mercredi 30 septembre 2009

Vent de fraîcheur au milieu de la tempête

De vous savoir là me fait le plus grand bien. J'ai reçu de très nombreux messages d'encouragement et d'amitié suite aux derniers événements survenus côté santé, et cela a eu l'effet d'un grand vent de fraîcheur sur le climat lourd qui règne dans les murs de l'hôpital où je suis retenue depuis bientôt deux semaines.

Virage inattendu

Je me préparais à me rendre au Pérou pour recevoir des soins spéciaux avec l'espoir d'améliorer ma condition physique, alors que je venais d'apprendre que la médecine traditionnelle ne pouvait plus rien pour moi.

Mais mon parcours a pris une tournure aussi brusque qu'inattendue ; un malaise aigu et des vomissements répétés m'ont conduite directement à l'hôpital le 18 septembre dernier. Alors que ce problème digestif se réglait grâce aux soins reçus dans l'unité de gastroentérologie de l'Hôtel-Dieu de Sherbrooke, j'attirais l'attention des médecins sur mes maux de dos de plus en plus présents afin qu'ils puissent m'offrir des avenues de soulagement.
On a donc commencé à étudier plus attentivement cet aspect de ma condition et commandé un scan plus poussé pour "inspecter" l'état des os. Et là, ç'a frappé fort. Des lésions osseuses ont été identifiées à plusieurs endroits, ce qui rend mon état de santé encore plus critique ne laissant que très peu d'espoir de rémission.

Le choc !

Moi qui scande depuis le début de mon odyssée, telle une militante pure et dure, l'espoir et la foi comme premiers ingrédients d'un éventuel retour à la santé, je tombais moi-même brusquement dans le désespoir. Et je pleurais avec ma mère, mes amies et devant les médecins qui avaient eu la très difficile tâche de m'annoncer les sombres résultats d'examen et leurs conséquences possibles.

Secours divin

J'ai eu besoin de réconfort et d'une solution divine pour arriver à me raccrocher à cet espoir qui m'a si bien servi au cours des quatre dernières années. (Je vous rappelle que le pronostic initial pour moi était seulement d'une année.)

J'ai donc repris ma lecture du Silence du coeur (Réflexions de l'Esprit Christique tome 2, Paul Ferrini, éd. Le Dauphin Blanc, 2008) pour la troisième fois. Ce livre me réconforte profondément car j'ai le sentiment que Jésus me parle comme un frère, dans un langage contemporain et adapté à nos situations de vie actuelles. Et voici ce qu'il me dit au sujet des miracles et ce que je dois en comprendre et en espérer :

Tu démontres ta conscience des miracles en t'abandonnant à ce que tu vis et en t'unissant à la volonté divine à chaque instant. Ton travail n'est pas d'essayer d'altérer la réalité physique, mais d'être pleinement présent à elle. Alors que tu t'évertues à le faire, tes peurs, tes dépendances, ton attachement au passé vont se dresser devant toi. Ton travail est de rencontrer ces peurs, ces dépendances et cet attachement avec amour et compassion. Ton travail est de créer un espace sécurisant pour ressentir tes sentiments, pour marcher à travers tes peurs et ta souffrance." (p. 167)

Lâcher prise

Depuis que j'ai accepté de me pencher sur la fin de ma vie pour mieux m'y préparer, je me sens beaucoup plus sereine. J'ai longtemps résisté dans mon combat pour la vie. j'ai aussi jonglé avec les notions de lâcher prise et d'abandon en me demandant si ce n'était pas ça baisser les bras, être lâche. Ces notions se confondent souvent dans notre esprit. Quand faut-il lâcher prise ?

Eh bien, semblerait que c'est à chaque instant. Ma mère m'a souvent répété : "Il faut tout faire comme si tout dépendait de nous et s'abandonner en même temps comme si tout dépend de Dieu." Autrement dit, nous avons une responsabilité face à notre vie. Dieu n'agit jamais seul, sans notre collaboration ni notre consentement. Mais une fois que nous avons fait tout ce qui est en notre pouvoir pour régler une situation, il nous faut lâcher prise avec confiance sur l'issue de cette situation, car les vues de Dieu sont imprévisibles, inattendues et impénétrables.

