samedi 21 mars 2009

Kiwi part en voyage !

Ce matin, Kiwi fera un long voyage en Estrie... Je l'emmène se faire garder chez mon copain à Magog pendant que je serai partie me réfugier sur une plage des Caraïbes. Le soleil m'appelle, même si je dois m'en protéger de toutes les façons en raison de la chimio. En effet, je risque de brûler ma peau et même de revenir tachetée si je ne fais pas attention. De toute façon, je ne suis pas un "bronzage freak" comme certaines poulettes brunes qui se font dorer sous un soleil de plomb toute la journée. Non, moi, je cherche plutôt l'ombre légère pour la fraîcheur qu'elle offre. Bien sûr, j'aime bien prendre des teintes bronzées pour me redonner une certaine vitalité, mais j'ai trop chaud planquée en plein soleil.

Et pour les longues balades sur la plage, j'ai prévu un pantalon très léger et de quoi me couvrir les épaules et la tête. J'aurai l'air d'une star avec les lunettes soleil en plus !!!

Revenons à Kiwi. Il ne le sait pas encore; j'attends à la dernière minute avant de lui dire qu'il doit prendre la route pour une heure et demie. Ça le stresse un peu. J'ai préparé sa nourriture, sa boîte de litière et c'est tout ce dont il aura besoin pendant les deux semaines qu'il logera à l'extérieur de son chez-eux. Mon Dieu que j'aimerais ça, moi aussi, avoir besoin de si peu de bagages ! Je n'arrive tout simplement pas à voyager léger. J'ai toujours peur d'oublier quelque chose.

Une chose que j'aimerais bien oublier cette fois-ci, c'est l'ulcère atroce que j'ai sur le côté gauche de la langue. ÇA FAIT MAAALLLLLLLLLL !!!!!! Surtout quand je mange, quand je parle, quand je dors... Ça fait tout le temps mal. Et il y a bien peu de chose que je puisse faire pour l'aider à guérir, c'est SUR la langue... Ça grouille tout le temps une langue. Et puis, la salive nettoie tout au fur et à mesure. Il n'y a que la patience qui s'avère être un remède efficace pour passer au travers de cette douloureuse épreuve.

Hier, j'étais pas mal stressée, moi-même. Les préparatifs de vacances, ça m'énerve parce qu'on dirait qu'il y a toujours quelque chose à faire avant de partir : régler ceci et cela... Bon, me voici enfin samedi matin et je suis à la veille de partir pour passer le weekend auprès de ceux que j'aime. (J'aime aussi ma gang de Montréal, rassurez-vous !!!) Bref, je vais porter Kiwi et je ramènerai ma mère qui m'accompagnera pour une petite semaine dans un resort de Cayo Santa Maria à Cuba. Yeahhhh ! Ça va tu être le fun ? J'ai hâte, j'ai hâte, j'ai hâte.

Bon, je vous laisse là-dessus. Peut-être qu'il y aura une autre chronique avant mon départ (je serai partie du 24 au 31 mars), on verra.

Hasta luego !!!

C'est Kiwi qui fait la grâce matinée...

mercredi 18 mars 2009

E.T. phone home !

En référence à ma chronique du 12 mars dernier, intitulée Extraterrestre au pays de la performance, je vous avais promis une suite avec l'essentiel d'un commentaire reçu d'un ami lui-même un peu extraterrestre ! Dans les deux pages de commentaires qu'il me livrait, beaucoup de passages importants mais une seule idée maîtresse : Quelle importance, le jugement des autres ? Tout est relatif et dépend d'où se trouve l'observateur.

Et dans une conversation téléphonique, il m'a confrontée davantage en insistant sur cette question : "Pourquoi ça te dérange, Josée, de savoir ce que le monde pense de toi ? Ils ne peuvent pas comprendre tant qu'ils ne l'ont pas vécu..." J'avoue que cette remise en question m'a forcée à lâcher prise à nouveau et à regarder la situation autrement.

