lundi 11 février 2008

"O" Happiness

Oprah Winfrey, vous connaissez ? J'en ai fait ma nouvelle gourou tant elle est inspirante à tous points de vue. Ainsi, ce mois-ci, j'ai acheté sa revue "O". Il y a tout un dossier sur le bonheur, mais cette notion qui revient quand même souvent dans les publications est traitée d'une toute nouvelle façon. C'est pourquoi j'ai choisi de m'y attarder un peu plus en vous préparant une série de chroniques à paraître au cours des prochains jours.

En introduction (aujourd'hui), je vous entretiendrai des études réalisées avec beaucoup de sérieux par le Dr. Richard J. Davidson, PhD, neuroscientifique, professeur de psychologie et de psychiatrie à l'Université du Wisconsin-Madison. Il dirige le Laboratory for Affective Neuroscience.

Ce chercheur a consacré ses études à la structure du cerveau derrière les phénomènes comme l'anxiété, la dépression et la compulsion, de même que des notions plus positives de bonheur, résilience et, plus récemment, de compassion. À l'aide d'un appareil hautement sophistiqué de résonance magnétique, il a été en mesure d'observer l'activité cérébrale dans certaines régions du cerveau associées à différentes émotions.

Il a réalisé ses recherches sur différents groupes de personnes et, plus particulièrement, sur un groupe de moines tibétains ayant une bonne longueur d'avance sur la majorité d'entre nous au chapitre de la pratique de la méditation. Par ailleurs, l'une de ses études, la plus connue, est celle réalisée auprès d'un groupe de travailleurs d'une entreprise de biotechnologie qui se sont engagés à faire trois heures de méditation par semaine pendant quatre mois. Les résultats de cette pratique sont étonnants : on a constaté, chez ces personnes, un "boost" de leur humeur et une diminution de leur anxiété alors que leur système immunitaire s'est avéré plus fort selon les données recueillies. Grâce à cette étude, le Dr. Davidson est en mesure de démontrer que la pratique de la méditation produit une augmentation significative de l'activité cérébrale dans les parties du cerveau associées aux émotions positives et aux traits tels que l'optimisme et la résilience.

Qu'en est-il des moines tibétains ? Eh bien, on a découvert que, chez ces sujets, cette partie du cerveau dont nous venons de parler était "allumée comme les lumières de Times Square", un phénomène que ni le chercheur ni ses collègues n'ont vu auparavant. Quelque chose qui ressemble à un circuit neurologique qui explique leur sérénité ensoleillée.

Ainsi, le Dr. Davidson conclut que le bonheur est une science qui s'apprend, comme les maths. Il est convaincu que même une personne prédisposée à l'anxiété ou à la mélancolie peut, avec un peu de pratique, modifier la base émotionnelle de son cerveau pour atteindre une humeur générale plus joyeuse. C'est une découverte très importante qui représente un "changement de paradigme d'une importance séismique", selon ce qu'on en dit.

Nous verrons, dans ma prochaine chronique, comment le Dr. Davidson considère la contemplation, la compassion et la spiritualité comme éléments essentiels dans l'atteinte du bonheur et de la vitalité.

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