vendredi 20 juin 2008

Rencontres de coeurs

C'est ça, ma nouvelle profession : "Spécialiste de rencontres de coeurs" ! Pas que je veuille me montrer plus fine que quiconque ou me faire Mère Teresa, mais mon Dieu que c'est bon !

Dans la spirale du blues

Je venais de passer quelques jours dans une zone franchement ténébreuse où j'avais le sentiment qu'il valait mieux que je reste seule. Je ne m'étais pas rendu compte que je glissais tranquillement dans l'antre de l'apitoiement et que les choses ne semblaient pas vouloir s'améliorer. Aux prises avec l'angoisse, je tournais en rond dans un cercle vicieux sans fin.

Puis, une petite voix m'a dit : "Appelle donc à l'hôpital pour te rassurer." Ce que j'ai fait. À défaut de pouvoir accélérer les processus d'examen pour moi, mon infirmière pivot a su me rassurer suffisamment pour que je retombe sur mes pattes. J'avais maintenant besoin de me tourner vers les autres. Hier, donc, j'avais rendez-vous avec mon ami en deuil de sa femme (réf. "Terminus 38-34" paru le 6 février dernier et "Sur un banc du parc Lafontaine" paru le 30 mai), car il avait besoin d'aide pour régler certains trucs. Ensuite, je me proposais d'aller voir ma nièce à l'hôpital (réf. "Une rose brisée" paru le 9 juin et "Ma rose championne" paru le 12 juin).

Quelques fleurs pour le coeur

Ainsi, chemin faisant, je m 'arrête au Loblaw's de mon voisinage pour acheter un bouquet de fleurs. En entrant, un gros étalage de melons d'eau me souhaite la bienvenue. J'adore le melon d'eau ! Ça me rappelle mon enfance. Il y avait un commis près de cet étalage à organiser tous ces ballons juteux. Je lui demande : "Combien les melons ?" Avec quelques blagues, il m'informe qu'ils viennent tout juste de descendre à 1,49$. Wow ! Quelle aubaine ! Puis, je le reconnais : il s'agit d'un homme que j'ai rencontré au début du printemps tout près de chez moi.

Sur la glace mince de la vie

C'était un 5 avril vers l'heure du souper. Le soleil se couchait tranquillement sur la rivière et cet homme marchait sur la glace amincie à bonne distance du bord. Il ne réalisait visiblement pas le danger qu'il courait alors. Je m'étais arrêtée pour le surveiller au cas où, et il m'avait vue le regarder. "Monsieur, ça va ? Vous savez que c'est dangereux ?" De loin, je sentais que cet homme n'allait pas bien, comme s'il cherchait à retrouver une forme de solitude ou à se rapprocher de Dieu. "Non, non, Madame, pas de danger, regardez." Puis il frappa la glace de son talon... (C'est un étranger qui vient d'Algérie ; il est donc peu familier avec le danger des glaces qui dérivent au printemps, j'imagine

"Vous cherchez la solitude ?..." lui ai-je demandé. Et là, il me répondit : "Vous savez, j'aurais bien besoin de parler à quelqu'un." Je me suis mise à l'écouter me parler de ce qu'il vivait de difficile : les amours, le travail, la vie en général dans son petit un et demi trop étroit pour respirer le bonheur. Ce soir-là, je lui ai accordé une bonne heure de mon temps et de mon écoute attentive et j'ai senti que ça l'avait aidé : "Vous savez, Madame, quand je vous ai vue vous soucier de ma sécurité sur la glace, j'ai été touché. On ne se connaît même pas !" m'a-t-il dit. En effet, on ne se connaissait pas, mais la vie d'un être humain ne doit pas attendre de grandes présentations pour être sauvée. N'est-ce pas ?

Autour d'un melon d'eau

Aussitôt que je lui ai rappelé l'incident, un large sourire s'est dessiné sur son visage. Nous avons échangé un peu, il m'a donné un truc pour bien choisir un melon, puis en le saluant, je lui tends une main amicale. Après m'avoir serré la main, il porte la sienne sur son coeur. C'était à mon tour d'être touchée. Une belle rencontre pleine de vie...

Un sanctuaire de bonté

J'arrive chez mon ami avec une bonne demi-heure de retard, mais ça, mes amis vous diront que ce n'est pas nouveau... (D'habitude, c'est plutôt 15 minutes, mais enfin !)

Il m'accueille heureux de me voir, mais une grande tristesse l'habite. Il s'est levé avec cette peine au coeur et semble ne pas pouvoir la surmonter. Le deuil pèse lourd en ce jour de congé. En me déversant son chagrin, il me montre les quatre lampions qu'il a allumés le matin : un pour la mémoire de sa douce épouse, un pour lui afin qu'il trouve consolation dans l'épreuve, un pour ma guérison et un autre pour un ami qui souffre. J'ai l'impression d'être dans un sanctuaire de bonté sans fin.

Je ferai de mon mieux pour l'assister dans ses affaires à régler tout en lui accordant une présence attentionnée. Puis, considérant sa fragilité émotionnelle du moment, je lui propose de m'accompagner à l'hôpital pour se changer les idées. Il accepte avec joie. Après avoir lunché ensemble dans un resto du Vieux-Longueuil, nous nous dirigeons au chevet de ma nièce.

Dans le coin des "vieux"

C'est ainsi que ma nièce m'avait informée qu'elle serait transférée, ce jour-là, au service de réadaptation de l'hôpital... "avec les vieux". Mais par un heureux hasard, il y avait un patient de son âge dans ce secteur. Ils ont donc été jumelés dans la même chambre. À notre arrivée, déjà deux amies étaient présentes auprès d'elle et avait apporté chacune un bouquet de fleurs. Avec le mien, ça en faisait trois. Quelle chance !

