lundi 21 avril 2008

Chacun son chemin de guérison

Que ce soit sur des avenues d'auto-guérison, dans le cadre d'une démarche de croissance personnelle ou encore dans une volonté de s'ouvrir davantage à la dimension spirituelle, quand on choisit d'engager la route, on avance nécessairement en terrain inconnu, tant intérieurement qu'extérieurement. Alors comment faire pour savoir si nous sommes sur la bonne voie ou complètement dans le champ ? C'est la question que pose Martha Beck dans son article sur la spiritualité intitulé "Blinded by the light?" (Aveuglé par la lumière ?) paru dans le Magazine "O" (Oprah) du mois de mai sur le thème de la spiritualité.

L'auteure pose la question pour nous amener à y réfléchir et nous propose ensuite quelques façons de s'assurer de ne pas se perdre en chemin.

À la lecture de cet article, je me revoyais allant mon chemin sur la voie de l'auto-guérison. Lorsque le cancer s'est posé comme défi devant moi, j'avais une intention très ferme : le vaincre. Mais comment allais-je y arriver puisque la médecine traditionnelle n'offrait aucune garantie ? Et comme personne dans mon entourage n'avait de solutions valables à me proposer, j'étais laissée à moi-même dans le débroussaillage des possibilités qui s'offraient à moi.

Face à un monde d'incertitude, il m'a fallu faire preuve d'ouverture d'esprit si je voulais faire mentir le sombre pronostic des médecins. Je me suis donc tournée avec confiance du côté de la médecine alternative. D'abord, la thérapie des émotions, puis l'aspect nutritionnel analysé et redéfini, en parallèle avec un travail sur le corps énergétique, ce qui me menât ensuite à faire une entrée sur la voie de la guérison spirituelle...

Tout ça m'était nouveau et bon nombre de sceptiques autour de moi surveillaient de près mes avancées craignant que je ne tombe dans les griffes d'un charlatan de guérisseur promettant des guérisons miraculeuses. Moi-même, je nageais en plein mystère, mais j'avais choisi de guérir et cette option comportait tous les risques de l'exploration sur une terre nouvelle, comme l'ont fait Jacques Cartier et Christophe Colomb. (Heureusement qu'ils ont accepté de traverser l'océan, sinon nous serions encore tous entassés dans un coin de l'Europe ou ailleurs.)

Consciente des dangers auxquels je m'exposais, j'ai mis en place, intuitivement il faut bien le dire, un système de sécurité adapté à mes besoins. Et ces mesures empruntées tout au long de ma route dans un univers d'auto-guérison rejoignent la démarche proposée par Martha Beck dans son article en lien avec la quête spirituelle.

1. Embrassez l'incertitude

"La protection la plus puissante face au danger inhérent à la quête spirituelle est d'accepter que le savoir humain ne peut jamais être absolu." Ainsi, il vous appartient d'utiliser votre subjectivité pour porter un jugement sur l'authenticité de toute vérité proclamée.

Lorsque j'ai engagé ma démarche d'auto-guérison, j'ai dû avoir recours à des ressources nouvelles. Parfois, c'est le "hasard" (ou la synchronicité) qui m'orientait dans une direction, mais le plus souvent, c'est par références sûres que j'étais amenée à consulter un professionnel en médecine alternative répondant à mes besoins. Une fois en présence du thérapeute, je portais une grande attention à ses propos pour pouvoir évaluer si les avenues suggérées répondaient à mes attentes. (N'oublions pas que baignant dans la nouveauté, je devais restée ouverte à leur approche et leur accorder une certaine confiance. Cependant, comme je m'étais beaucoup documentée sur les sujets qui me touchaient, j'étais en mesure d'évaluer si le thérapeute était digne de ma confiance.)

2. Testez toutes les idées avec tous vos sens

"Embrasser l'incertitude remplace la notion d'absolu qui est à la source de toute toxicité idéologique par une simple question : Puisqu'aucune vérité proclamée n'est absolue, est-ce que ceci a du sens ?" Avoir du sens, selon l'auteure, se mesure de diverses façons, soit avec le bon jugement et avec les sens, incluant l'intuition (féminine). De là, les expressions : "je vois que ça peut être vrai", "cette affaire sent mauvais", "cette situation m'a laissé un goût amer dans la bouche", etc. Bref, si l'un de vos sens vous renvoie un sentiment bizarre qui vous laisse perplexe, reculez. N'y allez pas. C'est qu'il y a un danger qui vous guette.

Il est vrai que mon meilleur baromètre pour savoir si j'étais sur la bonne voie et avec la bonne personne, c'était mon "feeling". Est-ce que je me sentais respectée et bien guidée ? Est-ce que je pouvais sentir une réelle volonté du professionnel à travailler pour mon bien ou si je sentais plutôt qu'il pensait à son portefeuille avant tout ? C'est là que la connexion étroite avec son coeur est importante.

3. Vérifiez si une idée unit ou divise

L'auteure dit, en parlant de religion : "Tout au long de votre quête spirituelle, observez les effets à long terme de chaque doctrine ou pratique que vous rencontrez. Si son effet brise ou détruit, ce n'est pas de la religion, mais de l'absolutisme."

Dans ma démarche d'auto-guérison, mes avancées à petits pas me permettaient de valider au fur et à mesure si une piste était prometteuse ou non. En effet, si la pratique des nouveaux outils qu'on me tendait (que ce soit la méditation, le Qi Gong, la quête du moment présent, etc.) produisait des effets bénéfiques sur ma condition physique et psychologique, alors, je n'avais rien à craindre.

Chacun son chemin

Chemin faisant à travers mes divers lieux d'exploration intérieure, je me réjouissais au début d'avoir trouvé LA recette secrète de l'auto-guérison et j'étais excitée à l'idée de partager MA Bonne Nouvelle. Puis, plus j'évoluais sur cette avenue, plus je réalisais qu'il n'y avait pas qu'une seule avenue. Chacun a un parcours unique et parfaitement adapté à sa situation actuelle qui se brosse à la lumière de ce qu'il est et du chemin déjà parcouru.

L'objectif de mon désir de partager mon vécu a changé depuis. Maintenant, je souhaite témoigner par mon expérience et ainsi inspirer et encourager d'autres personnes à se mettre en route sur leur propre chemin pour découvrir les trésors qui les attendent au bout de leur arc-en-ciel. (voir chronique du 15 janvier 2008 intitulée "Au bout de l'arc-en-ciel")

Bonne route !

Aucun commentaire: