jeudi 2 avril 2009

Alimentation et vitalité

De retour dans mon fauteuil bleu, celui qui accueille ma fatigue, mes douleurs et mes peines, celui qui me sert de réconfort quand il se transforme en lieu de méditation et de prière, je me retrouve à nouveau dans la plénitude de mon être.

De retour du "tiers-monde"

La semaine de vacances que je viens de vivre dans la chaleur des Caraïbes m'a permis de prendre une pause face à l'épreuve et, en ce sens, un repos au niveau psychologique et émotionnel, mais quel défi sur le plan physique! En effet, les exigences requises pour le bien-être de mon corps qui lutte toujours n'ont pas été rencontrées, particulièrement côté nourriture. Le manque d'aliments frais, sains et nutritifs à Cuba rend difficile la période des repas, car conscients de la pauvreté nutritive de ce qui est offert, nous devons nous résigner à manger pour calmer la faim.

Bien que j'avais accepté de mettre de côté mon régime santé (lire Pour gagner des luttes, paru le 3 septembre dernier pour plus d'information à ce sujet), pour une "petite" semaine, je n'aurais jamais pu imaginer l'impact que ces quelques jours de déraillement alimentaire pouvaient créer sur ma vitalité et mon bien-être physique. Il est clair maintenant que j'ai dû puiser dans mes réserves et que cet épisode a contribué à annuler certains efforts investis au cours des derniers mois pour mon mieux-être. (Rappelons que ces vacances se sont inscrites entre deux séances de chimiothérapie à un moment où l'énergie et le moral étaient affectés passablement.)

La surabondance à Montréal

Bien avant mon retour au pays, mon corps a commencé à m'envoyer des signes de détresse : fatigue, douleurs, inconfort... J'avais hâte de reprendre mon régime santé et mon rythme de vie normal. Hier a donc été consacré au réapprovisionnement alimentaire. Je me suis précipitée chez Mme Thuy, ma naturopathe qui tient boutique sur la rue Bernard à Outremont, pour faire le plein de fruits et légumes frais, mûrs et biologiques. J'avais l'air d'une affamée devant son comptoir de produits fraîchement arrivés et je réalisais vraiment le rôle que l'alimentation joue dans une démarche de guérison, comme dans la santé en général. Parfois avant cette expérience à l'étranger, j'avais tendance à banaliser les bienfaits d'une alimentation riche en vitamines et minéraux de toutes sortes. J'étais tout simplement tentée par la surabondance de produits savoureux qui excitent toutes nos papilles et, disons-le, paresseuse (mon ostéopathe dit "fainéante"... ouach !). La discipline manquait.

Le corps ne ment pas

Ce matin, je devais reprendre mes traitements après un délai de trois semaines; malheureusement, le taux de globules blancs était trop bas... J'ai reçu ce résultat comme un autre message du corps qui lutte à chaque instant sans prendre de vacances : "Les vacances, c'est bien beau, mais il ne faut laisser aucune chance à l'ennemi."

En écrivant cette première chronique d'avril, je constate que même ma vivacité intellectuelle n'y est pas. J'ai envie d'écrire, mais mon corps me réclame de l'attention pour retrouver sa forme. Mon corps, ce véhicule si précieux pour tout faire, même communiquer.

Je vais donc retourner dans mon fauteuil bleu pour le soigner avec amour et bienveillance. Demain, je vous reviendrai avec une nouvelle chronique écrite sur la plage de Cayo Santa Maria. Une belle histoire vécue au buffet de l'hôtel. Je vous présenterai Ernesto.

Soyez au rendez-vous !

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