lundi 29 juin 2009

Une expérience inoubliable en Biodanza


Au lendemain du Symposium de St-Raphaël, nous sommes de retour dans notre appartement prêté à Cannes et je fais le point sur cette aventure merveilleuse vécue au cours des quatre derniers jours. Nous étions, en compagnie de 350 autres participants, au pays de l’amour fraternel où régnait joie, plaisir, tendresse, musique et danse. Jamais de toute ma vie, je n’ai senti une ouverture aussi grande aux différences et un accueil aussi inconditionnel dans nos ressemblances fondamentales d’êtres humains.

Souvent, nous ne formions qu’une grande cellule dans notre désir d’unité avec toutes les autres cellules qu’étaient nos compagnons de danse. Et les différences et la discrimination n’existaient plus : jeunes, vieux, grands, petits, handicapés ou non, tous étaient égaux et solidaires.

Égaux et solidaires… est-ce possible de nos jours ? Moi, je dis oui à condition de choisir l’Amour, le grand, celui qui fait des miracles. C’est cet amour qu’on reconnaît en la présence de Dieu : « Aime ton prochain comme toi-même. » nous a dit le Seigneur. Eh bien, Il était parmi nous à St-Raphaël. Une question, ou plutôt un défi nous était posé par les facilitateurs (les animateurs de vivencias, comme on les appelle) à la fin de chaque activité : Comment ramener ça chez nous ? C’est-à-dire, comment faire fructifier la magie qui s’opérait entre nous dans notre désir sincère et profond de rencontrer l’autre dans son être véritable ? Car c’est possible de reproduire l’expérience à plus grande échelle quand on y a goûté, quand on sait.

Eh bien, l’être véritable se trouve dans le cœur et pour le rejoindre, il faut sortir de l’ego, cet aspect de soi qui sait si bien nous entraîner dans des chemins tordus, sombres et douloureux. Il faut chercher la lumière, l’étincelle divine qui se cache au fond de notre âme, cette partie de soi qui nous relie à Dieu. Il nous faut nous retirer souvent dans la chaleur de notre cœur, comme si on allait s’asseoir dans une petite grotte bien à soi pour y rencontrer notre Guide lumineux pour s’en abreuver, s’en nourrir et en revenir débordant de joie enfantine pour aller courir librement dans un champ de marguerites et y cueillir les petites fraises qu’on trouve à nos pieds.

C’est aussi simple que ça, le vrai bonheur.

L’espoir a des « elles »

C’est le samedi à 11 heures que nous étions invitées à présenter notre vidéo documentaire qui est au centre du projet que nous menons depuis l’automne dernier. À notre grande surprise, la petite salle était pleine; plus de 80 personnes s’y massaient et étaient attentifs au message que nous étions venues livrer dans le cadre de ce Symposium.

D’abord touchés par notre mot d’ouverture, les spectateurs ont su apprécier ce qu’ils ont vu et plusieurs ont même pleuré à chaudes larmes. À la fin, l’assemblée s’est levée spontanément pour applaudir chaudement le travail du groupe, mais surtout les femmes qui ont eu le courage de montrer leur vulnérabilité dans ce film et qui ont fait preuve de générosité en acceptant de partager leur expérience du cancer et de la Biodanza pour aller au secours d’autres personnes atteintes en répandant l’espoir, ingrédient fondamental dans la lutte pour la vie.

Plusieurs aussi sont venus nous rencontrer à la fin pour nous remercier, nous féliciter et nous serrer dans leurs bras. Le message a rencontré son objectif de toucher et d’ouvrir grande la porte de l’espoir.

