vendredi 30 mai 2008

Sur un banc du parc Lafontaine

C'est là que la mort a rencontré la Vie...

J'étais assise avec mon ami en deuil de sa femme, dans une atmosphère d'été précoce, à lui lire le texte que cette douloureuse perte m'avait inspiré (réf. "Terminus 38-34" paru le 6 février dernier sur ce blogue). L'air frais commandait quelques chauds rayons de soleil pour vraiment sentir la douceur de cet après-midi des derniers jours de mai.

Cachés sous ses lunettes noires, ses yeux laissaient couler des larmes incontrôlées manifestant toute la solitude et le désarroi contenus dans le coeur de cet homme perdu et fragilisé par la douleur. En ces moments d'intense chagrin, il voudrait pouvoir régler sa vie comme il l'entend : aller retrouver sa famille dans son Cachemire natal pour obtenir le réconfort dont il a vraiment besoin. Mais il doit se résigner à rester au pays n'ayant pas encore obtenu son passeport canadien. (Il a subi, entre autres, les conséquences des mesures de sécurité accrues suite aux événements du 11 septembre 2001, soit délais plus longs et contrôles plus serrés, surtout pour les immigrants musulmans.)

Maintenant, il doit apprendre l'histoire du Canada et du Québec en 150 questions pour pouvoir passer l'examen d'admission à la citoyenneté canadienne. Mais ne sachant que trop peu lire et écrire, il aura recours à la version orale de l'examen. Ainsi, il devra mémoriser les 150 réponses que sa douce épouse avait déjà enregistrées pour lui sur un magnéto portatif.

Et imaginez ce qui s'est passé lorsqu'il s'est mis à réécouter cet enregistrement... il était bien plus dans les bras invisibles de sa Mimi que dans l'examen du Ministère. Il tourne en rond dans ce processus de deuil qui lui semble infernal, surtout vécu ici au Québec. C'est que nous, on a une façon bien particulière d'accompagner les endeuillés. Notre rapport à la mort est si ambigu (on est mal à l'aise avec cette notion) qu'on est incapable d'accompagner dignement une personne en deuil. On bafouille, on s'esquive, on se dit : "ça va aller..." Mais quand on est séparé de ses proches par 12 000 km de territoires et d'océans, on a besoin de pas mal plus que ces balbutiements de marques de sympathie. Il me dit avoir les ailes coupées et se sentir seul dans un grand trou noir. Il trouve ça si difficile à vivre qu'il craint qu'en restant ici avec nous, il perdra le vrai contact avec la Vie telle qu'il la conçoit, soit celle branchée directement sur le coeur.

Enfin, tout ce que je trouve d'utile à lui proposer pour lui faire faire un pas de plus vers son objectif de retrouver sa famille un jour, c'est de réenregistrer pour lui les 150 réponses qu'il est incapable d'écouter de la voix de sa femme. Il m'en est reconnaissant.

La mort n'est pas une fin

Curieusement, ce matin, je recevais une parole de sagesse dans mon courrier matinal qui parle de la mort (je vous l'ai déjà dit qu'il n'y avait pas de hasard...). Voici :

Comprenez que la mort n'est pas une fin, mais un début; pas une horreur, mais une joie. Ce n'est pas une fermeture, mais une ouverture. Le moment le plus joyeux de votre vie sera lorsqu'elle se terminera. C'est parce qu'elle ne prendra pas fin, mais elle se poursuivra d'une façon si magnifique, si pleine de paix, de sagesse et de joie, qu'il est très difficile à décrire et impossible pour vous de le comprendre. (traduction libre) (Extrait de Conversations With God, Book 2, Neale Donald Walsch, Page 56)

Comment être un Ange gardien

  • Soyez un ami; l'amitié vraie est un cadeau sans prix.

  • Écoutez toujours avec votre coeur; vous devez écouter une personne avant de pouvoir tenter de l'aider d'une quelconque façon, alors écoutez toujours avec votre coeur tout entier.

  • Allez au devant des personnes éprouvées, même si vous n'êtes pas certain de ce qu'elle aura besoin de vous.

  • Comprenez que les miracles ne sont pas mystérieux ni impossibles à accomplir. Un miracle est le petit geste que vous posez qui fera une grande différence dans la vie d'une autre personne.

  • Rappelez à quelqu'un que la vie est précieuse et qu'elle mérite d'être vécue pleinement, même si son monde semble sombre et sans espoir.

  • Sachez que les sentiments sont la clé à la compréhension. Vous devez avoir une idée de comment l'autre personne se sent avant que vous puissiez commencer à la comprendre.

  • Gardez l'esprit de Noël toute l'année. Ne rangez pas votre bonne volonté avec les décorations de Noël après les fêtes.

  • Soyez honnête dans l'amour et l'attention (le caring) que vous offrez à une personne; la compassion sincère est le plus beau cadeau à offrir et l'honnêteté est angélique.

  • Ne vous attendez pas à vous voir pousser des ailes; soyez plutôt satisfait des douces palpitations de l'accomplissement.

  • Écoutez votre intuition; elle ne vous fera pas défaut en temps de doute.

  • Par-dessus tout, encouragez d'autres personnes à faire ces pas vers les autres à travers le rayonnement lumineux de votre exemple.

par Connie Anzalone
(traduction libre - Extrait de With God by Your Side... You Never Have to Be Alone, A Blue Mountain Arts Collection, pp. 46-47)

jeudi 29 mai 2008

La grande Mosaïque

(D'abord relire "La grandeur de la vie" paru le 16 mai sur ce blogue.)

"Tous unis dans le même esprit", ça vous dit quelque chose ? Cette parole, nous l'avons apprise dès notre jeune âge car elle est le fondement même de la religion catholique. Cependant, la plupart d'entre nous n'y a jamais rien compris. "Voyons donc, comment ça peut être possible ?" se demande-t-on. C'est que nous sommes tellement ancrés, pour ne pas dire "emmurés" dans notre corps et dans notre individualité qu'il nous est très difficile de comprendre et de ressentir l'unité au sens de l'esprit divin.

Pourtant, pour cheminer sur la voie du coeur et de l'amour, il est essentiel de s'ouvrir à cette dimension spirituelle qui nous échappe souvent. (Rien à voir avec la religion.) Et où cela mène-t-il ? Le principe d'unité ramène à la "grande mosaïque", comme plusieurs l'appellent.

Le théâtre de la vie

Imaginez un grand puzzle avec des milliards de morceaux qui s'emboîtent les uns dans les autres parfaitement car chacun joue son rôle avec la conscience que ce rôle est essentiel à l'ordre général du grand plan. Et imaginez combien chaque petit morceau peut se sentir comblé de joie profonde sachant cela. Joie qui rejaillit ensuite sur l'ensemble.

J'aime aussi m'imaginer Dieu comme un grand océan où chaque être est représenté par une goutte d'eau. La goutte et l'océan sont fusionnés grâce à leur nature identique. C'est ça l'unité. Mais comment arriver à le vivre ?

