerait si l'oeil fixait le soleil. La foi permet de saisir sourdement, aveuglément, l'essence de la réalité divine. Elle est le
pont entre l'éternel et l'éphémère, l'infiniment grand et l'infiniment petit. Sans elle, le Dieu de la Bible resterait inerte comme une partition musicale non jouée." (idem, p. 51)

La foi est donc une fenêtre ouverte sur la dimension spirituelle qui nous échappe la plupart du temps et les larmes seraient, à mon avis, le signe que le contact avec Dieu a bel et bien eu lieu.

Quel lien avec l'inconnu croisé au hasard ?

Le lien se situe dans la relation d'amour...

"Or, c'est à une relation d'amour que Dieu aspire. (...) Parce qu'il veut être sûr d'être aimé pour lui-même, et non pour son titre, il se présente sous les traits d'un pauvre." (idem, p. 51)

Dans notre marche vers Noël, cherchons le contact divin dans nos rencontres inattendues. Des surprises nous attendent peut-être.

mardi 16 décembre 2008

Heureuses rencontres

Combien de fois croisons-nous des mendiants dans la rue ? Dans la grande ville où j'habite, ils se trouvent un peu partout sur notre route : à la porte du Jean Coutu à vendre des magazines L'Itinéraire, à la sortie des bouches de métro la main tendue, dans les corridors du même souterrain à jouer de la musique pour recueillir des dons, au coin des rues achalandées à solliciter des "clients" pour un lavage de pare-brise éclair, etc. Et ils prennent toutes sortes de formes : la plupart du temps, il s'agit d'hommes (jeunes ou plus âgés) itinérants vivant une détresse quelconque. Mais peu importe ce qui motive leur besoin de quémander, moi je considère qu'ils sont en difficulté et qu'ils méritent notre attention.

Un reflet de notre réalité

J'ai longtemps fait comme la plupart d'entre nous lorsque je les croisais, c'est-à-dire passer droit sans même lever les yeux vers eux. L'indifférence était une réponse claire à mon choix de ne pas les soutenir. Bien sûr, on ne peut donner à tous ceux qu'on rencontre sur notre chemin. Et en passant droit, je me répétais la même excuse : "Je donne déjà à des causes reconnues : Centraide, la Guignolée, la Croix-Rouge, etc." Ainsi, je prenais soin de mon sentiment de culpabilité en l'étouffant.

Puis, j'ai commencé à changer ma position vis-à-vis ces concitoyens dans le besoin, car ne nous leurrons pas, ils font bel et bien partie de notre société. Je me disais alors : "Je vis dans une grande ville qui offre tout plein d'avantages (divertissements multiples, attraits touristiques captivants, commodités à proximité, transport en commun efficace, etc.); je me dois d'intégrer également, et de faire ma part pour améliorer les aspects plus sombres de cette réalité urbaine. C'est ainsi que j'en suis arrivée à choisir de donner chaque fois que j'en avais l'occasion. Il n'est pas nécessaire de donner beaucoup pour soutenir une personne, car ce qu'elle recherche avant tout, c'est la reconnaissance.

Au début, c'était un petit sourire et un signe de la tête, parfois accompagnés d'une pièce de monnaie. À l'occasion, je m'arrêtais pour lui parler : "Qu'est-ce qui vous arrive ?" "Comment puis-je vous aider ?" Chaque fois que j'ai adressé la parole à une personne dans le besoin, j'ai fait une belle rencontre. Et il y a eu des rencontres plus marquantes que d'autres.

Au milieu de la foule aveugle

Je me souviens de cette jeune fille de 18-19 ans croisée à la station de métro Berri-UQAM, la plaque tournante de notre réseau de transport souterrain. Elle était au milieu de la foule de l'heure de pointe matinale à crier : "Y'a-tu quelqu'un qui veut m'aider ? J'ai besoin d'aide." Les gens passaient à côté d'elle sans la voir. Pourtant sa détresse était évidente.

Je me suis arrêtée pour lui demander : "Comment puis-je t'aider ?" Elle m'a expliqué qu'elle était coincée dans la ville pour la journée, car ses cours au cégep n'auraient pas lieu (ou quelque chose du genre) et qu'il lui faudrait attendre jusqu'au soir tard que quelqu'un vienne la chercher pour rentrer chez elle à Joliette. Elle souhaitait rentrer à la maison. J'ai été immédiatement touchée par son histoire (qu'elle ait été vraie ou non), car je me souvenais de ma propre détresse à l'âge de 9- 10 ans, lorsque ma soeur et moi sommes restées prisonnières d'une méga tempête de neige. Toutes les rues de la ville étaient impraticables; seuls les motoneiges pouvaient se frayer un chemin. C'était un samedi du début mars de 1971... vous vous rappelez ?

Enfin, ce souvenir douloureux m'a rappelé combien j'avais hâte de rentrer chez moi au chaud et en sécurité. C'est donc sans hésitation que je lui ai offert ce que je pouvais pour lui permettre de s'acheter un billet d'autobus. Elle était tellement excitée qu'elle en sautait de joie et cette jeune fille a même lancé, dans son excitation, un : "Je vais prier pour vous." Cette phrase m'a frappée venant d'une personne qui n'a pas été imprégnée d'une mentalité spirituelle comme nous. Je lui ai alors répondu : "Merci, j'en ai besoin." Puis elle est partie en courant.

Un dimanche matin pluvieux

Il y a aussi cet homme d'un certain âge qui m'a abordée en pleurant à la porte du marché Provigo de mon quartier. C'était un dimanche matin triste, vers 10h. Il pleuvait. Il s'est adressé à moi en ces mots : "Madame, auriez-vous 2,50$ pour me permettre de prendre l'autobus ? Je dois me rendre dans un centre de désintoxication et je n'ai plus d'argent." Son visage ruisselait de larmes chaudes et sincères. Cette détresse m'a touchée profondément; je ne pouvais refuser à cet homme la chance qu'il se donnait de reprendre sa vie en main.

Je fouillais dans mon porte-monnaie, chose que je ne fais jamais sur la rue (ou qu'exceptionnellement) ; j'avais l'intention de lui donner un peu plus pour qu'il puisse prendre un café pour se réchauffer. Voyant ce que je faisais, il me dit : "Juste 2,50$, Madame, pas plus." Je lui ai tout de même offert un peu plus. Il m'a remerciée simplement et s'est dirigé tranquillement vers l'arrêt d'autobus.

Un poète en fauteuil roulant

Samedi dernier, il faisait très froid (moins 15 degrés C en plus du vent qui empirait l'effet de froid ressenti). J'avais besoin de passer à la librairie pour acheter un cadeau de Noël. Là où je stationne la voiture, un jeune homme (début trentaine) en fauteuil roulant sollicite timidement la générosité des passants. Je prépare une pièce de monnaie pour lui donner. Il me remercie et me remet un poème écrit de sa main et il fait de même pour mon amoureux qui lui a également donné une pièce.

"Ah ! Vous écrivez ? Moi aussi." lui dis-je. Puis, en revenant de la libraire, je lui remets une carte sur laquelle se trouve l'adresse de ce blogue pour l'inviter à venir y faire un tour à ses heures. Il semblait très heureux de l'attention que nous lui avions accordée. J'aimerais vous partager les écrits de cette personne qui m'est un peu moins inconnue...

La beauté

En pensant à tous ces passants
Je m'interroge sur la beauté
Celle d'une femme
D'une larme qui fragilise
D'un sourire qui m'inspire
L'innocence
Perdue par inadvertance
Sur le trottoir
Assis sur mon fauteuil
Habituelle place de mes deuils
La beauté
d'un échec retourné
Par expérience
Jadis ignorance
Les passants élégants
Leurs richesses me caressent
Diamants habillés
Délinquance dépourvue d'arrogance

Michel Pepin

Mots de sagesse

Nous gagnons notre vie avec ce que nous recevons. Nous la forgeons avec ce que nous donnons. (traduction libre)
We make a living by what we get. We make a life by what we give.
—Winston Churchill

Tout ce qui a de la valeur dans la vie se multiplie seulement lorsqu'il est donné.
(traduction libre)
Anything that is of value in life only multiplies when it is given.
—Deepak Chopra

Si vous saviez ce que je sais au sujet du pouvoir de donner, vous ne laisseriez passer aucun repas sans le partager d'une quelconque façon.
(traduction libre)
If you knew what I know about the power of giving, you would not let a single meal pass without sharing it in some way.
—Buddha

Si vous avez beaucoup, partagez votre richesse. Si vous avez peu, donnez votre coeur.
(traduction libre)
If you have much, give of your wealth. If you have little, give of your heart.
—Arab proverb


En ce temps de partage et de réjouissances, je vous souhaite de faire d'heureuses rencontres !

mardi 9 décembre 2008

Précision importante

En relisant ma dernière chronique sur la fête du Lac Brompton, je réalise qu'une de mes affirmations pourrait être mal interprétée. Il m'importe donc d'apporter une précision importante.

"Le cancer, ce n'est pas la fin du monde." Il pourrait sembler prétentieux de ma part de lancer une telle affirmation, car le cancer ce n'est pas rien et tous ceux qui ont à y faire face doivent déployer une quantité impressionnante de courage et de foi pour passer au travers. Le cancer demeure une lutte pour la vie et ne l'oublions surtout pas.

Le sens de mon affirmation était plutôt orientée sur une avenue de guérison, à savoir que pour réactiver la force de vie qui nous habite tous, il ne faut surtout pas se laisser arrêter par la maladie. Car cette dernière est un message qui nous appelle à changer notre vie vers une plus grande harmonie intérieure et surtout à vivre pleinement chaque moment, à goûter à la vie.

Ainsi, mon message se voulait davantage une invitation à une plus grande conscience sur sa vie et sur la façon dont on la mène. Savons-nous toujours reconnaître les "moments de grâce" et saisir les occasions de bonheur qui se présentent à chaque instant ? Ils se dissimulent souvent dans un contact chaleureux avec l'autre, dans une simple fête de famille ou une sortie dans la nature. Ne cherchons pas plus loin. La vie déborde de petites joies quotidiennes ; sachons les reconnaître et s'en emplir le coeur.

Le secret : la gratitude

Voici quelques pistes de réflexion pour amener plus de joie dans notre vie :
"Tant que vous remerciez l'Univers pour l'abondance dont vous jouissez, celui-ci vous en offre davantage. Dès que vous exprimez votre gratitude, vous augmentez la lumière de votre aura. C'est par votre coeur que ce changement intervient, parce que le coeur est la source d'où naît la gratitude. En rendant grâce, vous ouvrez votre coeur. Votre coeur est la porte de votre âme; c'est un pont entre le monde de la forme et le monde de l'essence. La gratitude et le remerciement sont les voies directes du coeur, de votre essence et de votre âme." (Tiré de Sanaya Roman, Choisir la joie, éd. Ronan Denniel, 1994, p. 100)

Et l'auteure nous propose un exercice (id., p. 107) tout simple pour activer les lois de l'abondance par la gratitude. Voici :

  1. 1. Quelles sont les choses que vous aimeriez posséder dès maintenant ?
  2. 2. Quelles sont les personnes envers lesquelles vous éprouvez de l'estime ?
  3. 3. Qu'appréciez-vous en vous-même, dans votre corps, dans votre esprit, etc. ?
  4. Suggestion : Téléphonez à quelqu'un ou écrivez-lui afin de lui exprimer l'estime que vous avez pour lui.

Choisir la joie, c'est tout simple...

dimanche 7 décembre 2008

Soirée festive au Lac Brompton

Une invitation à un souper de Noël d'une gang d'ouvriers de la maintenance de la Domtar de Windsor accompagnés de leur compagne et le ton est donné.

Seulement une trentaine de personnes, mais l'esprit festif est au rendez-vous autour d'un bon repas et de quelques verres de vin (trop pour certains). La camaraderie est palpable dans les échanges d'histoires de shop (inside stories) et dans les rires de bon coeur qui fusent de toute part.

Je suis là au milieu d'un groupe d'inconnus accompagnant mon amoureux qui fait partie d'eux. Il est heureux que j'aie pu me libérer pour l'occasion. J'adore les fêtes et j'en ai eu trop peu ces dernières années. J'en profite pour m'imprégner de la vie qui circule entre les personnes présentes pour réactiver la vitalité qui coule dans mes veines.

Explosion sur la piste de danse

Et quand l'heure de la danse arrive, mon énergie explose au milieu des danseurs qui s'entassent sur la piste de danse. La musique ne correspond pas tout à fait à mes goûts musicaux, mais je trouve le moyen de témoigner de toute la vitalité qui m'habite et de mon amour de la vie. Puis, une pensée effleure mon esprit rapidement : "Si les gens savaient..." Et une poussée d'adrénaline me stimule davantage. J'ai envie de leur dire : "Le cancer, ce n'est pas la fin du monde.* Voyez comme la VIE est plus grande que tout. C'est grâce à cette vie, à ma volonté de vivre que je puis rayonner et vous inspirer. Allez, sautez dans la danse."

Soudain, un contact privilégié se crée instantanément : une des femmes présentes se fait complice dans cet esprit festif qui nous unit tous sur la piste de danse; elle me regarde avec un air amusé. Son bras dans mon dos m'invite à lui manifester mon enthousiasme et je l'enlace spontanément de mes deux bras. Je venais de me faire une amie de coeur.

Jean a compris la valeur inestimable de la joie de vivre... Il sort son appareil photo et capte des clichés de chaque couple présent. Les sourires illuminent les photos; le plaisir et la joie de vivre sont bel et bien présents. Ces clichés serviront à créer une mosaïque sur un mur du département. Tant mieux... il faut que la joie de vivre s'affiche au grand jour. Au "yabe" l'économie !!! (Traduction : Au diable l'économie...)

Mot de gratitude

En terminant, je tiens à remercier toutes ces personnes qui, par leur simple présence à la fête du Lac Brompton, ont su insuffler une grande bouffée d'air frais dans ma lutte pour la vie. Merci à Jocelyn et Lyne, Serge et Nicole, Jean et Diane, Charles et Armande, Alain et Gaétane, Jocelyn et Christiane, Bertrand et Manon, ainsi que Daniel, Pierre, Jean-Nil, Marcial, Daniel et leur compagne. Je vous aime !

Vive la vie, vive l'amour, vive la compagnie !!! Et joyeuses fêtes !

* Lire la précision importante sur cette affirmation dans ma prochaine chronique.

mardi 2 décembre 2008

Les porteuses de joie

Ce matin, je suis quasi euphorique à l'idée de vous partager un fort beau message reçu de mes amies de la Biodanza. (Je vous ai parlé de Biodanza dans ma chronique du 30 octobre dernier intitulée Cultivez la joie.) C'est qu'au début de novembre, nous avons eu la visite d'Hélène, la directrice de l'école de Biodanza de Montréal et de Nice en France. Elle était curieuse de nous rencontrer puisque nous sommes à travailler sur un projet bien spécial de vidéo qui nous permettra de présenter un aspect de la Biodanza dans le cadre d'un important symposium qui se tiendra à Nice en juin prochain. Elle était curieuse de voir comment des personnes atteintes ou ayant été touchées d'une façon ou d'une autre par le cancer pouvait s'épanouir dans un univers de Biodanza.

Le message qu'elle a publié dans le bulletin d'information de son école traduit bien la surprise qu'elle a eue... Le voici :

Message d'Hélène

"Aux prises avec des engagements, aux prises avec le plein d'un quotidien qui n'a rien de routinier, je me surprends parfois à retrouver quelque chose qui ressemble à de l'habitude dans ma manière de commencer ma journée, de me penser et de penser le monde. Vous savez, cet automatisme qui nous fait tout placer dans des cases bien délimitées, dans des catégories bien distinctes...et nous enferme dans une perception superficielle de nous-mêmes et du monde. Et c'est souvent dans cette inconscience de l'instant présent, que je me fais littéralement happée, cueillir et projetée dans un vortex qui ne me laisse aucun choix, autre que celui de m'abandonner.

Ce vortex, je l'ai rencontré (ou plutôt il m'a saisie) lors de mon dernier voyage à Montréal. J'y étais - entre autres activités - invitée à participer à une vivencia de Biodanza dans le cadre d'une action menée auprès d'un organisme qui propose de l'accompagnement par des activités diverses, à des personnes atteintes de cancer ou l'ayant été. Ou des personnes touchées par ses vagues. Comme peuvent l'être des proches. Une de ces activités est la Biodanza, proposée par une facilitatrice en devenir, elle-même directement concernée par ce qu'elles ne nomment pas «maladie», mais «épreuve», «expérience», «réalité», voire même «initiation».

Je m'apprêtais à entrer dans l'univers sombre et pesant de la souffrance, des blessures et de la mort proche ou prochaine, de la peur de la rencontrer. Je m'armais de mon optimisme, je me faisais toutes sortes de représentations sur ce que j'allais pouvoir offrir. J'étais à l'extérieur. Elles ont commencé alors à arriver une à une. L'arrivée de chacune est saluée comme un rayon de soleil, comme un cristal de lumière, comme une chaude caresse sur le coeur. Les voix sont enjouées, profondes, les rires légers, les étreintes dansantes, l'enthousiasme entier ! Rient-elles autant pour fuir ce que moi-même je ne connais pas ? Éprouvent-elles l'euphorie de l'urgence ? Puis-je rire moi aussi ?

Peu à peu, de cette effervescence désordonnée et quasi dionysiaque, naît le moment des partages et je suis saisie par la densité des mots. Mêmes les plus légers sont habités d'une présence profonde. Le lieu d'où ils fusent ou jaillissent, glissent ou murmurent, sont des lieux habités. Les lieux de l'âme. Ils ont la précision et la concision de la lucidité. Ils ont la puissance du présent. Les « aménagements » sont discrets...quasi imperceptibles. Un fauteuil, un peu d'eau...beaucoup de tendresse. Lorsque le langage des corps remplace la danse des mots, chaque regard, chaque geste, chaque envolée de ces chairs pourtant tant et tant mutilées, chaque étreinte, chaque abandon, chaque soupir, chaque clignement pudique de paupières sur l'univers intime, se lance dans l'univers de ma propre réalité comme un hymne à la vie. Dans une danse à deux, sous le regard de l'une d'entre elles, la gratitude m'a déployée dans une transe dont chaque frémissement agite encore la surface bouleversée de ma vie. Et l'une d'entre elles, m'a offert en partage, une invitation que je fais à mon tour, d'aller visiter un espace surprenant et généreux. Il s'agit des «Soldates de la Paix». Je vous laisse le découvrir. www.lessoldatesdelapaix.ca"

Rayons de lumière sacrée

Nul besoin d'ajouter mon grain de sel, l'expérience d'Hélène parle d'elle-même. Les "porteuses de joie" se préparent à livrer des rayons de lumière sacrée dans le coeur de leurs invités... En effet, le party de Noël d'OMPAC*, le 10 décembre prochain, sera l'occasion choisie pour le faire. Je vous en donnerai des nouvelles.

D'ici là, n'oubliez surtout pas de danser avec la vie... elle est si généreuse et bonne. Suffit de suivre ses pas avec confiance.

Je vous envoie une pluie d'étoiles filantes pour illuminer vos journées.

*OMPAC : Organisation multiressources pour personnes atteintes de cancer. Voir www.ompac.org

vendredi 28 novembre 2008

Soyons généreux, soyons humains !

Je me permets, ce matin, de vous rapporter une histoire reçue dans mon courriel cette semaine étant donné que la forme n'y est pas.

À l'approche du temps des fêtes où on pense tous à trouver le bon cadeau pour les gens qu'on aime, voici une belle suggestion d'échange de cadeaux... du coeur.

Histoire de coeur

Histoire d'une jolie expérience qui tient chaud aux coeurs et aux âmes. Histoire d'inventer, de partager, voire de perpétuer les bonnes idées.

Un jour, une prof américaine demande à ses élèves de noter le nom de tous les élèves de la classe sur une feuille et de laisser un peu de place à côté de chaque nom. Puis, elle leur dit de penser à ce qu'ils pouvaient dire de plus gentil au sujet de chaque camarade et de le noter à côté du nom. Cela pris toute une heure jusqu'à ce que tous aient fini et, avant de quitter la salle de classe, les élèves remirent leur copie à la prof.

Durant le week-end, la prof écrivit le nom de chaque élève sur une feuille et, à côté, toutes les remarques gentilles que les autres avaient écrites à son sujet. Le lundi, elle donna à chaque élève sa liste. Déjà peu de temps après, tous souriaient. «Vraiment ?» entendait-on chuchoter... «Je ne savais pas que j'avais de l'importance pour quelqu'un ! » et «Je ne savais pas que les autres m'aimaient tant. » étaient les commentaires que l'on entendait dans la salle de classe... Personne ne parla plus jamais des listes. La prof ne savait pas si les élèves en avaient parlé entre eux ou avec leurs parents, mais cela n'avait pas d'importance. L'exercice avait rempli sa fonction. Les élèves étaient satisfaits d'eux-mêmes et des autres.

Quelques années plus tard, un élève était mort au Vietnam et la prof alla à l'enterrement de cet élève. L'église était comble. Beaucoup d'amis étaient là. L'un après l'autre s'approcha du cercueil pour lui adresser un dernier adieu. La prof y alla en dernier et elle trembla devant le cercueil. Un des soldats présents lui demanda : «Est-ce que vous étiez la prof de maths de Mark?» Elle hocha la tête : «Oui.». Alors il lui dit : «Mark a souvent parlé de vous.» Après l'enterrement, la plupart des amis de Mark s'étaient réunis. Les parents de Mark étaient aussi là et ils attendaient impatiemment de pouvoir parler à la prof. « Nous voulions vous montrer quelque chose.» dit le père de Mark, et il sortit son portefeuille de sa poche. «On a trouvé cela quand Mark est tombé. Nous pensions que vous le reconnaîtriez.» Il sortit du portefeuille un papier très usé qui avait dû être recollé, déplié et replié très souvent. Sans le regarder, la prof savait que c'était l'une des feuilles contenant beaucoup de gentilles remarques écrites à l'époque par les camarades de classe au sujet de Mark. «Nous aimerions vous remercier pour ce que vous avez fait.» dit la mère de Mark. «Comme vous pouvez le constater, Mark a beaucoup apprécié ce geste.»

Tous les anciens élèves se réunirent autour de la prof. Charlie sourit et dit : «J'ai encore ma liste. Elle se trouve dans le premier tiroir de mon bureau.» La femme de Chuck dit : «Chuck m'a prié de la coller dans notre album de mariage.» «Moi aussi, j'ai encore la mienne, dit Marilyn, elle est dans mon journal intime.» Puis, Vicky, une autre élève, prit son agenda et montra sa liste toute usée aux autres personnes présentes. «Je l'ai toujours avec moi, dit Vicky et elle ajouta : Nous l'avons tous gardée.»

La prof était si émue qu'elle du s'asseoir et elle pleura. Elle pleurait pour Mark et pour tous ses amis et sa famille. Ils ne le reverraient plus jamais, mais ils s'aimaient, s'appréciaient et se respectaient. Elle pleurait parce que c'était beau ce qui les reliait tous. Elle pleurait sa propre humanité sans doute.Tous, nous sommes magnifiques. L'aventure humaine suppose un grand courage.

Aux êtres extraordinaires que nous sommes

La personne qui a acheminé ce message à sa liste de correspondants courriel a ajouté ceci : «Je dédie cette belle histoire simple à tous les êtres extraordinaires que nous sommes. Je remercie pour cette extraordinaire histoire qui me rappelle oh combien je ne suis rien. Enfin, je veux partager cette émotion maintenant, cet élan d'amour envers toi qui lis mes mots en cet instant même. Nous sommes un seul et même Être, bien que différents les uns des autres. Dieu que c'est bon de se prendre dans les bras ! De partager de l'amour, de l'amitié. De se dire les choses. D'être vrai, simple et sincère avec soi-même.»

Un Noël bien spécial

Et moi, je vous dis ceci : Si vous ne savez quoi offrir à vos proches pour Noël, commencez par leur offrir un mot gentil bien senti. Et si vous faites un échange de cadeaux dans votre famille, votre cercle d'amis ou parmi vos collègues, pourquoi ne pas ajouter un mot gentil sur la carte de souhait ? Un simple «Merci pour ta gentillesse, ton sourire, ton soutien, ton engagement, etc.» C'est le plus cadeau qui soit, car il vient du coeur.


mercredi 26 novembre 2008

Jour de fête

Ce matin, je prends quelques minutes pour vous dire bonjour, mais pas beaucoup plus. J'aurai une journée occupée, car ce soir, je reçois mes amies pour une soirée bien spéciale. Je leur ai préparé une expérience d'intériorité et de joie dont elles ne se doutent pas. Afin de partager dans un contact direct mes trouvailles de sagesse et quelques histoires, je les ai invitées à assister à une lecture de textes touchants et inspirants auxquels j'ai ajouté quelques-uns de mes poèmes de Noël. C'est une première que je compte bien répéter au cours des prochains mois. Je vous en donnerai des nouvelles.

