jeudi 9 octobre 2008

Ça sent la mer !

le 4 octobre 2008 -- Assis au bord du fleuve dans un parc nature à Grande-Bergeronne sur la Côte-Nord, mon chum m'invite à m'emplir de l'air du large : "Ferme tes yeux et respire l'air de la mer, écoute le son du vent et des vagues, sens la chaleur du soleil sur ton visage. Inspire profondément toute cette atmosphère délicieuse et laisse-la pénétrer dans toutes tes cellules. Puis prends une photo dans ton esprit afin d'en garder un doux souvenir dans ta boîte à mémoires."

La Terre appelle la Mer...

C'est ainsi que nous nous amusons à appeler les baleines à Cap-de-Bon-Désir, tout près des Escoumins. À cet endroit, elles sont toutes proches du rivage, car, dit-on dans le guide touristique : "La présence d'une fosse marine atteignant de 300 à 500 mètres de profondeur aux abords de la rive explique la proximité des baleines." On ajoute : "Le cap de Bon-Désir, c'est un magnifique promontoire naturel pour l'observation des mammifères marins." (voir www.parcmarin.qc.ca)

Nous sommes donc choyés de pouvoir assister au spectacle de la rive, car il fait très froid avec le vent qui souffle "à écorner les boeufs". Nous n'avons pas prévu d'apporter des vêtements d'hiver, mais c'est ce qu'il nous aurait fallu pour pouvoir observer confortablement la danse de nos amies marines. Maintenant que j'ai le nez et les mains bien engourdies par le froid, nous décidons de rentrer gentiment au chaud dans notre chalet bleu surplombant la mer, route des Pilotes aux Escoumins. (voir http://www.routedesbaleines.net/chalets.htm)

Chercher à voir loin

Chaque année, quelque chose me pousse à aller vers l'embouchure du fleuve, là où sa largeur annonce la mer. J'ai besoin de voir loin et de m'emplir d'air frais et pur. Besoin de prendre contact avec les merveilles de la nature que je vois trop peu dans ma grande métropole.

Ces instants de vie m'inspirent beaucoup. Se retrouver presque seul devant l'immensité du paysage et l'air majestueux de ces animaux qui jouent parfaitement bien leur rôle dans la grande mosaïque de la vie m'émeut. (lire La grande Mosaïque parue le 29 mai dernier sur ce blogue) C'est une invitation à retourner à la Source pour se laisser guider sur la voie qui est mienne et à retrouver la liberté, la sérénité et la spiritualité nécessaires à l'épanouissement de mon être.

Les méandres de la vie

L'autre jour, j'écoutais en entrevue à la télévision Pierre-Hugues Boisvenu, le fondateur de l'Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD), se raconter sur la perte de ses deux filles. (Julie fut assassinée à Sherbrooke à la sortie d'un bar, Isabelle est décédée quelque temps après dans un tragique accident de la route.) Cet homme très durement éprouvé par la vie a dû apprendre à sortir de ces tragédies pour pouvoir poursuivre sereinement sa vie avec les membres de sa famille toujours vivants. Comment s'y est-il pris ?

D'abord, il s'est mis au service des autres en fondant cette association afin d'accompagner, conseiller et défendre les intérêts des familles de victimes. L'organisme qu'il a créé regroupe ainsi des familles dont un membre a été assassiné ou a disparu. (voir http://www.afpad.ca) Il est allé à leur rencontre pour soigner ses propres blessures, d'une certaine façon.

Mais plus intimement, il avait un être profond et une famille à reconstruire. Il lui restait un fils et une épouse à consoler... une nouvelle famille à consolider. Ensemble, ils sont entrés au coeur du deuil en plongeant dans l'émotion qui les affligeait, aussi intense puisse-t-elle avoir été. C'est à l'intérieur qu'on trouve la force de continuer. Ainsi, ils ont su éviter l'éclatement de leur noyau familial, chose fréquente dans ce genre d'épreuve. Comment ont-ils fait ?

Prendre de la hauteur

Monsieur Boisvenu a parlé de "prendre de la hauteur". Il explique ainsi sa démarche : souvent, on entend, dans de telles circonstances : "Tu dois prendre une distance, un recul." Lui dit plutôt qu'il faut prendre de la hauteur, c'est-à-dire s'élever au-dessus de la situation, atteindre une dimension spirituelle et divine pour arriver à trouver un sens à l'événement et la force nécessaire pour traverser l'épreuve et continuer. Il affirmait se sentir guidé par ses deux filles dans l'accomplissement de son oeuvre auprès de l'association.

L'épreuve est là pour nous amener à cheminer. Pourquoi certains s'écrasent devant le défi qu'elle comporte ? Manque de force, de courage ? Manque de foi ?

Aller rejoindre l'Esprit

Le Dr. Wayne W. Dyer, dans son livre Le Pouvoir de l'intention (éd. J'ai Lu, 2004), expose bien ce que cela signifie de prendre de la hauteur : c'est d'aller rejoindre l'Esprit en élevant son niveau de conscience et sa fréquence vibratoire. Comment ? En se branchant à la source divine par la prière, la méditation et l'ouverture du coeur.

Les sept visages de l'intention, dont j'ai parlé dans la chronique du 12 septembre dernier, sont de bonnes pistes pour y arriver. Je vous invite à lire également la chronique du 11 septembre qui introduit la notion d'intention telle que présentée par l'auteur. Et si vous avez envie d'aller plus loin, je vous recommande fortement de faire la lecture de cet ouvrage hautement inspirant.

Petit truc

Pour retrouver le calme et la sérénité, fermez les yeux quelques instants et respirez profondément tout en répétant cette courte prière : "Viens en moi, Esprit de lumière, de force et de paix." Vous serez surpris de son effet bienfaisant sur tout votre être.


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