J'aimerais vous partager quelques lignes amusantes de son récit sur les êtres différents :

Sur l'expérience : "Une extraterrestre n'est plus une extraterrestre sur sa planète mais le devient quand elle voyage sur les autres planètes. Il y a des planètes où l'on admire et vénère les extraterrestres, d'autres où on les craint et ils ne pourraient probablement pas y vivre longtemps."

Au sujet de l'observateur : "Selon l'endroit où je me trouve dans mon évolution ou selon mes valeurs ou mes intérêts dans la vie, je crée mes opinions et je store toutes ces pensées et énergie dans ma bulle, mon monde."

Sur la foule : "Dans cette salle, il existe autant de mondes différents que d'observateurs. Donc différents observateurs avec différents points de vue. La question est : De tous ces milliers, millions ou milliards d'observateurs, lequel à la meilleure vision, la meilleure façon de faire, quel est le meilleur exemple?... Je crois qu'il y a autant de bonnes réponses qu'il y a d'observateurs. Parlons de l'observateur qui demande : Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Pourquoi est-ce si important de lui fournir une réponse qui silencieusement devra lui plaire ? Qu'arrivera-t-il après la réponse ?"

Sur la valeur de l'expérience : "Quel monde a plus de valeur ou de prestige ? Celui de Chantal Envoyemonléon (nom fictif) récipiendaire du prix "le gaz dans le fond" pour sa détermination dans son travail, un exemple pour des centaines de femmes, ou celui de Josée M., blogueuse qui a un cancer et qui le combat 24 heures par jour, 7 jours par semaine, 52 semaines par années depuis maintenant trois ans et demi, et qui, par sa détermination, est un exemple de courage et d'espoir pour des centaines de personnes. Une femme qui laisse sa trace et donne de son énergie à d'autres qui vivent dans un monde semblable."

Et sur notre rapport avec l'essence même de la Vie : "En jasant avec l'observateur numéro 0 000 000 001 cet après midi, Il m'a simplement dit :C'est relatif, mon Denis, ça dépend de l'observateur. Un millionnaire dans le désert n'a que très peu à donner à celui ou celle qui a soif, par contre, celui ou celle qui lui apporte de l'eau est son héros du jour."

Les grandes leçons de ce message

Je pense qu'elles sont assez évidentes, mais je vous invite à relire attentivement ce texte afin de tirer vos propres leçons. Pour ma part, je réalise que malgré mes nombreux "pèlerinages" au centre de mon être dans une approche d'ouverture du coeur et un esprit de communion avec le monde auquel j'appartiens, je demeure sensible au jugement des autres. Je dois être vigilante pour ne pas m'y laisser piéger, ce qui pourrait me faire dévier de ma route. Et ceci rejoint l'un des commentaires lus sur la chronique du 12 mars, à savoir qu'il vaut mieux dire la vérité, autrement on se fait manipuler par l'ego. Bien que je crois qu'une vérité toute crue n'est pas toujours de mise, je continue de prêcher l'authenticité toute simple dans nos rapports aux autres.

Autres points importants : Lorsque mon ami Denis rend hommage à ma détermination et mon courage, je comprends qu'il inclut toutes les personnes qui vivent une expérience semblable et je prolonge cet hommage à vous, hommes, femmes et enfants qui, chaque jour, relevez le défi de vivre malgré le mal, l'incapacité, le handicap... Vous aussi êtes un exemple de courage et d'espoir pour des centaines de gens.

Finalement, pourquoi "E.T. phone home !" comme titre ? D'abord, parce que ça me rappelle un extraterrestres très sympathique de mon jeune temps. Mais c'est surtout parce que lorsque Denis parle de l'observateur numéro 0 000 000 001, j'y reconnais Dieu, la source de toute création, "notre maison". C'est la seule référence qui devrait nous inspirer, car c'est en passant par ses chemins qu'on trouve la véritable plénitude, la paix, la joie, l'harmonie, l'amour. Appelez à la maison pour savoir ce qu'Il en pense. C'est tout ce qui compte.

lundi 16 mars 2009

La jungle et le jardin

Petit retour sur ma dernière chronique

J'ai reçu quelques commentaires intéressants et j'en ai profité pour apporter une précision. Je vous invite à aller lire ces messages qui alimentent la réflexion. J'en ai un autre en réserve qui est fort inspirant. Je l'ai reçu dans ma boîte de courriel personnelle et j'attends le OK de la personne qui me l'a envoyé avant de vous partager les grandes sagesses qu'il renferme. En attendant, je vous amène dans mon jardin.