Les zones bleues

J'ai déniché un nouveau sujet fort intéressant : les zones bleues... Ce sont les endroits dans le monde où les gens vivent le plus longtemps et en pleine santé. Ces endroits ont été explorés et étudiés par l'auteur Dan Buettner, un collaborateur auprès de National Geographic qui a passé sept ans à faire des recherches sur le sujet avant d'écrire son livre The Blue Zones: Lessons for Living Longer from the People Who've Lived the Longest. Beaucoup de secrets précieux sont dévoilés par les doyens de cette planète au quatre coins du monde. Je vous rappelle qu'elles sont âgées ET en pleine forme.

Je vous reviendrai avec ça sans doute vendredi matin, car demain, c'est jour de traitement.

Bon, je dois vous laisser pour m'activer à la préparation de ma soirée-lecture. Je vous offre un petit sourire au coeur avec cette photo touchante.

Bonne journée !

mardi 25 novembre 2008

Autres souvenirs de mon enfance

Dans ma dernière chronique, je vous ai promis d'autres souvenirs. Les voici :

En pensant à mon oncle Daniel, je n'ai pu m'empêcher de penser à ma grand-mère Jeanette (Mathilda de son nom de naissance... elle ne l'aimait pas et l'a donc fait changer). J'avais à peine sept ans lorsqu'elle est décédée subitement à l'âge de 57 ans. Encore une fois, je n'ai que très peu de souvenirs d'elle, surtout parce qu'on n'avait pas l'occasion de la voir souvent en raison de la distance (nous, à Montréal et elle, à Sherbrooke).

Ce qui me vient spontanément à la mémoire, c'est que mémère Jeanette m'avait lu quelques pages du Petit Prince lors d'une de ses rares visites chez nous. Je me rappelle aussi qu'elle détestait nos escaliers extérieurs en colimaçon. Elle avait toujours peur de tomber.

Aujourd'hui, son souvenir me revient chaque fois que j'applique du rouge à lèvre car, comme ma mère, j'ai hérité de ses lèvres. Ma grand-mère avait une toute petite lèvre supérieure. Comme j'aurais aimé l'avoir plus longtemps, ma grand-mère !

Malgré tout, ces souvenirs me réconfortent. La joie de les avoir eus dans ma vie, elle et Daniel, est toujours présente et leur esprit m'habite encore. D'ailleurs, un jour, une diseuse de bonne aventure m'avait dit que l'esprit de ma grand-mère était toujours avec moi. Que ça soit vrai ou non, cette idée m'avait grandement plu. Et j'ai bien hâte de la retrouver dans l'au-delà... mais pas tout de suite. Je n'ai pas encore fini mon voyage sur terre.

Prochain sujet... l'Esprit de Noël, tel que promis récemment.

samedi 22 novembre 2008

Souvenirs d'une bouteille de Coke

C'est fou comme un objet aussi banal qu'une bouteille peut nous ramener dans nos souvenirs les plus lointains. C'est ce qui s'est produit ce matin, lorsque j'ai aperçu une bouteille de Coke en verre avec une capsule dentelée comme bouchon. C'était ainsi qu'elles se vendaient il y a de cela 40 ans au moins. Je m'en souviens, parce que mon oncle Daniel, décédé en juin 1968 à l'âge de 16 ou 17 ans par noyade, c'est ça qu'il buvait.

Au moment de son décès, j'avais cinq ans. Mon souvenir remonte donc à quelque temps avant le triste événement. Nous étions en visite chez mes grands-parents maternels qui habitaient rue King à Sherbrooke, juste en face du Motel Le Baron. Assis au salon dans la chaise berçante, mon oncle m'avait demandé de lui faire une commission : "Si tu vas me chercher un Coke, je te donnerai 5 cents." Serviable et obéissante comme j'étais, je me suis aussitôt levée pour répondre à sa demande. M'approchant de lui la main tendue pour réclamer des sous pour acheter son breuvage préféré. Lui croyait que je demandais mon dû à l'avance : "Vas me chercher le Coke et je te paierai après." m'a-t-il dit. "Oui, mais j'ai besoin d'argent pour acheter le Coke." que je lui ai répondu. Suite à quoi il a pu préciser son attente : "Non, vas voir mémère et demande lui qu'elle t'en donne un du frigidaire." Ce que j'ai fait, ensuite j'ai pu recevoir ma récompense.

C'est le seul et unique souvenir de cet oncle que j'ai encore gravé dans ma mémoire 40 ans plus tard. Et ce souvenir en a engendré d'autres... (à suivre donc demain !)

jeudi 20 novembre 2008

Partie remise... leçon d'acceptation

Pour une nouvelle fois hier, j'ai dû accepter de reporter mon traitement faute de globules blancs en quantité suffisante, et ce, malgré un délai de trois semaines depuis le dernier. Comme l'explique le spécialiste : "C'est normal avec l'accumulation des solutions dans le système. Il est préférable de reporter d'une semaine pour s'assurer d'éviter les zones dangereuses d'infection."

Je me souviens, il y a deux ans, la même chose s'était produite, mais ma réaction était bien différente. J'avais pris panique à l'idée de ne pas pouvoir être traitée et j'avais accepté de prendre du Neupogen pour stimuler la production de globules blancs. Ce médicament puissant n'était pas très agréable causant des maux de dos qui s'expliquent par le fait que la moelle épinière est sollicitée pour produire des globules blancs supplémentaires. Enfin.

En toute sérénité

Hier, je suis sortie de l'hôpital, après y avoir passé trois heures à attendre, aussi sereine qu'à mon arrivée. Comment se fait-il ? J'en ai conclu que tout le travail d'acceptation, de lâcher prise et de confiance en la vie que j'ai fait au cours des dernières années a porté ses fruits. Je suis maintenant en mesure de prendre plus de distance par rapport aux événements du quotidien avec la conviction qu'il en est mieux ainsi. J'ai confiance au processus aussi parce que je sais que je fais tout ce qu'il est en mon pouvoir pour retrouver la santé et que le reste est hors de mon contrôle. Si je ne peux contrôler le cours des choses, aussi bien arrêter de m'en soucier.

Je ne suis pas seule

Comme vous savez, chaque matin, j'ai mon petit rituel spirituel afin d'établir une connexion avec une dimension de lumière immensément plus grande que moi. C'est ainsi qu'il m'est possible de marcher sereinement à travers l'expérience de l'épreuve. Je ne suis pas seule, en effet, car dans cette connexion, je me sens accompagnée et supportée partout et en tout temps. L'important, c'est que je la rétablisse régulièrement, et mes lectures à saveur spirituelle m'y aide grandement.

