mercredi 26 mars 2008

Le monde selon Ève

Les dernières heures de mars feront bientôt place aux beaux jours d'avril (un peu d'optimisme, ça fait beaucoup de bien !), et je tiens à faire un petit retour sur la place des femmes dans nos sociétés.

Plusieurs se demandent encore pourquoi on souligne encore la Journée de la femme le 8 mars, car pour eux, la situation des femmes aurait suffisamment évolué pour considérer qu'il n'est plus nécessaire de continuer leurs revendications d'égalité et d'équité. Eh bien, tant qu'on verra des écarts discriminatoires dans le traitement réservé aux femmes - pensons simplement à la notion d'équité salariale - il sera encore utile de souligner la valeur et la contribution des femmes aujourd'hui.

Le plus intéressant, ce sont les faits et idéaux qui sont ressortis dans un article intitulé "What the World Needs Now..." (Ce que le monde a besoin maintenant) paru dans le magazine "O" (Oprah Winfrey) du mois de mars 2008. L'auteure, Dee Dee Myers, qui fut la première femme occupant le poste de Press secretary à la Maison blanche en 1993, présente son point de vue sur le rôle des femmes dans l'avènement d'un monde meilleur. Elle s'est basée sur son expérience de travail auprès du président américain, Bill Clinton, pour la rédaction de son ouvrage à paraître en 2008 sur le sujet intitulé : "Why Women Should Rule the World" (ed. HarperCollins Publishers).

La leçon rwandaise

D'abord, elle parle du génocide survenu au Rwanda il y a une dizaine d'années. Elle dit que le "rétablissement" du pays et le pouvoir grandissant des Rwandaises sont très étroitement liés; les violences ont créé une nouvelle structure sociale, aussi nécessaire qu'indispensable, permettant d'espérer une réconciliation et un avenir en paix. Tandis que le pays se retrouvait avec une population démesurément féminine après ce terrible épisode de guerre, les femmes ont fait ce qu'il fallait faire : elles ont enterré les morts, guéri les blessés, et commencé à rebâtir la société commençant avec les centaines de milliers d'enfants devenus orphelins par les bains de sang. Aloisea Inyumba, une gouverneure rwandaise, a réussi à convaincre des familles d'adopter ces orphelins, peu importe leur origine tribale. "C'était comme demander à des Juifs de prendre soin d'enfants allemands après l'Holocauste."

Puis, le travail s'est poursuivi au chapitre des statuts et règlements du pays afin de donner aux femmes des droits de propriété et plus de contrôle sur leur propre situation financière et celle de leur famille. Puis, en 2003, les femmes se sont réunies pour restructurer la constitution du pays, ce qui leur a donné plus de droits et une place beaucoup plus importante au sein du gouvernement. Même si le Rwanda demeure un pays profondément patriarcal, la présence des femmes au sein des instances décisionnelles fait une différence.

Des atouts et des études

On mentionne dans cet article que les femmes semblent plus intéressées au consensus, moins consumée par les jeux politiques (souvent menés davantage par l'ego) et plus ouvertes à écouter le point de vue des autres. Ainsi, l'auteure croit qu'un nombre plus important de femmes à la tête des pays du globe ferait en sorte que ça irait mieux. Tout ne serait pas parfait, mais ça irait mieux.


On dit également que dans une récente étude du magazine américain Fortune, 500 compagnies ayant la plus forte représentation féminine au sein de leur conseil d'administration performaient significativement mieux financièrement : dont un retour sur l'investissement supérieur de 53 %, un retour sur les ventes supérieur de 42 % et un retour sur le capital investi de 66 %. Ces données se maintenaient sur l'ensemble des marchés, allant des biens de consommation aux technologies de l'information.

Sur le plan idéologique, les études confirment que les femmes en politique sont plus enclines que leurs confrères masculins à initier et à défendre des projets de loi qui valorisent la justice sociale et la protection de l'environnement, défendent la place des femmes et des familles et qui encouragent la résolution de conflit de façon pacifique. Et à l'échelle du globe, des études démontrent que les femmes qui gèrent le budget familial dépenseront généralement plus pour la santé, la nutrition et l'éducation (moins sur l'alcool et les cigarettes).