Et puis, une personne se tenait là à attendre son tour pour me voir. Elle avait besoin de s’entretenir avec moi, car, me disait-elle, elle venait d’être touchée indirectement par le cancer diagnostiqué chez une personne très proche d’elle. Elle me demande : « Quelle erreur devrai-je éviter dans mon désir de l’aider et de l’accompagner ? »

J’ai tout de suite senti toute la responsabilité qui m’incombait dans la réponse à cette question. J’ai pris quelques secondes pour laisser le temps à mon Guide de m’inspirer les bons mots : « Ne vous oubliez pas là-dedans, car vous serez deux à traverser la même épreuve mais à des niveaux différents. Vous devez prendre du temps souvent pour vous ressourcer. N’oubliez pas non plus que l’autre sera limitée par moments dans ses capacités physiques à travers les traitements et en raison des symptômes de la maladie qui se manifesteront. Vous devez ajuster vos attentes et vos exigences envers elle, car sa lutte pour la vie est déjà très, très exigeante.

« N’oubliez pas, enfin, que l’épreuve peut vous entraîner tous les deux dans un gouffre de misère si vous n’êtes pas attentifs à ce qui se passe entre vous, et cela peut briser la relation. Vous devez donc vous recueillir souvent pour trouver l’action juste, le mot juste, la piste juste… Restez branché à votre Guide intérieur dans la lumière du cœur. »

Voilà ma réponse. Amen !

dimanche 21 juin 2009

Biodanza sur la Côte d'Azur...

Ça y est ! Nous sommes maintenant à la veille de partir pour Nice pour le 2e Symposium international de Biodanza avec la présence exceptionnelle du fondateur de cet art thérapeutique, M. Rolando Toro Araneda. Notre grand projet "L'espoir a des Elles" connaîtra enfin son aboutissement avec cette participation tant espérée et la présentation de notre vidéo documentaire maison sur les bienfaits que peut procurer la biodanse auprès des personnes touchées par le cancer.

Ce projet a fait l'objet de plusieurs chroniques depuis l'automne. Pour tout savoir, je vous invite à les relire : Cultivez la joie, 30 octobre 2008; Les porteuses de joie, 2 décembre 2008; L'espoir a des Elles, 3 février 2009; Solidarité !, 21 avril 2009.

Mes copines de voyage prennent l'avion aujourd'hui même et moi j'irai les rejoindre demain. Je suis dans les derniers préparatifs et l'excitation monte d'un cran d'heure en heure. Vous mourez d'envie de voir ce qui nous attend ? Allez donc faire un tour sur le site du Symposium; plusieurs belles photos y sont affichées. http://www.biodanza-med.com/symposium/FR/localisation.php Ça promet !

Je vous laisse sur cette dernière chronique avant le départ. Je serai de retour le 3 juillet. Si j'en ai l'occasion, je tenterai de vous glisser un mot sur mon expérience sur la Côte d'Azur avec la gang de biodanseurs que je vais rencontrer là-bas. Je prendrai beaucoup de photos, c'est sûr, car j'ai le sentiment que cette aventure en sera une d'une grande richesse humaine. J'en ressens déjà les hautes vibrations et les immenses bienfaits.

J'aimerais profiter de cette page pour remercier à nouveau toutes les personnes qui ont généreusement contribué à notre programme de financement. Il est évident que sans leur soutien précieux, ce voyage n'aurait pu être possible. Alors, merci à vous : Lise, Claudette, Danielle, Michel, Zohra, Liliane, Renée, Pierre, Marie-Claire, Claude, Carole, Lucille, Anne Geneviève et tous les autres qui ont participé à nos activités de biodanse et qui se sont impliquées d'une façon ou d'une autre pour nous donner les "ailes de l'espoir"...

Je vous offre mes pensées lumineuses d'amour, de paix et de joie.
Au plaisir de vous retrouver au retour.