D'abord, le désirer est le premier pas car ceci ouvre la conscience à une dimension nouvelle, une conscience que l'autre, c'est moi. Ce que je fais à l'autre, je me le fais à moi-même. Ainsi, on commencera à regarder le monde avec des yeux différents, à essayer de comprendre la dynamique, le besoin de l'autre, le rôle qu'on peut jouer dans la réponse à ce besoin (sans me laisser tomber pour autant) et ainsi trouver sa place sur l'échiquier de la vie.
"Pour arriver à l'union, il faut commencer par établir le contact en vous-même avec l'Esprit et trouver ainsi votre propre complétude. Il vous faut établir le contact avec le Père intérieur. De cette façon-là, vous devenez automatiquement un avec eux." (les bons, les mauvais, les riches, les pauvres, les malades, les bien-portants, etc.) (Extrait de Goldsmith, Joël S., L'Art de la guérison spirituelle, éd. Astra, 1997, p. 174)

Se connecter sur la Source

La méditation et la prière sont des avenues par excellence pour élever notre esprit à la dimension de l'unité puisque le corps perd toute son importance. Dans mon image de l'océan, les gouttes d'eau seraient les êtres qui ont réussi à se libérer de toute attache appartenant au monde matériel, à débuter par le corps. Mais la grande majorité de nous aura besoin de la mort pour y parvenir. On pourrait donc représenter la personne humaine comme un verre d'eau. Ainsi, l'eau qu'elle contient, c'est son esprit qui est le même réuni dans l'immensité de l'océan. Seul le verre la sépare de sa Source.

Sachant cela, simplement en fermant les yeux et en laissant aller les pensées (car il est presque impossible de les arrêter), il est possible de quitter le monde matériel (sur le plan de la conscience) pour entrer en contact avec sa source, son être profond, sa propre divinité. Que ce passe-t-il alors ? Eh bien, lorsqu'on a abandonné notre propre vérité (celle qu'on s'invente et qu'on se raconte sans cesse), la voie s'ouvre sur la Grande Vérité et la conscience peut livrer ses messages de sagesse.

Et moi, dans tout ça ?

À l'automne 2005, lorsque je me suis retrouvée hors du circuit du travail, j'ai cherché ma raison d'être... Le travail, le poste qu'on occupe, le salaire qu'on gagne (et les bébelles qu'on achète avec !), la compétence qu'on exhibe à tous vents, le statut dont on jouit; tout ça est si intégré dans la définition que l'on fait de soi-même que lorsque tout ça disparaît, on se demande à quoi on sert. (Pensez simplement aux premières phrases que vous échangez avec une personne que vous rencontrez pour la première fois : "C'est quoi ton nom ? Qu'est-ce que tu fais dans la vie ?")

Ainsi, j'ai dû me repositionner pour éviter la dépression. De toute façon, le défi que j'avais à relever me demanderait toute mon énergie, alors pas les moyens de sombrer dans les ténèbres du mental qui cherche à se donner une importance. C'est là que le coeur est venu à la rescousse... Tout ce qui appartenait au monde de l'ego m'était complètement inutile pour grimper mon Everest. C'est ainsi que je me suis branchée sur la Source en activant ma spiritualité.

J'avais déjà pris l'engagement de partager mes découvertes sur le chemin de la guérison (voir "Matin de confidences" paru le 12 avril dernier). Mon travail étant déjà bien entamé avec mes deux thérapeutes, mes lectures et mes réflexions, je me suis mise à l'écriture. Dix-huit mois plus tard, j'avais écrit un livre (inédit). Ayant choisi de laisser dormir le manuscrit quelque temps dans le tiroir, je n'avais accompli que la moitié de mon mandat; j'avais écrit mais pas partagé.

Quelques mois plus tard, je créais ce blogue qui, bien que plutôt tranquille sur le plan des commentaires, est fréquenté par bon nombre de gens et en inspire plusieurs au quotidien.

Un message clair

Avec cette conscience de participer au mieux-être de la communauté par mon témoignage, cela donne un sens véritable et profond à mon expérience parfois difficile. Et récemment, un rêve est venu m'apporter la confirmation : je participais à un groupe de cheminement spirituel dont le guide était une femme aux cheveux gris. Elle nous encourageait à entrer en contact avec notre esprit, "Car, disait-elle, il s'y cache des trésors de sagesse." Puis, tenant dans ses mains un document qui semblait être un contrat sur lequel était inscrites 24 clauses, elle ajoute : "Regardez, ceci est la mission de Josée..." Je pouvais lire les deux premières. Je me suis réveillée à 3 heures du matin avec l'urgence d'aller les écrire pour ne pas les oublier. Je sentais que c'était important. Voici ce dont il s'agit :

1. Née pour lutter et partager
2. Née pour illuminer par la compassion et la compréhension

J'avais déjà une bonne idée que j'étais sur la bonne voie, mais ce message clair m'a procuré un profond bien-être. Je sais maintenant que je fais ce que j'ai à faire et je ne cherche pas plus loin.

Pistes de réflexion

« Pour croître vers la maturité humaine et grandir dans la liberté intérieure, pour franchir les barrières de l’individualisme et de l’égocentrisme derrière lesquelles nous nous cachons souvent pour nous protéger, nous avons besoin d’appartenir à quelque chose de plus grand que nous-mêmes; nous avons besoin d’être liés à d’autres. » (Extrait de VANIER, Jean, Accueillir notre humanité, Éd. Bellarmin, 1999, p. 45)

« Chacun de nous est une petite parcelle unique de notre vaste univers, porteuse de son histoire depuis les origines. Chacun jaillit d’une source insondable et chemine vers elle, portant en soi une lumière de vérité et d’amour. » (Idem, p. 134)

« Vous êtes ici pour permettre à la mission divine de l’univers de se déployer. Voilà à quel point vous êtes important ! » (Extrait de TOLLE, Eckhart, Le pouvoir du moment présent; Guide d’éveil spirituel, Ariane Éditions inc., 2000, p. 135)

samedi 24 mai 2008

Message de gratitude

Chers amis,

Je fais exception à la règle pour vous saluer personnellement, vous qui êtes fidèles à mes chroniques. Sans vous connaître tous, je suis consciente que lorsque les jours se multiplient entre deux nouveaux textes, vous puissiez être déçus... comme si je vous avais oubliés. Votre fidélité me touche beaucoup. Je vous écris donc ces quelques lignes pour vous remercier du fond du coeur. C'est avec la conscience que des personnes comme vous me lisent que j'écris avec enthousiasme sur des sujets qui me viennent dans l'inspiration de ma bulle matinale.

Lorsque mes écrits s'espacent, c'est qu'il se passe des choses dans ma vie qui retiennent mon attention. Je me dis alors que mes lecteurs et lectrices me pardonneront et que ce temps d'arrêt leur permettra de se mettre à jour en allant lire ou relire des chroniques plus anciennes qui sont, bien sûr, toujours d'actualité.

Ces jours-ci, je suis dans le jardinage... c'est ma passion ! Alors, je m'en donne à coeur joie dans la belle région de l'Estrie, sur la terre de mes ancêtres. Et les résultats sont magnifiques et me transportent de bonheur. En admirant mes réalisations, je me nourris des beautés de la nature. Ensuite, il m'est possible de vous asperger allègrement de mon bonheur.

Ceci dit, ce message de gratitude vous est adressé aujourd'hui, car votre présence et votre quête de joie et d'harmonie sont ma motivation la plus profonde.

MERCI !!!

lundi 19 mai 2008

La puissance d'un rêve

De retour de mon weekend d'art-thérapie avec pour thème le rêve (à l'état de sommeil), je suis enchantée de l'expérience vécue. Le rêve que j'ai travaillé a révélé son grand secret... et cela vient tout simplement amplifier l'essence du message intuitif (divin, même) qui constitue le fil conducteur de ma démarche d'auto-guérison. Ma conscience profonde me répète sans cesse : "Danse avec la vie, vas au gré du vent avec comme guide ton coeur".

Ce matin, pour introduire le rêve (éveillé) comme source d'épanouissement, j'avais envie de vous offrir un poème, écrit en décembre 2006, en guise de voeux de Noël. Puis, juste avant d'accéder à cette page, j'ai trouvé dans mes courriels du jour un message d'un ami qui vit son rêve pleinement ces jours-ci et qui m'asperge de sa joie et de son enthousiasme par ces mots: "Je n'aurais jamais pensé, il y a à peine un an, que je serais devenu un guide-interprète en astronomie, expliquant les beautés de l'Univers (...). Je vis des moments magiques (...). Les passions mènent à tout à condition qu'on les écoute !"

Ce rêve a pris naissance, pour lui, il y a plus d'une dizaine d'années lorsqu'il s'est découvert une passion pour l'astronomie. Il y est plongé passionnément en s'impliquant dans les milieux d'astronomie amateur et, plus tard, en allant à la rencontre de jeunes du primaire pour les initier au merveilleux monde du cosmos. Cette activité bénévole le transportait littéralement à chaque rencontre. Sa passion alimentait le feu intérieur, ce qui l'aidait à mieux vivre d'autres sphères de sa vie qu'il trouvait moins faciles.

Puis, au moment où il trouvait que sa vie prenait des allures de jours de pluie, à l'approche de la retraite, il pensait à son rêve de faire le grand saut dans le ciel étoilé de sa passion. "Comment faire ?" se disait-il. Et comme s'il avait attiré à lui une ouverture sur le rêve qu'il chérissait, une opportunité inespérée s'est présentée. Au début, cette fenêtre ne semblait pas convenir tout à fait à ses besoins en terme d'organisation logistique (horaire, entre autres), mais il a tout de même tenté sa chance. En explorant avec l'employeur les possibilités de collaboration, il a proposé une formule qui lui permettrait de sauter dans l'aventure, et il est apparu à l'employeur que ceci conviendrait très bien aux besoins de l'organisation.

Bien sûr, mon ami passionné a dû faire des compromis importants et s'engager à mettre les bouchées doubles pour un certain temps afin de concrétiser l'aventure. Mais l'énergie qu'il retire au fur et à mesure qu'il avance sur cette avenue d'épanouissement et de joie partagée en vaut tous les efforts. Sa vie est devenue riche de sens et pleine d'excitation bienfaisante. Je le vois maintenant comme un allumeur de réverbères capable d'inspirer tous les gens qu'il croise sur sa route et même davantage. C'est pourquoi j'ai eu envie de vous le faire connaître. Soyez-en inspirés pour rallumer la flamme de votre être merveilleux et rayonner de votre joie profonde.

Maintenant, le poème que je vous ai promis.

Le rêve de l’oie blanche
Par Josée Martin
Décembre 2006

Chaque printemps et chaque automne,
Elle les regardait passer le cœur dans les nuages.
Clouée au sol dans sa basse-cour monotone,
Elle rêvait de grands voyages, de plages et de paysages.

En levant le bec vers un ciel clément,
Elle saluait ses sœurs au passage, le cœur battant.
Émue, elle leur envoyait de bons sentiments
En leur souhaitant un voyage enivrant.

Depuis toujours, Belle Oie rêvait de voler.
« Quelle sensation merveilleuse ça doit donner! »
Légèreté, liberté et promesses d’horizons infinis.
« Oui, un jour, j’aurai ce privilège sans prix. »

Pourtant, on lui faisait croire depuis toute jeune,
Qu’elle n’appartenait pas à cette famille d’oies voyageuses.
Mais le cœur lui faisait trois tours
Chaque fois qu’elle les voyait aux alentours.

La nuit, elle piquait une petite jasette à la lune.
« Bonsoir, Amie Lune !
Toi qui vois tout ce qui se passe sur la Terre,
Par temps sombre, comme par temps clair,
Dis-moi si les miracles se peuvent. »

« Que veux-tu savoir au juste, Belle Oie ? »
« Est-ce que je pourrai un jour voler, moi,
Comme mes sœurs venant d’ailleurs ?
Tu sais, les voir passer me chavire le cœur.»

« As-tu déjà tenté de te joindre à elles ? »
« Non, car ma famille me répète sans cesse
Que je n’ai pas assez long d’ailes,
Particularité de notre espèce. »

« Foutaise ! » s’écria la lune.
« Rien de plus faux.
Pas besoin d’un miracle pour pouvoir voler.
C’est plutôt un rêve qu’il te faut. »

« Et assure-toi que ton rêve soit assez grand
Pour qu’il t’habite entièrement.
Qu’il prenne toute la place dans ton cœur.
Qu’il te touche, t’inspire et te transporte ailleurs. »

« La foi, c’est le seul miracle dont tu auras besoin.
Puisque c’est ta capacité d’y croire assez fort
Qui te guidera vers ton précieux trésor.
Rappelle-toi ceci : la foi peut déplacer des montagnes et nous faire faire un sacré bon bout de chemin. »

« Merci, chère Amie Lune ! » Sur l’instant, Belle Oie se mit à la rêverie.
Transportée mille mètres au-dessus de ses amies,
Elle se voyait flotter allègrement
Et arrivait ainsi à goûter la liberté du vent.

Un beau jour, elle reçu la visite de trois oies
Qui s’étaient détachées du groupe pour se poser au sol,
Le temps que l’une d’elles soigne une blessure de vol.
Leur arrivée faisait la joie de Belle Oie.

« Voilà ma chance ! » se disait-elle en dedans.
Gonflée d’enthousiasme et d’espoir vibrant,
Elle savait qu’elle touchait à son rêve maintenant.
Car ses sœurs connaissaient les secrets, sûrement.

Puis, Belle Oie, regardant loin dans le firmament,
Adressa ses sincères remerciements
À cet ange qui a exaucé son vœu
En lui envoyant ces trois guides lumineux.


En terminant, chers lectrices et lecteurs qui m'inspirez souvent sans le savoir, je vous invite à ouvrir vos ailes à la liberté d'être votre plus grand rêve.

vendredi 16 mai 2008

La grandeur de la vie

J'arrive d'un rendez-vous manqué... ça vous dit quelque chose ? Moi, je déteste les rendez-vous manqués, peu importe la raison. C'est frustrant, bien que parfois, c'est la vie qui nous guide ailleurs...

Ce soir, je devais débuter un atelier d'art-thérapie sur le thème des rêves qui se poursuivra tout le weekend. Toujours à la dernière minute, selon mon habitude (fâcheuse, je l'admets), j'arrive au lieu de rencontre avec 2-3 minutes de retard. Je me cogne le nez sur la porte puisqu'il s'agit d'une ancienne école qui est vide en ce vendredi soir. Seul le groupe auquel je dois me joindre est présent sur place, mais au troisième étage de l'imposant édifice. Il n'y a pas de sonnette. J'ai beau brasser la porte, mais rien à faire. J'arrête donc un passant au hasard pour lui emprunter son cellulaire. Chanceuse, j'obtiens assistance sans problème. Je téléphone donc à l'animatrice... bien sûr, c'est le répondeur. Je laisse un message disant que je suis à la porte en bas en espérant qu'elle aura l'idée de vérifier ses messages vu mon absence.

Je reste donc seule sur le trottoir rue St-André dans le bas de la ville (un coin un peu douteux). Au bout de quelques minutes, j'entends des éclats de voix. Deux hommes qui ne sont pas dans un état normal s'engueulent à distance tout en marchant d'un pas rapide. Ils s'arrêtent, se regardent, reviennent sur leurs pas, reprennent ensuite leur chemin... Leur manège se poursuit ainsi pendant de longues minutes à quelques mètres d'où je suis postée pour attendre que quelqu'un m'ouvre. Puis, une femme est mêlée à tout ça. Les deux types la harcèlent pour obtenir quelque chose... je ne sais pas trop qui elle est ni ce qui se passe. Inquiète, je choisis de m'éloigner un peu... Je reste tout de même à observer la scène de loin pour m'assurer que la femme n'est pas en danger. (Pas que je veuille jouer les Superhéros, mais le 911, c'est simple.) Enfin, ils la laissent tranquille et repartent de leur côté. Au bout du compte, je me dis : "Au diable, l'atelier !!!" et je décide de rentrer.

En remontant la rue Saint-Hubert, à partir du boulevard de Maisonneuve jusqu'à Henri-Bourassa, tout au nord, je pense à ce rendez-vous manqué en me disant que finalement, c'est une bonne chose. Je pourrai me coucher tôt et être plus en forme demain. Arrivée à la maison, j'ai l'idée de me colorier un mandala... "Je vais m'en faire un atelier d'art-thérapie", pensai-je.

Le premier mandala qui me tombe sur la main est intitulé : "La grandeur de la vie". C'en est un que j'avais commencé récemment que je n'avais pas complété. Au bas de la feuille, on peut lire : "La vie est si vaste qu'elle contient tout : la vie, la mort, la souffrance, la guérison, etc. J'accueille la grandeur de la vie à travers ma souffrance..." Cette phrase m'inspire beaucoup, notamment parce qu'elle me ramène à un diaporama reçu hier qui démontre l'étendue infinie de l'univers. Et avant même de choisir une première couleur, je m'installe à l'ordi pour écrire...

C'est que je me prépare à rédiger une ou deux chroniques portant sur le thème de la "grande mosaïque" dont nous faisons tous partie et le rôle que nous sommes appelés à jouer dans l'unité du monde. Ce soir, je ferai de cet exercice d'écriture mon introduction...

Je m'intéresse à l'étendue de l'univers depuis peu, suite à une rencontre avec un passionné d'astronomie qui m'a ouvert l'esprit à l'infiniment grand, tandis que moi-même je m'ouvrais à un univers similaire, mais au creux de mon être. C'est ainsi que j'ai commencé à faire des parallèles entre ce monde cosmique et ma bulle spirituelle. Les notion d'éternité et d'infini se rejoignent étrangement.

Les données rassemblées par l'auteur du diaporama en question, M. Marcien Bisson, sont impressionnantes. Sans entrer dans les détails, je vous présente l'essentiel dans les lignes qui suivent :
  • "L'univers jusqu'à 14 milliards d'années-lumière, c’est l'univers visible pour le moment… L’ANNÉE-LUMIÈRE c’est une unité de distance utilisée en astronomie, équivalente à la distance parcourue par la lumière en une année, soit environ 9 500 milliards de km dans un an. Ce qui veut dire que la photo que l’on reçoit a déjà plus d’un an lorsqu’elle provient du plus loin de l’univers visible…"
  • "L'univers est né d’une vaste explosion, le Big Bang, il y a environ 15 milliards d’années. La totalité de la matière se forma en une fraction de seconde, dans un espace extrêmement petit, tout en étant projetée vers l’extérieur à une vitesse prodigieuse qui amena l’expansion de l’univers."
  • "Notre soleil est l’une des 200 milliards d’étoiles de notre Voie lactée, une galaxie spirale."
  • "Nombre d'étoiles de l'univers visible = 30 milliards de trillions"

L'auteur ajoute un extrait de la pensée du comédien et philosophe Doris Lussier (mieux connu comme le père Gédéon) :

« Il m’apparaît irrationnel, absurde, illogique, injuste, contradictoire et intellectuellement impensable que la vie humaine ne soit qu’un insignifiant passage de quelques centaines de jours sur cette Terre. Il me semble impensable que la vie, une fois commencée, se termine bêtement par une triste dissolution dans la matière, et que l’âme, comme une splendeur éphémère, sombre dans le néant après avoir inutilement été le lieu spirituel de si riches espérances et de si douces affections. Il me paraît répugner à la raison de l’homme autant qu’à la Providence de Dieu que l’existence ne soit que temporelle et qu’un être humain n’ait pas plus de valeur et d’autre destin qu’un caillou. Ce que je trouve beau dans le destin humain, c’est que pour moi mourir, ce n’est pas finir, c’est continuer autrement. Un être humain qui s’éteint, ce n’est pas un mortel qui finit, c’est un immortel qui commence

Pour ma part, je vous offre cette pensée à méditer :

"Vivre l'unité : C'est ce à quoi chaque âme aspire. Cela constitue le but ultime de la vie. Vous êtes dans un voyage vers la maîtrise de soi, retournant à l'unité, afin que vous puissiez connaître le mystère et la gloire de Dieu dans votre âme propre, et l'exprimer à travers vous, en tant que vous, de mille façons dans un million de moments et dans un nombre infini de vies qui mèneront à l'éternité." (traduction libre)

"Experiencing Oneness : It is this for which every soul yearns. It is this which is the ultimate purpose of all of life. You are on a journey to mastery, returning to Oneness, that you may know the wonder and the glory of God in your own soul, and express it through you, as you, in a thousand ways over a million moments in countless lifetimes that reach to eternity." (Tirée de Neale Donald Walsch, Communion With God, page 172)

Finalement, à l'heure qu'il est, le mandala restera inachevé ce soir. Ainsi, ma session d'art-thérapie se sera traduite par une page d'écriture que je vous offre avec bonheur. C'est maintenant le temps, pour moi, d'aller au lit pour essayer de rattraper les rêves perdus dans mon rendez-vous manqué.