Tarzan dans sa jungle

Il y a trois ans maintenant, je faisais un constat très important dans ma vie : Tout dépend de la façon de regarder les choses. Peut-être trouverez-vous qu'il ne s'agit pas là d'une grande révélation, mais lorsqu'on prend conscience que notre esprit nous soumet constamment à une vision sombre de notre vie, on réalise combien il est important, voire crucial, de changer de perspective pour cesser d'attirer ce qu'on croit être la malchance.

J'étais en compagnie de ma thérapeute, celle qui m'accompagnait dans mon chemin de guérison émotionnel notamment, et je lui racontais mes craintes face à un retour au travail prochain suite à une longue période de convalescence. En fait, ce qui m'effrayait davantage, c'était le fait que je devais retourner au travail dans un contexte difficile : j'avais perdu mon poste ce qui créait passablement d'insécurité et ma réalité personnelle avait changé, c'est-à-dire que mes employeurs et collègues de travail savaient que j'avais été touchée par le cancer. "Étiquette rouge : 2e qualité"... Vous voyez ?

En discutant, elle est arrivée à comprendre que j’avais très peur de retourner dans ce milieu de compétition et de performance. J’appelais ça la « jungle », où tout est question de stratégie et où l’on doit se battre pour rester en vie, ou, si vous voulez, rester aux aguets pour se protéger du prédateur, se garder à jour pour maintenir sa valeur et se distinguer face aux adversaires, etc. Marie a vite compris que j’entretenais une image bien sombre du « vrai » monde.

Sur ce, elle m'a invitée à prendre conscience que ma croyance profonde était la suivante : "La vie est une jungle où il faut constamment se battre pour survivre." En effet, depuis toute petite, ce que j’ai appris, c’est qu’il faut travailler pour gagner sa vie (et pas juste un peu, il faut travailler fort), et qu’il ne faut pas faire trop de folies (il faut aussi économiser). Il n'y avait pas beaucoup de place pour le plaisir.

Au jardin d'Éden

À partir de cet échange, nous avons convenu de travailler à modifier cette croyance profonde afin de transformer toute ma réalité. Voilà comment s'est traduite ma nouvelle métaphore :

"Pour moi, la vie maintenant, c'est comme un jardin de lumière où je m'épanouis en douceur avec mes amis dans mon environnement harmonieux."

C’est simple; il suffit de changer sa perception pour que toutes les appréhensions disparaissent. Bien sûr, avoir la foi aide beaucoup à y parvenir. Ainsi, j’ai pu formuler deux nouvelles croyances sur mon devenir pour appuyer mon nouveau postulat :
« À partir de maintenant, je choisis de m’abandonner de plus en plus à la Puissance Divine créatrice et illimitée et j’accueille avec gratitude ce qu’elle m’offre pour me réaliser joyeusement et facilement. »

« Je choisis d’avancer dans mon chemin de vie en toute confiance et entourée de gens qui me sont chers et précieux parce que je conscientise maintenant que la vie est bonne et généreuse et qu’elle s’occupe de moi avec amour. »

Et moi...

Depuis que j'ai adopté ce nouveau positionnement, tout mon monde a changé. Pas du jour au lendemain, mais du fait que j'aie reconnu que ma perception des choses avait une grande influence sur l'énergie que je dégageais, j'ai cessé d'émettre des ondes négatives autour de moi. Bien sûr, j'ai dû apprendre à devenir ma meilleure amie, soit à faire la paix avec celle que je suis et dépoussiérer le diamant qui gît au creux de mon être, afin de pouvoir offrir le meilleur de moi-même et m'ouvrir à l'abondance de la vie. Cette évolution progressive a eu pour effet de transformer positivement ma réalité en créant un pouvoir d'attraction sur les bonnes choses de la vie.

