mercredi 30 avril 2008

Rééduquons la société un coeur à la fois...

Je lisais dans La Presse de samedi dernier les lettres de deux lectrices relatant leur expérience désolante de femmes enceintes dans les transports en commun à Montréal. Elles cherchaient à nous faire prendre conscience combien notre société est devenue individualiste et aveugle aux besoins des autres. L'une d'elles présentaient les différents types de comportements qu'on rencontre dans un wagon de métro à la vue d'une femme enceinte.

Il y a le bon Samaritain qui se lève spontanément pour céder son siège, plus souvent une femme qui a elle-même eu des enfants, donc qui est en mesure de bien comprendre le besoin de celle qui porte un ventre arrondi par la maternité. Puis, il y a l'individualiste ou l'ignorant qui semble ne faire aucun lien entre le siège qu'il occupe et le besoin de la future maman. Il y a aussi l'insouciant qui se coupe complètement de son environnement sans se soucier le moindre du monde des autres qui voyagent dans le même wagon. Enfin, il y a l'hypocrite, le pire, selon l'auteure de la lettre. Bien qu'il ait vu la femme enceinte debout, il cherche à fuir son regard, soit en somnolant, en regardant par la fenêtre ou en se plongeant dans son journal.

La deuxième lectrice décrit son expérience comme traumatisante et affirme être arrivée chez elle en larmes ce jour-là après avoir vécu un trajet debout tandis qu'elle, enceinte de huit mois et épuisée, était entourée de femmes qui semblaient bien portantes et ASSISES.

Ces deux témoignages réflètent une réalité malheureuse et presque pathétique. Il est vrai que nous vivons dans une société nombriliste qui a perdu son sens du savoir-vivre. Mais je crois que les comportements individualistes manifestés dans ces tristes expériences sont souvent amplifiés par l'effet de la masse. C'est-à-dire que plus on est nombreux, plus chacun reste centré sur lui-même en se disant possiblement que quelqu'un d'autre "répondra à l'appel" d'un besoin apparent mais non exprimé. Ainsi la personne qui attend que le sens du civisme et la courtoisie fassent leur oeuvre chez un compatriote compatissant risque d'attendre en vain et rester debout, sortant ainsi de l'expérience frustrée, attristée, et même découragée.

Ce phénomène de nombrils appartient, à mon avis, à un mécanisme de protection ou de survie inconscient. Inconscient, il faut bien le préciser, et non volontaire. Remarquez ce qui se produit lorsque vous regardez les gens dans les yeux... J'ai adopté cette nouvelle technique il y a quelques années cherchant à humaniser mon monde. Ainsi, partout où je croise des inconnus : à l'épicerie, sur la rue, dans le métro, plutôt que de regarder par terre pour essayer de me forcer un chemin de passage, je m'arrête devant la personne qui constitue l'obstacle et je la regarde dans les yeux avec un léger sourire aux lèvres. L'effet est instantané. Dès qu'elle lève les yeux pour me regarder, elle comprend mon besoin et se tasse pour libérer le passage, et souvent, elle le fait en s'excusant et en souriant. Si la personne ne me voit pas, trop absorbée dans son journal ou dans son magasinage, j'adopte la même attitude en ajoutant un simple mot : "Excusez-moi..." Encore une fois, l'effet est immédiat.

Le secret : la considération. J'ai considéré la personne en ne la brusquant pas, en ne l'agressant pas, en l'abordant gentiment... C'est ça la magie !

Si l'on veut une société plus humaine, cessons de jouer les victimes offensées et mettons la main à la pâte dans le processus de réhumanisation de cette belle société dans laquelle nous nageons. Car dans notre univers urbain "sans coeur", il y a un coeur dans chaque individu, mais il faut le solliciter gentiment. Je suis certaine, et j'insiste, certaine, que si une femme enceinte, une personne âgée ou même un jeune en béquilles exprimait gentiment son besoin de s'asseoir en demandant à une personne qui semble en forme de lui céder sa place, au moins deux autres passagers lui offriraient la leur. Et, ainsi conscientisés, la prochaine fois que ces trois-quatre témoins verront une personne "à mobilité réduite", comme on les appelle, elles y penseront et l'une d'elles se lèvera pour offrir son siège... Et dans deux ans, cinq ans, dix ans, notre société aura regagné de l'humanité. Mais il nous appartient d'y voir maintenant.

Les gens ont un coeur, ils sont seulement déconnectés de la collectivité. Il faut les y ramener une personne à la fois et avec le sourire...

lundi 28 avril 2008

Tantra du bonheur...

Voici quelques lignes pleines de sagesse empruntées à un auteur inconnu :
  • Donne aux gens plus que ce qu'ils attendent et fais-le avec goût.
  • Lorsque tu dis "je t'aime", dis-le sérieusement...
  • Lorsque tu dis "je suis désolé", regarde la personne dans les yeux.
  • Ne te moque pas des rêves des autres. Tu peux en sortir blessé, mais c'est la seule façon de vivre la vie.
  • Ne juge pas les autres à travers leurs proches. (Celle-ci aurait tout simplement pu être : "Ne juge pas les autres.")
  • Parle lentement, mais réfléchis rapidement.
  • Si quelqu'un te pose une question à laquelle tu ne souhaites pas répondre, souris et demande-lui : "Pourquoi souhaites-tu savoir?"
  • Rappelle-toi que le plus grand amour et les plus grands succès comportent des risques majeurs.
  • Quand tu perds, ne perds pas la leçon.
  • Rappelle-toi les 3 "R" : Respect envers toi-même, Respect des autres, Responsabilité de tes actions.
  • Ne permets pas qu'un petit différend abîme une grande amitié.
  • Souris lorsque tu réponds au téléphone. Celui qui t'appelle le sentira au son de ta voix.
  • Lis entre les lignes.
  • Rappelle-toi que ne pas obtenir ce que tu veux, quand tu veux, est parfois un coup de chance.
Bonne journée !

vendredi 25 avril 2008

ÉNERGIE : Quelle fréquence syntonisez-vous ?

Il y a quelques années, après une séparation chaotique et douloureuse, j'étais déterminée à trouver enfin le bonheur, l'abondance et l'harmonie. J'ai donc sorti mes antennes et ouvert mes yeux et mes oreilles pour trouver la recette secrète qui semblait toujours chercher à m'échapper.

Fait cocasse : j'étais allée consulter une voyante chaudement recommandée par des personnes très crédibles. Cette rencontre avait été fort intéressante dans l'ensemble, mais une chose me revient à l'esprit aujourd'hui en vous exposant mon propos, c'est qu'elle m'avait dit "voir", dans mon paysage, un conférencier qui aurait une grande influence sur mon parcours. Elle avait également précisé que c'était la première fois qu'elle voyait ce genre de chose.