Bonne nuit !

mercredi 14 mai 2008

Méditation sur le pardon

Cette méditation vous permettra de pratiquer le pardon pour retrouver une liberté émotionnelle et spirituelle bienfaisante. (Tirée de Oriah Mountain Dreamer, L'invitation, Éd. Logiques, 2000, pp. 114-115)

"Assoyez-vous ou étendez-vous confortablement et concentrez votre attention sur votre respiration. Prenez conscience du mouvement de votre poitrine qui s'élève et s'abaisse suivant vos inspirations et vos expirations. Si des pensées vous viennent à l'esprit, laissez-les s'éloigner doucement en expirant et reportez votre attention sur votre respiration. Laissez la fatigue quitter votre corps avec l'expiration. Dirigez votre souffle vers les points de tension dans votre corps et sentez la dureté céder devant la douceur de votre souffle, comme un rocher qui cède face au vent et à l'eau.

Maintenant, pensez à une erreur que vous avez commise; commencez par une petite erreur, une erreur de jugement ou une mauvaise décision qui n'a pas eu de conséquences sérieuses. Rappelez-vous les circonstances et les sentiments que vous avez éprouvés à l'occasion de l'incident. Imaginez-vous tel que vous étiez et projetez cette image de vous-même au centre de votre poitrine en plaçant le moi qui a commis l'erreur, qui a connu l'échec, dans votre coeur. Si vous le souhaitez, concentrez-vous sur trois ou quatre fois où vous avez commis des erreurs qui ont eu des conséquences plus sérieuses pour vous-même ou les autres, évoquant les images par ordre de gravité croissante. Chaque fois, emplissez votre poitrine de votre souffle et sentez votre coeur se gonfler de façon à faire suffisamment de place pour contenir chaque échec, chaque partie de vous-même qui a commis une erreur.

Pensez à d'autres personnes qui vous ont fait défaut d'une façon ou d'une autre, qui ont commis des erreurs ayant eu des conséquences négatives dans votre vie. Commencez par une personne que vous aimez et qui a involontairement par ses actions entraîné une conséquence relativement mineure. Imaginez-la en train de commettre l'erreur. Sentez la douleur et la colère qui vous ont poussé à vouloir la chasser de votre coeur ou à essayer de le faire. Respirez profondément et sentez votre coeur se gonfler. Sentez l'espace infini qu'il y a dans votre coeur pour contenir tous les aspects de vous-même et du monde, et ramenez dans votre coeur la personne qui vous a fait du mal. Vous pouvez choisir de le faire avec les personnes dont les actions ont eu les plus graves conséquences dans votre vie, ou avec des étrangers qui vous ont offensé de quelque façon.

Dans cette méditation, ne soyez pas trop exigeant. Ne chassez pas de votre coeur une partie de vous-même pour y faire entrer une personne ou une autre partie de vous-même qui vous a fait du mal. Si vous éprouvez de la difficulté, contentez-vous de ressentir l'émotion sans porter de jugement, de sentir la tension que présente le fait de vouloir chasser de votre coeur une partie de vous-même ou une autres personne en voulant simultanément vous y ramener ou y ramener l'autre. Vous n'êtes pas obligé de pardonner les erreurs commises, il vous suffit d'être disposé à accepter de vivre avec ce qui est et de ne pas rejeter de votre coeur un aspect de vous-même ou l'autre personne."

Note : Cette méditation peut être découpée en petites tranches, c'est-à-dire que vous pourriez trouver l'exercice, tel que présenté, difficile à faire en une fois. Il vous appartient alors de vous concentrer sur la partie qui vous concerne davantage pour en tirer le meilleur au moment où vous choisissez de le faire.

Et que la paix soit avec vous !

Un grand pas sur la voie du COEUR

Pour enrichir mon dossier sur le PARDON (voir chronique précédente), j'aimerais ajouter quelques ingrédients à la recette : un extrait significatif, les étapes du pardon et une méditation pour la pratique.

À la rencontre de son côté lumineux dans le pardon


« Pour se pardonner à soi-même, il faut s’accepter tel qu’on est. La perte de la fausse image de soi, qui permettrait de se croire supérieur et de cacher ses fragilités et ses fautes, pour réveiller une angoisse et une souffrance intérieure. Nous ne pouvons accepter cette souffrance que si nous découvrons, cachée sous ces masques et ces brisures de notre être, notre vraie personne profonde, plus belle que celle que nous avions imaginée. En prenant conscience de notre pauvreté intérieure, nous n’avons plus besoin de tomber dans la dépression. En prenant conscience de notre beauté, nous n’avons plus besoin de nous croire le centre de l’univers. La découverte de notre beauté et de nos brisures nous permet de mieux voir la beauté des autres, cachée sous leurs brisures. Cette découverte est comme un moment béni, une lueur jaillie d’une rencontre avec le Dieu d’amour qui nous révèle que nous sommes tous aimés de Dieu. » (Extrait de VANIER, Jean, Accueillir notre humanité, Éd. Bellarmin, 1999, p. 178)

Cet extrait explique superbement bien le message qui se cache dans un poème que j'ai écrit en guise de voeux de Noël en décembre 1999. L'étoile des Sages a été publié sur ce blogue le 13 décembre dernier. Je vous invite à aller vous en inspirer.

Les étapes du pardon
(Extrait de VANIER, Jean, Accueillir notre humanité, Éd. Bellarmin, 1999, p. 174)

  1. Le refus de la vengeance, qui est "oeil pour oeil, dent pour dent".
  2. L'espérance de la libération de l'oppresseur. Il n'appartient pas à la victime de transformer le coeur rempli de haine et de peur de son oppresseur, mais elle peut prier pour cette transformation de son coeur de pierre en coeur de chair.
  3. Le désir de comprendre son oppresseur. Si quelqu'un opprime un autre, c'est le plus souvent parce qu'il a été lui-même opprimé; s'il est violent, c'est qu'il a subi la violence. Pour aider à la libération de l'oppresseur, il faut comprendre les mécanismes de peur qui sont à la racine de sa dureté.
  4. La patience. Une victime a besoin de temps pour se libérer de ses blocages et de sa haine; un oppresseur a besoin de temps pour évoluer et changer.
Méditation sur le pardon

Vous la trouverez dans ma prochaine chronique.

mardi 13 mai 2008

Le PARDON : ce grand guérisseur

Seul, le mot "pardon" crée une certaine résistance et parfois même un mouvement de recul. C'est qu'on en comprend rarement le vrai sens. Ainsi, pour plusieurs, pardonner ou, pire, demander pardon, ça peut vouloir dire se montrer faible et lâche. Ça, c'est si on joue la game de l'ego, car l'ego déteste avoir le sentiment de perdre.