Quand je l'ai vue, la belle Rose, mon Dieu que j'étais soulagée ! "Enfin, je la reconnais !" me suis-je dit. La semaine dernière, lorsque je l'ai visitée, l'enflure du visage était toujours présente, comme si elle avait pris 15 kilos. Mais là, c'est bien notre belle Rose. Elle était toute excitée malgré un affreux mal de tête, de constater combien elle était appréciée et aimée de son entourage. Elle ne cessait de défiler la liste des personnes qui s'étaient manifestées, en personne ou autrement : "ma mère, mon père, ma grand-mère, mon oncle, ma tante, mes frères et soeur, mes amis, etc." Elle défilait ça comme si c'était quelque chose d'exceptionnel. "Même les ambulanciers qui m'ont transportée sont venus me voir..." s'est-elle étonnée.

Et je me disais : "Si toutes ces marques d'affection pouvaient être suffisantes pour te signifier combien tu as du prix à nos yeux... et te propulser dans la réalisation de tes rêves les plus chers !" Une belle fille ! En quittant, je me penche au-dessus de son lit pour l'embrasser et elle m'attrape par le cou pour me serrer sur son coeur : "Je t'aime, Matante." "Moi, je t'adore, ma toutoune."

Un vent de bonheur

De retour à la maison, mon atmosphère intérieure était complètement changée, comme si j'avais ouvert toutes grandes les fenêtres de ma maison pour évacuer le nuage de pollution qui planait dans toutes les pièces. Une vent de bonheur avait soufflé sur mon coeur, et j'ai compris que le meilleur remède contre les blues, c'est le rose... le rose du coeur !

jeudi 19 juin 2008

Un peu comme Jonathan

Après avoir lancé dans la stratosphère web mon message à tous dans lequel je vous adressais une demande bien spéciale pour des prières de guérison, je me suis demandé comment ce message avait bien pu être reçu. À vrai dire, j'avais quelques papillons dans l'estomac craignant d'être perçue comme vraiment "space" et déconnectée avec mes propos à saveur spirituelle. J'ai eu la crainte aussi de perdre des lecteurs. Pourquoi ? Bien, parce que c'était audacieux de ma part et parce que la prière n'est plus à la mode depuis belle lurette.

Dès cet instant, un flash m'a ramenée à l'histoire de Jonathan Livingston le Goéland écrite par Richard Bach en 1970, un grand classique de la même trempe que Le Petit Prince. Je me suis rappelé que Jonathan avait été chassé du Clan parce qu'il voulait simplement apprendre à voler plus haut, plus loin, plus vite... repousser ses propres limites pour découvrir une nouvelle liberté. Ce désir profond, cependant, allait à l'encontre des règles du Clan puisque, selon la loi, un goéland est sensé voler uniquement pour se nourrir en criant et en jouant du bec. Jonathan, lui, passait tout son temps à perfectionner son vol le coeur léger et l'esprit joyeux. Et il se disait, en pensant à ses frères goélands :
"Quand ils apprendraient ce qu'il avait réalisé, les exploits qu'il avait accomplis, pensait-il, les goélands seraient fous de joie. Combien désormais les perspectives de leur vie allaient s'étendre ! Au lieu du terne labeur consistant à aller et venir entre les bateaux de pêche et le rivage, il allait y avoir pour eux une raison de vivre ! Désormais ils pourraient sortir de leur ignorance, se révéler des créatures pleines de noblesse, d'habileté et d'intelligence. Être libres !" (p. 26)

Le flash, c'est que je me voyais dans Jonathan. C'est-à-dire que mon expérience de la maladie m'a précipitée dans des circuits hors route m'amenant à découvrir de grandes vérités de vie. Avec enthousiasme, je m'empresse de partager mes découvertes pour possiblement faire une différence dans la vie des gens qui me lisent. Mais parfois, comme c'est le cas avec mon dossier sur la spiritualité, j'ai le sentiment de parler une langue étrangère peu comprise.

Il m'arrive souvent aussi de sentir la solitude, tant physique que spirituelle, comme si mon chemin se traçait dans un grand désert. Mon mode de vie a changé complètement, c'est vrai, mais je suis heureuse aujourd'hui de constater que ma quête dans les profondeurs de mon être a donné un sens à l'expérience et à toute ma vie. Je me sens parfois seule sur ma route, mais ma grande consolation est de savoir que je suis sur la bonne voie : LA MIENNE.

Et avant longtemps, cette voie se peuplera à nouveau d'êtres qui, comme moi, auront décidé de chercher leur essence divine pour trouver un sens plus noble à la vie et être libre enfin, comme le dit Jonathan jugé et accusé d'irresponsabilité par le Grand Conseil :
"Irresponsabilité ? Mes frères ! s'écria-t-il, qui donc est plus responsable que le goéland qui découvre un sens plus noble à la vie et poursuit un plus haut dessein que ceux qui l'ont précédé ? Mille années durant, nous avons joué des ailes et du bec pour ramasser des têtes de poisson, mais désormais, nous avons une raison de vivre : apprendre, découvrir, être libres ! Offrez-moi seulement une chance de vous convaincre, laissez-moi vous montrer ce que j'ai découvert..." (p. 34)

Et viendra un temps, j'en suis convaincue, où je serai appelée à partager à plus grande échelle pour apporter une contribution plus significative au sein de la société dont je fais partie.

Un beau témoignage

J'ai reçu, l'autre jour, un témoignage émouvant d'un ami poète. J'aimerais vous le partager. Alors voici :

À celle qui fouille le temps et ses écrits
Avec amour et grande passion... les fait revivre...
Le plus souvent dans une toute nouvelle perspective
Puis patiemment, les assemble et les publie.
Pour nous tous et en leur nom je te dis :
Merci ! ! !