Ces temps-ci, c'est Jésus qui marche avec moi; il me parle comme un ami dans le plus récent ouvrage de Paul Ferrini intitulé Le silence du coeur (éd. Le Dauphin Blanc, 2008). Voici quelques-uns des passages qui m'ont touchée ce matin :
"La pure beauté et la majesté de la vie se trouvent dans ses rythmes cycliques : le lever et le coucher du soleil, les phases de la Lune, le changement des saisons, les battements du coeur, le déploiement rythmique du souffle. La respiration procure la continuité, la familiarité, la sécurité. Mais dans chacun des cycles, on retrouve des variations qui apportent des défis et des occasions de grandir.

Beaucoup de gens sont déconnectés des rythmes de la nature et de leur propre corps. Voilà pourquoi ils ne font pas l'expérience dans le contexte sécurisant et enveloppant dans lequel ils pourraient vivre et intégrer les défis qui se présentent. C'est l'une des tragédies du monde contemporain." (p. 193)

"La spiritualité n'est pas un travail mais une façon de vivre. C'est la poésie d'être, le rythme de la vie qui se déroule en chaque personne, dans chaque relation, dans chaque communauté." (p. 195)

"Si tu es prêt à abandonner les schémas négatifs et masochistes orientés vers le contentement des autres, tu dois avoir la force de demeurer dans la conviction de qui tu es, peu importe la réaction des autres. Tu dois aller profondément en toi et affirmer que tu es la seule personne en mesure de savoir qui tu es.

Mets les idées et les opinions des autres de côté et demeure dans ta propre intégrité. Sois entièrement avec tes pensées et tes sentiments. Habite ta vie. Connecte-toi à ta joie. Trouve la source de l'énergie et de la sagesse en toi, et vis ta vie à partir de ce centre." (p. 196)

"Sans cet engagement envers toi-même, rien d'important, rien qui en vaut la peine ne sera accompli dans ta vie." (p. 197)

Un peu d'inspiration

Il m'arrive, à l'occasion, d'avoir peu d'inspiration pour mon sujet du jour. Dans ces cas, je me dis qu'il serait préférable que je n'écrive pas... Mais je sais que vous êtes là à me lire et que certains s'inquiètent lorsque je suis trop longtemps silencieuse. C'est pourquoi je me permets de puiser dans mes lectures pour écrire une courte chronique. Et je suis convaincue que vous comprenez ça.

Par ailleurs, l'inspiration me vient souvent des expériences de vie d'autres personnes. Ainsi, le contact avec le monde m'est essentiel. Dans l'optique d'établir une interaction avec ceux que mes écrits intéressent, je suis à organiser des soirées lecture au cours desquelles je vous lirez des textes touchants et inspirants dans une atmosphère empreinte de sérénité et de joie profonde. La première pourrait avoir lieu en décembre; la date reste à déterminer. Je vous tiendrai au courant.

Entre temps, si jamais vous aimeriez organiser une de ces soirées dans votre milieu, il me fera grand plaisir de répondre à vos attentes. À l'approche des fêtes, une telle activité pourrait s'inscrire agréablement dans vos préparatifs au niveau du coeur. Faites-moi signe si c'est le cas, la formule est flexible et c'est gratuit.

Sur ce, je vous souhaite une très bonne journée.

lundi 17 novembre 2008

La danse, c'est la vie !

Depuis le début de la lutte qui est mienne pour la vie, je ne cesse de croire au pouvoir illimité de la vie elle-même lorsqu'on lui laisse une chance de se déployer et de nous guider sur le chemin de la guérison. Je répète inlassablement que le meilleur remède contre la maladie et la mort, c'est la vie ! Une évidence, me direz-vous ? Pas pour tout le monde. Pour bon nombre qui croient aux pronostics des spécialistes, c'est plutôt le côté sombre de l'expérience qui les emportera... (Lire Petits et grands miracles, paru le 10 juillet dernier, pour lire mon cri du coeur aux spécialistes afin qu'ils ouvrent la porte à l'espoir.)

À cet effet, j'ai lu récemment dans Anticancer, écrit par le Dr. David Servan-Schreiber (éd. Robert Laffond, 2007) que nos cellules et notre système immunitaire adoptent la même attitude que nous, c'est-à-dire que si nous baissons les bras devant l'ampleur du défi qui nous attend, elles le feront aussi. Par contre, si nous optons pour la lutte, elles se mobiliseront avec autant de détermination que nous pour gagner. Cette vérité est la conclusion tirée d'une expérience effectuée en laboratoire sur des groupes de souris soumises à des chocs électriques répétés. Celles qui avaient la possibilité de s'en protéger grâce à une petite pédale interrompant le processus ont démontré une résistance plus grande à la maladie que les autres qui subissaient l'assaut sans pouvoir rien faire. Ainsi, lorsqu'on a le sentiment de pouvoir faire quelque chose pour améliorer notre sort, notre système se fait notre allié dans la bataille.

On sort en grande

Faire place à la vie, c'est sauter sur les occasions qui passent de s'amuser, rire et entrer dans la danse.

Ce weekend, j'ai eu la chance d'assister à un Gala reconnaissance pour lequel l'entreprise de mes amis s'était qualifiée comme finaliste dans deux catégories. J'étais toute excitée, car les occasions sont plutôt rares pour moi d'aller veiller dans des soirées de la sorte. J'ai pris le soin de choisir une toilette de circonstance, de passer chez l'esthéticienne qui m'a prodigué un soin du visage (gracieusement offert) et des pieds, de visiter ma coiffeuse et, finalement, de me faire maquiller par une cosméticienne de chez Pharmaprix (le maquillage est offert gratuitement à condition d'acheter deux produits... une bagatelle).

Mon nouveau look me donnait une joie contagieuse. Alors, au bras de mon amoureux, je rejoins nos amis à l'hôtel Delta, où se tenait l'événement. La joie est palpable; les invités tout endimanchés sont heureux de se retrouver pour s'amuser et rigoler. Après un cocktail, nous passons à table pour déguster un repas exquis. Tout est bien orchestré pour mousser le plaisir de tous. Tout au long du repas, les lauréats sont dévoilés et l'ambiance s'anime grâce à l'enthousiasme des gagnants et de leurs supporteurs. Nos amis ont eu la joie d'être reconnus dans l'une des deux catégories et de s'avancer à l'avant pour recevoir leur prix. Le bonheur est à son comble. Félicitations !

