dimanche 29 novembre 2009

Chemin de croix

Deux trois mots ce matin pour vous donner signe de vie. Les derniers jours ont été difficiles. Le chemin vers la sortie se rétrécit de plus en plus et cela comporte bien des surprises, des mystères et des angoisses inattendues. (Lire mon commentaire ajouté ce matin sur ma chronique du 20 novembre à ce sujet.)

Je souhaitais compléter ma chronique du 17 novembre dans ces quelques lignes que je vais écrire. L'heure est au repos et surtout à me brancher très intimement à la Paix du Christ, car c'est là que se trouve le courage nécessaire pour franchir le dernier bout. J'ai remarqué, en effet, que la Paix, elle va et elle vient. Parfois, on sent qu'on y est enfin, puis les pensées viennent la troubler. Par exemple, lorsque tôt le matin au lit, on se met à faire un retour rapide sur sa vie et que les deuils surviennent.

Mes grands deuils

Ma rivière : après avoir finalement fait le grand saut de la ville vers la campagne, j'arrive à m'installer au bord de la rivière qui m'a vue grandir, mais je n'aurai pas le temps d'en profiter. Et le fameux grand jardin qui faisait l'objet de toutes mes fantaisies que je ne pourrai jamais réaliser.

Je n'oublierai certainement pas mon fidèle compagnon Kiwi qui devra apprendre à vivre dans un nouvel environnement avec une nouvelle maîtresse et même une petite amie plus jeune et plus enjouée. Peut-être que ça fera du bien à son bedon un peu trop volumineux. !

Et il y a l'appartement que j'ai tout aménagé à mon goût; l'appartement juste de la bonne taille pour pouvoir y travailler et m'amuser à tous mes projets de création qui, bien sûr, resteront en plan. Et ma voiture. (Lire ma chronique du 22 mai dernier à ce sujet.) Ça, ça me fait de la peine, car pour une fois que j'avais la voiture de mes rêves avec juste assez de luxe pour me sentir vibrer dans la dimension de l'abondance et profiter pleinement de la vie.

Et le plus importante, ce sont toutes les personnes aimées que je laisse derrière. Je planifiais une grande fête pour pouvoir tous les revoirs et les embrasser une dernière fois. Mais ça ne sera pas possible.

Prochaines chroniques

Je ne sais pas si je serai en mesure d'en publier de nouvelles, mais sachez que je pense à vous beaucoup et je sais que vous êtes avec moi dans cette dernière tranche de vie.

Que Dieu vous accompagne et qu'Il me garde pleine de foi et de paix.

vendredi 20 novembre 2009

Miracle à la bijouterie

Je dois vous raconter ma journée exceptionnelle d'hier en compagnie de mon amie d'enfance qui avait pris sa journée de congé pour passer du bon temps avec moi. Et la journée était parfaite, car le soleil était plein ciel et le temps était assez doux en cette fin novembre.

J'étais prête quand Richelle est arrivée. J'avais tellement hâte d'aller prendre l'air, il y manquait que le maquillage sur mon visage, mais ça, j'ai déjà oublié ça depuis plusieurs semaines. Elle a même été surprise de me voir en si bonne forme.

J'avais quelques projets précis pour profiter du temps précieux que mon amie de coeur (connue à 9 ans) m'accordait si généreusement. Mon premier stop était le Sushi Shop. Bien que je sois toujours restreinte à la diète liquide (avec mes fameux potages et autres petites permissions santé), moi, je m'accordais le droit incontesté d'un plat de sushi pour bien commencer cette journée. "Advienne que pourra !" Mais on m'a souvent répété que ce qui est consommé avec plaisir et gratitude profonde ne pouvait que faire du bien.

Après ce lunch divin, Richelle et moi nous dirigeons au centre commercial pour compléter les achats importants que je tenais à faire moi-même, car il s'agissait de présents offerts en souvenir de moi. Des cadeaux du coeur que personne d'autres ne pouvait choisir à ma place.

J'avais pris le soin de réserver une chaise roulante parce que je n'aurais jamais été capable de parcourir à pied les distances imposées par la grande superficie d'un centre d'achat, surtout quand on ne sait pas trop où on s'en va. (De toute façon, à 1,50$ l'heure, il ne valait pas la peine de s'en passer... pour 3$, nous avons roulé pour au moins 50$ !!!)

Alors, bien assise dans mon fauteuil peu confortable, je me laissais conduire allègrement sans me soucier de rien.