Et bonne St-Jean !
Sur cette photo, je viens juste d'arriver à Nice après 18 heures de voyagement. Il fait beau et chaud et ça fait vraiment du bien de se retrouver au bord de la Méditerranée.

mercredi 17 juin 2009

Le rêve de Raymond

Raymond, c'est mon ami astronome amateur dont je vous ai parlé l'année dernière (lire La puissance d'un rêve paru le 19 mai 2008). Je vous parlais de la passion pour l'astronomie qu'il s'est découverte il y a un peu plus de dix ans et à laquelle il a consacré beaucoup de son temps de loisir pour la vivre. Entre ses rencontres du Club d'astronomie, ses recherches et ses observations, il a même trouvé le moyen de communiquer sa passion à des jeunes en allant les rencontrer deux vendredis par mois dans différentes écoles... bénévolement et joyeusement.


La semaine dernière, Raymond (ne trouvez-vous pas qu'il a l'air d'un père Noël ?) m'a envoyé un courriel en direct de la Floride où il s'est rendu pour voir décoller la navette dans laquelle Julie Payette voyagerait pour une deuxième fois en route vers la station spatiale internationale. Il était tellement fier de me dire qu'un autre rêve se réalisait pour lui et il m'a envoyé quelques photos de cette nouvelle aventure dans les étoiles.

J'apprends ce matin que le rêve de Raymond ne s'est pas réalisé complètement, car le lancement de la navette a été annulé à deux reprises depuis samedi et la mission a été reportée au mois de juillet. Je doute que notre ami soit en mesure de se reprendre à cette occasion, à moins qu'il y tienne à tout prix, il trouvera bien un moyen de goûter pleinement son rêve. Je vous tiendrai au courant des développements.

Quelle source d'inspiration ! On s'imagine souvent que notre rêve est inaccessible, car on croit sans doute qu'il s'agit d'un coup de baguette magique pour le voir prendre forme (comme gagner à la loto...). Eh bien, comme Raymond, notre rêve se bâtit petit à petit avec les efforts que nous y mettons. Il commence dans le coeur et l'esprit et, avec le temps, il grandit et se manifeste doucement dans notre vie.

La loi spirituelle de la manifestation

Dans ma dernière lecture inspirante (réf. Paul Ferrini, Les lois de l'amour -- Vivre en harmonie avec la Vérité spirituelle universelle, éd. Le Dauphin Blanc, 2007, 149 pages), on présente les 10 lois spirituelles de l'Amour : l'unité, l'égalité, la réflexion, la manifestation, le libre arbitre, la compassion, la perfection, la guérison, l'individualisation, l'illumination. Dans le chapitre sur la loi de la manifestation, on fait référence au processus de création pour nous inviter à mettre en oeuvre notre potentiel créateur et réaliser nos objectifs, nos rêves : "La conscience est créatrice. Vous êtes responsables de ce que vous créez." (p. 49)

Comment réaliser nos rêves ?

L'auteur présente les quatre éléments du processus de manifestation (pp. 50-58) :

1. Avoir un but, une idée ou une vision claire et précise : La première chose que nous devons comprendre au sujet de la loi de la manifestation est que ce qui nous tient vraiment à coeur et sur lequel nous concentrons notre énergie est ce qui a le plus de chance de se matérialiser.

2. Y croire et s'y engager : L'engagement est nécessaire pour manifester quoi que ce soit. Si cet engagement est présent sur tous les plans -- physique, émotif, mental et spirituel -- alors la manifestation est pratiquement assurée.

3. Avoir la volonté de faire tout ce qui est nécessaire : La manifestation ne surviendra pas si vous n'avez pas la volonté de faire tout ce qui et nécessaire pour qu'elle se produise. Mais armé de cette volonté, vous avec le potentiel de déplacer les montagnes.

4. Abandonner nos attentes et lâcher prise sur la façon dont notre but, notre idée ou notre vision s'accomplira et deviendra réalité : En fait, l'une des clés de la loi spirituelle de la manifestation est d'accepter que rien n'arrive de la façon dont nous l'avions prévu. Si nous insistons à contrôler, notre processus créatif peut avorter. En d'autres mots, pour créer avec succès, nous devons lâcher prise sur nos créations. Elles ont leur propre vie.