Ma vie est bien plus douce.

jeudi 12 mars 2009

Extraterrestre au pays de la performance

Il y a trois ans, lorsque je suis allée consulter une intervenante d'OMPAC (Organisation multiressources pour personnes atteintes de cancer, voir www.ompac.org) pour la première fois, je n'avais pas encore réalisé le fossé qui s'était creusé entre moi et mon monde "normal". À ce moment-là, je m'apprêtais à retourner au travail après plusieurs mois de convalescence. Je regagnais les rangs de l'entreprise qui m'employait, bien que j'avais perdu mon poste d'adjointe exécutive pendant ma période d'invalidité (une longue histoire sur laquelle je ne reviendrai pas ici).

Planète Cancer

J'avais senti le besoin d'aller consulter quelqu'un qui évoluait dans ce monde parallèle associé à la lutte pour la vie, car je craignais le "choc des cultures" qui m'attendait. Je sentais que j'aurais à faire face à une nouvelle réalité, conséquence de mon état de santé.

Je me rappelle bien, lors de cette rencontre, l'intervenante m'avait clairement mise en garde : "Votre réalité vient de changer complètement et vous allez le ressentir lorsque vous allez retourner dans le monde de la performance. Vous ne parlerez plus le même langage. Ici, c'est la planète Cancer et nous parlons ce langage. C'est ici que vous trouverez le support dont vous avez besoin."

Cette révélation m'avait attristée beaucoup, car je n'étais plus "Josée, l'adjointe du président de secteur"... j'étais maintenant "Josée, la fille touchée par le cancer". Ma valeur professionnelle venait de chuter de façon drastique, comme les derniers piqués vertigineux de la bourse. Les yeux qui se posent sur vous à ce moment-là ont changé de couleur.

Parmi les "héroïnes" du jour

Hier, je me suis vraiment sentie comme une extraterrestre parmi les "héroïnes" du jour. J'avais eu une invitation pour participer au dîner annuel de la Journée de la Femme tenu par le Réseau des femmes d'affaires du Québec - région Laval. J'ai longtemps été membre de ce regroupement d'entrepreneures et de professionnelles et je m'y suis impliquée beaucoup. Du fait, j'ai su y développer un bon réseau de contacts et créer des liens d'amitié qui résistent au passage du temps.

Ainsi, j'aime beaucoup me replonger dans cet univers de femmes qui ont la "drive" et le courage de réaliser leurs projets d'affaires en menant une carrière pleine de défis. C'est extrêmement stimulant pour moi. Cette énergie me manque beaucoup, car bien évidemment je ne fréquente plus ce milieu depuis mon retrait de la vie professionnelle.

Hier, j'étais très heureuse de retrouver les femmes que je connais pour reprendre contact. Mais avant de partir, j'ai dû faire le point sur ce que j'allais "promouvoir", car le but premier de ces rassemblements, c'est le réseautage : rencontrer de nouvelles personnes et les intéresser à ce qu'on a à offrir.

Qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

Je devais donc me préparer à répondre à cette question : Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? -- car c'est la première chose qu'on veut savoir après notre nom. Ça fait maintenant plus de trois ans et demi que je jongle avec cette question et je n'ai toujours pas trouvé la façon juste d'y répondre, car je sais d'avance que je m'expose à un jugement de valeur qui est propre à la personne qui pose la question. J'ai parfois l'impression d'être assise sur une chaise électrique... si la réponse ne plaît pas : "Bizzzzzz" éliminée !

J'exagère un peu, bien sûr, mais à peine. Certaines personnes sont si mal à l'aise avec cette sombre réalité qu'est le cancer, qu'ils oublient de voir la personne pour ce qu'elle est. Enfin, on s'en fout... bon, presque !