Richelle et moi rentrons dans la première bijouterie que nous rencontrons avec l'idée de regarder d'abord. J'avais plusieurs bijoux à acheter (au moins pour trois neveux et nièces). Pour la première, j'avais déjà un coeur en or en pendentif qui m'appartenait; il ne manquait maintenant qu'une petite chaîne. Achat facile et vite fait.

Pour la deuxième, j'avais clairement en tête un pendentif coeur qui s'avérait être un modèle réduit du coeur que mon amie avait reçu en cadeau de noce de son mari 20 ans auparavant. Comme il n'y a pas de hasard, c'est elle qui l'a repéré sur la deuxième plaquette de coeurs présentée par la vendeuse. Autre achat facile.

Maintenant, il restait mon filleul à qui je voulais offrir une belle montre. (Et en secret, il y avait son frère avec qui j'ai un vieux conflit qui perdure et j'avoue que cette situation me rendait très perplexe dans ce que j'étais en train de faire à la bijouterie.)

Je tiens dans mes mains une très, très belle montre qui me tente beaucoup. Elle est presque achetée. Puis, Richelle m'en montre une autre, toute aussi belle, mais différente. Le dilemme, bien sûr, laquelle choisir ?

Et c'est à ce moment précis que le miracle s'est produit : "Prends les deux." ont été les trois mots qui m'ont été soufflés doucement, mais clairement dans mon coeur par le Seigneur. (J'ai souvent parlé que mes inspirations divines venaient en groupe de trois mots simples et clairs. Eh bien, les voilà à nouveau !)

Sans grande surprise, j'ai obéi. La question d'argent n'en était même plus une. Je comprenais, par ce moment unique et saint, ce moment de grâce, que c'était la voie du pardon véritable.

Je dois ajouter que dans mon désir de réconciliation avec ce neveu, je lui ai déjà adressée une lettre ouvrant la porte au dialogue, mais cette démarche est restée sans réponse. Je sais qu'il m'aime, mais j'estime que c'est son ego qui le retient de faire le bout de chemin qui lui appartient de faire pour tout effacer.

Je le laisse aller à son rythme. Mais si, par malheur, il n'arrivait pas à temps, tout ce qui lui resterait de souvenir de moi, c'est une lettre qui n'a pas rempli sa mission. C'est un peu amer comme souvenir.

Mais quand le Seigneur m'a soufflé de prendre les deux, c'était clairement une commande de pardon : "Reviens, Michel, on oublie tout. Tu es de retour dans mon coeur au même titre que tes frères et soeurs. Et voici ton cadeau de bienvenue."

Dans mon lit le soir, mon coeur est comblé de joie profonde. Je suis convaincue que ce miracle n'aurait pas été possible, ou moins probable, avant ma rencontre spéciale d'hier avec le Seigneur dans le cadre du sacrement des malades.

jeudi 19 novembre 2009

Une belle rencontre avec le Seigneur mon Dieu

Hier matin, j'écrivais dans mon petit cahier : "Aujourd'hui, le sacrement des malades". Et j'enchaînais avec le texte suivant :

J'essaie de m'y préparer et je sens de la résistance. J'ai du mal à laisser aller ma vie de vivante pour apprivoiser la mort, l'autre vie qui m'attend. J'ai beaucoup de travail spirituel à faire, moi qui en ai tant fait jusqu'ici.

Je m'acharne sur des choses matérielles qui me reste à régler ou que je veux bien régler pour les autres. Maman me ramène au spirituel ; elle a raison.

J'ai peur de ce que me réserve la maladie : la grande faiblesse, la maigreur, l'incapacité totale, le lit constant. Je n'y suis pas encore, mais je m'y dirige rapidement. Et puis, on parle de semaines de vie qu'il me reste. Je ne voudrais pas que ce soit trop de semaines et je voudrais bien partir avant Noël pour éviter de trop grandes tristesses à ma famille.

Je trouve surréaliste cette situation; c'est-à-dire que je parte la première, moi la plus jeune de la famille, et dans ces conditions particulières. Cela représente aussi la grande frustration de tous les autres membres de cette famille qui s'expliquent mal le dénouement du sort de la vie. Il n'y en a pas d'explication. C'est comme ça, c'est tout.

Je regarde par la fenêtre; il va faire une très belle journée. J'ouvrirai ma fenêtre et j'aurai un peu de cet air frais d'hiver. Ce matin, je vais aller au bain puisqu'hier je n'ai pas eu le temps (j'avais beaucoup à faire avec ma belle-soeur). Dans l'après-midi, j'étais très fatiguée; alors, j'ai dormi beaucoup. En soirée, j'ai écouté les nouvelles et je me suis couchée assez tôt.

