mercredi 4 mars 2009

Il est temps de reconstruire

"Reconstruire", c'est la réponse que j'ai reçue récemment à ma prière pour trouver le bonheur et la paix.

Un passé réactivé

Ça faisait déjà trois jours que je baignais dans l'amertume et les regrets du passé. J'y avais été replongée par une rencontre "obligée" avec mon ex. (J'ai toujours haï ce mot-là, "ex"... sans doute pour ce qu'il évoque : la fin d'un chapitre.) Cette rencontre a eu lieu au salon funéraire à l'occasion des obsèques de mon amie Diane (voir Douce pensée pour Diane, paru le 2 février dernier). Diane et Yvon étaient un couple d'amis à Michel et moi. En fait, Michel était ami avec Yvon bien avant que je connaisse Diane, et ces deux-là travaillent toujours ensemble. Il était donc normal que je rencontre Michel au salon ce seul soir de réunion. Je ne me sentais pas tout à fait à l'aise étant la seule de ma gang; les seuls gens que je connaissais étaient Yvon, Michel et quelques-uns de leurs collègues de travail. Il y avait aussi quelques amies à Diane que j'avais rencontrées à de rares occasions et dont j'avais entendu beaucoup parler.

À mon arrivée, je me suis mise à chercher Yvon pour lui offrir mes condoléances. Il s'était absenté quelques minutes. J'ai fait le tour et j'ai rencontré Peter et sa femme. Nous avons discuté un peu. Puis j'ai aperçu Michel accompagné de sa nouvelle conjointe et entouré de sa gang de "chums" du travail. Même si je sentais que je devais faire un pas vers lui pour concrétiser, en quelque sorte, ma démarche de pardon, ce n'était pas le moment. Je préférais restée concentrée sur le départ de Diane. La cérémonie religieuse se préparait dans la salle adjacente. Dès que les chaises ont été en place, je suis allée m'asseoir car je voulais être certaine de ne pas rester debout. Je n'en avais pas la force.

Un geste de paix

Après la cérémonie, les gens étaient invités à partager un goûter, comme c'est l'habitude. Je suis descendue comme les autres, mais seulement pour aller saluer Yvon avant de partir. À l'entrée de la salle, j'ai cherché Yvon des yeux. Il n'était pas encore descendu. Mais Michel était là avec sa conjointe. À ce moment précis, j'ai senti qu'une force me poussait à aller lui serrer la main en guise de geste de paix. Un profond sentiment me disait : "Si tu ne t'avances pas ce soir, tu vas passer à côté d'une occasion unique de clore un chapitre important de ta vie." Je ne pouvais pas laisser passer cette occasion.

Je me suis donc avancée très confiante, bien qu'un peu nerveuse, pour aller le saluer. D'abord surpris, il a volontiers accueilli mon geste et m'a présenté sa "future épouse". Nous avons échangé quelques minutes sur les grands volets de nos vies : santé, famille, projets, etc. Il y a eu une tentative de sa part de revenir en arrière sur un épisode sombre et merdique de nos dernières années de vie commune, mais je ne suis heureusement pas tombée dans ce piège. J'aurais très bien pu me vider le coeur... Mais le but de ma démarche était surtout orienté vers la paix. J'ai donc résisté à la tentation de régler des vieux comptes "en souffrance".

Retour vers le futur

Les trois jours qui ont suivi ce retour dans le passé ont été difficiles à vivre. Je revoyais sans cesse ce que j'avais perdu dans cette rupture douloureuse, les blessures subies, les injustices et les trahisons. De la merde ! Je priais fort pour en sortir, car dans cette souffrance réactivée, j'avais perdu ma sérénité. J'avais travaillé tellement fort pour l'acquérir, il ma fallait la retrouver au plus vite. Alors, j'ai demandé à Dieu : "Comment faire pour sortir de ce trou noir ?" Sur l'instant, l'inspiration m'a soufflé un mot : RECONSTRUIRE. Un mot qui dit tout.

J'ai commencé à poser les premières pierres de ce futur qui n'attend que moi. Je vous en reparlerai bientôt.

Mots de sagesse

"Nous ne devrions pas nous sentir mal à l'aise face à nos difficultés, seulement face à nos échecs à en tirer quelque chose de beau." —Alain de Botton
We should not feel embarrassed by our difficulties, only by our failure to grow anything beautiful from them. —Alain de Botton
"Alors, cesse de chercher. Cesse de résister. Embarque dans ta vie et vis-la aussi complètement et magnifiquement que tu le peux. Alors, je te le dis, je serai ton plus grand admirateur." (Extrait de Paul Ferrini, Le silence du coeur, éd. Le Dauphin Blanc, 2008, p. 217)

"Tes parents divins ont la réponse à ton dilemme. Tu n'as besoin que de t'ouvrir à eux et la solution émergera dans ton coeur. Et tu sauras que c'est la solution parce qu'elle respectera tout le monde, parce qu'elle résoudra ton conflit intérieur. Tu sauras que c'est la réponse parce que ton coeur en sera élevé. L'énergie et l'optimisme seront de retour dans ta vie." (idem, pp. 225-226)

"Dans l'histoire d'une réussite conventionnelle, on voit le protagoniste obtenir de plus en plus d'argent, de considération et de biens matériels. J'aime présenter l'histoire d'une réussite tout à fait différente, une histoire dans laquelle le protagoniste se rapproche toujours un peu plus de l'endroit où son coeur cesse de le tirer en arrière, où son talent explose, où son caractère s'épanouit et où se dévoile le don qu'il veut offrir au monde." (Po Bronson, Que faire de ma vie ?, éd. AdA, 2004, p. 359)

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