Et de l'intuition féminine

Jadis, on accordait autant de sérieux à l'intuition féminine qu'aux OVNI. Mais les chercheurs qui se sont penchés sur la question découvrent aujourd'hui que le phénomène aurait des racines physiologiques, que certains "feelings" sont basés sur l'habileté des femmes à traiter rapidement une variété d'indices aussi subtils qu'importants, et non sur des émotions irrationnelles. C'est pourquoi nous faisons confiance à notre "petite voix intérieure".

Un monde différent

Considérant que les femmes ont une façon bien à elles de mener leur vie, et ce, selon des priorités différentes que celles des hommes, celles qui prennent charge apportent à la vie publique une gamme différente d'expériences, d'habiletés, de talents et de forces. Ainsi, il est facile d'imaginer toutes les choses et les événements qui auraient été différents si une proportion plus grande de femmes avaient été impliquées dans les processus décisionnels, non seulement au cours des récentes années, mais durant l'histoire de l'humanité.

Pour toutes ces raisons, je suis en faveur de l'élection d'Hillary. Et vous ?

vendredi 21 mars 2008

La vie dans les végétaux

Dans mes récentes chroniques intitulées "Merveille que je suis", je vous présentais le corps humain comme une extraordinaire machine ayant des capacités inouïes pour se regénérer, pourvu qu'on lui fournisse "l'essence" (c.-à-d. les nutriments) appropriée pour faire son travail de guérison. Vous ne serez pas surpris si je vous dis que la grande majorité de ces nutriments se retrouvent dans les fruits et les légumes frais.

Dans la poursuite de ma lecture de l'ouvrage de Jean-Paul Simard, Pèlerinage aux sources de la vie (ed. Anne Sigier, 2006), j'apprends de nombreux secrets de santé et de vitalité liés à ces aliments miracles. Et j'ai à coeur de vous les partager. D'abord, quelques rappels importants faits par l'auteur :
  • Le régime méditerranéen composé en grande partie de fruits et de légumes semble être particulièrement efficace dans la prévention du cancer (et autres maladies), et ce, principalement en raison des antioxydants contenus dans ces aliments naturels.
  • Les végétaux ont des propriétés de guérison, ainsi ils contribuent à la réparation des dommages causés aux cellules, à renforcer le système immunitaire et à lutter contre les infections.
  • Les grands responsables du vieillissement prématuré du corps et, par le fait même, de l'apparition de maladies telles que maladies cardiaques, ostéoporose, sélénité, baisse de la vision, etc., sont les radicaux libres et les gras "trans" que l'on retrouve en grande quantité dans notre régime occidental typique, composé en général de beaucoup de sucres, d'hydrates de carbone raffinés et de graisses industrielles.
Note : Dans son ouvrage, l'auteur présente le processus métabolique du corps d'une façon imagée et facile à comprendre, ce qui stimule l'intérêt du lecteur à bien saisir le rôle qu'il a à jouer dans sa propre cure de jouvence et à y participer chaque jour par ses choix alimentaires.

Avant de parler des fruits et légumes, l'auteur aborde l'aspect lié au pouvoir regénérateur des végétaux. Voici quelques grandes lignes :

Manger cru ou cuit ?
  • Bien que l'idéal est de manger cru, parce que la cuisson endommage ou détruit certaines substances phytochimiques importantes, il y a certains avantages à la cuisson des légumes, soit de rendre certains antioxydants plus accessibles. Un bon compromis serait la cuisson vapeur puisque cela permet de garder certaines vitamines qui se perdraient dans l'eau de cuisson.
  • Par ailleurs, certains légumes demandent une cuisson pour libérer leurs puissantes substances antioxydantes (lire anticancéreuses). On pense au brocoli, aux carottes, aux tomates, au chou, chou-fleur et chou de Bruxelles.
  • Une cuisson al dente permet de conserver aux légumes plus de saveur et de valeur nutritive.
Le jus, élixir de vie

Selon l'auteur, "les jus de légumes et de fruits sont une véritable fontaine de jouvence. Ils renforcent les fonctions du corps et aident à prévenir la dégénérescence prématurée de la peau, de la chair, des glandes et des organes." Les légumes verts crucifères et à feuilles vertes (tels que brocoli, chou, chou-fleur, laitue, épinard) procurent un dynamisme mental instantané (mémoire, attention et habileté verbale). Aussi, les jus frais sont un merveilleux remontant en cas de surmenage et de fatigue.

