dimanche 5 avril 2009

La chasse aux parasols

Correspondance matinale écrite à Cayo Santa Maria, Cuba

le 28 mars 2009 (jour 4)
Des vacanciers futés

Ce matin, nous sommes arrivées plus tôt que d'habitude sur la plage, très confiantes d'avoir une bonne place sous un parasol. Les autres matins, malgré une heure plus tardive, nous arrivions à nous dénicher une place bien pas trop loin des toilettes. Ce matin, j'ignore si c'est parce que c'est le weekend, à 8h30, toutes les chaises étaient déjà occupées par les effets personnels des vacanciers futés.

Nous avons tout de même réussi à trouver un parasol encore libre, mais c'était celui tout au bout de la plage loin du bar et des toilettes. C'est emmerdant de constater que les gens ne respectent pas les autres, mais je crois que demain, je ferai de même en me rendant très tôt pour réserver une bonne place, car je ne peux absolument pas être exposée aux rayons du soleil en raison de ma grande fragilité actuelle due aux traitements de chimio qui sont toujours en cours.


le 29 mars 2009 (jour 5)
Petit matin sur la playa

Avant même le lever du soleil, vers 7h, une meute de vacanciers rusés se sont déjà précipités pour réserver leur place sous un parasol. "Ce n'est pas juste !" s'écrient les autres oiseaux matinaux lorsqu'ils arrivent une heure plus tard à peine pour s'installer sur la plage. Et ils ont raison; c'est vraiment très frustrant quand on sait que certains, et même plusieurs, n'arriveront pas avant 9h ou 10h après être allés déjeuner tranquillement sans s'inquiéter le moins du monde. Nous soupçonnons même que certains font la grâce matinée jusqu'à 10h30 ou 11h en sachant que leurs amis se sont chargés des réservations "illégales" sur la plage.

Notre guide animateur nous le dit à notre arrivée qu'il ne faut pas faire ça, mais tout le monde le fait parce qu'il n'y a pas de conséquence. Si l'administration de l'hôtel voulait vraiment enrayer ce fléau, elle ferait un ménage sur la plage dès 8h. Ainsi, tous ceux qui sont venus déposer une serviette et une paire de gougounes à 50 cents pour éloigner les vautours se verraient délogés en leur absence pour faire place à ceux qui sont vraiment prêts à rester.

Quant à nous, ce matin, pour assurer nos arrières, nous avons joué le jeu, mais de façon honnête. C'est-à-dire que nous sommes venues dès 7h, comme les autres, nous nous sommes installées sous un parasol, puis moi, je suis allée déjeuner seule pendant que maman gardait le fort. À mon retour, c'est maman qui est allée déjeuner.

le 30 mars 2009 (jour 6)
Un petit coin d'ombre volé

Hier soir, je me suis rendue compte que j'ai passé la journée enragée en dedans, et ce, à cause de comment elle a commencé : la course aux chaises et aux parasols sur la plage. C'est du "chacun pour soi" qui m'indispose réellement. Alors, ce matin, je n'avais pas envie de jouer ce petit jeu et courir au petit matin pour réserver une place à l'ombre d'un parasol. Nous avons donc pris notre temps pour aller déjeuner et nous nous sommes ensuite dirigées vers la plage. Il était 8h15 lorsque nous sommes arrivées pour constater que toutes les places étaient prises. Pour ne pas tomber dans les sentiments négatifs, nous avions prévu un plan B : soit s'installer à la piscine, car il y a beaucoup moins d'achalandage au petit matin. Ce nouvel emplacement nous ferait vivre autre chose, sans nous empêcher de venir marcher sur la plage et prendre une petite saucette dans la mer.

Finalement, nous avons "volé" un petit coin d'ombre entre deux parasols déjà occupés par des absents en prévoyant de déplacer nos chaises au fur et à mesure que le soleil monterait dans le ciel, car la journée s'annonçait chaude. Cette tactique nous a permis de faire la connaissance de gens très gentils venus de la Gaspésie. Connaissant l'hospitalité légendaire des Gaspésiens, il n'est pas étonnant qu'ils aient accepté de partager leur ombre pour quelques heures avec deux femmes "désespérées"...

Salut, la Gaspésie !!!


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