Cependant, le pardon semble incontournable dans une démarche de guérison, que ce soit une guérison physique, émotionnelle, psychique ou spirituelle. En effet, dans bon nombre de mes lectures traitant de guérison, j'ai rencontré de longs extraits sur le pardon, le passage obligé vers le rétablissement harmonieux de l'être dans un univers intérieur de paix, d'amour et de joie profonde.

À mesure que j'avançais sur cette avenue, j'en arrivais à comprendre que le pardon, c'est d'abord et avant tout un témoignage d'amour de soi, car pardonner, c'est se libérer des blessures et des souffrances du passé en cessant de le rebrasser dans son esprit. À chaque fois qu'on repense à un événement douloureux du passé, on le recrée et on ravive la souffrance qui s'y rattache. Un peu comme si on arrachait sans cesse une gale sur un bobo en voie de cicatrisation. Plus on gratte, plus ça fait mal et moins ça guérit.

"Oui, mais...", me direz-vous ? "Oui, mais la souffrance est toujours là et je ne peux pas simplement l'ignorer." Vous avez raison, car faire fi d'une souffrance qui nous gruge lui donne juste plus de pouvoir de destruction... à plus long terme. C'est comme si on laissait traîner des bombes à retardement qui, un jour ou l'autre, peuvent nous sauter en pleine face et se manifester par l'apparition d'une maladie. (Rassurez-vous, je ne veux pas vous faire peur.)

C'est là que le témoignage d'amour arrive à la rescousse. (Tant qu'à retourner en arrière, aussi bien le faire d'une façon bienfaisante.) Ainsi, dès qu'on touche à une zone qui souffre, on en ressent toutes les émotions douloureuses. De les reconnaître, c'est déjà un premier pas, puis le soulagement viendra lorsqu'on sera en mesure de les accueillir avec compassion et amour pour soi. Imaginez-vous un petit enfant qui vient de se brûler sur un rond de le cuisinière. Il court aussitôt vers son parent pour trouver réconfort et soulagement. Eh bien, l'être qui souffre au fond de soi, c'est cet enfant. Et l'adulte que nous sommes devenu, c'est le parent bienveillant. Dès que nous accueillons cet enfant et ses souffrances, l'intensité de la douleur diminue de même que son pouvoir de destruction, car l'Amour guérit.

(Attention : accueillir l'enfant qui souffre ce n'est pas exercer de l'apitoiement pour attirer de la pitié. Il y a une grande différence entre les deux; le premier soulage, le second entretient la douleur.)

Revenons donc au pardon. Ainsi, après avoir accueilli sa douleur avec bienveillance, il devient possible de pardonner réellement, c'est-à-dire couper avec le passé et revenir dans le moment présent pour se donner la possibilité de reprendre vie et d'emprunter une voie plus heureuse pour l'avenir.

Afin d'illustrer avec plus de justesse et de clarté mon propos, j'ai fouillé plusieurs sources pour en extraire certains passages que voici :

"Le pardon est la voie parce qu'il fait fondre la prise du temps sur la blessure ! Lorsqu'il n'existe pas de temps, il n'existe pas de blessure." (Extrait de Ferrini, Paul, L'Amour sans conditions - Réflexions de l'Esprit Christique, éd. Le Dauphin Blanc, p. 136)

"Reconnaître la blessure est toujours le premier pas dans le processus de guérison. Si vous n'êtes pas prêts à affronter la peur qui est derrière la blessure, le processus de guérison ne peut commencer." (Idem, p. 111)

"Quoi que nous fassions pour changer notre vie et créer de nouvelles possibilités, franchir le pont vers une nouvelle vie est impossible à moins d'être prêts à pardonner. (...) Rien de tout cela n'est jamais facile. Jamais. Mais refuser de pardonner empoisonne l'âme." (Extrait de Williamson, Marianne, Le changement - un cadeau inestimable, éd. du Roseau, p. 144)

"Pardonner consiste tout simplement à ne se souvenir que des pensées d'amour que tu as adressées dans le passé et de celles qui te furent adressées. (...) La pratique du pardon est notre contribution la plus importante à la guérison du monde." (Extrait de Williamson, Marianne, Un retour à l'amour, éd. J'ai Lu, p. 64)

"Le pardon est la clé de la paix intérieure parce qu'il est un procédé mental qui transforme nos pensées de peur en pensées d'amour." (Idem, p. 81)

"En amenant le passé dans le présent, nous créons un futur juste comme le passé. En laissant aller le passé, nous faisons de la place pour les miracles. (Idem, p. 83)

"Le pardon est la seule voie pour sortir de l'enfer : en aimant, nous nous défaisons de la douleur, et en refusant d'aimer, nous restons dans la douleur. À tout moment, nous répandons l'amour ou projetons la peur, et chaque pensée nous rapproche soit du ciel, soit de l'enfer." (Idem, p. 148)

En conclusion

Au sujet de la lutte pour survivre :

"Juste au moment où nous sommes les plus vulnérables, quand nous sommes prêts à tout laisser tomber, à abandonner, à partir, nous nous retrouvons engagés dans la bataille de notre vie, à essayer de survivre, à essayer de continuer. Pourquoi ? Parce que vivre, c'est continuer. Parce qu'on n'a pas le choix. La seule question, c'est de savoir si nous allons continuer avec tout ce que nous sommes, ou si nous serons condamnés à survivre, blessés et amers. Une voie mène à la dépression; l'autre à une vie nouvelle. La première voie, c'est la défaite; l'autre, c'est l'espérance." (Extrait de
Chittister, Joan, De l'épreuve à l'espérance, Éd. Bellarmin, pp. 41-42)

"À chaque instant de son existence, ou bien on grandit, ou bien on régresse. Ou bien on vit un peu plus, ou bien on meurt un petit peu. La spiritualité de l'épreuve commence avec la décision de grandir ou de se replier, de vivre un peu plus ou de mourir un petit peu. C'est là une décision de la plus grande importance." (Idem, p. 46)

De quoi méditer un bon moment.

samedi 10 mai 2008

La leçon du papillon

En ce beau samedi matin où je me prépare à partir pour le weekend dans la belle région des Cantons-de-l'Est, je n'ai pas beaucoup de temps pour écrire. Mais comme j'ai reçu hier, par courriel, un message inspirant qui m'a touchée, j'ai pensé vous le partager.

Le défi du papillon

Un jour, apparut un petit trou dans un cocon; un homme qui passait à tout hasard s’arrêta de longues heures à observer le papillon qui s’efforçait de sortir par ce petit trou. Après un long moment, c’était comme si le papillon avait abandonné, et le trou demeurait toujours aussi petit.

On dirait que le papillon avait fait tout ce qu’il pouvait, et qu’il ne pouvait plus rien faire d’autre. Alors l’homme décida d’aider le papillon ; il prit un canif et ouvrit le cocon. Le papillon sortit aussitôt. Mais son corps était maigre et engourdi; ses ailes étaient peu développées et bougeaient à peine. L’homme continua à observer pensant que, d’un moment à l’autre, les ailes du papillon s’ouvriraient et seraient capables de supporter le corps du papillon pour qu’il prenne son envol. Il n’en fut rien ! Le papillon passa le reste de son existence à se traîner par terre avec son maigre corps et ses ailes rabougries. Jamais il ne put voler.