De fait, quelques semaines plus tard, je tombe "par hasard" (n'oubliez pas, j'avais sorti mes antennes, j'étais donc disposée à recevoir) sur une publicité d'un conférencier qui cherchait à se faire connaître. Il offrait un séminaire de deux jours dans un lieu de villégiature magnifique dans la Mauricie, et ce, tenez-vous bien, "au prix de votre choix".

Quand on voit ce genre de pub normalement, on se méfie des attrape-nigauds. Moi, j'avais plutôt confiance, car il venait de publier un livre intitulé : Demandez et vous recevrez. (Morency, Pierre, Demandez et vous recevrez, éd. Transcontinental, 2002) Il était donc fort plausible qu'il puisse rendre accessibles ses séminaires pour illustrer sa philosophie. J'ai tout de même pris la peine de m'informer; c'était bien vrai. Seuls les frais d'hébergement nous incombaient.

Comme des ondes radio

Nous nous retrouvons donc, ma soeur et moi, à l'Auberge Sacacomi, début juin, pour entendre ce phénomène. Dans sa présentation d'ouverture, le vendredi soir, j'ai retenu une chose en particulier : "Toutes les réalités existent en même temps. C'est vous qui choisissez sur quelle réalité vous vous branchez." Puis il a donné l'exemple des ondes radio qui sont diffusées simultanément sur différentes fréquences. C'est nous qui choisissons, grâce à notre appareil-radio, laquelle nous voulons recevoir en sélectionnant la même fréquence. Ce fait n'empêchera pas les autres stations de continuer à diffuser, mais nous, nous ne les recevrons pas.

Cette image m'est toujours restée dans la tête par la suite. J'avais compris que j'avais une bonne part de responsabilité sur les événements et les personnes qui se présentent dans ma vie, et ce, selon l'atmosphère intérieure que je me crée. Ainsi :
  • Si je veux vivre harmonieusement, je dois d'abord créer l'HARMONIE dans ma vie (dans mon coeur comme dans ma maison et dans mes relations).
  • Si je veux rire, je dois installer de la JOIE dans mon coeur par des pensées agréables, des expériences enrichissantes, de la musique, de la danse... (voir "Je vous souhaite la JOIE" - 29 déc. 07 et "Le défi de la joie" - 18 fév. 08 sur ce blogue)
  • Si je veux recevoir de l'AMOUR sincère, je dois non seulement en donner, mais le dégager par chaque pore de ma peau et le manifester le plus souvent possible. (voir "Couler comme rivière d'amour" - 16 déc. 07)
  • Si je veux connaître l'ABONDANCE, je dois d'abord la manifester par ma générosité. Si je n'ai rien à donner (monétairement parlant), je peux offrir de l'aide, un sourire, un compliment sincère, une petite attention qui fera que l'autre se sentira important, au sens de digne. (voir "Je vous souhaite l'ABONDANCE" - 6 janv. 08)
  • Si je veux vivre une AMITIÉ profonde, je dois d'abord la créer dans mon âme... et l'ami qui répond à l'image que j'aurai créée se présentera comme par enchantement. (voir "Ode à l'amitié" - 5 avril 08)

C'est de cette façon que les expressions telles que : "On récolte ce que l'on sème" prennent tout leur sens. Ainsi, nous sommes tous une puissante antenne émettrice d'ondes qui sont créées par nos sentiments, nos pensées, nos croyances, nos peurs, etc. Ce qui nous habite émet des signaux correspondants (donc de la même nature) dans un immense champ magnétique qu'est l'Univers, et les ondes qui vibrent à la même fréquence se fusionnent dans cette énergie qui nous compose.

Par le fait même, nous sommes également un récepteur d'ondes qui sont émises par les autres. Vous arrive-t-il parfois de vous sentir perturbé après avoir passé une heure avec une personne qui n'a cessé de critiquer ou de se plaindre ? C'est que vous avez été contaminé, c'est-à-dire que vous avez inconsciemment absorbé les ondes négatives de cette personne qui est venue se nourrir de votre énergie. Vous devrez ensuite travailler à refaire votre énergie.

Dans cette optique, j'ai aussi compris que mon énergie est mon bien le plus précieux et que cette ressource est fragile et volatile. Je dois savoir la gérer pour en produire suffisamment et éviter de la perdre inutilement tout en la protégeant contre les "sangsues".

Gérer son compte de banque énergétique*

Peut-être avez-vous l'impression que mes propos sont contradictoires : d'un côté, il faut donner et d'un autre, il faut se protéger. En effet, nous vivons dans un monde de dualité et, dépendant sur quel terrain on se trouve, on doit adapter notre façon d'être. Par exemple, si on est entouré de personnes ouvertes et honnêtes, on se sent en confiance et il devient facile de donner sans craindre de se faire dérober notre énergie.

Par ailleurs, lorsqu'on se retrouve en terrain plus hostile ou en présence de personnes qui dégagent une énergie négative (par des propos sous formes de plaintes ou de critiques, ou par des comportements agressifs ou encore de manipulation), il devient nécessaire d'être prudent dans notre façon de nous positionner face à elles et de réagir pour ne pas tomber dans le piège qui nous est tendu.

Ainsi, il est clair que gérer son énergie est une notion qui mérite qu'on y accorde toute notre attention. D'abord en prendre conscience, puis étudier la question pour en démystifier les secrets. Ensuite, il est possible d'expérimenter différentes situations, à la lumière de ces nouvelles connaissances, pour voir comment on peut être affecté par les événements de la vie et les personnes qui entrent dans notre champ énergétique. Ce n'est qu'avec cette nouvelle CONSCIENCE qu'on pourra faire des choix plus sains qui contribueront véritablement à la santé de notre banque énergétique.

Bonne vitalité !

* L'auteure, Nicole Gratton, a consacré un ouvrage complet à la gestion de l'énergie qui est très bien fait. Je vous le recommande fortement si le sujet vous intéresse. Les secrets de la vitalité, Comment faire le plein d'énergie, Éditions J'ai Lu 2005 (Flammarion 2003). Voir http://www.nicole-gratton.com/fr/ecole/liv_vitalite.html pour plus de détails.

mercredi 23 avril 2008

Dieu comme partenaire

On entend depuis toujours : "Aide-toi et le Ciel t'aidera." Et on est, en général, d'accord avec l'idée, car elle correspond assez bien à notre façon de fonctionner en société, entre humains. Ainsi, nous comprenons ce principe en lui accordant une forte notion de condition, un peu comme : "si tu es gentil, tu auras du bonbon".

Par ailleurs, si vous entendiez : "Lorsque tu demandes quelque chose, imagine que c'est déjà là.", comment réagiriez-vous ? Cette parole m'a laissée perplexe l'autre jour. Moi, ça fait très longtemps que je demande la guérison, et je ne l'ai pas encore obtenue. Et quand je m'imagine qu'elle est déjà accordée, je me mets dans le trouble en relâchant mes efforts à différents niveaux et mon corps me le fait vite savoir.

