vendredi 2 janvier 2009

Voeux du Nouvel An

En ce 2 janvier, il est de mise d'offrir ses voeux du Nouvel An. Nous avons l'habitude de souhaiter la paix, l'amour, la joie, "du succès dans tes études... et le paradis à la fin de tes jours".

Moi, je vous souhaite le paradis ici et maintenant. Comment ça ? Eh bien, le paradis, ce n'est pas un endroit à atteindre une fois mort. Ça c'est des croyances de vieux. Le paradis, c'est plutôt un état d'être qui se vit dans le coeur et dans l'âme et qui se manifeste partout autour de soi par son rayonnement. Et il nous appartient de le créer et de le recréer à chaque instant par nos choix : pensées, gestes, croyances, attitudes, intentions, perceptions, etc.

Porter des lunettes roses

Le regard qu'on porte sur la vie influence grandement notre perception des choses et ensuite nos réactions selon le point de vue qu'on a adopté. Porter des lunettes roses, c'est souvent revenir dans la naïveté de l'enfant qui découvre le monde et qui se manifeste dans une croyance de départ à l'effet que tout le monde a de bonnes intentions. C'est-à-dire que lorsqu'on se sent blessé par les gestes ou paroles de quelqu'un, c'est souvent en raison d'une maladresse de sa part et non par méchanceté.

Poser un regard naïf sur ce genre de situation, c'est accorder le bénéfice du doute à l'autre. Cela permet de pardonner plus facilement (car tout le monde fait des erreurs et on peut tous avoir une mauvaise journée) et s'éviter bien des tortures inutiles. La naïveté me procure une certaine paix par rapport aux situations ambiguës : je suppose que c'est moi qui ai mal compris ou interprété les intentions de l'autre. Et c'est bien souvent le cas.

Apprendre à se connaître... et à vivre

La présente chronique m'a été inspirée en grande partie d'une lettre écrite par Jacques Salomé, auteur bien connu, pour témoigner de sa reconnaissance envers la vie. Cette lettre a été publiée dans La Presse du 21 décembre dernier. Voici quelques extraits de Ce que la vie m'a appris :

"J'ai appris tardivement à remercier, chaque matin, la Vie d'être présente en moi et autour de moi, à l'honorer chaque fois que cela m'est possible, à la respecter en toute occasion, à la dynamiser avec mes ressources et mes limites.

J'ai appris difficilement à m'aimer, non d'un amour narcissique ou égocentrique (même si la tentation était grande) mais d'un amour de bienveillance, de respect et de tolérance.

J'ai appris avec beaucoup de tâtonnements à me respecter en osant dire non quand je suis confronté à des demandes qui ne correspondent pas à mes possibles ou à ma sensibilité.

J'ai appris avec enthousiasme que la beauté est partout, dans le vol d'un oiseau, comme dans le geste d'un enfant pour tenter de capter le vol d'un papillon ou encore dans le sourire d'un vieillard qui croise mon chemin.

J'ai appris patiemment que nul ne sait à l'avance la durée de vie d'un amour et que toute relation amoureuse est une relation à risques. Des risques que j'ai pris.

J'ai appris malgré moi que je savais beaucoup de choses avec ma tête et peu de choses avec mon coeur.

J'ai appris, sans même le vouloir, que j'avais des besoins et qu'il ne fallait pas les confondre avec des désirs.

J'ai appris doucement à recevoir le silence et à méditer quelques minutes chaque jour pour laisser aux vibrations de l'univers la possibilité de me rejoindre et de m'apprivoiser encore un peu.

Oui, j'ai appris beaucoup dans ma vie et pourtant je cherche encore l'essentiel."


Merci, Monsieur Salomé, d'avoir partagé si généreusement vos réflexions sur la Vie. Elles me touchent et m'inspirent beaucoup.

Mes souhaits pour 2009

La paix dans le monde... et dans le coeur de chacun de nous.
L'amour sans conditions... le coeur et les bras ouverts pour accueillir l'autre sans jugement.
La joie de l'enfant qui a retrouvé son chemin vers sa maison... vers son être profond et pur.
L'harmonie intérieure et partout autour de vous.
Et enfin, l'expression de sa lumière sacrée dans toute son authenticité.

Bonne année !

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