Ce que je voulais dire au sujet de ma sortie d'hier, c'est qu'en brassant dans ma tête les différentes options qui s'offraient à moi dans une présentation juste et vague, j'ai choisi le titre de "blogueuse". En effet, ma meilleure option était de promouvoir mon blogue en restant un peu vague sur les propos que j'y traite. Ainsi, ceux qui auraient la curiosité de venir y faire un tour en saurait plus long sur moi et ma véritable valeur, non celle associée au monde des "sprinters" professionnels (tous ceux qui courent après leur temps pour tout faire ce que leur boss exige d'eux en échange d'un chèque de paie).

"Blogueuse, c'est bien beau, mais c'est pas payant ça !?!" Bon, voilà que les choses se compliquent. Il faut maintenant que j'entre dans la question des revenus... d'où viennent-ils ? Ça c'est très important. Voici les différentes possibilités dont je dispose :


  • 1. Je vends de la dope : très peu crédible avec ma Toyota Corolla qui date déjà de 10 ans.

  • 2. Je suis semi-retraitée : je n'ai que 46 ans...

  • 3. Je suis en sabbatique : formule que j'ai utilisée hier, ce à quoi je me suis fait répondre : "Chanceuse !"

  • 4. J'ai gagné à la loterie : je n'y avais pas pensé à celle-là... ça pourrait sans doute être amusant de l'essayer

  • 5. J'ai marié un gars riche : possible, mais très peu probable de nos jours, car les gars qui sont encore riches après leur premier mariage ne veulent plus se marier.

  • 6. Je suis en arrêt de travail : "Ah oui, qu'est-ce qui t'est arrivé ?"

  • 7. Je suis travailleuse autonome : "Tu fais quoi ? As-tu une carte d'affaires ?"
  • 8. Je suis en transition : c'est une autre formule que j'ai tentée hier, mais ça laisse le monde à plat, car on ne veut pas vraiment préciser de quel genre de transition il s'agit.

  • 9. Je suis invalide : celle-là est totalement suicidaire. Ne l'essayez même pas.

  • 10. Ce n'est pas de tes affaires... Même si c'est la réponse la plus près de la vérité, elle est difficile à servir dans un milieu où on est là pour apprendre à se connaître.
Qu'en pensez-vous ?

J'aimerais vous entendre sur la question. Comment croyez-vous que je devrais réagir lorsque la question est abordée avec des inconnus ? Je vous rappelle que j'ai l'air d'une fille tout à fait normale, c'est-à-dire que rien dans mon apparence physique ne laisse paraître ma condition particulière ni même mes séances de traitement de chimiothérapie présentement en cours.

Voyez par vous-même. J'attends vos commentaires.


mercredi 11 mars 2009

Redevenir humain... redevenir vrai !

À la lecture de La Presse de dimanche dernier, un article, intitulé "Le nouvel âge de l'Éthique" (p. A17), a retenu mon attention. On parle d'éthique dans le contexte où le monde est en train de se transformer grâce, et je dis bien "grâce" à la crise financière que nous connaissons. L'ère de la surconsommation est révolue, enfin, je l'espère...

Consommer quoi au juste ?

Ça fait un sacré bout de temps que je regarde le monde aller, juste à constater les stationnements de centres commerciaux qui sont TOUJOURS pleins, en me demandant comment il se fait qu'on ait toujours besoin de s'y rendre. Qu'est-ce que les gens cherchent précisément ??? Rien, à mon avis, qui se trouve dans les comptoirs du Wall-Mart, car c'est souvent pour combler un vide intérieur dont aucune possession matérielle n'arrive à remplir.

Moi, mes courses hebdomadaires se résument essentiellement à l'épicerie et à la station d'essence. À l'occasion, je dois aller chez Rona ou Canadian Tire pour des besoins bien spécifiques liés à l'entretien de la maison, à la pharmacie pour mes produits d'hygiène et de beauté et, bien sûr, chez Archambault souvent que pour flâner, car j'adore les livres.