J'ai aussi souvent demandé des miracles de guérison. Ils existent, les miracles, vous savez ! Mais pas nécessairement comme on les a conceptualisés. Il est écrit que les miracles sont essentiellement un changement dans notre façon de penser grâce à l'action de l'Esprit divin. "Chaque miracle est une démonstration que l'Amour est plus puissant que la peur." (Extrait de Ferrini, Paul, L'Amour sans conditions - Réflexions de l'Esprit Christique, éd. Le Dauphin Blanc, 2006, p. 34) (Notez que nos vies, en bonne partie, sont conditionnées par la peur, même inconsciente, qui se manifeste par nos inquiétudes sur demain et des drames hypothétiques qui ne se produiront jamais.)

Dans ma lecture d'hier, j'ai été grandement inspirée par un passage qui est venu apporter de la lumière sur mon questionnement au sujet du fait que nos requêtes puissent être accordées instantanément sur demande. Voici : "Tu es partenaire avec l'Esprit divin. Je t'en prie, n'essaye pas de faire de l'abondance une responsabilité qui appartient seulement à toi ou seulement à Dieu. Tu as besoin de Lui et Il a besoin de toi." (id., pp. 79-80)

Ainsi, dans l'idée que notre rapport avec Dieu est un partenariat, Il ne fera rien sans notre consentement et Il attend notre participation pour agir sur les événements. Ceci m'amène à réaliser que lorsqu'il est dit : "Lorsque tu demandes quelque chose, imagine que c'est déjà là.", cela signifie que Dieu, en tant que partenaire, a déjà placé en nous sa part de la mise. Son soutien bienveillant nous est déjà accordé. Mais si on ne met pas la nôtre (notre volonté, notre action, notre confiance), il ne se passera rien. Ici, la participation de Dieu est inconditionnelle contrairement à : "Aide-toi et le Ciel t'aidera."

Une histoire touchante fort inspirante

Tout est question de perception et d'interprétation. Sur ce, j'aimerais vous raconter l'histoire d'une femme que j'ai connue il y a une quinzaine d'années. Nous collaborions ensemble sur des mandats de production de documents.

Cette femme que je considérais comme une amie avait un fils de 7-8 ans qu'elle élevait avec son mari dans une vie toute simple qui me paraissait parfaitement heureuse. Un jour, elle m'annonce qu'elle est enceinte de jumeaux qu'elle n'attendait pas. Une surprise ! Nous avons donc dû ajuster notre travail en fonction de sa condition, et nos rapports amicaux se sont poursuivis.

Quand les bébés ont eu un an, quelques semaines plus tard, son mari apprît qu'il était atteint d'un cancer très agressif et que sa vie était très sérieusement menacée. Il n'avait que 39 ans quand il est décédé six mois plus tard. Mon amie était dévastée par cette perte, surtout qu'elle se retrouvait maintenant seule pour élever sa famille de trois jeunes enfants. Heureusement, elle était très proche de sa mère et celle-ci l'aidait beaucoup dans sa tâche.

Seulement trois mois après le décès de son mari, sa mère est retrouvée inconsciente dans sa voiture par des passants. Elle avait été victime d'un accident vasculaire cérébral et quelques heures s'étaient déjà écoulées au moment d'être trouvée là. Ainsi, les dommages au cerveau étaient très sérieux et on doutait fort qu'elle puisse s'en sortir.

Ces circonstances tragiques pour mon amie l'ont transportée d'une tempête d'émotions à une autre. Elle a presque dû vite sécher ses larmes sur son deuil de jeune veuve pour s'occuper du cas de sa mère. Finalement, avec sa soeur, elle a fait ce qui lui semblait le mieux et se résigna à laisser partir leur mère.

Vous vous imaginez la suite... En effet, cette femme ne savait plus quoi penser. Elle considérait le sort comme une punition du "Bon Dieu", au début. Puis, le temps aidant, la profonde tristesse dans laquelle elle était plongée s'estompait au travers du quotidien qui se poursuivait immanquablement grâce à sa marmaille. Et fort heureusement d'ailleurs, car sinon sa vie se serait arrêtée là, en même temps que le coeur de sa mère.

Au fil des semaines et des mois qui ont suivi, je l'accompagnais dans son deuil et ça lui faisait grand bien, me disait-elle. Pour ma part, je tirais de grands trésors de sagesse dans son vécu difficile. Puis, un jour, elle m'a donné une importante leçon de FOI. Voici : longtemps, pendant sa période de révolte, elle blâmait Dieu en l'accusant de lui avoir enlevé deux personnes chères à son coeur. Elle allait même jusqu'à lui mettre ces paroles dans la bouche : "Maintenant que Je t'ai donné deux nouvelles personnes (les jumeaux arrivés en surprise), Je peux t'en enlever deux."

Bien évidemment, cette idée lui déchirait le coeur et les entrailles, en l'encrant encore plus profondément dans son désarroi.

Un jour, sans doute en laissant l'Esprit divin faire son chemin jusqu'à son coeur, une nouvelle idée a émergé pour permettre à la situation de prendre une toute autre couleur. La voix/voie de Dieu voulait plutôt dire (en remontant dans le temps, bien avant l'arrivée des jumeaux dans leur vie) : "Tu perdras bientôt deux personnes chères à ton coeur, alors Je t'en envoie deux autres tout aussi chères qui sauront adoucir ta peine." (Ses jumeaux étaient un garçon et une fille !)

À partir de ce moment-là, cette femme a pu commencer véritablement à vivre son deuil sereinement avec une perspective plus joyeuse pour l'avenir de sa jeune famille.

Pistes de réflexions

En terminant, j'aimerais vous laisser avec ces extraits pour alimenter vos réflexions :

"La vie est soit résistance, soit abandon. Ce sont les seules possibilités. La résistance mène à la souffrance. L'abandon mène à la béatitude. La résistance est la décision d'agir seul. L'abandon est la décision d'agir avec Dieu." (id., p. 32)

"Ne forcez pas le cours de la rivière. N'essayez pas de la retenir. Cela ne vous fera aucun bien. L'Esprit divin est à l'oeuvre en ce moment dans votre pensée, là, maintenant même. En cela, vous devez apprendre à faire confiance." (id., p. 33) Sur ce dernier extrait, je vous invite à relire "La leçon de l'eau" publiée sur ce blogue le 27 février 2008.