Voilà pour aujourd'hui. Bonne journée !

lundi 15 juin 2009

Saint Antoine appelé à la rescousse

J'ai perdu une boîte...

L'autre nuit, je me réveille en sursaut : "Mon passeport ! J'en ai besoin pour partir à Nice la semaine prochaine." Je sais où est mon passeport ; il est dans mon coffre-fort barré à clé avec tous mes documents importants. Je sais où est cette boîte de sûreté... et je sais où est la clé pour l'ouvrir, mais je n'ai pas encore déballé la petite boîte qui contient le contenant dans lequel se trouve la clé... Panique ! C'est sans doute à l'entrepôt, puisqu'il y a eu quelques failles dans l'opération de déchargement le jour du déménagement.

Heureusement, nous avions prévu de nous y rendre hier pour récupérer des choses et aller en porter d'autres. Je prends donc bonne note de mon impératif de trouver la fameuse boîte. Rendus sur place, armés d'une lampe de poche et d'un petit escabeau, mon chum et moi examinons toutes les boîtes qui s'y trouvent et fouillons tous les recoins du petit cagibi qu'on m'a prêté, mais pas de clé en vue. Je me dis alors qu'elle doit être dans une boîte que je n'ai pas encore ouverte... pourtant, je les ai toutes déballées, mais pas toutes vidées. Enfin, il semble clair que le mystère ne se cache pas à l'entrepôt.

De retour à la maison, je me mets en quête de la précieuse clé, en vain. Je suis malheureuse et je deviens exaspérante pour mon chum qui commence à être tanné d'entendre parler de la boîte perdu, mais tout aussi embêté que moi sur le sort qui lui a été réservé dans le grand barda. En désespoir de cause, je me dis que ce qu'il y avait de plus précieux dans cette boîte, c'était la clé. À défaut de pouvoir mettre la main dessus, je pourrai toujours me tourner vers un serrurier qui ouvrira mon coffret de sûreté afin de récupérer mon passeport. C'est la solution la plus simple. Mais le mystère plane toujours : qu'est-il vraiment advenu de la petite boîte ???

J'ai tout de même fait appel à saint Antoine de Padou qui est reconnu pour nous remettre sur la piste de nos objets perdus. Je prie fort pour avoir l'éclair de génie qui m'indiquera l'endroit où chercher.

À suivre...

dimanche 7 juin 2009

Opération réussie à 80%

Bon, enfin me voilà déménagée ! Quelle aventure !

Je n'ai aucun talent pour les déménagements et je l'ai encore une fois démontré. En effet, lorsque les déménageurs sont arrivés tôt vendredi matin, je n'étais pas du tout prête. Encore une foule de "cossins" restaient à être emballés et il était clair que nous n'allions pas rencontrer les échéanciers qui nous étaient imposés par les différentes étapes du processus. Et pour ajouter à la complexité de la chose, j'habitais, rue d'Auteuil, au troisième étage d'une maison privée comportant un escalier intérieur très étroit. Les professionnels que j'avais embauchés pour remplir le camion loué avaient tout un défi devant eux.

De plus, du fait que j'avais décidé de déménager un vendredi, principalement pour économiser, a affecté la main-d'oeuvre disponible pour nous donner un coup de main. Des paires de bras supplémentaires, et de jambes surtout, auraient rendu l'opération moins pénible pour les hommes à l'oeuvre, puisque le nombre de marches qui séparaient l'appartement du camion étaient un élément à considérer sérieusement. Mon chum avait commencé à compter ses allers et venues dans l'escalier mais il s'est arrêté à 46... il s'est sans doute rendu à 100. Et quand on sait que la journée ne faisait que commencer, car il nous fallait ensuite décharger une partie du mobilier à un lieu d'entreprosage à Waterloo et le reste à destination à Magog... et retourner le camion loué à Sherbrooke avant 19h... Je dois dire que c'était tout un défi, car nous n'étions que trois pour réaliser l'opération, hormis les deux déménageurs dont les services avaient été retenus seulement pour le chargement du camion à Montréal. Il ne nous restait que l'adrénaline pour nous tenir, car s'arrêter pour dîner était un luxe que nous n'avions pas les moyens de nous offrir. Moi, j'ai roulé aux pommes, aux carottes, au céleri et aux croustilles multigrains jusqu'au souper. Inutile de dire que mon corps en a mangé un coup... j'en ai encore sûrement pour plusieurs jours avant de retrouver la forme que j'avais finalement atteinte juste avant d'entrer dans le blitz final du grand départ.