Aussi en pensant a toi...
Je te vois à ton pupitre... seule et absorbée
Combattant à grands coups de plume
Le mal qui accable ton âme abîmé
Mais à chaque jour, un peu plus de terrain gagné
Mais aussi à chaque jour, un peu plus d'efforts à donner.
Comme j'aimerais, à grands coups d'épée, ce mal chasser
Puis, de mes mains expirant l'amour et la bonté,
Tes blessures, cicatriser
Pour qu'à jamais ton âme, la lumière pure, puisse respirer.

mercredi 18 juin 2008

Une présence divine en soi

Dans cette série de chroniques à saveur spirituelle, je suis à vous préparer des textes sur la foi, la méditation, le sens de l'existence, etc. Pour illustrer la présence divine en soi, j'ai choisi aujourd'hui de vous offrir un poème (auteur inconnu) qui m'a beaucoup interpellée, alors que j'étais adolescente et en recherche de sens à ma vie. Il me suit depuis ce temps.

Les empreintes


Une nuit, un homme eût un rêve. Il rêvât qu'il se promenait sur la plage en compagnie du Seigneur. À travers le ciel se déroulaient les scènes de sa vie. Il s'aperçut que dans chaque scène il y avait deux séries d'empreintes sur le sable; l'une étant la sienne et l'autre, celle du Seigneur.

Quand la dernière scène se déroula devant ses yeux, il se retourna pour voir les empreintes sur le sable. À ce moment-là, il s'aperçut que, bien des fois au cours de sa vie, il n'y avait qu'une seule série d'empreintes. Aussi, il se rendit compte que cela n'avait lieu que pendant les moments les plus sombres et les plus tristes de sa vie.

Puisque cela l'agaçait énormément, il questionna le Seigneur ainsi : «Mon Seigneur, vous m'aviez assuré que vous seriez toujours à mes côtés une fois que j'aurais décidé de vous suivre. Or, je m'aperçois que pendant les moments les plus durs et les plus amers de ma vie il n'y a qu'une seule série d'empreintes. Je ne comprends pas pourquoi vous m'avez abandonné quand j'avais le plus pressant besoin de vous.»

Le Seigneur lui répondit : «Mon précieux, mon très précieux enfant, je vous aime et je ne vous abandonnerai jamais. Au cours de vos souffrances, pendant vos moments de trouble et de tristesse, quand vous ne voyez qu'une seule série d'empreintes, c'est que je vous avais dans mes bras.»





mardi 17 juin 2008

La richesse de la prière

(Suite de la chronique précédente.)

Toujours dans le but de démystifier la prière et de la différencier de la méditation, je poursuis mon propos en me référant à Jean-Paul Simard (Pèlerinage aux sources de la vie, éd. Anne Sigier, 2006).

La prière du coeur

Dans mes échanges avec les gens que je rencontre, il m'arrive de plus en plus souvent de suggérer à ceux qui vivent de l'anxiété ou qui souffrent d'une quelconque façon, "d'aller s'asseoir dans son coeur". La première fois que j'ai entendu ce conseil, je l'ai tout de suite adopté. J'aime beaucoup cette image qui évoque le calme, la quiétude et l'unité avec le Soi infini. Je me vois assise dans une petite grotte baignée par un puits de lumière divine à observer les sentiments qui circulent dans cet espace intérieur et à écouter le silence bienfaisant me murmurer les secrets de mon âme. Alors complètement coupée de l'extérieur, j'ai accès à un trésor de richesses infinies, et ce, en tout temps.

L'auteur parle de cet espace ainsi : "Nous pourrions considérer le coeur comme un oratoire dans lequel nous pouvons nous retirer à volonté. Dans l'intime de chaque être humain, il y a un centre où Dieu se révèle et par lequel il agit. C'est dans ce centre que Dieu parle et à travers lequel il se manifeste. À partir de ce "foyer intérieur", stable et solide, nous pouvons rencontrer Dieu à volonté." (p. 282)

Puis, il poursuit : "À mesure que l'homme plonge dans sa profondeur, son coeur s'éveille à la Présence qui l'habite. Cela signifie que la force et l'efficacité de la prière dépendent du degré de notre conscience de Dieu."

La prière-mantra

Ce genre de prière implique la répétition d'une courte phrase. On dit, à cet effet, que "la répétition vise essentiellement à se tenir en présence de Dieu dans son coeur. Elle crée un état d'âme tel qu'il arrive un moment où la prière irrigue toute l'existence : elle nourrit quand on a faim, abreuve quand on a soif, repose dans la fatigue et protège des dangers de la vie." (p. 281)

On dit aussi que le rôle de la répétition est de discipliner le mental afin d'atteindre, dans la prière, la pureté d'intention. "D'où l'importance de la détente dans la répétition. Celle-ci doit se faire sans effort, d'une façon lente et calme. Ceux qui l'expérimentent avouent qu'il se produit un apaisement, un calme, une quiétude réelle." (p. 286)

Quelques prières-mantra

La prière de Jésus : On peut axer la prière sur le seul nom de Jésus. "Ce nom est d'une telle richesse qu'il peut constituer à lui seul une prière complète." (p. 291) "La prière du nom de Jésus amène à la spontanéité spirituelle : elle est un "cri du coeur" que fait jaillir, comme une source d'eau vive, la présence guérisseuse du Seigneur." (p. 292)

La prière à l'Esprit Saint : Cette prière est considérée par l'auteur comme miraculeuse, car l'Esprit Saint représente la force même de Dieu en action. En voici deux versions (p. 293 et 296):

"Viens, Esprit de LUMIÈRE, de FORCE et de PAIX."

"ESPRIT SAINT, descends sur chacun de nous avec tes sept dons. Donne-nous lumière, force, courage, sérénité, paix, quiétude, amour, sagesse, intelligence, piété et amour de Dieu."