Les avantages des jus de fruits et légumes :
  • Ils représentent la meilleure et la plus accessible source de vitamines, de minéraux et d'enzymes. Quant aux fibres qui leur manquent, on peut les retrouver facilement en mangeant un ou deux fruits ou légumes frais par jour.
  • Ils sont faciles à digérer : ils passent rapidement dans le sang (moins d'un quart d'heure après leur consommation lorsque pris à jeun).
  • Ils sont dotés d'un grand pouvoir de guérison puisqu'ils utilisent les liquides vitaux des plantes à l'état pur (lorsqu'ils sont consommés immédiatement après leur extraction, ce qui est fortement recommandé).
Je ne vous cacherai pas que j'ai été emballée par ce que j'ai lu au sujet des jus fraîchement extraits des fruits et légumes. Comme ma soeur avait eu en cadeau un extracteur à jus dont elle ne se servait pas (c'est vrai que ça demande une certaine motivation, car c'est plus laborieux comme processus), je lui ai emprunté. Et j'ai trouvé le bonheur !!!

Les papilles gustatives reçoivent un cocktail tellement frais et pur qu'elles se mettent à danser de plaisir. En effet, par l'absence de sucre ajouté et d'agents de conservation, on retrouve le goût simple et naturel des fruits et légumes. Par ailleurs, j'avais un problème d'éthique au sujet de la pulpe. "Quel gaspillage !", me disais-je. Eh bien, j'ai facilement réglé cette question en récupérant la pulpe des fruits dans mon yogourt nature du matin. (Ajoutez-y du sirop d'érable ou des dattes fraîches et vous en ferez un régal aussi nutritif que vitalisant.) Quant aux fibres restantes des légumes, on peut les congeler dans des contenants de plastique pour les intégrer à nos soupes de légumes maison. Voilà !

En terminant, j'aimerais ajouter quelques précisions faites par l'auteur sur la consommation de jus de fruits :
  • Les jus de fruits achetés à l'épicerie, bien qu'ils puissent être excellents, contiennent souvent fructose et glucose. Cela signifie qu'en consommant de ces jus de fruits, on ajoute un nombre considérable de calories à notre alimentation quotidienne.
  • Les jus achetés contiennent également des agents de conservation, parfois des produits chimiques (qui s'ajoutent au sucre mentionné précédemment). Et souvent, ils dorment sur les tablettes pendant des mois.
  • De plus, bien qu'ils puissent être définis comme bios, le processus de pasteurisation qu'ils subissent pour en prolonger la conservation détruit certains des éléments nutritifs les plus utiles.
C'est pourquoi, il est beaucoup plus sain de se les faire soi-même. En terminant, l'auteur précise qu'un changement trop brusque d'alimentation par l'ajout important de jus de fruits et de légumes peut entraîner des réactions désagréables (telles que gaz, diarrhées ou autres malaises). Il n'y a pas à s'inquiéter outre mesure, puisque cela est signe que le processus de désintoxication est amorcé et que le corps doit s'ajuster pour reprendre le chemin de la santé.

Dans ma prochaine chronique sur le sujet, j'aborderai l'angle des légumes en présentant leurs propriétés plus spécifiques.

Bonne Vitalité !

mercredi 19 mars 2008

"Ça va mal dans le monde..."

Cette phrase vous dit quelque chose ? J'entends encore notre Yvon Deschamps national débuter un monologue des années 70 (je crois) avec cette affirmation lancée sur un ton des plus solennels. Eh bien, les temps n'ont pas beaucoup changé depuis. On n'a qu'à écouter le bulletin de nouvelles télévisées ou à feuilleter le journal pour s'en rendre compte.

Malgré ces temps difficiles, l'espoir est plus que jamais présent, à voir toutes les initiatives prises un peu partout autour de nous et dans le monde, que ce soit par le petit geste apparemment banal d'une personne envers une autre, par l'activité bénéfice menée par un organisme communautaire ou encore par un événement de plus grande envergure pour éveiller des consciences et provoquer un changement majeur à l'échelle de la planète. C'est de ce dernier point dont je vous souhaite vous entretenir (sans pour autant minimiser l'importance des deux premiers exemples de solidarité).