Je disais donc que je vais aller au bain tôt, puis je me reposerai, car, en après-midi, maman viendra me rejoindre pour l'administration du sacrement des malades par le prêtre de l'hôpital. J'espère que cela va m'aider à trouver la Grande Paix et à m'orienter davantage sur ma préparation spirituelle, car pour le moment, je sens de la résistance.

Ce matin, 19 novembre, voici ma page d'écrit :

La peur m'a accompagnée une bonne partie de la journée hier, jusqu'à ce que le prêtre arrive et me prenne la main, comme un frère qui me connaît depuis toujours. Avec un grand sourire chaleureux et un air rassurant, il m'a tout de suite demandé si j'avais trouvé la paix. On dirait qu'il avait deviné mes états d'âme. Je lui ai donc parlé de ma peur, puis, grâce à Dieu, il a trouvé les bonnes paroles pour m'amener sur le terrain de la foi.

Nous avons eu un long échange plein d'amour et d'espérance, puis le rituel a démarré, tout ça, en présence de ma mère. Nous étions trois à partager ce moment divin et ce fut vraiment d'une grande sérénité spirituelle.

Après, je puis dire que la Paix a fait son chemin jusqu'à mon coeur et un regain d'énergie et de vitalité a envahi mes veines.

Je suis très heureuse d'avoir vécu ce beau rituel religieux rempli d'Amour divin.

mardi 17 novembre 2009

Le précieux temps de la fin

4h a.m. le 17 novembre 2009 (à la plume dans mon lit)
Il est temps de dire au revoir

J'ai démarré ce blogue le 1er novembre 2007 sans tambours ni trompettes, juste pour partager mon vécu à travers l'épreuve du cancer que j'avais à porter. J'ai surtout parlé de la vie dans son infinité avec Dieu et je vous ai amenés à le connaître davantage dans sa dimension spirituelle, c'est-à-dire dans l'Océan d'Amour dans lequel il nous invite à chaque instant d'éternité qu'est le moment présent.

S'il est temps de dire au revoir maintenant, c'est que mon énergie me glisse trop rapidement entre les veines. Lorsque je suis sortie ce week-end pour me retrouver dans mon univers avec gros chat, j'avais peur. Dès que je me penchais pour ramasser quelque chose par terre, je n'étais pas capable de me relever seule ; mes jambes ne me supportaient plus. J'avais besoin d'un coup de main pour me relever. Rendue ici (à l'hôpital -- dans ma 8e semaine) lundi, ma formule sanguine a révélé un taux d'hémoglobine à 70. Faites le calcul (une femme normale en santé a un taux à 120 -125): c'est extrêmement bas. Ça veut dire, en quelque sorte, que toutes les bonnes choses que je mange maintenant pour nourrir mon corps (grâce aux bons soins de ma nutritionniste qui m'a fourni des potages et des soupes qui me permettent, avec la bénédiction du médecin de respecter mon régime liquide tout en évitant leur maudit bouillon de poulet trop salé) sont absorbées par le cancer qui s'en sert pour grossir et me gruger mes forces.

Mon docteur m'a expliqué qu'à cette étape, nous sommes proches de la fin. Et pour continuer d'avoir une certaine qualité de vie, j'aurai besoin de transfusions sanguines de temps à autres et énormément de repos. Ce n'est pas dans la pratique d'en donner en surdose, mais j'aurai droit à des doses au besoin. Hier, j'ai reçu deux culots de sang. Ça s'est bien déroulé, mais je vais voir plus tard de quelle façon, cela a affecté ma formule sanguine (le résultat donnera 96 en fin de journée. C'est très bien et je suis contente.)

J'interromps mon message ici pour ce soir, car il est déjà l'heure du dodo. Je reprendrai demain. (Message retranscrit sur l'ordi plus tard en journée.)

mardi 10 novembre 2009

Des jours très difficiles

Mon silence de la dernière semaine s'explique par des jours plutôt difficiles au niveau de ma condition de santé. Il m'a été impossible de sortir ce week-end pour retourner à la maison et prendre un peu d'air. J'en suis très peinée, surtout du fait que nous connaissons un superbe été des indiens (entre 9 et 12 degrés celsius) que je vis essentiellement de la fenêtre de ma chambre d'hôpital. Heureusement, j'ai une grande fenêtre qui s'ouvre suffisamment pour pouvoir bien aérer mon espace de vie et sentir l'air doux de l'extérieur.