À défaut de retracer un dernier passage qui illustre bien cette histoire, je vous en rapporte l'essentiel : c'est bon d'apprendre à écouter ses sentiments et à lire dans les événements de la vie (grands ou petits); ce sont de bons guides, car nous ne connaissons pas tous les éléments d'une circonstance qui nous touche. (Quand je retrouverai le passage, je vous promets de le remplacer.)

lundi 21 avril 2008

Chacun son chemin de guérison

Que ce soit sur des avenues d'auto-guérison, dans le cadre d'une démarche de croissance personnelle ou encore dans une volonté de s'ouvrir davantage à la dimension spirituelle, quand on choisit d'engager la route, on avance nécessairement en terrain inconnu, tant intérieurement qu'extérieurement. Alors comment faire pour savoir si nous sommes sur la bonne voie ou complètement dans le champ ? C'est la question que pose Martha Beck dans son article sur la spiritualité intitulé "Blinded by the light?" (Aveuglé par la lumière ?) paru dans le Magazine "O" (Oprah) du mois de mai sur le thème de la spiritualité.

L'auteure pose la question pour nous amener à y réfléchir et nous propose ensuite quelques façons de s'assurer de ne pas se perdre en chemin.

À la lecture de cet article, je me revoyais allant mon chemin sur la voie de l'auto-guérison. Lorsque le cancer s'est posé comme défi devant moi, j'avais une intention très ferme : le vaincre. Mais comment allais-je y arriver puisque la médecine traditionnelle n'offrait aucune garantie ? Et comme personne dans mon entourage n'avait de solutions valables à me proposer, j'étais laissée à moi-même dans le débroussaillage des possibilités qui s'offraient à moi.

Face à un monde d'incertitude, il m'a fallu faire preuve d'ouverture d'esprit si je voulais faire mentir le sombre pronostic des médecins. Je me suis donc tournée avec confiance du côté de la médecine alternative. D'abord, la thérapie des émotions, puis l'aspect nutritionnel analysé et redéfini, en parallèle avec un travail sur le corps énergétique, ce qui me menât ensuite à faire une entrée sur la voie de la guérison spirituelle...

Tout ça m'était nouveau et bon nombre de sceptiques autour de moi surveillaient de près mes avancées craignant que je ne tombe dans les griffes d'un charlatan de guérisseur promettant des guérisons miraculeuses. Moi-même, je nageais en plein mystère, mais j'avais choisi de guérir et cette option comportait tous les risques de l'exploration sur une terre nouvelle, comme l'ont fait Jacques Cartier et Christophe Colomb. (Heureusement qu'ils ont accepté de traverser l'océan, sinon nous serions encore tous entassés dans un coin de l'Europe ou ailleurs.)

Consciente des dangers auxquels je m'exposais, j'ai mis en place, intuitivement il faut bien le dire, un système de sécurité adapté à mes besoins. Et ces mesures empruntées tout au long de ma route dans un univers d'auto-guérison rejoignent la démarche proposée par Martha Beck dans son article en lien avec la quête spirituelle.

1. Embrassez l'incertitude

"La protection la plus puissante face au danger inhérent à la quête spirituelle est d'accepter que le savoir humain ne peut jamais être absolu." Ainsi, il vous appartient d'utiliser votre subjectivité pour porter un jugement sur l'authenticité de toute vérité proclamée.

Lorsque j'ai engagé ma démarche d'auto-guérison, j'ai dû avoir recours à des ressources nouvelles. Parfois, c'est le "hasard" (ou la synchronicité) qui m'orientait dans une direction, mais le plus souvent, c'est par références sûres que j'étais amenée à consulter un professionnel en médecine alternative répondant à mes besoins. Une fois en présence du thérapeute, je portais une grande attention à ses propos pour pouvoir évaluer si les avenues suggérées répondaient à mes attentes. (N'oublions pas que baignant dans la nouveauté, je devais restée ouverte à leur approche et leur accorder une certaine confiance. Cependant, comme je m'étais beaucoup documentée sur les sujets qui me touchaient, j'étais en mesure d'évaluer si le thérapeute était digne de ma confiance.)

2. Testez toutes les idées avec tous vos sens

"Embrasser l'incertitude remplace la notion d'absolu qui est à la source de toute toxicité idéologique par une simple question : Puisqu'aucune vérité proclamée n'est absolue, est-ce que ceci a du sens ?" Avoir du sens, selon l'auteure, se mesure de diverses façons, soit avec le bon jugement et avec les sens, incluant l'intuition (féminine). De là, les expressions : "je vois que ça peut être vrai", "cette affaire sent mauvais", "cette situation m'a laissé un goût amer dans la bouche", etc. Bref, si l'un de vos sens vous renvoie un sentiment bizarre qui vous laisse perplexe, reculez. N'y allez pas. C'est qu'il y a un danger qui vous guette.

Il est vrai que mon meilleur baromètre pour savoir si j'étais sur la bonne voie et avec la bonne personne, c'était mon "feeling". Est-ce que je me sentais respectée et bien guidée ? Est-ce que je pouvais sentir une réelle volonté du professionnel à travailler pour mon bien ou si je sentais plutôt qu'il pensait à son portefeuille avant tout ? C'est là que la connexion étroite avec son coeur est importante.

3. Vérifiez si une idée unit ou divise

L'auteure dit, en parlant de religion : "Tout au long de votre quête spirituelle, observez les effets à long terme de chaque doctrine ou pratique que vous rencontrez. Si son effet brise ou détruit, ce n'est pas de la religion, mais de l'absolutisme."

Dans ma démarche d'auto-guérison, mes avancées à petits pas me permettaient de valider au fur et à mesure si une piste était prometteuse ou non. En effet, si la pratique des nouveaux outils qu'on me tendait (que ce soit la méditation, le Qi Gong, la quête du moment présent, etc.) produisait des effets bénéfiques sur ma condition physique et psychologique, alors, je n'avais rien à craindre.

Chacun son chemin

Chemin faisant à travers mes divers lieux d'exploration intérieure, je me réjouissais au début d'avoir trouvé LA recette secrète de l'auto-guérison et j'étais excitée à l'idée de partager MA Bonne Nouvelle. Puis, plus j'évoluais sur cette avenue, plus je réalisais qu'il n'y avait pas qu'une seule avenue. Chacun a un parcours unique et parfaitement adapté à sa situation actuelle qui se brosse à la lumière de ce qu'il est et du chemin déjà parcouru.

L'objectif de mon désir de partager mon vécu a changé depuis. Maintenant, je souhaite témoigner par mon expérience et ainsi inspirer et encourager d'autres personnes à se mettre en route sur leur propre chemin pour découvrir les trésors qui les attendent au bout de leur arc-en-ciel. (voir chronique du 15 janvier 2008 intitulée "Au bout de l'arc-en-ciel")

Bonne route !

jeudi 17 avril 2008

Coucher de soleil sur les glaces du printemps

Avec le retour du beau temps sont revenues les belles soirées au bord de l'eau dans mon parc d'Ahuntsic.