Bien que le tout ce soit déroulé passablement bien, je dois admettre que ma préparation et ma planification étaient quelque peu déficientes. Il est vrai que croyant avoir suffisamment de temps pour emballer tranquillement toutes mes choses, j'ai pris mon temps. Mais c'est surtout que mon état de santé tout au long du mois d'avril, et même au début de mai, m'a empêchée d'être efficace. J'ai été forcée de demeurer à l'horizontal plus souvent que souhaité pendant plusieurs précieuses semaines. Bref, dans tout ça, il y a eu quelques ratées qui font que je me vois obligée de retourner à Montréal demain pour embarquer les dernières affaires (heureusement, j'ai une bonne entente avec la nouvelle locataire qui a accepté de tolérer un petit amas de "gugusses" impossibles à embarquer en toute fin d'opération).

Quant à l'entreposage, j'ai choisi de laisser débuter les activités de déchargement par mes deux précieux hommes forts avant mon arrivée, et ce, pour ne pas manquer l'échéancier fixé par l'ami généreux qui m'offrait un espace gratuitement. De ce fait, il y a eu un peu de confusion sur les articles à laisser à l'entrepôt. Bien sûr, mes boîtes étaient assez bien identifiées d'un "E" encerclé (E pour entrepôt), mais les objets non emballés n'étaient pas nécessairement si clairement identifiables. Je me retrouve donc aujourd'hui à ne pas pouvoir ranger mes nombreuses boîtes de livres dans ma bibliothèque, car les tablettes sont restées dans le local très exigu et sombre qui nous a été alloué pour tout ranger. (Et le réfrigérateur a dû rester à la porte, puisque le cadrage était trop étroit pour accueillir mon mastodonte de frigo !)

Rendu à Magog autour de 17h, les gars ont décidé de donner un dernier boom afin de libérer la boîte du camion assez tôt pour pouvoir le retourner à temps pour éviter des frais supplémentaires. Pendant ce temps, je m'affairais à vider les glacières de leur contenu, et la première chose qui m'est tombée sous la main qui avait dégelé au cours de la journée s'est retrouvée dans le poêlon pour servir de souper aux travailleurs épuisés, y compris moi... Nous avons donc mangé des burgers de soya garnis de très peu de choses mais qui ont été très appréciés.

Tout le weekend a servi à ranger et à placer des choses dans le but de vider le plus de boîtes possibles occupant présentement le plancher du garage. Je dois dire que nous avons bien travaillé. Je vous en ferai un petit compte-rendu demain, car pour ce soir, c'est tout ce que je peux écrire... mon corps me crie désespérement d'aller me reposer. Et c'est comme ça depuis plusieurs jours déjà.

Alors, Hasta la vista los amigos !!!

Et bon lundi !


mercredi 3 juin 2009

Petit revers de Superwoman !

Lundi, lors de ma visite à l'hôpital, j'ai fait ma "finfinaude" devant le docteur. J'allais bien malgré mon faible taux d'hémoglobine (lire ma chronique d'hier pour plus de détails). C'était le matin et, effectivement, j'allais passablement bien. Ce qui fait que l'oncologue n'a pas jugé nécessaire de me prescrire une nouvelle transfusion de sang pour m'aider à remonter et j'étais d'accord. J'étais d'accord parce que j'avais l'impression d'avoir gagné une manche... j'étais fort probablement dans mon rôle de Superwoman. Bien sûr, Superwoman un jour, Superwoman toujours...

