dimanche 3 février 2008

Entre deux tempêtes

Tel que promis, je vous reviens avec un petit compte-rendu de mon escapade-santé avec ma mère.

C'est loin le lac William quand on voyage entre deux tempêtes ! Partie tôt mercredi matin, juste après l'heure de pointe, j'ai fait la route qui sépare Montréal et Sherbrooke sous la pluie battante. Pas trop mal, mais tout de même stressant quand le mercure oscille autour du point de congélation et qu'on sait que le front froid est tout juste derrière nous. Il va sans dire que je me hâte à atteindre ma destination, car je sais que l'état des routes se gâtera au même rythme que les conditions météo.

Arrivée chez mes parents sans trop de retard, je choisis de prendre une pause avant de poursuivre le voyage en direction des Bois-Francs (tout juste à la frontière de la région Chaudière-Appalaches). Nous partirons donc tout juste après dîner en laissant la vaisselle aux bons soins de mon père qui restera pour prendre soin des animaux.

Nous partons vers midi trente, la neige mêlée de pluie tombe abondamment. C'est de la gadoue sur les chemins. Au bout de la 10, nous empruntons la 112 Est en direction de Thetford Mines. Nous en avons pour une bonne heure avant de prendre la route 165 à Black Lake (juste avant Thetford) en direction de St-Ferdinand, notre destination finale.

La route est longue et périlleuse, car la tempête nous a rattrapées et le vent s'est mis de la partie. Heureusement, la route est quasi déserte. À chaque rencontre que nous faisons sur cette route à deux voies, le coeur m'arrête : "Ça passe, ça passe pas, ça passe, ..." La chaussée est rétrécie par la neige qui s'y accumule, et parfois les traces que nous suivons empiètent sur la ligne blanche. Et quand une déneigeuse avec son immense pelle se pointe devant nous, je me mets à prier le Ciel de dégager mon chemin. La route est longue lorsqu'on voyage entre deux tempêtes !

Arrivées à l'auberge deux heures plus tard, nous sommes énervées et fatiguées. Heureusement, dans moins d'une demi-heure, nous nous retrouverons au spa pour recevoir notre premier soin : un massage aux pierres chaudes. Quatre-vingt-dix minutes de pur bonheur. Le personnel est gentil et nous dorlote avec la plus grande attention. En moins d'un instant, nous avons oublié notre dure traversée des Appalaches.

Pendant deux jours et demi, nous vivrons en harmonie avec cette nature magnifique (recouverte de blanc) qui nous entoure et de concert avec les besoins exprimés par notre corps : repos, exercice, air frais, bons repas. On n'a qu'à s'abandonner au moment présent pour goûter pleinement aux bienfaits de cette escapade. Et le lac gelé nous offre la possibilité de marcher en toute sécurité sous un ciel étoilée. Nous sommes bien connectées à l'univers qui nous entoure et nous nous en nourrissons pleinement avec la plus grande sérénité. Le monde s'est arrêté ici à Saint-Ferdinand.

Finalement, la nouvelle tempête qui s'abat sur le Québec (celle de vendredi), nous force à prolonger d'une nuitée notre séjour. Dommage, n'est-ce pas !!! En fait, l'occasion est si rare et la route fut si éprouvante que c'est sans hésitation que nous avons choisi de rester jusqu'à samedi. Ainsi, nous risquons moins de perdre tout l'effet relaxant de notre forfait santé en se stressant avec un retour à la maison perturbé par les conditions météo.

Le chemin du retour est assez calme dans l'air, mais plutôt mouillé à terre. Nous mettons à nouveau un bon deux heures pour revenir à Rock-Forest où nous retrouvons mon père heureux de voir revenir son épouse si dévouée à son bien-être...

Pour une meilleure idée de l'endroit, je vous invite à aller faire un tour sur leur site : http://www.manoirdulac.com/accueil.asp . Peut-être aurez-vous envie de faire comme nous.

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