La prière au Dieu de l'impossible : L'auteur raconte que cette prière lui a été inspirée dans un moment particulièrement dramatique de sa vie. Un moment où seul le Dieu de l'impossible pouvait vraiment faire quelque chose pour lui. Et il témoigne que le miracle a bel et bien eu lieu. (p. 297)

"Seigneur, je crois que tu es plus fort que mon épreuve, parce que tu as vaincu la mort par ta résurrection, que tu es le Dieu de l'impossible, que j'ai du prix à tes yeux et que tu m'aimes."

La prière de guérison : "Quel est le rapport entre la guérison et la prière ?" interroge l'auteur. La FOI. "Le miracle ne peut avoir lieu que dans la foi absolue. Et la foi est intimement liée à la confiance, laquelle est inséparable de l'abandon, et à l'absence de soucis." En voici une tirée de la Bible :

"Seigneur, dis seulement une parole et je serai guéri."

Dieu répond-il ?

À ce sujet, l'auteur nous rappelle la promesse de Jésus qui est formelle : "Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez reçu et cela vous sera accordé." (Marc 11,24). Il ajoute cependant que : "Dieu ne fonctionne pas comme un dépanneur. Son action comporte toujours une part de mystère." (p. 301) On dit que la prière est semence et que la récolte appartient à Dieu. Et c'est Lui qui reste maître du délai et du mode. Si la prière n'est pas exaucée, ou bien les temps ne sont pas venus, ou bien il agira d'une autre manière. L'attitude à adopter est la suivante : "Il faut lutter comme si tout dépendait de nous, et se mettre à genoux comme si tout dépendait de Dieu."

Par ailleurs, si la réponse se fait attendre, "il est fort possible que se cache en filigrane le désir de Dieu de nous voir réaliser un travail intérieur préalable. (...) Qu'il nous laisse dans la maladie pour nous faire apprécier la bénédiction que représente la santé. Si Dieu nous accordait tout de suite ce que nous demandons, il nous priverait parfois d'un apprentissage nécessaire à la vie." (pp. 314-315) (À cet effet, je vous renvoie à La leçon du papillon, parue sur ce blogue le 10 mai dernier.)

En terminant

Dans ces deux chroniques sur la prière, le sujet n'a été qu'effleuré. Dans un prochain texte sur la foi, j'y reviendrai, car la notion de foi est cruciale dans la prière, sinon celle-ci n'aurait aucun sens. Rappelons simplement que la prière est le mode de communication par excellence pour entrer en contact avec Dieu. Elle requiert patience, persévérance et foi. Je vous invite à l'expérimenter à votre façon pour redécouvrir cette pratique bienfaisante.

Voici un beau témoignage de Gandhi (p. 300) :


Je ne suis pas un homme de lettres ou de sciences.
J'essaie simplement d'être un homme de prière.
C'est la prière qui a sauvé ma vie.
Sans la prière, j'aurais perdu la raison.
Si je n'ai pas perdu la paix de l'âme malgré toutes les épreuves,
c'est que cette paix vient de la prière.
On peut vivre quelques jours sans manger, mais non sans prier.
La prière est la clé du matin et le verrou du soir.
La prière, c'est une alliance sacrée entre Dieu et les hommes...

lundi 16 juin 2008

La force de la prière

(Note : Ce message comporte une demande spéciale sous "S.V.P. priez". Merci !)

Beaucoup de prières ont été formulées la semaine dernière à l'intention de notre douce rose, et les résultats ne se sont pas fait attendre. J'y crois beaucoup, moi, à la prière, car elle représente une intention d'amour pur destinée à une personne... et ce n'est pas tout : "La prière calme les troubles de l'âme, apaise la colère, chasse la jalousie, éteint la cupidité, diminue et dessèche l'attachement aux biens de cette terre, met l'esprit dans une paix profonde." (Jean Chrysostome)

Au cours des derniers jours, je me suis arrêtée sur cette notion qui est aujourd'hui tellement mal comprise, véhiculée et pratiquée. À cet effet, j'entendais récemment un comédien de chez nous parlant du livre d'Elizabeth Gilbert, Eat, Pray, Love (Mange, Prie, Aime) dont je vous ai déjà parlé dans des chroniques précédentes, dire : "Ne vous laissez pas arrêter par le mot "prie", remplacez le par "médite"... c'est ça qu'elle fait dans le fond."

Je me suis demandé : "Ben voyons, où est la problème ?" Bien sûr, vous allez peut-être faire référence à notre passé trouble en matière de religion. "So what!" Allons-nous nous empêcher de prier pour ça ? Revenons-en ! Est-ce qu'on peut laisser aller maintenant les vieilles affaires du passé et reprendre chacun notre chemin sur la voie du coeur ? À ce que je sache, la prière est un des moyens par excellence pour retrouver la paix, la joie et l'harmonie. La méditation aussi, mais je me concentrerai sur la notion de prière dans cette page pour vous le démontrer.

Un retour à la Source

Les quelques recherches que j'ai faites sur le sujet m'ont permis de voir la prière différemment : "La prière au sens vrai est achevée (...) C'est comme si nous étions au matin de Noël devant l'arbre et que tous les cadeaux que nous avons souhaités se trouvaient étalés devant nos yeux - tous nos souhaits ont été exaucés et il ne demeure plus qu'un vaste sentiment de gratitude. Lorsque notre conscience éprouve ce sentiment de gratitude, gratitude pour Dieu et pour tous, il y a communion pleine et entière avec Dieu, celle qui donne à l'âme le repos. Tout comme un enfant repose dans les bras de sa mère, ainsi l'âme se repose en Dieu en l'Esprit." (Tiré de Goldsmith, Joël S., L'Art de la guérison spirituelle, Ed. Astra, 1997, pp.258-259)

J'aime beaucoup cette image de l'enfant blotti au sein de sa mère. Elle traduit toute la tendresse et l'intimité qui unissent ces deux êtres au niveau du coeur. La prière vue sous cet angle n'est-elle pas invitante, surtout lorsqu'on cherche à se soustraire au chaos de nos vies bousculées et parfois tourmentées ? Jean-Paul Simard, dans son livre "Pèlerinage aux sources de la vie" (éd. Anne Sigier, 2006) a consacré un chapitre entier à la prière, ce qui me permet de vous en parler. (Il a également consacré un chapitre à la méditation; j'y reviendrai dans une prochaine chronique.)