"La danse, c'est la vie !"

Cette expression vous dit quelque chose ? C'est ce que nous répète Normand Brathwait à chaque semaine à la fin de son émission sur la danse "Le Match des étoiles".

Dès que le repas prend fin, l'orchestre et ses chanteuses installent une ambiance de fête avec des tounes des plus emballantes. La première qui remplit le plancher de danse, c'est : "I will survive", une de mes chansons préférées des années 80. Bizarrement, je prends conscience des paroles comme jamais auparavant. Je les sentais profondément dans mon coeur. En effet, je survivrai... grâce à la danse; la danse dans laquelle j'accepte d'entrer avec la vie.

Mots de sagesse

(Tirés de Paul Ferrini, Le Silence du coeur - Réflexions de l'Esprit christique tome 2, éd. Le Dauphin Blanc, 2008)


"Donne une chance à la vie. Savoure la vie sans les limitations que tu lui imposes habituellement. Lorsque tu fais cela, tu obtiens d'incroyables résultats. Le parcours s'adoucit, les problèmes se résolvent, les relations vont de l'avant. Ta vie se met à bien aller. Tout cela parce que tu as abandonné l'idée que tu "sais" le sens de ta vie." (p. 160)

"Abandonner ton programme revient à dire que tu t'ouvres à celui de Dieu. Et quel est le programme de Dieu ? C'est la guérison, la réconciliation, une joyeuse expression de soi et une intime communion. Le programme de Dieu est de faire des miracles partout." (p. 161)

"Puisque le vrai miracle est notre union à Dieu par la compréhension de sa volonté pour nous, la guérison extérieure n'est pas requise. Elle peut survenir, et peut-être pas. Nous pouvons être guéris ou non de notre maladie. Le vrai miracle est dans notre abandon à la vie telle qu'elle est. Lorsque nous sommes en paix et dans l'acceptation de notre vie, le miracle de l'amour de Dieu se répand dans notre coeur." (p. 165)

Joyeuse danse...


vendredi 14 novembre 2008

Le plus précieux des cadeaux

La période des fêtes nous ramène immanquablement à courir tous les magasins pour trouver l'objet parfait qui saura faire plaisir à ceux qu'on aime. C'est souvent un casse-tête et il arrive qu'on se trompe. Résultat : perte de temps, gaspillage d'argent et déception.

Dans ma chronique d'hier, j'ai abordé la question des cadeaux du coeur. C'est, en effet, une bonne solution, mais ça ne règle pas tout.

Noël sur une île déserte

Voici un petit exercice amusant : Imaginez-vous en compagnie de votre famille et de vos amis sur une île déserte à l'approche de Noël. Que feriez-vous ?
  1. Vous laisseriez passer la fête comme si de rien n'était ?
  2. Vous trouveriez un moyen de célébrer avec les ressources disponibles ?
Si vous optez pour la fête, imaginez le scénario que vous pourriez envisager pour :
  • le repas
  • la célébration (ambiance, rituels, jeux, activités, etc.)
  • les cadeaux (P.S. : Oubliez Wall-Mart; Purolator ne se rend pas sur cette île !)
Comment pourriez-vous témoigner le mieux votre affection à vos proches ?

Un retour vers l'essence du Soi

Les circonstances de cette mise en scène vous forceraient sans doute à faire appel à vos ressources personnelles pour offrir le plus beau cadeau qui soit : VOUS... votre présence, votre amour, votre joie de vivre, etc. Peut-être n'êtes vous pas en mesure, en ce moment, de reconnaître ces trésors qui vous habitent. Fort possible, car la vie qu'on mène, c'est-à-dire la vie qui nous mène de nos jours nous projette trop souvent à l'extérieur de notre essence propre dans un cirque de devoirs et d'obligations, de faux plaisirs et de relations superficielles, de divertissements et de fuites inoffensives, croit-on. Et ce, sans même qu'on en ait vraiment conscience.

Comment ramener plus de conscience dans sa vie ? RESPIRER, tout simplement. Respirer profondément nous force à ralentir le tempo et automatiquement à prendre conscience de notre moment présent. C'est un pas de géant vers une vie plus riche qui correspond davantage à nos désirs profonds.

Reconquérir l'amour de soi

Comment offrir le meilleur de soi-même si on n'a pas d'abord retrouvé l'amour véritable de soi ? Impossible. Voici ce qu'en dit l'auteur Sanaya Roman dans Choisir la joie (éd. Ronan Denniel, 1994, pp. 45-55) :
  • "Cultiver l'amour de soi signifie s'accepter tel que l'on est ici et maintenant."
  • "Une des façons de vous aimer davantage consiste à ne plus vous comparer aux autres."
  • "Cultiver l'amour de soi, c'est se libérer de la culpabilité."
  • "Un des plus grands cadeaux que vous puissiez faire aux autres consiste à vous ouvrir à leur amour."
  • "Les personnes qui s'aiment vraiment sont remplies d'amour, généreuses et attentionnées; elles expriment la confiance qu'elles ont en elles-mêmes par l'humilité, le pardon et leur vision holistique."
  • "S'aimer soi-même implique la foi, la confiance et la croyance en ce que l'on est et dans le désir d'agir."
  • "L'amour de soi vient du coeur; il requiert gentillesse et amour inconditionnel."
  • "L'amour de soi implique le respect du soi ainsi qu'une vie orientée vers le but ultime."
  • "Pour vivre un plus grand amour, soyez prêt à recevoir les cadeaux des autres, qu'il s'agisse d'amour, d'amitié, de soutien."
  • "Uni à ce que vous aimez faire, il n'y a plus de limite à vos possibilités et à ce que vous pouvez transcender."

L'art de cultiver l'amour de soi

Les avenues pour cultiver l'amour de soi sont nombreuses. Aujourd'hui, je vous propose un exercice de cheminement sur l'amour de soi (extrait du même ouvrage, p. 55) :
  1. 1. Comment pouvez-vous savoir si vous pensez ou agissez avec amour à votre égard ?
  2. 2. Comment serait demain, si vous agissiez toujours au travers d'actes d'amour envers vous-même ?
  3. 3. À quoi ressembleraient vos actions si vous vous aimiez vraiment au niveau de votre corps physique, de votre relation d'amour avec votre partenaire, de votre travail et votre carrière ?
  4. 4. Que feriez-vous demain, si vous vous aimiez vraiment, dans votre relation d'amour, dans votre travail, avec votre corps physique ? Énumérez trois actions particulières que vous accompliriez dans chacun de ces trois domaines ?
À partir des réponses obtenues, il ne vous reste qu'à passer à l'action pour activer tout le pouvoir de l'amour qui circule dans vos veines et dans toutes vos cellules. L'amour guérit tout et nous rend lumineux.