En effet, depuis le début du mois de mars, l'animatrice américaine "popularissime", Oprah Winfrey (qui est pour moi une grande source d'inspiration et pour qui je voue une admiration sans bornes), s'est lancée dans une aventure virtuelle dont elle se fait pionnière en compagnie de son illustre invité : Eckhart Tolle, auteur d'un ouvrage majeur dans l'optique d'une vie infiniment meilleure, soit Le Pouvoir du moment présent.

Cette aventure, c'est un "webinar" (nouveau mot pour définir un séminaire via internet). Et comme les limites de l'internet sont sans cesse repoussées par l'accès grandissant et la sophistication des technologies de l'information, il est aujourd'hui possible de rejoindre pratiquement tous les coins de la planète. Ainsi, avant que cette série de 10 cours ne débute, déjà près d'un million de personnes s'y étaient inscrites et étaient prêtes à participer à l'un des événements marquants de notre époque. Après deux semaines seulement de diffusion, le nombre de participants avait doublé pour atteindre plus de 2 000 000 de personnes éparpillées sur toute la surface du globe,

Déjà, en soi, le fait que techniquement parlant un nombre aussi imposant de personnes soient branchées en temps réel à une même adresse est assez révolutionnaire. Mais considérant qu'il s'agit d'un séminaire sur les possibilités qui s'offrent à chacun de nous individuellement pour changer le monde, ET qu'autant de personnes s'y soient engagées simplement en s'ouvrant à cette idée, eh bien, ça, c'est complètement ahurissant. Ne croyez-vous pas qu'il s'agit là d'un horizon d'ESPOIR infini ? Moi, oui ! Et c'est avec beaucoup d'enthousiasme que je propage la nouvelle.

Le tout a commencé quand Oprah, qui tient un Club de lecture depuis longtemps, a pris connaissance du plus récent ouvrage de l'auteur, intitulé "A New Earth : Awakening to your life's purpose" (version française : "Nouvelle Terre : l'avènement de la conscience humaine" aux éditions Ariane, 2005). Complètement emballée par sa lecture (puisque Tolle présente et aborde des concepts et principes selon lesquels Mme Winfrey mène sa vie depuis plus de 20 ans), l'animatrice a eu l'idée de ce séminaire pour permettre au plus grand nombre d'y participer, et ce, tout à fait gratuitement. Il faut dire qu'elle dispose de moyens impressionnants pour réaliser ses initiatives grandioses, d'autant plus qu'elle n'a plus à chercher longtemps pour trouver des commanditaires. Et comme tout ce qu'elle touche se change en succès, il y a fort à parier que cette nouvelle initiative aura un impact réel dans notre monde en ébullition. C'est à souhaiter.

Je vous invite à aller faire un tour sur le site de l'animatrice, à www.oprah.com , pour plus de détails sur le sujet et pour prendre part à cet évenement sans précédent. Même si déjà trois cours ont eu lieu, il est encore possible de s'y joindre puisque le site internet est très utile et facilitant. Il offre, entre autres, la possibilité de télécharger, après diffusion en direct (tous les lundis soirs à 21h), soit le vidéo, le fichier audio ou encore le document écrit sur tout ce qui s'est dit. De plus, le site fournit des exercices à faire pendant qu'on poursuit la lecture du livre, une cahier de notes, et une foule d'outils pour mieux assimiler la matière présentée par M. Tolle, lui-même.

Bon, je vous laisse là-dessus... je dois retourner à mes devoirs !!! Je vous reviendrai très certainement pour partager mon expérience, et si vous y prenez part aussi, j'apprécierais obtenir votre son de cloche.

À bientôt !

vendredi 14 mars 2008

Petite balade en métro

Ce matin, j'avais affaires au centre-ville de Montréal, ce qui m'a amenée à voyager à l'heure de pointe matinale. Comme l'hiver est encore très présent dans nos rues embourbées de neige jusqu'à en perdre les trottoirs, j'ai choisi de me déplacer en transport en commun. Y'a rien comme le métro pour se sortir des bancs de neige !