Hier soir, à l'heure où je regarde normalement Virginie à la télé, j'ai choisi d'aller prendre l'air pour admirer le coucher de soleil au bord de la rivière. En arrivant près de mon site favori, sous un grand saule vieux de 100 ans sûrement, j'aperçois un jeune homme qui joue de la guitare assis face au soleil couchant. Je m'installe derrière lui sur une table de pique-nique pour profiter pleinement du spectacle qui s'offre à moi dans la spontanéité du moment présent. Je regarde dériver les glaces, telles des mini icebergs et des banquises brisées, sur la rivière gonflée par la crue printanière. Je réalise que c'est la première fois que j'ai la chance de voir une rivière se débarrasser de ses glaces et je trouve ça magnifique, inspirant.

J'essaie de faire des liens avec les passages de nos vies. Quand un épisode éprouvant est terminé, comment laissons-nous aller les glaces ? Souvent, bien tristement, on les traîne avec nous par les regrets et la rancoeur. Ceci me rappelle une petite histoire de canards. Eckhart Tolle, l'auteur du Pouvoir du moment présent, racontait, dans le cadre de son séminaire sur web présentement en cours avec Oprah, qu'alors qu'il était à l'écriture de cet ouvrage, il prît une pause pour aller marcher dans un parc près de chez lui. Assis sur un banc devant l'étang, il observait deux canards qui se chamaillaient agressivement (sans doute pour une femelle...). Puis, lorsque leur engueulade fut terminée, les deux canards se sont levés sur l'eau, presque debout, pour se secouer les ailes vigoureusement, comme pour les libérer de cette agressivité et de l'énergie négative qui se dégageaient de leur prise de bec. Puis, ils sont redevenus calmes et paisibles. La leçon des canards veut nous démontrer l'effet bienfaisant de la magie du moment présent.

Et dans ce moment présent que je goûtais, hier, au bord de l'eau, je n'étais pas seule. Beaucoup étaient aux premières loges de la scène qui se dessinait devant nous sous les projecteurs orangés du crépuscule.

Toujours sous mon arbre préféré, j'écoute la musique du guitariste qui se laisse inspirer par la beauté de cette nature qui s'éveille à nouveau. Puis, je prends conscience du privilège que j'ai de faire partie de ce tableau. Mon esprit va rejoindre momentanément des habitants d'un pays lointain où il y manque de tout : eau, nourriture, médicaments, etc. Je remercie le Ciel de ma chance et j'envoie mes bonnes pensées à ces frères et soeurs inconnus qui ne demandent qu'une chose : survivre à la misère dans laquelle ils sont plongés tous les jours avec l'espoir d'une vie meilleure.

À cette pensée, le lieu prend des couleurs plus vives; il est encore plus beau que toutes les fois avant où je le faisais mien sans réaliser la valeur inestimable du cadeau que la vie m'offrait. Est-ce le sens à donner à l'expression : "Le malheur des uns fait le bonheur des autres." ? En tout cas, moi, je réalise que quand je prends le temps de m'arrêter pour prendre conscience de ma situation privilégiée, mon bonheur est amplifié et goûte meilleur. Et je rends grâce.

Bon printemps !

mercredi 16 avril 2008

L'île des sentiments

Ce matin, je vous partage un message que j'ai reçu dans mon courriel. C'est si beau, que j'ai eu envie d'enrichir ma page personnelle de ces lignes de sagesse...

Il était une fois une île sur laquelle vivaient tous les sentiments et toutes les valeurs humaines : la Bonne humeur, la Tristesse, la Sagesse... ainsi que tous les autres, y compris l’Amour.

Un jour, on annonça que l’île allait être submergée. Alors, tous préparèrent leur embarcation et s’enfuirent. Seul l’Amour resta, attendant jusqu’au dernier moment. Quand l’île fut sur le point de disparaître, l’Amour décida de demander de l’aide.

La Richesse passa près de l’Amour dans un bateau luxueux et l’Amour lui dit : "Richesse, peux-tu m’emmener ?" "Je ne le peux pas car j’ai beaucoup d’or et d’argent dans mon bateau et il n’y a pas de place pour toi."

Alors l’Amour décida de demander à l’Orgueil qui passait dans un magnifique bateau : "Orgueil, je t’en prie, emmène-moi." "Je ne peux pas t’emmener, Amour, tu pourrais détruire la perfection qui règne dans mon bateau."

Ensuite l’Amour demanda à la tristesse qui passait par là : "Tristesse, je t’en prie, emmène-moi." "Oh Amour" répondit la Tristesse "je suis si triste que j’ai besoin de rester seule."

Ensuite la Bonne humeur passa devant l’Amour, mais elle était si heureuse qu’elle n’entendit pas qu’on l’appelait.

Soudain une voix dit : "Viens, Amour, je t’emmène avec moi." C’était un vieillard qui l’avait appelé. L’Amour était si heureux et si rempli de joie, qu’il en oublia de lui demander son nom. Arrivés sur la terre ferme, le vieillard s’en alla.

L’Amour se rendit compte combien il lui était redevable et demanda au Savoir : "Savoir, peux tu me dire qui est celui qui m’a aidé ?" "C’est le Temps" répondit le Savoir. "Le Temps ?", demanda l’Amour, "Pourquoi le Temps m’aurait-il aidé ?" Le Savoir, plein de sagesse, répondit : "Parce que seul le Temps est capable de comprendre combien l’Amour est important dans la vie".

Je vous aime ! ;o)

dimanche 13 avril 2008

Qui suis-je ?

Pour faire suite à ma chronique d'hier (Matin de confidences), me voici avec la question : "Qui suis-je ?"

J'ai passé pratiquement la moitié de ma vie (supposant que je vive au moins jusqu'à 80 ans) à côté de mes souliers. Je me projetais sans cesse dans les projets des autres (comme seconde, bien entendu, alors que j'ai plutôt un profil de leader), parce que c'était plus facile. Et dans ce contexte, il me fallait investir beaucoup d'énergie pour faire taire ma petite voix intérieure qui me rappelait sans cesse que j'étais à côté de moi : "Ce n'est pas ta place. Tu as un rôle important à jouer et là, tu fuis. Tu n'honores pas tes talents, tu ne vis pas tes passions. Tu ne fais que chercher à être reconnue et approuvée par l'oeil de l'autre."

Et qu'est-ce que cela créait, me demanderez-vous ? Bien sûr, une insatisfaction générale, ayant constamment à me convaincre que je faisais la bonne affaire, une frustration occasionnelle et grandissante au fil du temps, et de l'abus parfois de la part des autres (c'est un peu ce qu'on provoque quand on ne sait pas se respecter soi-même). En fait, toutes ces années, dans le fin fond de mon âme, j'avais le sentiment de "faire du temps" sur cette planète en espérant tout bas qu'un jour, j'aurais vraiment ce que je veux : une carrière qui me ressemble, une qualité de vie comme ci, une maison comme ça, etc. Je me cachais derrière de très épais verres fumés et je croyais à la pensée magique.