Prier, c'est...
  • Prier, ce n'est pas d'abord demander des faveurs à Dieu, mais être avec lui, puis en lui. Tel est l'acte essentiel de la prière.
  • Le but de la prière est d'établir le contact avec Dieu. Pour établir ce contact, il faut d'abord commencer par sortir de la passivité pour entrer en conversation avec lui.
  • Un élan du coeur vers Dieu : la prière se fait toujours sous le signe de l'amour.
Je suspens mon propos du jour ici, avec l'intention de poursuivre demain sur la prière, car il y a tant d'autres choses intéressantes à dire. C'est que j'ai une demande spéciale à vous faire...

S.V.P. priez !


Longtemps, longtemps, j'ai cru que j'y arriverais par moi-même étant convaincue que j'avais une grande part de responsabilité dans ma chute (la maladie). Plus j'avance sur la voie du coeur et de l'autoguérison, plus je réalise que le défi est grand... Je comprends aujourd'hui que les facteurs sont multiples et que de trouver une explication n'est pas chose simple. Moins simple que ça encore : trouver la clé pour la porte de sortie.

Aujourd'hui, toujours aux prises avec ce défi que j'appelle mon Everest, dont le sommet n'est toujours pas à portée de vue, je suis en proie à la lassitude et à l'exaspération. Je VEUX guérir, je VEUX vivre et réaliser mes rêves et il me tarde de reprendre, pleine d'énergie et de vitalité, une vie dite normale avec des activités normales. J'ose donc, pour une rare fois, demander votre soutien dans la prière. Que vous y croyiez ou non, s.v.p. priez pour ma guérison... une guérison imminente, complète et définitive. Ainsi, je pourrai à nouveau réintégrer le cirque de la vie et y apporter le meilleur de moi-même pour le mieux-être de tous.

"Demandez et vous recevrez"

L'auteur dit : "qu'il y a souvent beaucoup d'orgueil à ne pas vouloir demander quelque chose à Dieu. Cela peut signifier qu'on se suffit à soi-même, ou qu'on imagine Dieu trop distant pour intervenir dans notre vie. Demander, c'est reconnaître le rôle de la Providence, de la prévenance de Dieu. Quand on lui demande quelque chose, on s'approche de lui, on le reconnaît comme Père qui pourvoie pour ses enfants. C'est la raison pour laquelle de véritables miracles sont accordés à la prière de demande."


"Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez reçu et cela vous sera accordé." (Marc 11,24)

Prière au Dieu de l'impossible

"Seigneur, je crois que tu es plus fort que mon épreuve, parce que tu as vaincu la mort par ta résurrection, que tu es le Dieu de l 'impossible, que j'ai du prix à tes yeux et que tu m'aimes."

jeudi 12 juin 2008

Ma rose championne

(D'abord lire "Une rose brisée" paru lundi dernier sur ce blogue.)

J'arrive de l'hôpital. Ma rose s'est réveillée et les nouvelles sont excellentes. À défaut de s'être prouvée championne de skateboard, elle est aujourd'hui la "championne des soins intensifs". C'est comme ça que sa docteure l'a qualifiée. Les choses se passent tellement bien que tout danger est maintenant écarté et elle devrait quitter les soins intensifs d'ici 24 heures, si tout se poursuit comme ça. On peut même espérer la voir quitter l'hôpital dans quelques jours... (À croire que l'été passe plus vite pour certains !!!)

Elle a un nouveau look : coiffure un peu punk (rasée sur les côtés) avec quelques nouveaux piercings (les agraffes de l'opération)... Mais tout ça ne sera qu'un triste souvenir d'ici peu.

Merci à tous ceux qui ont joint leurs prières et leurs bonnes pensées aux nôtres. Toute cette énergie de guérison qui a voyagé jusqu'à elle a très certainement fait son oeuvre. La lutte n'est pas finie; elle doit se remettre sur pieds et terminer sa convalescence avant de reprendre sa vie normale. La force de vivre et le courage de cette petite fleur l'amèneront à bon port, et tout l'amour que ses proches lui témoignent la portera doucement à travers l'épreuve.

"Courage, toutoune, ça va aller !"

L'arche de Noé

Je ne devais pas écrire cette semaine (voir "Une rose brisée"), mais j'ai reçu ces mots de sagesse dans mon courriel et j'ai eu envie de vous les partager.

Tout ce que je dois savoir, je l’ai appris de l’arche de Noé
  • UN : Ne manquez pas le bateau.
  • DEUX : Souvenez-vous que nous sommes tous dans le même bateau.
  • TROIS : Planifiez un peu à l’avance; il ne pleuvait pas encore quand Noé a bâti son arche.
  • QUATRE : Gardez la forme. Quand vous aurez 60 ans, on vous demandera peut-être de réaliser un gros projet.
  • CINQ : N’écoutez pas les critiques; concentrez-vous simplement sur le travail qu’il y a à faire.
  • SIX : Bâtissez votre avenir sur des hauts lieux*
  • SEPT : Pour des raisons de sécurité, voyagez en paires.
  • HUIT : La vitesse n’est pas toujours un avantage ; les escargots étaient dans l’arche au même titre que les guépards.
  • NEUF : Quand vous êtes stressé, laissez-vous flotter pour un temps.
  • DIX : Rappelez-vous que l’arche a été construite par des amateurs. Le Titanic, lui, par des professionnels.
  • ONZE : Peu importe la force de la tempête, quand vous êtes avec Dieu, il y a toujours un arc-en-ciel qui attend.

La plupart des gens entrent et sortent de notre vie.
Les amis laissent leurs empreintes sur notre cœur.

