jeudi 19 novembre 2009

Une belle rencontre avec le Seigneur mon Dieu

Hier matin, j'écrivais dans mon petit cahier : "Aujourd'hui, le sacrement des malades". Et j'enchaînais avec le texte suivant :

J'essaie de m'y préparer et je sens de la résistance. J'ai du mal à laisser aller ma vie de vivante pour apprivoiser la mort, l'autre vie qui m'attend. J'ai beaucoup de travail spirituel à faire, moi qui en ai tant fait jusqu'ici.

Je m'acharne sur des choses matérielles qui me reste à régler ou que je veux bien régler pour les autres. Maman me ramène au spirituel ; elle a raison.

J'ai peur de ce que me réserve la maladie : la grande faiblesse, la maigreur, l'incapacité totale, le lit constant. Je n'y suis pas encore, mais je m'y dirige rapidement. Et puis, on parle de semaines de vie qu'il me reste. Je ne voudrais pas que ce soit trop de semaines et je voudrais bien partir avant Noël pour éviter de trop grandes tristesses à ma famille.

Je trouve surréaliste cette situation; c'est-à-dire que je parte la première, moi la plus jeune de la famille, et dans ces conditions particulières. Cela représente aussi la grande frustration de tous les autres membres de cette famille qui s'expliquent mal le dénouement du sort de la vie. Il n'y en a pas d'explication. C'est comme ça, c'est tout.

Je regarde par la fenêtre; il va faire une très belle journée. J'ouvrirai ma fenêtre et j'aurai un peu de cet air frais d'hiver. Ce matin, je vais aller au bain puisqu'hier je n'ai pas eu le temps (j'avais beaucoup à faire avec ma belle-soeur). Dans l'après-midi, j'étais très fatiguée; alors, j'ai dormi beaucoup. En soirée, j'ai écouté les nouvelles et je me suis couchée assez tôt.

Je disais donc que je vais aller au bain tôt, puis je me reposerai, car, en après-midi, maman viendra me rejoindre pour l'administration du sacrement des malades par le prêtre de l'hôpital. J'espère que cela va m'aider à trouver la Grande Paix et à m'orienter davantage sur ma préparation spirituelle, car pour le moment, je sens de la résistance.

Ce matin, 19 novembre, voici ma page d'écrit :

La peur m'a accompagnée une bonne partie de la journée hier, jusqu'à ce que le prêtre arrive et me prenne la main, comme un frère qui me connaît depuis toujours. Avec un grand sourire chaleureux et un air rassurant, il m'a tout de suite demandé si j'avais trouvé la paix. On dirait qu'il avait deviné mes états d'âme. Je lui ai donc parlé de ma peur, puis, grâce à Dieu, il a trouvé les bonnes paroles pour m'amener sur le terrain de la foi.

Nous avons eu un long échange plein d'amour et d'espérance, puis le rituel a démarré, tout ça, en présence de ma mère. Nous étions trois à partager ce moment divin et ce fut vraiment d'une grande sérénité spirituelle.

Après, je puis dire que la Paix a fait son chemin jusqu'à mon coeur et un regain d'énergie et de vitalité a envahi mes veines.

Je suis très heureuse d'avoir vécu ce beau rituel religieux rempli d'Amour divin.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour Josée,
Ton cheminement vers la Paix Intérieure est très émouvant. j'admire ta façon de rester maitre de ta destinée en gérant les choses à ta façon, ce sont tes choix et en celà, tu ne donnes pas ton pouvoir aux autres et tu atteins ce qui me parait essentiel, Dieu merci, tu connais la Paix Divine.
Tu sais, je suis de tout coeur avec toi.
Je t'embrasse très fort.
Carole