lundi 5 octobre 2009

De belles consolations

De retour sur la planète Internet

Je viens juste d'être connectée à l'internet depuis ma chambre d'hôpital grâce à la générosité de mon frérôt qui m'a prêté un portable et aux bons services que nous obtenons aux soins palliatifs de l'Hôtel-Dieu. Une déception, cependant : je n'ai pas tous les courriels qui sont rentrés à la maison auxquels j'aurais souhaité répondre et je n'ai pas non plus ma boîte de contacts. Pour y avoir accès, je dois, à partir de la maison, exporter ces informations sur une clé USB et les importer dans le portable à l'hôpital. Je ne sais pas si je serai capable de le faire par moi-même, mais j'ai une bonne ressource qui pourra m'aider : mon neveu Carl qui est pas mal fûté côté informatique. Alors, dès mon prochain congé, je me chargerai de tout ça.

En attendant, je peux toujours communiquer avec vous via ce blogue auquel, je constate, plusieurs sont des fidèles lecteurs et lectrices. Vous saurez donc que je suis toujours active et intéressée à garder le contact.

Quoi de neuf ?

Depuis ma dernière chronique, datée du 30 septembre, beaucoup de choses se sont passées de mon côté. J'aimerais bien vous dire que c'est tout du positif, mais ce n'est pas le cas. Je vous épargnerai, cependant, les détails de mes aventures dans le cadre de mon hospitalisation. Tout ce que je peux vous dire, c'est que les choses évoluent rapidement et que, dans ce contexte, j'ai de grands, grands lâcher prise à faire, car il est de plus en plus évident que les solutions médicales ne me sauveront pas. Elles peuvent à tout le moins me soulager, et je dois dire qu'ici, aux soins palliatifs, le personnel est des plus dévoués pour répondre à nos moindres désirs et soulager nos malaises fréquents.

Le miracle espéré

Ce matin, j'ai enfin accepté que ma lutte a été menée jusqu'au bout, et qu'à partir de maintenant, seule une solution divine pouvait me garder en vie, car je suis épuisée. Je m'en remets complètement à Dieu pour la suite des choses. Voici ce qui m'a permis d'arriver à ce lâcher prise:

"Puisque le vrai miracle est notre union à Dieu par la compréhension de sa volonté pour nous, la guérison extérieure n'est pas requise. Elle peut survenir, et peut-être pas. Nous pouvons être guéris ou non de notre maladie. Le vrai miracle est dans notre abandon à la vie telle qu'elle est. Lorsque nous sommes en paix et dans l'acceptation de notre vie, le miracle de l'amour de Dieu se répand dans notre coeur." (Tiré de Paul Ferrini, Le Silence du coeur -- Réflexions de l'Esprit Christique tome 2, éd. du Dauphin Blanc, 2008, p. 165)

De belles consolations

Dans l'épreuve de la maladie, comme dans d'autres j'en suis certaine, il y a de belles consolations. Parlons de la bonté de mes amies dévouées qui viennent prendre soin de moi le week-end. Il y a eu Lyne, Richelle, Susan et Nelly qui m'ont accompagnée dans mes sorties pas toujours sans soucis. Elles préparent des repas, font du lavage, des courses pour moi et sont toujours prêtes à me porter secours au besoin, même au beau milieu de la nuit. Je découvre en elles, même si je les connais depuis très longtemps (20, 30 et 40 ans), des soeurs d'une grande générosité et je les aime encore davantage.

Je ne pourrais passer sous silence également le soutien dévoué et constant des membres de ma famille : ma maman qui va prendre soin de mon gros chat abandonné tous les jours et qui me visite régulièrement à l'hôpital en m'apportant les choses qui me permettent de rendre mon séjour plus agréable. Il y a aussi ma soeur de Montréal qui se précipite à ma rencontre au moindre signe de ma part et mon frère aussi qui, malgré son emploi du temps très chargé, se rend disponible dès que je manifeste un besoin particulier. Merci du fond du coeur à vous tous.

L'automne à ma fenêtre

Avant d'entrer précipitamment à l'hôpital, je planifiais une petite escapade dans Charlevoix, ma région préférée, pour pouvoir mieux admirer les couleurs de l'automne. Le paysage charlevoisien n'a pas son pareil en la matière. Malheureusement, j'ai dû me résigner à voir changer les couleurs à partir de la fenêtre de ma chambre. Et chaque fois que j'avais un congé temporaire pour retourner à la maison et tenir compagnie à mon pauvre chat abandonné, je n'allais pas bien. Je devais rester à la maison pour soulager mes maux de toutes sortes. L'automne me passe sous le nez effrontément.

Mais je me surprends à contempler ce paysage, perdue dans mes pensées et j'aime ça.

L'espoir dans une étincelle de vie

Cette chronique improvisée se veut un petit bonjour en passant pour vous dire que je tiens toujours le coup et que je garde espoir, et ce malgré toutes les mauvaises nouvelles que je reçois jour après jour, car dans l'éternité, il n'est jamais trop tard pour un miracle. (Je vous reviendrai sur cette notion.)

Merci du fond du coeur

Dans mon excitation d'être à nouveau branchée, j'allais presque oublier de vous remercier du fond du coeur pour tous vos messages d'encouragement et les commentaires inspirants que j'ai pu lire sur mes plus récentes chroniques. Vous êtes très importants pour moi, surtout en ces temps plus difficiles. Merci, Merci !

Je vous envoie une pluie de bénédictions.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour, je vous lis depuis un petit moment, mais je n'ai jamais fait de commentaires...
Aujourd'hui, je souhaite vous encourager à poursuivre votre cheminement inspirant et je vous envoie tout plein de pensées positives. À bientôt.
Laetitia

Croque la Vie a dit…

Bonjour, Laetitia,
Merci de votre mot d'encouragement et de vos bonnes pensées. C'est tellement apprécié, car ici, dans ma chambre d'hôpital où je me terre (je garde ma porte fermée pour ne pas voir les aspects plus sombres de l'expérience), je vis quelques moment de solitude. Heureusement, j'ai de belles fleurs pour égayer mon environnement et lorsque l'évasion m'appelle davantage, je m'emplis de musique et de belles lectures. C'est ainsi que j'arrive à vivre sereinement chaque journée de mon séjour qui s'étire.

Et maintenant que j'ai la connexion internet, je suis aux oiseaux, car j'ai la liberté de communiquer à ma guise lorsque le besoin se fait sentir, même aux petites heures du matin.

Voilà mon petit commentaire. Je vous offre, à mon tour, tout plein de belles pensées. À bientôt,

Josée