Vous vous demandez sans doute ce qu'il en est de mes vêtements. Eh bien, je sens le besoin d'aller en acheter disons deux fois par année, aux changements de saison, où lorsqu'il y a des occasions spéciales, et surtout en période de soldes. Pour le reste, je porte sans trop me lasser ce qui est dans mon garde-robe. Ah oui, j'oubliais presque... je fais appel à mes amies (celles qui ont le même gabarit et le même style que moi) pour renouveler mon inventaire. Ces amies qui aiment magasiner et qui en ont les moyens se font un plaisir de me refiler leurs fringues à donner plutôt que de les envoyer à la Salvation Army ou de les déposer dans les grosses cloches bleues qu'on retrouve un peu partout près des supermarchés.

La prudence dont j'ai toujours fait preuve dans ma façon de consommer m'a sauvé la vie... Quand j'ai dû avoir recours à l'assurance invalidité pour subvenir à mes besoins, j'étais très très heureuse de voir le bilan de mes actifs au positif. AUCUNE DETTE ! Ce n'était pas seulement une fierté, c'était d'abord et avant tout un poids de moins sur mes épaules déjà bien occupées par le défi auquel j'aurais à faire face sur le chemin de la guérison.

Revenir à l'essentiel

Bref, je reviens à cet article qui m'a touchée particulièrement car il nous ramène à l'essentiel. C'est ce que j'avais envie de partager avec vous ce matin. L'auteur, Hans Küng, qui est président de la Fondation éthique planétaire et professeur émérite de théologie oecuménique à l'Université de Tübingen, en Allemagne, écrit : "La cupidité et l'arrogance, ces tendances inévitables chez l'homme, ne peuvent être domptées que grâce à quelques règles éthiques fondamentales." Pour orienter la transformation du monde dans le bon sens, il nous invite à les adopter. Les voici :
  1. "Nous devons mettre notre puissance économique et politique au service de l'humanité plutôt que de la mettre au service d'impitoyables luttes en vue de dominer. Nous devons cultiver la compassion avec ceux qui souffrent, en accordant une attention toute particulière aux enfants, aux personnes âgées, aux pauvres, aux handicapés, aux réfugiés et aux personnes seules;
  2. Nous devons entretenir le respect mutuel et la considération, de façon à parvenir à un équilibre raisonnable des intérêts, et cesser de ne penser qu'à la puissance illimitée et aux inévitables concurrences;
  3. Nous devons privilégier le sens de la modération et de la retenue, plutôt que l'insatiable cupidité vis-à-vis de l'argent, du prestige et de la consommation. C'est la cupidité qui fait perdre aux êtres humains leur âme, leur liberté, leur sang-froid, leur paix intérieure et, par conséquent, tout ce qui fait d'eux des êtres humains."
L'auteur nous parle du rôle d'Obama dans la réforme du monde... Il ne pourra tout faire tout seul, bien que les attentes soient excessivement élevées. Mais il a le charisme nécessaire pour donner le goût au peuple de s'impliquer chacun à la mesure de ce qu'il est capable. Je suis tout à fait d'avis que le miracle passera par les mains et le coeur de chacun de nous, si nous prenons simplement la peine de nous y mettre.

Bonne journée !

dimanche 8 mars 2009

Le grand saut... pour la vie !

"Avec l'arrivée de mars arrivent aussi les grands projets printaniers. Voici le mien : m'établir à la campagne dans un beau coin de l'Estrie. J'en rêve depuis toujours et maintenant est venu le temps de passer à l'action pour concrétiser mon rêve.

Et pour ce faire, je fais appel à vous qui pourriez peut-être m'aider à trouver ce que je cherche. Alors voici mes critères :


  • beaucoup d'espace pour respirer et admirer les beautés de la nature
  • un bout de terrain pour jardiner et fleurter avec les oiseaux et petites bêtes
  • une maison chaleureuse avec de belles pièces bien éclairées et bien aménagées
  • des gens agréables avec qui partager et échanger.