Comme vous voyez, ma pratique spirituelle m'est d'un grand secours dans cette aventure. Et j'aurais encore beaucoup à partager sur cet épisode des plus difficiles, mais toujours dans un esprit lumineux afin de toujours créer plus d'espoir et d'espérance.

Merci d'être toujours là à m'appuyer et m'envelopper de votre amitié. Ça me réconforte beaucoup.

À bientôt,

P.S. : Hier, j'ai été transférée à l'unité des soins palliatifs. Méchant choc ! Je vous en reparlerai.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonsoir Josée

Ce soir,je voulais trouver des textes qui pourraient vous donnez encore de l'espoir.
Il y a un dossier sur différentes guérisons dans le site de l'Agora,et quelques sites qui parlent de guérisons miraculeuses,voici l'adresse.

http://www.guerison.com/guerison_liens.html

Bon courage Josée.
Je suis contente d'avoir de vos nouvelles ce soir.

De Linda

Anonyme a dit…

Bonsoir Josée, depuis la France où je vis, je vous embrasse chaleureusement. J'aimerai vraiment que quelques personnes proches de chez vous et lisant votre blog, puissent venir vous rendre une petite visite, afin que vous voyiez combien vous êtes entourée des douces pensées des uns et des autres.
Et je tiens à vous dire mon admiration pour la façon dont vous puisez vos forces à chaque fois que c'est nécessaire. Vous êtes admirable.
De tout coeur avec vous,
Carole

Ellora a dit…

Je suis votre histoire par l'entremise de ma mère depuis un moment et je tiens à vous dire que je suis avec vous en pensées. J'ai moi-même été atteinte et je comprends bien votre situation, même si je suis maintenant en rémission.
Je vous envoie de bons voeux,
Valérie

Anonyme a dit…

Bonjour josée!

Je pensais t'avoir envoyé mon message hier mais vérifiant je constate qu'il n'y est pas.

Tout ce que je veux te dire c'est je suis toujours là avec toi et que je ne te lâche pas.
Quand tu étais à l'atelier d'arthérapie ton objectif était de connaître les joies du coeur les approfondir.
Tu as réussi .
Tu nous fait partager par ton blog tes états de coeur et d'âme tu dirige les gens sur des pistes de réconfort.
Pour moi c'est ça avoir un grand coeur.

Merci!
Denise (petite fleur)

Anonyme a dit…

Bonjour Josée

Ce commentaire est une première pour moi. Comme je pense beaucoup à toi depuis quelques jours, j'ai décidé ce matin d'aller sur «Croque la vie...» pour prendre de tes nouvelles. Je suis très heureuse que ce «vent de fraîcheur» ait balayé le désespoir bien légitime qui a pu t'habiter. Je crois que la forme de lâcher prise que tu as choisie te donnera une belle et douce énergie pour continuer d'avancer plus sereinement dans ton chemin de vie.N'oublie surtout pas «Les joyeux danseurs» que je t'ai promis. Ils sont entrain de se faire encadrer par Raymonde pour toi.C'est avec grand plaisir qu'elle a accepté de les rendre ainsi plus présentables. Aussi, ne t'étonne pas de sentir la présence d'un ange près de toi, c'est moi.Je ne veux pas faire la prétentieuse, mais c'est ma manière d'être avec toi malgré la distance. Je t'envoie mes pensées les plus réconfortantes.
France

Croque la Vie a dit…

Bonjour à vous toutes, chères amies connues et inconnues. Je suis vraiment touchée de lire vos commentaires si pleins de bonté et d'amitié.

Je suis en congé pour le weekend, c'est pourquoi j'ai la possibilité de lire tous les messages reçus au cours de la semaine. Bonne nouvelle : j'aurai un portable pour la prochaine semaine et je serai en mesure de communiquer depuis mon lit d'hôpital. Je vous tiendrai ainsi au courant des derniers développements.

Aujourd'hui, je vais bien, car l'air de la maison sait chasser toutes les mauvaises pensées. Et je suis très bien entourée de mes proches et de mes amies si fidèles.

Je ne sais si j'aurai le temps de mettre en ligne une nouvelle chronique d'ici à demain soir, mais j'en ai bien l'intention. Sinon, je me reprendrai au cours de la semaine.

Merci à tous d'être là. Je vous sens très près de mon coeur. Je vous envoie une pluie de bénédictions.

Josée