* Traduit de l'anglais "high grounds" qui, au sens figuré, signifie "sur des bases solides" de même que "selon des standards et principes élevés"

lundi 9 juin 2008

Une rose brisée

Je n'écrirai pas cette semaine. Je consacrerai plutôt tous mes mots en prière pour ma nièce rose. (C'est comme ça que je l'appelle, car elle adore le rose.)

Une belle jeune fille de 19 ans, intelligente, douce et gentille, qui lutte présentement pour sa vie. Un accident bête, comme ils le sont tous, d'une fin de soirée d'été. BADANG !!!... La tête a rencontré le trottoir, le crâne s'est ouvert et... on n'en sait pas beaucoup plus qu'il s'agit d'une commotion cérébrale majeure qui a nécessité deux interventions chirurgicales pour faire de la place au cerveau trop enflé par le choc. On l'a fait entrer dans un coma pour lui donner une chance de mieux se rétablir. L'été, elle, elle le passera à l'hôpital; on sait déjà ça.

Si je puis me permettre : que vos prières et vos bonnes pensées soient dirigées à l'intention de cette rose dans la fleur de l'âge afin qu'elle obtienne la grâce d'un rétablissement complet, peu importe le temps que ça prendra. Sa vie l'attend, et nous aussi.

Merci de tout coeur !

P.S. : Cette semaine, je vais aussi aller m'acheter un casque de vélo...


Prière de Sainte-Thérèse

Sainte-Thérèse est connue comme la sainte des petits moyens, car elle croyait aux petits gestes bien faits et faits avec amour. Elle est représentée par les roses. Faites un souhait avant de lire la prière.

Qu'aujourd'hui vous ayez la paix intérieure.
Que vous ayez la certitude que vous êtes exactement là où vous devez être.
Que vous n'oubliiez pas les possibilités infinies qui émergent de la foi.
Que vous utilisiez les talents que vous avez reçus et que vous donniez l'amour qui vous a été donné.
Que vous soyez comblé de savoir que vous êtes un enfant de Dieu. Laissez cette présence être au plus profond de vous, et donnez la liberté à votre âme de chanter, danser, prier et aimer. Elle est là pour tous et chacun d'entre nous.

Que vous tous qui lisez ce message soyez bénis. Amen !

vendredi 6 juin 2008

L'été dans tous les sens

Hier, je vous ai ouvert la porte de l'été en vous faisant connaître mon moment fort de la belle saison. Eh bien, vous ne serez pas en reste si vous savez vous créer des trips aussi revitalisants. Ainsi, je vous ai préparé une petite chronique pleine d'idées pour nourrir votre processus créateur. En faisant le ménage dans mes vieilles revues, je suis tombée sur des articles bourrés d'idées nouvelles, dont un qui orientait le plaisir dans tous les sens. Voici donc quelques idées tirées de cet article de Nathalie De Grandmont (Des vacances pour nos cinq sens, paru dans le magazine Coup de Pouce, mai 2006).

VOIR
  1. Les Laurentides en hélicoptère : Quelle idée originale ? Rien que d'y penser, les poils m'en dressent sur les bras. On peut même pique-niquer sur le flanc d'une montagne vierge pour admirer le panorama de 360 degrés sur les montagnes environnantes. On s'informe à Héli-Tremblant de Saint-Jovite au 1-866-425-5662.
  2. Lever de soleil avec les baleines : C'est à Bergeronnes que Mer et Monde nous propose d'aller dire bonjour aux baleines en kayak au petit jour. La description qu'on fait du spectacle est paradisiaque... "Lorsque les pourpres et les rosés commencent à percer les ténèbres, l'eau et le ciel deviennent comme des écrans les faisant valser, très souvent au milieu d'un voile de brume. Puis le ciel s'embrase de taches dorées et orangées de plus en plus vives. Enfin, le soleil perce l'horizon pour s'asseoir sur les flots..." Ça vous donne des frissons de plaisir ? Consultez www.mer-et-monde.qc.ca ou téléphonez au 1-866-637-6663, pour plus d'information.
ENTENDRE
  1. Des voix célestes à Saint-Benoît-du-Lac : Sur les rives du lac Memphrémagog, les moines de l'Abbaye de Saint-Benoît enveloppent la campagne environnante de leurs chants qui transpercent et apaisent à la fois. Ambiance magique garantie. Consultez www.st-benoit-du-lac.com ou composez (819) 843-4080 pour en savoir plus.
  2. Des choeurs exotiques à Roxton Pond : Cette fois, ce sont des cacatoès, aras, amazones, etc., qui nous font la cour au Zoo et sanctuaire d'oiseaux exotiques Icare de l'endroit. Leurs cris et piaillements évoquent le Sud, la chaleur et les arbres géants qui font honneur à leur plumage coloré. Visitez www.zooicare.com ou composez (450) 375-6118.
SENTIR
  1. Des champs de lavande à Fitch Bay en Estrie : On commence à bien connaître l'entreprise Bleu Lavande qui a réussi l'exploit de recréer un coin de Provence au Québec grâce à ses immenses champs de lavande aux parfums enivrants et apaisants. C'est à la mi-juillet que la visite prend tout son sens (l'odorat), car la floraison est alors à son apogée. Une belle visite à faire en famille. Consultez www.bleulavande.ca ou composez (819) 876-5851.
  2. L'odeur de la mer : Comment passer à côté des sensations de plénitude qu'évoquent les odeurs de la mer... algues, sable mouillé et embruns salés. Vous sentez ? La Gaspésie et les Iles-de-la-Madeleine sont des lieux de prédilection pour en apprécier toutes les vertus. Le Parc de Forillon offre des activités stimulantes pour les enfants qui pourront découvrir les trésors laissés sur les plages par la mer. Consultez www.parcmarievictorin.com ou composez 1-888-753-7272. Et pour en savoir plus sur les Iles-de-la-Madeleine, consultez www.bonjourquebec.com, le site officiel du tourisme au Québec.