Par-dessus tout, cette peur de m'assumer telle que j'étais et de prendre les moyens de réaliser mes propres aspirations créait un espèce de gouffre entre ma réalité de vie et mon être profond; une faille importante dans laquelle tombaient des graines de maladie. Puis, un jour, BANG ! L'ennemi se réveille après un coup dur; le choc émotionnel a su déclencher le mécanisme d'auto-destruction lié au malaise qui règnait dans ma vie. Comme si on venait de lancer une allumette dans un baril de poudre.

Le spectre de la maladie n'est pas la seule conséquence possible de passer à côté de sa vie. On se retrouve à se créer un monde confus de désarroi silencieux qui empoisonne notre univers intérieur et contamine même l'atmosphère qui nous entoure, et les autres respirent l'air vicié qu'on leur projette et cela vient perturber nos relations. Enfin, vous voyez un peu ce que je veux dire ?

La quête de soi, c'est le travail de toute une vie; c'est aussi l'ultime objectif à viser. Et je ne parle pas ici de tomber dans la psycho-analyse à l'extrême. Bien sûr, il y a du travail à faire de ce côté pour reconnaître et réparer des souffrances qui nous grugent encore sans qu'on en ait totalement conscience. Mais le plus importante, c'est s'arrêter un temps pour faire le point, regarder ensuite devant et choisir de s'engager sur la voie qui est la nôtre. Pour ça, il faut la trouver. On revient encore à "Qui suis-je ?"

Dans le Châtelaine de mai, on propose cinq pistes pour se mettre en route :
  • Le coaching : Le coach personnel est un interlocuteur neutre qui soutient la démarche de ses clients, stimule leur réflexion et guide la mise en pratique de leurs décisions. (voir : www.coachquebec.org ou www.sicpnl.org )
  • La psychothérapie : La difficulté à trouver sa voie repose souvent sur un ensemble de facteurs liés à son tempérament et à des expériences affectives de l'enfance. Ces dimensions peuvent être explorées avec l'aide de personnes formées à cet effet. (voir : www.passeportsante.net et cliquer "Approches complémentaires")
  • La méditation : La méditation est un entraînement à l'apaisement de l'esprit. Elle amène à vivre davantage en contact avec soi-même - le contraire de la fuite dans l'agitation. (voir http://mpcmontreal.homestead.com )
  • La biodanse : La biodanse évoque la "danse de la vie". C'est une méthode conçue pour favoriser l'expression et le développement du potentiel humain. (voir : www.biodanza.ca )
  • La créativité : Les pratiques créatives sont d'excellents outils pour entrer en contact avec son énergie vitale et stimuler ses ressources intérieures. (voir : www.productionscoeur.com )
Je vous ai présenté le sujet de façon très très sommaire. Il est intéressant de lire le dossier publié dans le magazine présentement en kiosques. On y trouve beaucoup plus de ressources utiles. Par ailleurs, sur le site internet de Châtelaine, on propose 7 activités créatives et sportives pour partir à la découverte de soi et on suggère d'autres ressources utiles. Allez y faire un petit tour : www.chatelaine.com/setrouver

Bon voyage !

samedi 12 avril 2008

Goûte le silence

(D'abord lire la chronique précédente : "Matin de confidences")

Viens au calme, goûte le silence et pénètre son secret.
Ici, le cœur découvre les réponses que la tête ne peut trouver.
Ici, se trouvent les joies profondes que les humains ont perdues au milieu des activités et du bruit.
Ne reste pas là, obsédé par le travail, les affaires et l’argent.
Ne regarde pas tant les autres si tu n’en tires que frustration,
Ne te laisse pas aspirer par un monde de sensationnel et de spectacle, qui te prive du bonheur d’être libre.
Écoute, écoute en toi,
Écoute circuler la vie,
Écoute le calme,
Goûte la joie, la paix, le silence…
[1]

[1] Tiré du feuillet paroissial St-Roch de Rock-Forest, semaine du 5 au 12 mars 2006.

Matin de confidences

En ce triste matin gris d'avril, où les dernières frasques de l'hiver s'accrochent au sud-ouest du Québec et viennent ainsi bousculer nos projets (je devais partir pour le weekend), il semble que les conditions soient réunies pour un petit partage tout en confidences.

Ces derniers jours, je jonglais beaucoup avec les thèmes à aborder dans mes prochaines chroniques sur ce blogue et je n'arrivais pas à me décider. Devais-je écrire sur les trésors de vitalité qu'on trouve dans différents légumes (pour faire suite à ma chronique du 21 mars intitulé "La vie dans les végétaux"), ou encore aborder un thème plus printanier comme le ménage à faire à l'intérieur de soi (mais j'ai déjà abordé le sujet le 10 février avec "Alléger sa vie"), et puis, il y avait le fameux "Qui suis-je ?" qui me travaillait l'esprit (inspiré d'un article paru dans le Châtelaine de mai). Bref, beaucoup de tergiversation dans mon désir d'alimenter cette page de contenus utiles et intéressants.

Assise à ma table de cuisine à méditer sur la question, l'inspiration m'est venue d'une simple phrase : "Si vous connaissiez votre vraie valeur, vous ne ressentiriez pas que quelque chose manque à votre vie. Vous vous sentiriez débordants de gratitude pour tout ce que vous avez." (Extrait de : Ferrini, Paul, L'amour sans conditions - réflexions de l'Esprit Christique, éd. Le Dauphin Blanc, 2006, p. 60)

Ouf ! Quelle grande vérité ! Cette parole m'a tout de suite orientée sur le thème de "Qui suis-je ?" (que je traiterai dans une prochaine chronique), puisque pour connaître sa vraie valeur, il faut absolument se connaître mieux, plus intimement, et apprendre à s'aimer sans conditions. Le chemin de la guérison de l'être dans sa globalité passe inévitablement par cet amour infini qui cherche à se manifester dans toute forme de vie et à tout instant. Mais il se bute sans cesse à des tempêtes d'obstacles créés par nos peurs.

Maintenant, les confidences

La peur, je la rencontre aussi à l'occasion, particulièrement lorsque j'ai à communiquer un message qui va à contre-courant de nos croyances habituelles. Parler de guérison sans aborder la dimension spirituelle, c'est possible car il y a tant à dire. Mais explorer les avenues de guérison de l'être sans parler de spiritualité, c'est se leurrer, puisque nous sommes d'abord des êtres spirituels vivant une expérience matérielle, et non le contraire.

Bref, j'ai développé une façon d'aborder le thème en tournant autour du pot, pour éviter les résistances et les confrontations. La peur de m'exprimer clairement sur mon vécu à travers l'épreuve et sur l'expérience spirituelle que j'en tire est associée à la possibilité d'être mal interprétée, jugée et même rejetée. La peur de voir mes amis prendre leur distance. La peur de me retrouver isolée... Voilà !