Ce dernier point vous intrigue ? En effet, je ne cherche pas nécessairement à vivre seule. Si je ne trouvais pas la maison qui me convient, je pourrais louer un logement dans une maison de campagne (et non dans un édifice à logements multiples) chez des gens qui pourraient apprécier avoir de l'assistance pour leur faciliter la vie. Des personnes autonomes et chaleureuses, ouvertes aux belles choses de la vie. Je me vois sur une petite fermette haute perchée dans les montagnes pour y faire de la culture biologique et prendre soin de poules et de lapins...

Si jamais vous avez un flash sur une possibilité, faites-moi signe. Je suis ouverte à évaluer toute proposition. Parlez-en autour de vous, faites suivre mon courriel à ceux que vous croyez concernés par cette recherche un peu spéciale. L'UNIVERS répondra ! "

L'Univers a répondu !

Le message ci-dessus a été envoyé en début de semaine dernière à un certain nombre de mes contacts. Déjà quelques opportunités se sont présentées à moi et, hier, j'ai fait une visite d'exploration dans les environs de Dunham, près de Cowansville. Je crois que cette première visite est pleine de promesses, mais rien n'est encore conclu. Il faut laisser reposer et voir, sentir si c'est vraiment ce qui est le mieux pour tous.

"Tout ce qui se produit dans l'univers arrive parfaitement. Dieu ne s'est pas trompé depuis un bon bout de temps..." (Extrait de Neale Donald Walsh, Conversations avec Dieu, tome 2, p. 42)

"Everything occurring in the universe is occurring perfectly. God hasn't made a mistake in a very long time."

En attendant, je continue à regarder autour tranquillement pour dénicher d'autres opportunités qui pourraient s'avérer intéressantes. J'ai confiance ; l'Univers est bon et Il sait ce qu'Il fait. Faut juste suivre le courant en écoutant les signes et sa petite voix intérieure.

Ainsi, si jamais vous voyez quelque chose qui ressemble à ce que j'ai décrit plus haut, faites-moi signe. Vous trouverez plus de détails sur mon rêve dans ma chronique du 20 janvier intitulée "Un grand rêve à naître".

Merci de tout coeur et au plaisir d'avoir de vos nouvelles.

«La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit.» – Oscar Wilde

«Il est bien difficile de définir ce qui est impossible, car le rêve d'hier devient l'espoir d'aujourd'hui et la réalité de demain.»– Robert Goddard

mercredi 4 mars 2009

Il est temps de reconstruire

"Reconstruire", c'est la réponse que j'ai reçue récemment à ma prière pour trouver le bonheur et la paix.

Un passé réactivé

Ça faisait déjà trois jours que je baignais dans l'amertume et les regrets du passé. J'y avais été replongée par une rencontre "obligée" avec mon ex. (J'ai toujours haï ce mot-là, "ex"... sans doute pour ce qu'il évoque : la fin d'un chapitre.) Cette rencontre a eu lieu au salon funéraire à l'occasion des obsèques de mon amie Diane (voir Douce pensée pour Diane, paru le 2 février dernier). Diane et Yvon étaient un couple d'amis à Michel et moi. En fait, Michel était ami avec Yvon bien avant que je connaisse Diane, et ces deux-là travaillent toujours ensemble. Il était donc normal que je rencontre Michel au salon ce seul soir de réunion. Je ne me sentais pas tout à fait à l'aise étant la seule de ma gang; les seuls gens que je connaissais étaient Yvon, Michel et quelques-uns de leurs collègues de travail. Il y avait aussi quelques amies à Diane que j'avais rencontrées à de rares occasions et dont j'avais entendu beaucoup parler.

À mon arrivée, je me suis mise à chercher Yvon pour lui offrir mes condoléances. Il s'était absenté quelques minutes. J'ai fait le tour et j'ai rencontré Peter et sa femme. Nous avons discuté un peu. Puis j'ai aperçu Michel accompagné de sa nouvelle conjointe et entouré de sa gang de "chums" du travail. Même si je sentais que je devais faire un pas vers lui pour concrétiser, en quelque sorte, ma démarche de pardon, ce n'était pas le moment. Je préférais restée concentrée sur le départ de Diane. La cérémonie religieuse se préparait dans la salle adjacente. Dès que les chaises ont été en place, je suis allée m'asseoir car je voulais être certaine de ne pas rester debout. Je n'en avais pas la force.