Avant de poursuivre le récit de mon aventure dans la jungle urbaine, j'aimerais vous rappeler que je vis dans une bulle très zen depuis plusieurs mois maintenant, loin de l'activité effrénée d'une ville qui se rend au travail par un petit vendredi gris de la mi-mars. Ceci vous permettra de mieux mesurer l'ampleur du choc vécu.

Arrivée sur le boulevard Henri-Bourassa, après avoir escaladé les nombreux monticules ici et là, LE CHOC !!! Ça roule vite, il me semble. Pourtant, ça fait au moins trois ans que j'y passe pratiquement tous les jours, mais ce matin, c'était comme plus frappant. Sans doute que j'étais toujours dans ma petite bubulle... "OK, me dis-je, il va falloir ajuster ton beat, ma belle."

Je m'engouffre donc dans le souterrain que je commence à connaître assez bien maintenant. Chanceuse, j'ai un siège pour m'asseoir. Je m'installe confortablement (dans la mesure du possible), je lève les yeux pour lire sur un panneau réclame de la Colombie-Britannique qui cherche à attirer des talents, j'imagine : "Accélérez votre train de vie". Cette simple phrase imprimée en blanc sur un fond de Montagnes Rocheuses, où l'on aperçoit un homme qui jogge, m'est parue presque agressante. "Accélérez ?, pensai-je. Ben non, c'est le contraire qu'il faut faire : RALENTIR. Sinon, on va tous crever avant d'avoir atteint l'âge vénérable de 50 ans. Qu'est-ce qu'ils veulent vraiment véhiculer comme message ?" J'avoue que cette idée m'a laissée perplexe et quasi découragée sur les horizons qui se dessinent devant nous dans cette vie de SUR, SUPER, ULTRA, HYPER CONSOMMATION. Quand est-ce qu'on va comprendre le bon sens ?

Enfin, je décide que si je voulais pouvoir me rendre à destination, il valait mieux que je ferme les yeux pour me transporter dans mes rêves de campagne, de potager et de petites bêtes adorables. Dès les paupières closes, le film se met à dérouler dans ma tête; je me vois dans cet univers de verdure et de nature, de paix, d'harmonie et de joie. Et, je le sens, je souris légèrement. J'ai sans doute laissé imaginer à la foule de voyageurs qui s'entassaient dans mon wagon que j'étais un peu fêlée ou que j'en avais fumé du bon à cette heure matinale. "Eh bien, ai-je pensé, ils peuvent bien penser ce qu'ils veulent. Moi, je suis au paradis dans mon esprit."

À la station de métro Square-Victoria, le train se vide des trois quarts. À Bonaventure, encore quelques passagers descendent pour laisser un vide encore plus grand dans les wagons. Puis, un homme entre, grand, noir, début trentaine. Il prend un siège tout près de moi et, en s'assoyant, me regarde droit dans les yeux et me dit d'un ton qui ne nécessite aucun porte-voix : "Bonjour, Mademoiselle. Ça va ?" Je lui réponds : "Oui, et vous ?" Sans répondre, il me lance tout bonnement : "La santé est bonne ?" Un peu surprise par la question, je lui formule tout de même une petite menterie : "Oui, et vous ?" Il poursuit son dialogue avec moi : "Ah, moi, vous savez, j'ai un problème de santé mentale." Et ce, toujours sur le même ton impossible à manquer pour un malentendant.

"Ils m'ont diagnostiqué schizophrène paranoïaque, ajoute-t-il, et je dois prendre des médicaments à tous les jours. Regardez (en me montrant une pilule dans un emballage portant la date d'hier), ça c'est la date d'hier, c'est parce que je ne l'ai pas prise aujourd'hui." Inquiétant, vous me direz ? Un peu, mais il avait l'air assez de bonne humeur; je n'avais pas vraiment peur de ses réactions, surtout parce que je descendais (heureusement) à la station suivante.

Ainsi, alors que je commence à me préparer à descendre, il poursuit en dirigeant son attention sur mon cas : "Et vous, prenez-vous des médicaments ?" J'ai choisis de mentir un peu : "Non". Il enchaîne : "Rien du tout ? Vous êtes chanceuse." Et avec toute la conscience qu'il avait de sa propre situation, il me demande : "Pourquoi moi ? Le Bon Dieu, y m'aime pas ?" Ça m'a fait tout drôle de l'entendre chercher une réponse qui, au fond, n'existe pas vraiment. Pourquoi lui ? Et pourquoi pas ? Personne n'est en mesure de répondre à ça. Pas vrai ?

Enfin, avec toute la compassion que je me trouvais capable de rassembler dans ces moments bien spéciaux, je le regarde dans les yeux pour lui donner mon idée sur la question : "Ça, Monsieur, c'est un mystère de la vie. Mais sachez que le Bon Dieu vous aime." Sur ce mot amical, les portes se sont ouvertes pour me laisser descendre. Je lui ai souhaité une bonne journée et j'ai continué mon chemin le coeur un peu plus léger qu'à mon entrée quelques minutes plus tôt. Cet homme m'avait donné la chance de tester ma capacité d'accueillir un inconnu, un frère, un peu déstabilisant, mais qui méritait tout de même un brin d'attention et de gentillesse. Il n'y a pas si longtemps, j'aurais sans doute réagi de la même façon que la plupart des gens en tentant de l'ignorer. Je ne crois pas que cette option aurait été appropriée dans ce contexte et, qui sait ?, peut-être ai-je fait sa journée aussi.

Sur le chemin du retour, arrivée à destination, j'entends quelques notes de guitare accompagnant la voix d'un chanteur de rue posté dans la station de métro. Je choisis de faire une autre petite B.A. en préparant une pièce de 1$ à lancer dans son coffret de guitare ouvert. En passant, je fais mon don et l'homme me remercie chaleureusement. Quelques pas plus loin, je l'entends dire, entre les lignes de sa chanson : "Vous êtes jolie." Je me retourne; il me regardait en hochant la tête, comme pour confirmer que c'est bien à moi qu'il adressait ce gentil compliment. Je me suis dit : "La vie est belle, finalement, quand on se donne la peine de la transformer un peu chemin faisant."

mardi 11 mars 2008

Un simple bonjour et une belle tempête

En cette magnifique matinée où tout autour est recouvert de blanc immaculé, le soleil illumine et amplifie cette beauté... Beauté certes, mais à quel prix ? Cet hiver très très très neigeux nous procure de quoi occuper nos heures de temps libre à pelleter !!!

J'ai eu l'occasion de me promener dans les rues de la ville samedi pendant la tempête. J'étais à pied, bien sûr, et en transport en commun. Vive le métro pour ces événements météo apocalyptiques ! Je vous jure que j'ai eu la très forte impression de me retrouver dans la fameuse tempête de mars 1971 où, ma soeur et moi, nous nous étions perdues dans cette même ville en tentant de nous rendre à la maison. Le traumatisme suprême pour une fillette de 8-9 ans.

Depuis ce temps, dès qu'on parle de tempête, je monte la garde et je m'assure de me retrouver en sécurité bien au chaud jusqu'à ce que le cataclysme s'essouffle. Samedi soir était donc une exception, puisque c'était l'anniversaire d'une très bonne amie que je ne pouvais ni ne voulais manquer. Nous nous sommes retrouvés à six autour d'une bonne table d'un petit resto de quartier, à la Menthe Poivrée boul. Rosemont près d'Iberville. Excellent et fort abordable. Je vous le recommande fortement. En plus, cette rencontre amicale était fort agréable.

Ce matin, le but de ma communication est surtout de vous dire un petit bonjour, puisque ça fait maintenant près d'une semaine que je n'ai pas donné signe de vie. Pour toutes sortes de raison, je n'ai pas eu la chance de préparer de nouvelles chroniques, mais ça s'en vient. Restez donc à l'antenne pour la suite...