Et ce matin, lorsque j'ai lu la phrase ci-dessus, je me suis rappelée l'engagement solennel que j'avais pris dans mon lit d'hôpital au lendemain de mon opération. Je venais d'apprendre la gravité de la situation ; la docteure qui m'avait opérée venait de me faire le rapport de la chirurgie en prenant soin de me recommander de "préparer mes papiers" (vous savez, testament, etc. ?). C'est dire qu'elle ne donnait pas cher de ma peau. Ceci se passait en septembre 2005.

J'ai tout de suite rejeté cette option, puis je suis entrée en conversation avec Dieu : « Je sais que Tu es là avec moi, que Tu m’accompagnes dans l’épreuve pour m’aider, me supporter et me protéger et que Tu me mèneras vers la guérison complète. Je te fais confiance et je me laisse guider dans cette traversée. »

L'atmosphère qui régnait dans la chambre appartenait à une autre dimension. Je me sentais tout près du divin, branchée directement à la Source de l'amour infini. J'avais compris que j'avais un travail très important à faire pour atteindre mon objectif de guérison, c'est-à-dire entreprendre une démarche de retour vers mon être profond pour guérir les souffrances et les blessures qui s'étaient incrustées dans ma chair et qui constituaient des petites bombes à retardement (car j'ai compris que le cancer revient tant qu'on n'a pas dénoué ces impasses émotionnelles et fait la paix avec soi-même).

Mon engagement se traduisait ainsi : "Mon Dieu, je sais que j'ai beaucoup de travail à faire pour guérir et j'accepte de faire le chemin du mieux que je peux, sans tenter de m'esquiver pour éviter d'avoir mal à nouveau. Je vais me consacrer assidûment à ce périple au coeur de mon être et si mon cheminement peut ensuite servir à d'autres, eh bien, je m'engage à partager mes précieuses découvertes en toute transparence. Mais pour y arriver, j'ai besoin de toi. Alors, comme Tu es le Créateur de mes cellules, Tu sais très bien les réparer. Je te les confie; ce sera ta responsabilité." (Précisons qu'en confiant mes cellules au divin, c'était une façon de me prémunir contre la peur qui pouvait surgir à tout moment à l'idée qu'une dysfonction cellulaire pouvait me gruger de l'intérieur. Et cette stratégie a très bien fonctionné.)

Ce matin, donc, face à ma page blanche, j'ai senti qu'il était temps pour moi d'emprunter des avenues plus directes pour communiquer l'essentiel de mon message. Je vous convie donc à un univers de paix, d'amour et de joie.

Pistes de réflexion

Voici deux extraits tirés du même ouvrage qui vous permettront de débuter une réflexion sur ce chemin de guérison intérieure :

"Tu manifestes l'amour en te le donnant à toi-même, inconditionnellement. Et faisant cela, tu attires dans ta vie d'autres êtres capables d'aimer sans conditions." (p. 50)

"Celui qui aime sans conditions ne met aucune limite à sa liberté ni à celle d'un autre, quel qu'il soit. Il n'essaye pas de garder l'amour - car essayer de le garder, c'est le perdre." (p. 51)

vendredi 11 avril 2008

Sacré bonheur, où te caches-tu ?

L'autre jour, je suis tombée, par hasard, en feuilletant mon cahier d'outils de croissance personnelle, sur "L'arbre des nouvelles relations". C'est un court texte dont les lignes ont été écrites de manière à donner la forme d'un arbre et qui renferme des trésors d'idées pour quiconque cherche le bonheur. C'est tout simple, le bonheur. Vous allez voir...

Marche. Souris à tous.
Fabrique-toi un album de famille.
Compte les étoiles. Imite ceux que tu aimes.
Appelle tes amis au téléphone. Dis à quelqu'un
"Je t'aime". Parle avec Dieu. Redeviens enfant une fois encore.
Saute à la corde. Supprime la parole rancunière.
Dis "oui". Maintiens ta promesse. Ris. Lis un bon livre.
Demande aide. Change ta coiffure. Cours. Chante une chanson.
Souviens-toi des anniversaires. Pense. Achève un projet.
Aide un malade. Saute pour t'amuser. Fais cadeau d'un bain-mousse.
Offre-toi volontiers. Rêve les yeux ouverts. Rends un service. Jette un vêtement.
Éteins le téléviseur et parle. Permets-toi une erreur. Pardonne-toi.
Comporte-toi aimablement. Écoute le chant des grillons.
Remercie Dieu pour le soleil. Manifeste ton bonheur. Fais-toi un cadeau.
Permets que l'on prenne soin de toi.
Touche la pointe de tes pieds. Accepte un compliment.
Accorde-toi ce que tu as toujours désiré. Regarde une fleur avec attention.
Interdis-toi de dire : "je ne peux pas" pendant un jour.
Chante en prenant ta douche.
Vis chaque minute dans la main de Dieu. Commence une tradition familiale.
Fais un pique-nique dans ton âme. Pour aujourd'hui ne te préoccupe pas.
Pratique le courage des petites choses. Aide un vieillard proche.
Caresse un petit enfant. Regarde de vieilles photos. Écoute un ami.
Imagine les vagues de la mer. Joue avec ta mascotte.
Permets-toi d'être sympathique. Donne une tape sur l'épaule.
Sois le supporter de ton équipe.
Peins un tableau.
Délègue un travail.
Salue ton nouveau voisin d'immeuble.
Fais un petit changement.
Souhaite la "bienvenue" à quelqu'un.
Permets à quelqu'un de t'aider. Sois convaincu que tu n'es pas seul.
Efforce-toi de vivre avec passion: rien de grand ne se fait sans passion.
(C'est un souhait de bonne année de Buenos Aires, Argentine qui a été traduit dans toutes les langues.)
Voilà ! Ne trouvez-vous pas ça beau ? Moi, j'en suis touchée, car dans chacune de ces courtes phrases, il y a une piste importante de bonheur, c'est celle qui nous rebranche sur l'énergie du coeur. Pourquoi ne pas l'afficher sur votre frigo ou sur le babillard du bureau ? Ainsi, chaque jour, vous aurez une bonne idée pour vous créer de petits bonheurs et stimuler votre vitalité.
Alléluia !

samedi 5 avril 2008

Ode à l'amitié

Comme le dit Denise Bombardier dans le cadre de l'interview qu'elle a accordée à Châtelaine dans son numéro d'avril, on écrit peu sur l'amitié entre les femmes. Pourtant, c'est un très beau sujet qu'elle a décidé d'investir dans son dernier ouvrage intitulé : "Les amitiés sont éternelles" (éd. Albin Michel) que je n'ai pas encore lu.