Ce que l’homme, avec son geste de gentillesse et son intention d’aider, ne comprenait pas, c’est que le passage par le trou étroit du cocon était l’effort nécessaire pour que le papillon puisse transmettre le liquide de son corps à ses ailes de manière à pouvoir voler. C’était le moule à travers lequel la vie le faisait passer pour grandir et se développer. Parfois, l’effort est exactement ce dont nous avons besoin dans notre vie.

Si l’on nous permettait de vivre notre vie sans rencontrer d’obstacles, nous serions limités. Nous ne pourrions pas être aussi forts que nous le sommes. Nous ne pourrions jamais voler.


Mots de sagesse

J’ai demandé la force...
Et la vie m’a donné les difficultés pour lutter.
J’ai demandé la sagesse...
Et la vie m’a donné des problèmes à résoudre.
J’ai demandé la prospérité...
Et la vie m’a donné un cerveau et des muscles pour travailler.
J’ai demandé de pouvoir voler...
Et la vie m’a donné des obstacles à surmonter.
J’ai demandé l’amour...
Et la vie m’a donné des gens à aider dans leurs défis.
J’ai demandé des faveurs...
Et la vie m’a donné des potentialités.
Je n’ai rien reçu de ce que j’ai demandé...
Mais j’ai reçu tout ce dont j’avais besoin pour l'acquérir.

Réflexion personnelle

Et moi, j'ai longtemps cherché ma mission de vie et pourtant, elle me pendait au bout du nez : le partage par l'écriture. Mais pour la découvrir, j'ai eu besoin de faire une expédition au coeur de mon être pour y découvrir tous les trésors et les secrets de la voie qui mène à la paix, l'harmonie et la plénitude. Je ne sais pas si c'est la vie qui m'a envoyé un défi de santé ou si c'est simplement mon égarement qui l'a provoqué, mais une chose est sûre, je ne serais pas la même personne aujourd'hui si je ne l'avais pas eu pour me précipiter dans l'aventure. Et vous ne me liriez sans doute pas ce matin...
« Notre âme a besoin d’évolution, elle a besoin de vivre des expériences pour apprendre, pour assimiler, pour transcender. Dans ce cas, pourquoi nous sentirions-nous coupables lorsque nous nous sommes mis dans des situations difficiles ? Nous avons besoin de ces expérimentations pour grandir intérieurement. » (Extrait de DUBOIS, Madeleen, Communiquer avec son âme, Éd. Québécor, 2004, p. 147)

Bon weekend !



vendredi 9 mai 2008

Spiritualité 201

Pourquoi 201 plutôt que 101 ? Parce que nous vivons déjà tous, à différents degrés et selon une multitude de formes souvent bien personnelles, une certaine spiritualité, avouée ou non. Ainsi, nous ne partons pas de zéro, même si notre pratique peut sembler insignifiante ou inexistante. Cependant, pour mieux faire face aux aléas de la vie (transition majeure, pertes diverses, souffrances, etc.), il est parfois nécessaire de passer à un niveau supérieur. Souvent, quand le besoin se fait sentir, les moyens nous sont fournis comme par magie : nous rencontrons des personnes bien branchées qui deviennent des guides, nous mettons la main sur des lectures inspirantes, nous faisons des prises de conscience importantes, etc. La spiritualité fait partie de notre vécu, qu'on le veuille ou non.

Dans le numéro du mois de mai de "O" Magazine (Oprah), on y consacre tout un dossier afin d'approfondir cet aspect de la vie. D'abord, Martha Sherrill, dans son article intitulé "Welcome to the Banquet", trace un portrait du vent de spiritualité qui balaie le continent. En effet, l'Amérique est au coeur d'une réémergence spirituelle qui se manifeste par la quête de sens de millions de personnes.

Le banquet, c'est la représentation de la multitude de formes que peut prendre la pratique de la spiritualité, que ce soit par la méditation, le yoga, la prière, une retraite de compassion, un pèlerinage dans un ashram, etc. C'est ce qui est nouveau : les gens affirment qu'ils veulent se brancher sur le sacré mais qu'ils veulent le faire selon leurs propres conditions - soit dans un mode qui honore qui ils sont en tant que personnes réfléchies et capables de discernement et qui tient compte de leur vie au quotidien.

L'auteure ajoute : "La tendance vers une spiritualité est réelle ; elle est simplement difficile à cerner parce qu'il n'y a pas d'église de la spiritualité." On note, entre autres, que le livre de Elizabeth Gilbert, Eat, Pray, Love* relatant son pèlerinage d'un an à travers le plaisir en Italie (Eat), la foi en Inde (Pray) et l'équilibre en Indonésie (Love), s'est vendu à près de cinq millions d'exemplaires. On a aussi vu des Marines en Iraq faire des salutations au soleil. Et puis, il y a aujourd'hui tout un marché pour des voyages à caractère spirituel. (On pense notamment au chemin de Compostelle devenu très populaire, aux nombreux pèlerinages en Inde, au pays des ashrams, sans parler des voyages humanitaires qui visent essentiellement à vivre une expérience d'entraide dans des pays en voie de développement.) On cherche de plus en plus un sens à son existence et à faire une différence autour de soi.

Arielle Ford, une spécialiste des tendances sociales affirme : "Il y a une nouvelle attitude qui unit plusieurs mouvements à la fois. Les gens se tournent maintenant vers quelque chose d'extérieur à eux et de plus grand : une façon de vivre sur Terre qui fait preuve de conscience sociale et d'éveil spirituel. C'est très différent d'il y a dix ou vingt ans. Le mouvement Nouvel Âge et ce qu'il est devenu, un soi-disant mouvement de croissance personnelle, était vraiment orienté et concentré sur le soi (l'individu). Aujourd'hui, nous cherchons plus l'unité, pour la connexion et la communauté. Nous voulons prendre soin de la planète et nous nous demandons Quelle est ma mission?"

On dit que le premier pas dans une quête de sens est de se poser la question. Et on croit que le centre de toute vie spirituelle n'est pas la foi mais plutôt un doute fructueux, celui qui motive et stimule la quête. Selon une journaliste du Washington Post qui a lancé un blog sur le sujet de la foi (qui a dépassé toutes attentes en terme de popularité), les gens veulent interagir d'une façon plus profonde et parler de choses qui comptent vraiment.

En conclusion, je vous propose cette réflexion d'un grand philosophe religieux, Martin Buber : "Quand deux personnes entrent en relation de façon authentique et humaine, Dieu est le courant électrique qui surgit entre elles."

À suivre...

* J'ai parlé de ma lecture de ce livre dans les chroniques du 15 janvier (Au bout de l'arc-en-ciel), du 24 janvier (À quel âge vous sentez-vous aujourd'hui ?) et du 4 février (Où est la grille ?)

mercredi 7 mai 2008

La forêt qui parle

"Qu'est-ce qui veut s'écrire ?" C'est la question qui me tourne dans la tête depuis cinq minutes face à ma page blanche. Milles sujets se précipitent aux portes de ma conscience, assez pour brouiller la source de mon inspiration. Je dois m'arrêter, fermer les yeux et laisser monter de l'intérieur le sujet prioritaire à traiter. C'est ainsi que mon thème du jour m'est livré: "La forêt qui parle". Je vous raconte d'où me vient cette idée.