Bref, hier après-midi, après avoir passé quelques heures à faire des boîtes lentement avec une amie, j'ai décidé de suivre son conseil et de téléphoner à l'hôpital pour devancer ma transfusion (prévue la semaine prochaine si le besoin était toujours là) à cette semaine, surtout compte tenu des grosses journées qui m'attendent avec le grand déménagement. J'ai donc contacté mon infirmière pivot qui s'est chargée de présenter ma requête au médecin qui, lui, a procédé rapidement. Ainsi, une heure plus tard, l'infirmière responsable de placer la transfusion dans l'horaire me téléphonait pour me proposer un rendez-vous aujourd'hui même. Efficace, non ? C'est ça qui est merveilleux lorsqu'on est dans un processus déjà bien enclenché. Le système nous reconnaît : les gens nous connaissent par notre prénom et ils sont en mesure d'agir rapidement puisqu'ils connaissent bien notre condition et nos besoins.

Côté déménagement

Plus que deux jours maintenant pour tout emballer avant que le camion ne se pointe à ma porte. Heureusement que j 'aurai de l'aide aujourd'hui et demain avec la venue de ma mère et de ma tante qui sauront faire bouger les choses. C'est un grand soulagement, car plus l'échéance approche, plus les nerfs me "pognent"... Comme disait mon amie Lyne, avec qui je suis allée manger hier soir : "Faire des boîtes dans sa tête, ça n'avance pas trop vite !" C'est que je lui avais mentionné que lorsque mon corps ne veut pas, il ne reste que ma tête pour faire progresser les choses ; je planifie, j'organise, je fais des listes, j'essaie de prévoir le déroulement des opérations afin de pouvoir en accélérer la concrétisation lorsque l'énergie y est. Vous voyez ? Mais ça a ses limites !

Allez hop, au boulot !

Maintenant que je vous ai donné quelques nouvelles, il est temps pour moi d'embrayer. Tant de choses à faire... Je vous reviendrai dès que possible.

D'ici là, portez-vous bien et profitez donc du soleil lorsqu'il se montre le bout du nez. Aujourd'hui, il semble vouloir s'installer sur nos régions. Sortons nos verres fumés et nos crèmes solaires; l'été est arrivé !!!

En passant...

Je ne vous ai pas donné de nouvelles de Kiwi, mon gros chat. Lui, il est déjà déménagé à Magog. Il est parti dimanche avec mon copain. Je voulais lui éviter ainsi le traumatisme du grand "barda". On me dit qu'il va bien, mais il s'ennuie un peu de sa maman. Je le retrouverai vendredi avec joie.

Voilà !

mardi 2 juin 2009

Les sceptiques seront confondus...

Ça me fait toujours drôle de recevoir un message courriel qui est en lien avec le sujet que j'ai en tête pour ma prochaine chronique. C'est le cas d'une entrevue que Marcel Béliveau a accordée en mars dernier à Sophie Bérubé (sa dernière, semble-t-il). Je vous suggère de prendre le temps de l'écouter (une trentaine de minutes), car elle est inspirante à souhait. Voici le lien : http://www.voxtv.info/sans_filtre/#entrevues_7

La vie selon Marcel Béliveau

Marcel Béliveau qui nous a quittés la semaine dernière, en a confondu plus d'un par sa longévité. En effet, son éternel optimisme et sa joie de vivre lui ont permis de survivre plus 17 ans à un premier cancer (et nombre d'autres problèmes de santé) pour lequel, pourtant, il avait obtenu un pronostic de survie d'un mois et demi... C'est que "Monsieur Surprise sur prise" n'y a jamais cru et il a mené sa vie sans trop s'en soucier.