Cependant, cet article m'a inspiré la présente chronique, car l'amitié entre femmes, je connais bien. Ma vie est basée sur ces précieuses alliées que sont mes amies. Qu'elles en soient les piliers, la structure ou encore un soutien momentané, elles ne sont jamais accessoires. Toutes celles que je considère comme mes amies jouent un rôle très important dans ma vie, même si nos contacts ne sont pas réguliers. Les liens qui nous unissent sont branchés directement au coeur, et c'est ce qui donne la profondeur et la longévité à la relation.

Mme Bombardier dit : "Je pense que sans amies, l'avenir est plus angoissant. L'amitié nous protège de toutes nos peurs, celle de vieillir, d'être seule, de ne plus être dans le coup socialement. Les femmes sentent bien que c'est entre elles qu'elles vont vieillir."

Comme ça me rejoint ! En effet, pendant ma longue période de retrait de la vie normale, confinée à mon univers intérieur (en moi et dans mon foyer), j'ai pu survivre à l'angoisse de l'isolement grâce à mes amies. Elles établissaient le contact régulièrement pour prendre des nouvelles ou me proposer une sortie. Et quand le vide se faisait trop présent, j'en appelais une pour m'inviter à souper chez elle, avec sa famille... Toujours, j'étais accueillie avec joie et amitié.

L'auteure ajoute : "L'amitié est d'autant plus précieuse que sa fin produit des dommages collatéraux, surtout dans un monde où la solitude et la dépersonnalisation sont généralisées. Perdre des amis très, très chers, surtout à un certain âge, c'est exactement comme perdre un homme qu'on a aimé. Ça blesse et, souvent, ça ne peut se cicatriser.

"Il faut avoir peur que l'amitié ne dure pas, car elle est le dernier rempart contre la solitude absolue."

Et pourtant, parfois, dans certains passages de la vie, à travers les épreuves et les tempêtes qui nous poussent en avant et nous transforment, les ruptures d'amitié sont inévitables, même si on ne le souhaite pas. C'est le changement lui-même qui veut ça et on n'y peut rien.

J'ai longtemps vécu ces ruptures comme un échec avec une pointe de rejet, car pour moi, toutes les amitiés duraient à vie. Puis, un jour, j'ai appris qu'il y avait trois types d'amitiés :

1. les amitiés pour une raison
2. les amitiés pour une saison
3. les amitiés pour la vie.

Pour illustrer le premier de ces concepts, je donnerais l'exemple du type que j'ai rencontré "par hasard" (entre guillemets, car les hasards sont, à mon avis, des rencontres avec le destin) juste au moment où je devais prendre un nouveau logement suite à ma séparation. Il n'y avait rien d'amoureux entre nous, car trop différents l'un de l'autre, mais ce type m'avait offert son aide pour démarrer ma nouvelle vie. Alors, pendant plusieurs mois, il était là pour peindre, organiser, réparer, et je lui en étais des plus reconnaissantes car, autrement, je me serais sentie bien démunie. Une fois le gros de mon installation terminé, les rencontres se sont espacées. Puis, d'autres personnes sont entrées dans ma vie, comme pour lui d'ailleurs.

Tandis que certains pourraient croire que j'aie pu "profiter" de la bonté du type (au sens péjoratif), la situation était tout autre, car vers la fin, il m'a confié que lui-même avait eu besoin de cette implication dans mon parcours pour pouvoir traverser une période éprouvante dans sa vie. Se rendre utile à une personne qui avait besoin de soutien l'avait aidé, car quand on donne de bon coeur, on reçoit instantanément. Finalement, peu importe ce qu'en pensent les autres, quand on sait écouter son coeur, on ne se trompe jamais.

Pour illustrer le deuxième concept (les amitiés pour une saison), je pense à ma voisine de La Plaine. Pendant que j'y habitais (cela a duré 12 ans), nous étions bonnes amies. Puis, mon départ a mis fin abruptement à cette relation. La "saison" était terminée. Une "saison", c'est un épisode de vie lié à un contexte particulier qui s'échelonne sur une période plus ou moins longue.

Enfin, les amitiés pour la vie, mes préférées, se passent de définition. Elles durent et durent à travers vents et marées. Et elles d'enrichissent au fur et à mesure qu'elles s'enracinent plus profondément dans le coeur de ceux et celles qui en font partie. Et elles doivent durer, car elles deviennent un point d'ancrage essentiel à l'équilibre de la vie de ses acteurs.

Avec mes nombreuses amitiés de vie, je me considère riche et privilégiée. J'ai beaucoup de moments touchants vécus avec elles, mais je crois que celui qui a laissé une marque indélébile dans mon coeur est lorsqu'elles ont appris que ma vie était menacée. Elles se sont littéralement précipitées à mon chevet pour se rassurer sur mon état, abandonnant tout sur-le-champ, incluant travail et famille. Elles étaient là !

Et que dire de ma grande amie qui s'est engagée personnellement dans mon cheminement vers la guérison : se mettant à mon service comme chauffeure, elle m'accompagnait à l'hôpital aussi souvent que nécessaire, et ce, malgré son emploi du temps chargé et les jours de tempête. J'aurais sûrement pu prendre un taxi, mais sa présence m'était indispensable pour adoucir ces épisodes de vie éprouvants.

Dans des temps plus heureux, avec ma gang d'amies d'enfance, nous nous créons des célébrations d'amitié avec les conjoints et les enfants au chalet pour un weekend de pur bonheur. Et nous retrouvons tous notre coeur d'enfant, car nous sommes réunis avec toute l'authenticité et la sincérité qui nous caractérisent. Nous ne formons alors qu'UN.

Voilà l'hommage que je rends à mes amies pour tout ce qu'elles représentent pour moi et tout ce qu'elles m'apportent par leur présence bienfaisante. En terminant, je vous offre une petite citation qui m'est parvenue "par hasard" cette semaine alors que je m'apprêtais à écrire sur le sujet :
"Il n'y a rien que l'on aime plus voir que la lueur de plaisir dans l'oeil d'une personne quand elle sent que nous avons sympathisé avec elle, l'avons comprise. Dans ces moments, quelque chose de doux et de spirituel passe entre deux amis. Ceux-ci sont les moments qui valent la peine d'être vécus." -- Don Marquis (traduction libre)

"There is nothing we like to see so much as the gleam of pleasure in a person's eye when he feels that we have sympathized with him, understood him. At these moments something fine and spiritual passes between two friends. These are the moments worth living." -- Don Marquis

Et j'ajoute celle-ci :
"La plus belle découverte que de vrais amis peuvent faire, c'est qu'ils peuvent grandir séparément sans se sentir séparés." -- Elizabeth Foley (traduction libre)

"The most beautiful discovery true friends make is that they can grow separately without growing apart." -- Elizabeth Foley