Il y a deux semaines, dans ma quête de moyens pour intensifier mon processus d'auto-guérison, je me suis retrouvée dans une maison de ressourcement dans les Laurentides. J'avais comme perdu patience et décidé que la chimio, pour moi, c'était fini. Dans cette hâte de passer à un autre chapitre de ma vie, j'ai cru bon d'aller chercher de l'aide particulièrement sur les plans de l'alimentation saine et de la méditation.

Le message de la forêt

Le dimanche matin, après le déjeuner et avant une belle activité de biodanza, je décide d'aller marcher seule dans la forêt jusqu'au ruisseau qui y coule tout au fond. La promenade s'annonce magnifique et puis "rien à craindre, il y a des rubans roses sur les arbres pour baliser le chemin", m'avait dit la proprio.

Je goûte pleinement ma randonnée dans la nature en respirant à pleins poumons les parfums humides de ce début de printemps, en zieutant avec émerveillement le ciel bleu qui surplombe la verdure qui est sur le point d'éclore et en embrassant de la main les arbres sur mon passage. Arrivée au bassin créé à même le ruisseau, je m'arrête pour m'emplir de ce lieu d'une grande beauté et de la vitalité qu'il procure avant de reprendre rapidement le chemin du retour, car je suis attendue.

Mais, bien évidemment, dans cette forêt qui m'est totalement inconnue, je perds le tracé de vue car certains arbres en bordure d'une clairière ont perdu leur ruban rose. Merde ! J'HAÏS ça me perdre dans le bois ! C'est un peu paniquant, mais par chance, je sais que je suis à moins de 100 mètres du bercail, mais dans quelle direction ?!?

Je m'aventure sur ce qui semble être une bonne piste. Seulement quelques pas dans cette mauvaise direction et je me retrouve empêtrée dans des branchailles qui obstruent le passage, puis, dans la neige jusqu'aux genoux à certains endroits. Et c'est là que je commence à tourner en rond, me réjouissant soudain à la vue de traces de pas dans la neige : "Voilà, c'est ici !..." Mais non, il s'agit plutôt de mes propres pas, y étant déjà passée quelques minutes avant.

"Je devrai bien me résigner à crier à l'aide, si je veux retrouver mon chemin", pensai-je. Mais je crois que j'aurais préféré faire un feu de boucane en guise de S.O.S.; il me semble que ç'aurait été moins humiliant. Alors, je lance un premier cri : "Hey, Oooooooooh !" On m'entend, mais on croit que je m'amuse avec l'écho. On me dira plus tard : "Tu n'avais pas pensé à crier autre chose comme : "À l'aide !" Ben non, je trouvais ça trop looser... Enfin !

Pendant que je continuais à me perdre dans cette forêt, une pensée m'est venue à l'esprit : "Cette forêt a quelque chose à me dire. Serais-je en train de me perdre moi-même dans les avenues de guérison que je scrute ?" Sans prendre la peine de m'arrête à la question vu ma situation inconfortable, je me promets de m'y attarder un peu plus tard. La question mérite tout le sérieux qu'elle confère.

Finalement, je suis retrouvée par une charmante jeune femme qui, comme les autres, a entendu mes cris et a décidé de venir à ma rencontre.

Ma réflexion

Depuis le début de ma lutte, il y a deux ans et demi, j'ai multiplié les moyens pour retrouver la santé (sur divers plans : physique, émotionnel, mental, spirituel). (voir "Chacun son chemin de guérison" publié le 21 avril 2008 sur ce blogue.) Devant mon coffre à outils bien rempli, il m'arrive de me perdre dans un élan de panique momentanée. C'est souvent quand je DÉCIDE de passer à autre chose. Ainsi, je perds le contact avec le moment présent et avec la puissance de ma foi. Plutôt que d'accepter que les choses puissent se dérouler selon un plan divin dont j'ignore les détails et faire confiance, je reprends les commandes en m'imaginant que mon seul pouvoir de détermination est suffisant pour tout régler. C'est là que je me mets à "pédaler dans la choucroute", comme le dit si bien un de mes amis. C'est le début d'une longue glissade qui a tout le pouvoir de m'entraîner dans le fond du ravin.

Écouter les indices

Mon esprit vient à la rescousse en stoppant ma descente par une prise de conscience qui me permettra de faire une pause le temps de solidifier mes attaches.

Je revois dans ma tête ce qui m'a menée à dévier de ma route. Il y a d'abord eu une vague de panique provoquée par l'idée que je ne m'en sortirais peut-être pas (donc, le DOUTE). Puis, une sorte de fébrilité (conduite par la peur) s'est emparée de moi me propulsant dans toutes les directions en quête désespérée d'une porte de sortie.

J'ai alors cru bon de demander de l'aide auprès de personnes que je jugeais capables de m'accompagner. Démarches qui sont restées vaines car, dans les deux cas, on me renvoyait à moi-même, à mon propre pouvoir sur la situation. Je l'ai d'abord pris comme des portes qui me claquaient au visage. Mais il y avait un message important derrière ces refus. L'Univers me guidait ailleurs...

En fait, les deux me disaient à mots à peine couverts : LA FORCE EST EN TOI. Tout ce que je dois faire, c'est de m'arrêter (car c'est dans l'immobilité que cette force agit) et de m'y connecter avec Amour et Foi.

Une confirmation

Dès ma prise de conscience réalisée, un certain nombre de signes sont venus la confirmer. J'ai ainsi pu chasser la peur qui avait été la grande responsable de cet épisode d'égarement et récupérer tout mon pouvoir pour poursuivre l'ascension de mon Everest un pas à la fois.

Pistes de réflexion
  • Sur le lâcher prise : « Dieu fait tout pour mon bien ultime, tout ce qui m’apparaît adversité je le reconnais au contraire comme une bénédiction que je ne suis pas capable de comprendre sur l’instant. Mais ce que vous pouvez en tout cas comprendre sur l’instant, c’est qu’en adhérant, vous cessez de souffrir. Et ce que vous avez considéré comme une tragédie a été, par rapport à votre bien suprême, une grâce. » (Extrait de DESJARDINS, Arnaud, Bienvenue sur la voie, p. 179)
  • Sur la foi : « L’obéissance est une compréhension juste des lois spirituelles et de celles de la nature. L’obéissance au principe de l’amour pur donne toujours une bonne direction à la vie. L’amour pur est altruiste et inconditionnel et prend sa source dans la conscience de l’être véritable. En obéissant à cette vérité intérieure, notre vie devient une célébration. » (Ce message m'a été livré sur une petite carte que j'avais été invitée à piger d'un panier lors de ma visite chez un marchand d'alimentation naturelle... synchronicité : c'était à un moment de découragement !)