D'ici là, portez-vous bien et profitez amplement des beautés de l'hiver qui s'achève (en théorie, du moins !).

mercredi 5 mars 2008

"Merveille que je suis !" (suite)

(D'abord lire la chronique précédente)

"Eh bien, notre corps constitue la mécanique la plus complexe de l'univers, et l'activité qui se passe dans le corps humain dépasserait l'activité du cosmos tout entier." (Extrait de Pèlerinage aux sources de la vie -- spiritualité, santé, guérison, par Jean-Paul Simard, éd. Anne Sigier, 2006)

Des données impressionnantes, pour ne pas dire astronomiques, l'auteur continue d'en faire la liste. Ce que ça m'inspire est d'abord combien nous sommes inconscients de la merveille que nous tenons entre nos mains. Puis, je réalise mieux l'impact de nos choix en termes de mode de vie : alimentation, sommeil, stress, etc.

L'auteur dit, un peu plus tôt dans cet ouvrage, que l'être humain a reçu, à la naissance, un capital d'énergie vitale lui permettant de vivre jusqu'à 120-130 ans en santé. On est pas mal loin du but avec notre espérance de vie fixée à plus ou moins 80 ans chez nous (ailleurs, c'est pire) !

En fait, on dit 80 ans, mais est-ce que la majorité qui a eu la chance de se rendre à cet âge vénérable a maintenu une assez bonne santé pour pouvoir jouir d'une belle qualité de vie ? La réponse est non. L'auteur précise d'ailleurs que l'humain est la seule espèce qui ne se rend pas au bout de sa route.

Ceci dit, me revient à l'esprit l'histoire d'un Américain âgé de 60 ans, il y a quelques années de ça, qui avait pour objectif de vivre en santé jusqu'à 120 ans. Il s'entraînait donc quotidiennement et faisait du jogging pour stimuler sa force de vie. À cette époque, je le considérais quasiment comme un illuminé. Aujourd'hui, je pourrais devenir une de ses supporteurs. Faut bien rêver dans la vie, si on veut atteindre les étoiles !

Au cours des 30 derniers mois, j'ai été plongée dans l'étude intensive de cette précieuse énergie vitale à savoir : comment faire pour la réactiver (après l'opération, et face à la menace du cancer qui sommeillait toujours, il me fallait remettre mon processus d'auto-guérison en marche), comment l'alimenter, la stimuler, la partager pour en créer davantage ? Finalement, comment l'utiliser à mon plus grand bénéfice pour éradiquer l'ennemi ? (À noter que j'ai tout de même dû avoir recours à la médecine traditionnelle pour intensifier ma lutte, mais je demeurais profondément convaincue, tout au long de mon cheminement, que le pouvoir de guérison était entre mes mains.)

Comment j'ai travaillé avec mon énergie vitale ? De multiples façons et sur au moins quatre dimensions :
  • physique : alimentation, eau, sommeil, oxygénation, exercice, etc.
  • émotionnelle : guérison de vieilles souffrances et création d'émotions bienfaisantes, telles que la joie, l'amour, la confiance, etc.
  • mentale : en adoptant un mode de pensée positif, car il est dit que "la pensée crée"
  • spirituelle : retour à soi par le recueillement, la prière, la méditation, l'ouverture du coeur, de même que par l'expression créative.

Voilà tout un programme ! Et, je n'ai pas chômé. Je peux aujourd'hui témoigner de cette expérience en invitant chacun de vous à vous arrêter pour prendre conscience du régime (bon ou mauvais) imposé à votre précieux allié (votre corps) et à ses divers impacts afin que vous puissiez apporter les ajustements qui vous paraîtront bénéfiques.

Pour ma part, basée sur ma lecture de ce merveilleux livre de Jean-Paul Simard, je vous partagerai mes découvertes pour un mieux-être renouvelé et une longue vie en santé et en beauté.

J'en profite pour vous remercier de me lire si fidèlement. Bien que les commentaires sur ce blogue soient plutôt rares, je sais que plusieurs me lisent régulièrement. Merci !

dimanche 2 mars 2008

"Merveille que je suis !"

Le corps; vous êtes vous déjà arrêté pour y penser ? C'est notre bien le plus précieux. Mais notre niveau de conscience nous le fait souvent oublier. Puis, on le néglige parfois... pas en apparence, non bien sûr; en profondeur plutôt. Quand on lui impose un rythme trop rapide et intense, quand on lui coupe son temps d'auto-régulation (le sommeil), quand on lui donne de l'essence frelatée (la malbouffe), etc.