Que le lumière divine vous guide !

jeudi 13 novembre 2008

Avancez vers la lumière

Dans ma dernière chronique, je vous ai promis d'aborder le thème de Noël afin de lui redonner son vrai sens et ainsi vivre cette belle fête avec la joie au coeur.

Je lisais justement un article dans Châtelaine ce matin (Noël, ça ne veut plus rien dire, par Elias Levy, déc. 2008, p. 107) dans lequel le sociologue Jean-Philippe Warren expose son point de vue sur le caractère commercial qu'a pris cette fête religieuse au fil des années. Selon lui, Noël est devenue synonyme de stress, fatigue, surconsommation et endettement.

Je dois admettre que je suis plutôt d'accord avec lui, même si j'ai toujours refusé d'embarquer dans ce scénario. Je n'ai jamais considéré nécessaire de dépenser de l'argent que je n'avais pas pour faire des cadeaux à mes proches. Si je tiens absolument à leur témoigner mon affection, je prends des avenues "affectives" ! Une belle carte avec des mots d'appréciation bien sentis, un objet fabriqué de mes mains (Omer DeSerres a plein d'idées à cet effet), quelques biscuits maison joliment emballés, etc. Ça ne prend pas plus que ça pour faire plaisir.

Noël dans mon coeur

Au-delà du volet cadeaux qui est inévitable jusqu'à un certain point, mon Noël à moi, c'est surtout la joie que j'installe dans mon coeur pendant toute la période de l'Avent. Qu'est-ce que l'Avent ? C'est une période de quatre semaines avant Noël qui nous permet de nous préparer spirituellement à accueillir la Lumière du Christ. Je vous invite à relire ma chronique du 16 décembre 2007 intitulée "Couler comme rivière d'Amour..." dans laquelle j'aborde le sujet.

Vivre l'Avent

Il y a plusieurs façons de se préparer à l'arrivée de Noël. Oubliez les magasins et les réceptions; ça se passe ailleurs. Voici quelques idées :

  • Implication communautaire : Que vous choisissiez de passer la Guignolée dans votre quartier, de faire un peu de bénévolat auprès des personnes seules ou des banques alimentaires, le fait de prendre part à la vie de quartier nous remet en contact avec le sens du partage et la compassion.

  • Ambiance de fête : On peut s'imprégner de l'ambiance des fêtes en assistant à un concert de Noël, en écoutant des beaux airs de Noël tout en préparant des biscuits qu'on offrira en cadeau ou en allant se promener dans les rues pour admirer les maisons et les vitrines joliment décorées.

  • Activités ressourçantes : Dans les semaines précédant Noël, une foule d'activités nous sont proposées : expositions de crèches et de sapins de Noël, ventes d'artisanat local et sorties en plein air avec la famille. Il suffit de fouiller les journaux et magazines pour trouver de belles idées. L'important est de se faire plaisir et surtout de partager de bons moments avec ceux que l'on aime.

  • Cadeaux du coeur : Enfin, il y a le don de soi... Le plus beau cadeau qu'on puisse offrir est celui qui vient du coeur. Plusieurs ne se donnent plus la peine d'envoyer des cartes de Noël ou le font par le biais de l'internet. Je considère que la meilleure façon d'offrir ses bons voeux est en écrivant un mot personnel dans une carte traditionnelle envoyée par la poste (même si ça entraîne des coûts). C'est le moment par excellence pour dire merci et souhaiter le meilleur de ce que la vie a à offrir. Un autre cadeau du coeur : un jouet offert à un enfant démuni... incognito.
Ouvrir son coeur

Noël, c'est avant tout une belle occasion d'ouvrir son coeur... à soi d'abord, puis aux autres. Ouvrir son coeur signifie savoir accueillir sans juger, offrir de la compassion à l'autre, pardonner à soi et à l'autre, honorer l'autre en lui offrant une présence sincère, c'est aussi le reconnaître et lui redonner sa dignité, etc.

Nous avons parfois, même souvent besoin d'aide pour arriver à ouvrir son coeur, car les blessures du passé ont fort probablement érigé des murs de protection autour du coeur. Et le travail d'ouverture s'en trouve plus difficile.

Permettez-moi de vous suggérer de profiter des quatre dimanches de l'Avent (débutant le 30 novembre) pour créer des rencontres avec vous-même; votre âme n'attend que votre invitation. Que vous choisissiez d'assister à la messe du dimanche ou de vous recueillir dans l'intimité de votre foyer, prenez le temps de méditer sur le vrai sens de Noël pour vous, avec un petit rituel favorisant l'intériorisation et le contact avec votre dimension divine (ambiance calme et sereine, chandelles, etc.) et un texte inspirant si nécessaire. Allez vous "asseoir dans votre coeur"* pour écouter le silence vous parler. Placez-vous en position de gratitude pour accueillir avec reconnaissance tout ce que la vie a de bon à vous offrir. Remerciez.

Plan d'action

Fouillez les journaux locaux et les magazines pour trouver des occasions de vivre Noël en participant et en vous impliquant dans la communauté. Ce que vous en tirerez vous fera avancer doucement vers la lumière de Noël.

Bonne route !

* L'expression "s'asseoir dans son coeur" est une image que j'utilise régulièrement car elle illustre tellement bien la rencontre avec soi et sa dimension divine. Pour en faire l'expérience, fermez les yeux et imaginez que vous êtes assis dans une petite grotte, votre coeur. Il ne fait ni chaud, ni froid, ni trop sombre ni trop clair. Vous êtes juste bien. Vous êtes assis là tranquillement en sachant que quelqu'un viendra à votre rencontre. C'est le sage qui habite en vous. Il a un message à vous livrer. Ne forcez rien avec votre tête, à savoir : "Voyons, c'est ben long... quand est-ce qu'il va arriver le sage ?" Car plus vous forcez, plus vous le repoussez. Soyez juste là à attendre patiemment qu'il se manifeste. Lorsqu'il sera prêt, vous vous sentirez touché par un mot (soufflé dans une brise légère), une émotion, une image, une idée... Soyez attentif et ouvert, car le message est souvent subtil.