Un geste de paix

Après la cérémonie, les gens étaient invités à partager un goûter, comme c'est l'habitude. Je suis descendue comme les autres, mais seulement pour aller saluer Yvon avant de partir. À l'entrée de la salle, j'ai cherché Yvon des yeux. Il n'était pas encore descendu. Mais Michel était là avec sa conjointe. À ce moment précis, j'ai senti qu'une force me poussait à aller lui serrer la main en guise de geste de paix. Un profond sentiment me disait : "Si tu ne t'avances pas ce soir, tu vas passer à côté d'une occasion unique de clore un chapitre important de ta vie." Je ne pouvais pas laisser passer cette occasion.

Je me suis donc avancée très confiante, bien qu'un peu nerveuse, pour aller le saluer. D'abord surpris, il a volontiers accueilli mon geste et m'a présenté sa "future épouse". Nous avons échangé quelques minutes sur les grands volets de nos vies : santé, famille, projets, etc. Il y a eu une tentative de sa part de revenir en arrière sur un épisode sombre et merdique de nos dernières années de vie commune, mais je ne suis heureusement pas tombée dans ce piège. J'aurais très bien pu me vider le coeur... Mais le but de ma démarche était surtout orienté vers la paix. J'ai donc résisté à la tentation de régler des vieux comptes "en souffrance".

Retour vers le futur

Les trois jours qui ont suivi ce retour dans le passé ont été difficiles à vivre. Je revoyais sans cesse ce que j'avais perdu dans cette rupture douloureuse, les blessures subies, les injustices et les trahisons. De la merde ! Je priais fort pour en sortir, car dans cette souffrance réactivée, j'avais perdu ma sérénité. J'avais travaillé tellement fort pour l'acquérir, il ma fallait la retrouver au plus vite. Alors, j'ai demandé à Dieu : "Comment faire pour sortir de ce trou noir ?" Sur l'instant, l'inspiration m'a soufflé un mot : RECONSTRUIRE. Un mot qui dit tout.

J'ai commencé à poser les premières pierres de ce futur qui n'attend que moi. Je vous en reparlerai bientôt.

Mots de sagesse

"Nous ne devrions pas nous sentir mal à l'aise face à nos difficultés, seulement face à nos échecs à en tirer quelque chose de beau." —Alain de Botton
We should not feel embarrassed by our difficulties, only by our failure to grow anything beautiful from them. —Alain de Botton
"Alors, cesse de chercher. Cesse de résister. Embarque dans ta vie et vis-la aussi complètement et magnifiquement que tu le peux. Alors, je te le dis, je serai ton plus grand admirateur." (Extrait de Paul Ferrini, Le silence du coeur, éd. Le Dauphin Blanc, 2008, p. 217)

"Tes parents divins ont la réponse à ton dilemme. Tu n'as besoin que de t'ouvrir à eux et la solution émergera dans ton coeur. Et tu sauras que c'est la solution parce qu'elle respectera tout le monde, parce qu'elle résoudra ton conflit intérieur. Tu sauras que c'est la réponse parce que ton coeur en sera élevé. L'énergie et l'optimisme seront de retour dans ta vie." (idem, pp. 225-226)

"Dans l'histoire d'une réussite conventionnelle, on voit le protagoniste obtenir de plus en plus d'argent, de considération et de biens matériels. J'aime présenter l'histoire d'une réussite tout à fait différente, une histoire dans laquelle le protagoniste se rapproche toujours un peu plus de l'endroit où son coeur cesse de le tirer en arrière, où son talent explose, où son caractère s'épanouit et où se dévoile le don qu'il veut offrir au monde." (Po Bronson, Que faire de ma vie ?, éd. AdA, 2004, p. 359)