Retour à la case départ

La semaine dernière, j'étais toujours en danger de subocclusion intestinale et la situation s'aggravait de jour en jour. Vendredi, mon docteur a dû m'annoncer des nouvelles très peu réjouissantes : pour éviter une péritonite (soit la rupture du petit intestin et les conséquences désastreuses d'une telle éventualité), nous devions absolument procéder à l'installation d'un "levine", soit l'installation d'un tube dans l'estomac en passant par le nez et la gorge. Inutile de vous dire combien cette intervention peut être pénible, particulièrement pour le fond de la gorge. Et, bien sûr, pas question de manger ou de boire quoique ce soit, car le tube empêche tout ingestion de nourriture. Seuls des cubes de glace sont autorisés pour pouvoir adoucir la douleur. Mais, il faut y aller molo avec la glace, car la quantité de liquide autorisée est, elle aussi, restreinte.

Après trois jours de ce calvaire, j'ai enfin pu être libérée de mon tube, bien que les résultats atteints après 72 heures étaient un peu moins concluants que ceux obtenus après les premières 48 heures. J'étais très, très heureuse de retrouver ma capacité de respirer librement et de parler sans en souffrir.

Une fois le levine retiré, nous reprenons à la case départ côté alimentation : régime liquide stricte, soit bouillon de poulet trop salé et sans nouilles, gelée à saveur de fruits (jell-o), thé vert. Rien pour ajouter un peu de graisse sur mon corps amaigri par ces nombreuses semaines passées à l'hôpital (j'en suis maintenant à ma septième). Mais, au moins, ça change des cubes de glace à faire fondre doucement.

Étapes 2 et suivantes

Dans le retour à une alimentation presque normale, il y a plusieurs étapes. L'étape 1 étant celle du régime liquide, la deuxième est celle de la nourriture molle : petit potage, pudding, thé. Ensuite, ce sera l'étape de la boule raide de pommes de terre avec la viande en purée (comme la purée pour les bébés). Bien que cette dernière puisse sembler un peu plus appétissante que les premières, il y a tout de même quelques problèmes de goût, car la viande en purée ressemble beaucoup à quelque chose de "sauceux", donc d'un peu soyeux et bon, mais c'est plutôt sec... mais c'est un certain progrès.

Un jour à la fois

Aujourd'hui, j'ai repris à l'étape 2, mais rien n'est gagné. Nous sommes très prudents dans l'évolution de mon régime, car déjà j'ai connu quelques inconvénients : reflux gastriques, douleurs épigastriques (au haut de l'estomac), etc. Enfin, l'objectif ultime est de faire en sorte que la fonction digestive et le transit intestinal reprennent leur activité normalement le plus rapidement possible, car c'est ce qui assurera le succès de tous nos efforts.

Des histoires croustillantes

Pour changer un peu des histoires sombres des derniers jours, j'ai quelques bonnes anecdotes à vous raconter. Dès que je le pourrai, je vous reviendrai pour vous faire rire un peu. Soyez au rendez-vous, car ce n'est pas tout triste à l'hôpital !

À bientôt !

mercredi 4 novembre 2009

Un carré dans un cercle

Le matin à l'hôpital, lorsque mon infirmière me demande comment je vais et que tout ce que je suis capable de répondre, c'est "bien" dans un flot spontané de larmes, elle me demande toujours : "Est-ce que tu te sens comme un carré qui essaie de rentrer dans un cercle ?" Et je trouve l'image tellement bonne que je réponds par l'affirmative en me remettant à pleurer de plus belle.

Ça se sent comment un carré qui essaie de rentrer dans un cercle ? Eh bien, ça se sent coincé, à l'étroit, mal quoi. C'est là que je commence vraiment à sentir ma vulnérabilité, ma fragilité. Et ma maigreur me renvoie l'image d'une femme malade qui a une longue côte à remonter pour reprendre le dessus sur l'ennemi.

Le message de la colère

Un après-midi la semaine dernière, j'ai eu la visite de la responsable du service des soins palliatifs. Elle s'est assise à côté de mon lit pour me parler en tête-à-tête. Sa première question était : "Josée, vis-tu de la colère ?" Je me suis mise à pleurer. Oui, je suis en colère, car la maudite maladie a pris le dessus pendant que j'avais le dos tourné cet été. (Vous vous rappelez ? J'étais occupée à déménager, peinturer, aménager, etc.) Je me suis faite avoir quand je pense à la chimio que j'ai pris pendant cette période-là qui non seulement n'a donné aucun résultat, mais elle m'a empêchée de poursuivre mon programme de médecine chinoise qui aurait très certainement pu ralentir les effets dévastateurs de cette maladie sournoise.