Ce qu'il dit dans l'entrevue, c'est que combattre un cancer, c'est lui donner de la force. Nous devons plutôt apprendre à vivre avec, c'est-à-dire continuer de faire ce qu'on a à faire sans se laisser arrêter par les limitations qu'il peut poser à l'occasion. (Ceci rejoint les propos traités dans mon texte du 20 mai dernier intitulé Le véritable chemin de guérison.) Pour ma part, j'ajouterais qu'il est dans notre devoir de prendre tous les moyens à notre disposition pour soutenir notre système immunitaire dans sa lutte interne pour stopper la progression des cellules cancéreuses et ultimement les éliminer. Du même coup, nous contribuons à améliorer notre qualité de vie pendant cet épisode éprouvant.

À la manière du Capitaine Bonhomme


C'est, en fait, le titre que j'avais en tête pour ma présente chronique, car j'ai une histoire amusante à partager. Vous vous souvenez du Capitaine Bonhomme ? Il avait toujours des histoires abracadabrantes à nous raconter et, bien que son exagération était évidente, nous prenions plaisir, enfants, à les croire, car elles nous transportaient dans un monde fantastique. (C'était dans les années 70 et le personnage était incarné par feu Michel Noël.)

Le Capitaine Bonhomme répétait sans cesse cette courte phrase : Les sceptiques seront confondus... en mettant l'accent sur le mot "CON-FON-DUS-DUS-DUS". Et tous les enfants embarquaient pour insister sur le DUS-DUS-DUS. Si vous avez eu la chance de lire mes dernières chroniques dans lesquelles je vous parlais de mes récentes rencontres avec mon oncologue qui envisageait mon avenir avec pessimisme (car les résultats médicaux semblaient indiquer une progression des masses, et ce, malgré l'administration des traitements de chimio), vous aurez compris que j'ai adopté depuis les tout débuts de cette aventure cette même attitude.

Hier, j'ai eu l'occasion de m'amuser de l'incompréhension avouée de mon oncologue : "Je ne comprends rien." m'a-t-il dit. C'est que selon les résultats sanguins, j'aurais dû me traîner dans son bureau, puisque mon taux d'hémoglobine était à 79, ce qui indique une anémie très sérieuse. Le taux d'une femme en santé est à 125. En période de traitement, il est normal de voir chuter le taux de globules rouges, celles qui transportent l'oxygène dans le sang, sous la barre des 100. Et en bas de 90, on pense sérieusement à donner une transfusion pour aider le système à se refaire. Ma première transfusion, je l'ai reçue le 9 avril dernier. (lire Ma première transfusion, parue le 10 avril sur cette page.) Le compte était alors à 84 et mon énergie était à plat. Aujourd'hui, à 79, je fonctionne presque normalement. Et je suis en plein déménagement dans les boîtes, et tout et tout. C'est à n'y rien comprendre.

La portée de l'espoir et de la volonté de vivre

Depuis le début de cette aventure, je répète à mon oncologue qu'il ne faut pas perdre espoir, car moi je crois aux miracles. Il m'écoute toujours respectueusement, mais je sens qu'il doute fort que mon optimisme soit plus puissant que sa chimio. Hier, lorsqu'il m'a vue en assez bonne forme malgré un taux assez faible d'hémoglobine, j'en ai profité pour lui rappeler que les miracles se peuvent. Puis, je lui ai donné un exemple très concret dont je vous parlerai dans une prochaine chronique qui vient illustrer que Dieu nous soutient dans toute sa Bonté et son Amour. Il n'en croyait pas ses oreilles.

Je vous invite à relire "En Dieu, la grâce !" parue le 4 mai dernier, dans lequel vous trouverez une prière de contact qui commence ainsi : "Le Père connaît mes besoins..." Toutes vos inquiétudes s'évanouiront dans la confiance que vous accorderez à ce lien qui vous unit au Tout Puissant.

Bonne journée !