TOUCHER

  1. La fourrure d'un bébé lapin à Huberdeau qui fait aller son petit nez pour mieux vous connaître... C'est à la ferme Du Coq à l'Âne dans les Laurentides qu'on nous donne rendez-vous avec toute la ménagerie pour vivre l'expérience de la ferme. Les enfants adoreront toucher et nourrir les animaux, découvrir leur environnement et apprendre sur le métier de fermière. Composez (819) 687-9314, pour tous les détails.
  2. Des agates sur les plages de Percé : pour les amateurs ou les collectionneurs de trésors marins, les plages de Percé regorgent d'agates qui proviennent des montagnes de l'arrière-pays et qui sont transportées par les rivières. Des balades amusantes qui permettent de goûter pleinement l'air de la mer... Consultez www.perce.info ou composez (418) 782-5448.

GOÛTER

  1. Les gourmandises de Lanaudière : J'aime cette région, puisque j'ai eu la chance d'y habiter pendant 12 ans. C'est une région toute en rondeurs, encore assez calme par rapport à sa voisine les Laurentides, où il est possible de se promener sur des routes champêtres dans des décors bucoliques à faire rêvasser. On nous propose de la découvrir par Les Chemins de campagne, des circuits menant aux trésors du terroir de Lanaudière. Consultez www.lanaudiere.ca ou composez 1-800-363-2788.
  2. Les vins du Niagara : Exception ici ; on sort du Québec pour découvrir une terre de vignobles qui profitent d'un microclimat, à l'abri de l'escarpement des chutes dans la péninsule du Niagara, pour produire des vins d'une grande qualité. La région est surtout réputée pour ses vins de glace. Emplissez-vous, par la même occasion, du pouvoir revivifiant de l'eau en vous laissant inspirer par toute la force et le courage qu'elle a de se lancer du haut d'une falaise majestueuse pour pouvoir continuer sa route et rejoindre nos contrées baignées par les eaux du St-Laurent. Consultez www.niagaraonthelake.com ou composez (905) 468-4263.
VIBRER

Dans ma prochaine chronique, je poursuivrai sur ce thème en vous invitant à vivre pleinement la vie en passant par les sentiments... la joie, l'amour, la folie, la liberté, etc. Vous aurez deviné qu'il s'agit, une fois de plus, d'un rendez-vous avec son coeur en harmonie avec son essence divine.

Bon weekend et profitez-en bien !

jeudi 5 juin 2008

L'été est arrivé !

Je le sais, parce qu'on vient de "booker" notre weekend annuel des amies d'enfance... mes soeurs de coeur et mes piliers de vie.

Je vous les présente : Lili, Lyne et Riche... moi, je suis en blanc. Cette photo a été prise il y a deux ans. Elle a longtemps tapissé mon fond d'écran me rappelant ainsi tout le bonheur que nous avons de nous retrouver en famille au bord du lac Aylmer dans les Cantons-de-l'Est.

Beau temps, mauvais temps, tout le monde arrive avec sa tente, son "cooler" et sa marmaille (et le chum, bien sûr !). L'heure des repas est le moment rassembleur autour de la table de pique-nique ou du BBQ. Quand le signal est lancé, chacun va fouiller dans sa glacière pour trouver les trésors qui seront mis sur la table et partagés avec tous. C'est comme ça que ça marche. Tout le monde donne le meilleur de lui-même avec tant de générosité que ce weekend se transforme facilement en petit paradis d'amis.

Le jour, on se lance à l'eau en kayak, en motomarine, en ski nautique et en trippe. Pour les plus jeunes de coeur, la trampoline nous invite à la joie de sauter dans le vide. Envie d'une sieste ? Pas de problème; tout le monde est libre de son temps et de ses activités. Chacun fait comme bon lui semble, même si ce n'est que d'aller regarder brouter les vaches de l'autre côté du chemin. Tout pour goûter à l'instant de bonheur estival qui se déroule lentement pendant tout un weekend de retrouvailles.

Quant au souper du samedi soir, c'est le repas communautaire qui aura d'abord été planifié afin que chacun y contribue à sa façon. C'est le moment fort de la fin de semaine. On parle, on rit, on déconne... Et, si le temps est clément, on finit ça au bord du feu avec un petit porto. Voilà le rendez-vous du bonheur !

Le dimanche matin, c'est sur le balcon, face au lac, qu'on se retrouve pour prendre notre premier café de la journée et continuer à échanger et à flotter dans cette atmosphère de plénitude qui s'est installée la veille au souper. Ce début de journée offre aussi des parcelles de calme divin lorsque, assises sur le bout du quai, on regarde nager les canards au travers de la brume matinale. On se croirait au 7e Ciel !!!

Puis la journée se poursuit doucement jusqu'au moment du départ. Nul besoin de dire que ce moment arrive toujours trop tôt. On voudrait pouvoir arrêter le temps et permettre ainsi à la douceur de la vie de s'étirer toute l'année. C'est dans nos souvenirs qu'il sera possible de se replonger dans l'essence de l'amitié profonde et de l'amour inconditionnel dont sont imprégnés ces moments d'éternité.

Et ce rendez-vous est donné pour les 19 et 20 juillet prochains... Que votre été vous permette de vivre des moments aussi extraordinaires.

Bon été !

lundi 2 juin 2008

L'histoire du voleur béni

Cette histoire illustre parfaitement bien le principe exposé dans "La grande Mosaïque" (paru le 29 mai dernier sur ce blogue) selon lequel ce que je fais à l'autre, je me le fais à moi-même, unis dans le même esprit. Elle met en vedette ma mère, mais ne lui dites pas, car elle déteste ça avoir le "spot" sur elle !

Enfin, il y a quelques années, elle devait venir à Montréal pour une journée de congrès de nature religieuse. Elle est très pieuse et aussi impliquée dans sa communauté à servir la cause de la spiritualité. Elle m'avait informée qu'elle comptait venir en autobus de Sherbrooke pour descendre au terminus du centre-ville aux alentours de 18h. Puis, elle prendrait le métro pour se rendre à sa destination finale à Notre-Dame-de-Grâce, une dizaine de stations plus à l'ouest.

Je n'aimais pas beaucoup l'idée de la savoir se promener seule en ce samedi soir d'hiver, mais comme j'habitais près de Terrebonne à cette époque, à plus de 45 minutes de voiture du centre-ville, elle refusait que je me déplace pour aller à sa rencontre. "Après tout, me dit-elle, il ne sera pas tard." Je me suis résignée à l'idée.

Vers 20h ce même soir, Maman me téléphone; elle avait été agressée sur la rue par un homme qui lui avait volé son sac à main. Elle était dans tous ses états et, en plus, ses pilules pour le coeur étaient, bien sûr, dans la fameuse sacoche. Elle n'a pas été blessée dans cette aventure et des témoins de la scène, deux hommes et une femme, lui ont porté secours. Eux se sont mis aux trousses du voleur et elle l'a réconfortée du mieux qu'elle a pu. Maman se trouvait alors à deux minutes du Centre où elle allait. Rendue à destination, elle a reçu l'attention et les soins appropriés et une infirmière a réussi à lui procurer une quantité de pilules à la pharmacie du coin. Mais ma mère n'avait plus d'argent.

En terminant la conversation, elle me dit qu'elle n'avait pas informé mon père pour ne pas l'énerver, qu'elle allait mieux et qu'elle m'attendrait le lendemain à la fin de sa journée, tel qu'entendu, car je devais la ramener chez elle.

Toute cette histoire m'a bouleversée et je dois dire que je ressentais un peu de culpabilité de l'avoir laissée à elle-même pour se déplacer en ville. Et déjà, je pensais à remplacer son sac à main avec un sac que j'avais à la maison. "Au moins, elle ne se sentirait pas trop démunie", me disais-je.

Le dimanche après-midi, j'étais à la maison avec ma nièce à faire un peu de couture en attendant l'heure de partir. Vers 14h, le téléphone sonne : "Bonjour, Madame ! Ici, la police de Dorval... Nous avons retrouvé le sac à main de votre mère. Pourriez-vous venir le chercher ?" (Ils avaient d'abord téléphoné à mon père qui, le pauvre, n'était au courant de rien...)

WOW !!! Comment se fait-il que le sac revienne si vite dans le paysage ? Il fallait que j'aille le récupérer vite avant d'aller chercher ma mère et je n'avais pas une minute à perdre. Le temps de tout ranger, faire le trajet Terrebonne-Dorval (env. 60 km), revenir ensuite à Ville St-Michel, dans le nord de la ville (un autre 30 km). Ouf !

Au poste de police, après avoir récupéré le sac, je tentai de trouver un numéro de téléphone pour rejoindre ma mère qui aurait à attendre au moins une demi-heure de plus le temps que j'arrive. En fouillant dans son sac, je trouve dans une poche un chapelet. Avec un sourire amusé, je regarde le policier en lui demandant: "Savez-vous pourquoi on a retrouvé le sac ?" Puis, je lui montre le chapelet. Nous avons bien ri.

Finalement, nous prenons, ma nièce et moi, la route vers Ville St-Michel et arrivons vers 17h, soit trente minutes après la fin de la journée. La cour d'école est vide et ma mère est seule à l'intérieur surveillant mon arrivée. Elle a l'air d'une enfant qui attend désespérément ses parents à la garderie. Mais elle avait toute de même été avisée de mon retard.

Avant de descendre de l'auto, je dépose le sac sur le siège du passager, où elle prendra place. Ensuite, je vais la chercher pour l'accompagner à l'auto. Lorsqu'elle aperçoit son sac, c'est le choc : elle fait un pas en arrière tant la surprise est grande et me regarde les yeux pleins d'interrogations : "Josée, mais comment t'as fait ça ? C'est ma sacoche ?"

Toute fière, je ris de la voir si étonnée. Puis, elle éclate en sanglots et me dit : "J'ai prié toute la nuit pour ce gars-là." En vous le racontant, j'en ai encore des frissons. Elle faisait un lien direct entre ses prières de bonnes intentions pour le malfaiteur et le retour de son sac. Évidemment, la première chose qu'elle a faite a été de fouiller son sac pour en faire l'inventaire : tout était là et intact sauf 60$. Il lui avait même laissé 15$ (cachés dans un petite pochette), qui lui permettraient de rembourser les pilules que l'infirmière avait achetées pour elle.

Vous vous demandez sans doute quoi comprendre dans cet événement bien spécial. Voici ce qu'on dit dans "L'Amour sans conditions" de Paul Ferrini (éd. Le Dauphin Blanc, 2006, p. 110) :
"Cet être désespère peut-être encore plus que toi de recevoir l'amour et le pardon. Vas-tu les lui refuser ? Il a souffert très profondément. Il a grandi sans re. Il s'est adonné aux drogues depuis qu'il a neuf ans. Et il a vécu dans un milieu où il ne s'est jamais senti en sécurité. Ne ressens-tu pas un peu de compassion pour l'enfant blessé dans l'homme qui a commis le crime ? (...) C'est l'enfant blessé qui frappe, pas l'homme."

Ainsi, ma mère avait compris cela et elle avait éprouvé de la compassion pour l'être qui était tellement perdu dans sa vie qu'il a dû voler pour "survivre à sa misère intérieure". Et l'Univers a fait le reste.

Alléluia !

Pour approfondir le thème, relire "Énergie : Quelle fréquence syntonisez-vous ?" (paru le 25 avril 2008) et "Compassion 101" (paru le 14 février 2008)