Pourtant, il continue d'avancer, non sans manifester de temps à autres des signes d'impatience (petits bobos de tous genres). Et quand il tombe carrément en panne, on se demande : "Mais qu'est-ce que j'ai fait au Bon Dieu pour mériter ça ?" Eh bien sachez que, dans ces circonstances, le Bon Dieu, c'est vous.

Les quelques extraits suivants (tirés de Pèlerinage aux sources de la vie - spiritualité, santé, guérison, de Jean-Paul Simard, éd. Anne Sigier, 2006, pp. 61-64) vous étonneront sûrement, comme moi, de la merveille qu'est le corps. Et vous serez sans doute mieux en mesure de comprendre son immense pouvoir d'auto-guérison lorsqu'on lui procure ce dont il a besoin pour bien fonctionner.

Grâce à la biologie, nous savons que "le corps se présente comme une formidable usine d'énergie vitale. Son carburant est composé de trois éléments : nourriture, air, eau."

Par exemple, l'eau : saviez-vous qu'en buvant six verres d'eau tempérée par jour (1,5 litres), vous avez le pouvoir de régler nombre de petits bobos : douleurs dans les articulations, constipation, maux de tête, déshydratation générale du corps et de la peau. L'eau nettoie, hydrate et purifie.

"Le corps est composé de 100 milliards de cellules et chacune d'elles se présente comme une puissante machine moléculaire riche de milliers de pièces magnifiquement conçues..."

Imaginez le cosmos avec ses milliards d'étoiles. On pourrait comparer l'univers moléculaire du corps à un miroir du cosmos dans l'infiniment petit. Tout est parfaitement orchestré au départ.

"Quant au cerveau humain, il s'agit de la plus grande merveille de la création. À lui seul, il contient un réseau de connexions comptant 10 milliards de neurones et 160 000 km de fibres nerveuses. Chaque cellule nerveuse possède entre 10 000 et 100 000 fibres de liaison par lesquelles elle est reliée aux autres cellules du cerveau. Au total, ce serait près d'un million de milliards de connexions. Et tout ça baigne dans une soupe dont la recette est un savant dosage de produits chimiques appelés "neurotransmetteurs" qui jouent un rôle déterminant dans l'équilibre humain."

L'équilibre, c'est le secret dans tout. Imaginez maintenant l'effet d'une bouffée de cigarette, d'un verre d'alcool ou encore d'une "petite pilule". Ces substances, en apparence banales, sont suffisantes pour rompre l'équilibre et ainsi altérer l'humeur, brouiller la conscience et éteindre le dynamisme momentanément (sous leur effet). De plus, lorsque consommés en quantité significative, elles peuvent causer des effets dommageables à plus ou moins long terme.

"Et que dire de l'ADN ?" Il est le constituant essentiel des chromosomes du noyau cellulaire. Nous pourrions comparer l'ADN à un long collier de 6 milliards de perles : 3 milliards par exemplaire maternel et paternel, soit 6 milliards en tout par cellule." Cet ADN, dont nous ne sommes qu'au début de l'exploration, cache des trésors qui, lorsque décodés, "ouvriront des horizons aussi vastes, sinon plus grands encore, que l'exploration du cosmos tout entier."

"Notre système sanguin, quant à lui, véhicule les éléments nutritifs ainsi que l'oxygène dont nous avons besoin pour vivre. Il nous protège des infections. Une seule goutte de sang contient plus de 250 millions de cellules sanguines. Le corps en contient environ 25 000 milliards. Toutes ces cellules sont remplacées par de nouvelles cellules au rythme de 3 millions chaque seconde."

Imaginez un peu... fermez les yeux et regardez se jouer le théâtre de cet univers merveilleux et toujours aussi mystérieux. Prenez la forme (en pensée, bien entendu) d'une goutte de sang qui voyage dans cet univers. Tentez de ressentir le traumatisme que cette goutte peut subir lorsqu'elle doit baigner dans une soupe trop acide... ou trop alcoolisée... ou trop grasse... Imaginez et ressentez. C'est, selon moi, le premier pas vers une meilleure santé. Faire UN avec son corps.

Il y a encore tant à dire; je poursuivrai donc dans ma prochaine chronique. D'ici là, bon voyage intracorporel !