Je suis en colère aussi parce que j'ai ouvert une porte qui aurait dû restée fermée, car ça m'a fait perdre une quantité phénoménale d'énergie qui a, j'en suis sûre, permis à la maladie de s'installer encore plus profondément dans mes os et mon abdomen. J'ai mal évalué le risque que je prenais et j'ai perdu gros. Là aussi, je me suis faite avoir.


La "petite Josée" a de la peine

Sa deuxième question était : "Josée, as-tu de la peine ?" Et ma réponse spontanée fut aussi claire que la première fois : un flot de larmes s'est mis à couler.

Je me suis levée comme ça ce matin : incapable de ramasser mon sourire; les nuages étaient trop épais. Qu'est-ce qu'on fait dans ce temps-là ? Eh bien, j'ai décidé de ne rien forcer; d'accueillir le moment tel qu'il se présente. C'est une belle façon de prendre soin de moi.

C'est tout simplement plonger dans le moment présent et s'en faire l'observateur, le témoin. J'ai le goût de pleurer ? Je pleure. J'ai besoin de me refermer sur moi-même ? Je m'en donne la permission. Et je laisse le flot continu de pensées me traverser l'esprit sans tenter d'en attraper une au vol pour la ruminer; ceci ne ferait qu'alourdir ma peine. Mais s'il y en a une qui me suggère que je me sens inutile présentement dans ce monde, je lui donne raison et la laisse filer à nouveau.

Je suis fatiguée

Maintenant, c'est la fatigue qui me gagne. Il n'est que 10h du matin. Je dois donc écouter cet appel au repos et abandonner mon projet de terminer cette chronique. Je vous reviendrai bientôt avec la suite. D'ici là, portez-vous bien et gardez le sourire. ;o)))

Que Dieu vous bénisse.

dimanche 1 novembre 2009

Ouvre tes bras à la vie

Comme je n'ai pas eu la chance d'écrire beaucoup cette semaine, et ce n'était pas par manque de temps, mais plutôt en raison des difficultés rencontrées au fil des jours côté santé, j'ai décidé, aujourd'hui, de vous faire un cadeau que j'emprunte à Maya Angelou, une grande amie et collaboratrice d'Oprah Winfrey. Une femme d'une très grande sagesse.

Alors, voici une belle leçon d'optimisme à pratiquer. En avril dernier, Maya Angelou a été interviewée par Oprah à l'occasion de ses 70+. Oprah lui a demandé ce qu'elle pensait de vieillir. Et là, à la television, elle a dit excitée : "En ce qui a trait aux changements de mon corps, il y en a plusieurs qui se produisent chaque jour... en particulier mes seins. Ils semblent faire une course pour voir lequel se rendra le premier à ma taille." Le public a tellement ri qu'il en pleurait. C'est une femme tellement simple et honnête et qui fait preuve d'énormément de sagesse dans ses mots!

Maya Angelou a dit ceci: "J'ai appris une chose: c'est que peu importe ce qui arrive, ou à quel point aujourd'hui semble éprouvant, la vie continue quand même, et demain ira mieux.

J'ai aussi appris qu'on peut dire beaucoup sur une personne à sa façon de voir trois choses: une journée pluvieuse, beaucoup de baggage et des lumières de Noël entremêlées.

J'ai appris que peu importe quelle a été ta relation avec tes parents, ils vont te manquer lorsqu'ils ne seront plus dans ta vie.

J'ai appris que "gagner sa vie" est bien different de "faire sa vie."

J'ai appris que la vie nous donne parfois une deuxième chance.

J'ai appris qu'on ne devrait pas traverser la vie avec un gant de baseball dans chaque main, il faut parfois être capable de renvoyer quelque chose.

J'ai appris que chaque fois que je décide quelque chose avec un coeur ouvert, je prends généralement la bonne décision.

J'ai appris que même si j'ai des douleurs, je n'ai pas besoin d'en être une.

J'ai appris qu'à chaque jour, on devrait tendre la main à quelqu'un. Les gens aiment qu'on les serre dans nos bras ou qu'on leur donne une petite tape amicale.

J'ai appris qu'il me restait encore beaucoup à apprendre.

J'ai appris que les gens vont oublier ce que tu as dit, les gens vont oublier ce que tu as fait, mais les gens n'oublieront jamais comment ils se sont sentis avec toi."

C'était le message de Maya Angalou. Et moi. récemment, j'ai appris que l'étreinte que j'ai donnée généreusement et sincèrement à une amie d'enfance que je n'avais pas vue depuis fort longtemps a fait toute une différence dans sa vie, car elle a senti qu'elle avait encore une place dans mon coeur. Elle s'est sentie aimée profondément malgré la distance et l'absence. Et ça c'est l'amour divin !

Bon dimanche !