mercredi 11 mars 2009

Redevenir humain... redevenir vrai !

À la lecture de La Presse de dimanche dernier, un article, intitulé "Le nouvel âge de l'Éthique" (p. A17), a retenu mon attention. On parle d'éthique dans le contexte où le monde est en train de se transformer grâce, et je dis bien "grâce" à la crise financière que nous connaissons. L'ère de la surconsommation est révolue, enfin, je l'espère...

Consommer quoi au juste ?

Ça fait un sacré bout de temps que je regarde le monde aller, juste à constater les stationnements de centres commerciaux qui sont TOUJOURS pleins, en me demandant comment il se fait qu'on ait toujours besoin de s'y rendre. Qu'est-ce que les gens cherchent précisément ??? Rien, à mon avis, qui se trouve dans les comptoirs du Wall-Mart, car c'est souvent pour combler un vide intérieur dont aucune possession matérielle n'arrive à remplir.

Moi, mes courses hebdomadaires se résument essentiellement à l'épicerie et à la station d'essence. À l'occasion, je dois aller chez Rona ou Canadian Tire pour des besoins bien spécifiques liés à l'entretien de la maison, à la pharmacie pour mes produits d'hygiène et de beauté et, bien sûr, chez Archambault souvent que pour flâner, car j'adore les livres.

Vous vous demandez sans doute ce qu'il en est de mes vêtements. Eh bien, je sens le besoin d'aller en acheter disons deux fois par année, aux changements de saison, où lorsqu'il y a des occasions spéciales, et surtout en période de soldes. Pour le reste, je porte sans trop me lasser ce qui est dans mon garde-robe. Ah oui, j'oubliais presque... je fais appel à mes amies (celles qui ont le même gabarit et le même style que moi) pour renouveler mon inventaire. Ces amies qui aiment magasiner et qui en ont les moyens se font un plaisir de me refiler leurs fringues à donner plutôt que de les envoyer à la Salvation Army ou de les déposer dans les grosses cloches bleues qu'on retrouve un peu partout près des supermarchés.

La prudence dont j'ai toujours fait preuve dans ma façon de consommer m'a sauvé la vie... Quand j'ai dû avoir recours à l'assurance invalidité pour subvenir à mes besoins, j'étais très très heureuse de voir le bilan de mes actifs au positif. AUCUNE DETTE ! Ce n'était pas seulement une fierté, c'était d'abord et avant tout un poids de moins sur mes épaules déjà bien occupées par le défi auquel j'aurais à faire face sur le chemin de la guérison.

Revenir à l'essentiel

Bref, je reviens à cet article qui m'a touchée particulièrement car il nous ramène à l'essentiel. C'est ce que j'avais envie de partager avec vous ce matin. L'auteur, Hans Küng, qui est président de la Fondation éthique planétaire et professeur émérite de théologie oecuménique à l'Université de Tübingen, en Allemagne, écrit : "La cupidité et l'arrogance, ces tendances inévitables chez l'homme, ne peuvent être domptées que grâce à quelques règles éthiques fondamentales." Pour orienter la transformation du monde dans le bon sens, il nous invite à les adopter. Les voici :
  1. "Nous devons mettre notre puissance économique et politique au service de l'humanité plutôt que de la mettre au service d'impitoyables luttes en vue de dominer. Nous devons cultiver la compassion avec ceux qui souffrent, en accordant une attention toute particulière aux enfants, aux personnes âgées, aux pauvres, aux handicapés, aux réfugiés et aux personnes seules;
  2. Nous devons entretenir le respect mutuel et la considération, de façon à parvenir à un équilibre raisonnable des intérêts, et cesser de ne penser qu'à la puissance illimitée et aux inévitables concurrences;
  3. Nous devons privilégier le sens de la modération et de la retenue, plutôt que l'insatiable cupidité vis-à-vis de l'argent, du prestige et de la consommation. C'est la cupidité qui fait perdre aux êtres humains leur âme, leur liberté, leur sang-froid, leur paix intérieure et, par conséquent, tout ce qui fait d'eux des êtres humains."
L'auteur nous parle du rôle d'Obama dans la réforme du monde... Il ne pourra tout faire tout seul, bien que les attentes soient excessivement élevées. Mais il a le charisme nécessaire pour donner le goût au peuple de s'impliquer chacun à la mesure de ce qu'il est capable. Je suis tout à fait d'avis que le miracle passera par les mains et le coeur de chacun de nous, si nous prenons simplement la peine de nous y mettre.

Bonne journée !

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