jeudi 19 juin 2008

Un peu comme Jonathan

Après avoir lancé dans la stratosphère web mon message à tous dans lequel je vous adressais une demande bien spéciale pour des prières de guérison, je me suis demandé comment ce message avait bien pu être reçu. À vrai dire, j'avais quelques papillons dans l'estomac craignant d'être perçue comme vraiment "space" et déconnectée avec mes propos à saveur spirituelle. J'ai eu la crainte aussi de perdre des lecteurs. Pourquoi ? Bien, parce que c'était audacieux de ma part et parce que la prière n'est plus à la mode depuis belle lurette.

Dès cet instant, un flash m'a ramenée à l'histoire de Jonathan Livingston le Goéland écrite par Richard Bach en 1970, un grand classique de la même trempe que Le Petit Prince. Je me suis rappelé que Jonathan avait été chassé du Clan parce qu'il voulait simplement apprendre à voler plus haut, plus loin, plus vite... repousser ses propres limites pour découvrir une nouvelle liberté. Ce désir profond, cependant, allait à l'encontre des règles du Clan puisque, selon la loi, un goéland est sensé voler uniquement pour se nourrir en criant et en jouant du bec. Jonathan, lui, passait tout son temps à perfectionner son vol le coeur léger et l'esprit joyeux. Et il se disait, en pensant à ses frères goélands :
"Quand ils apprendraient ce qu'il avait réalisé, les exploits qu'il avait accomplis, pensait-il, les goélands seraient fous de joie. Combien désormais les perspectives de leur vie allaient s'étendre ! Au lieu du terne labeur consistant à aller et venir entre les bateaux de pêche et le rivage, il allait y avoir pour eux une raison de vivre ! Désormais ils pourraient sortir de leur ignorance, se révéler des créatures pleines de noblesse, d'habileté et d'intelligence. Être libres !" (p. 26)

Le flash, c'est que je me voyais dans Jonathan. C'est-à-dire que mon expérience de la maladie m'a précipitée dans des circuits hors route m'amenant à découvrir de grandes vérités de vie. Avec enthousiasme, je m'empresse de partager mes découvertes pour possiblement faire une différence dans la vie des gens qui me lisent. Mais parfois, comme c'est le cas avec mon dossier sur la spiritualité, j'ai le sentiment de parler une langue étrangère peu comprise.

Il m'arrive souvent aussi de sentir la solitude, tant physique que spirituelle, comme si mon chemin se traçait dans un grand désert. Mon mode de vie a changé complètement, c'est vrai, mais je suis heureuse aujourd'hui de constater que ma quête dans les profondeurs de mon être a donné un sens à l'expérience et à toute ma vie. Je me sens parfois seule sur ma route, mais ma grande consolation est de savoir que je suis sur la bonne voie : LA MIENNE.

Et avant longtemps, cette voie se peuplera à nouveau d'êtres qui, comme moi, auront décidé de chercher leur essence divine pour trouver un sens plus noble à la vie et être libre enfin, comme le dit Jonathan jugé et accusé d'irresponsabilité par le Grand Conseil :
"Irresponsabilité ? Mes frères ! s'écria-t-il, qui donc est plus responsable que le goéland qui découvre un sens plus noble à la vie et poursuit un plus haut dessein que ceux qui l'ont précédé ? Mille années durant, nous avons joué des ailes et du bec pour ramasser des têtes de poisson, mais désormais, nous avons une raison de vivre : apprendre, découvrir, être libres ! Offrez-moi seulement une chance de vous convaincre, laissez-moi vous montrer ce que j'ai découvert..." (p. 34)

Et viendra un temps, j'en suis convaincue, où je serai appelée à partager à plus grande échelle pour apporter une contribution plus significative au sein de la société dont je fais partie.

Un beau témoignage

J'ai reçu, l'autre jour, un témoignage émouvant d'un ami poète. J'aimerais vous le partager. Alors voici :

À celle qui fouille le temps et ses écrits
Avec amour et grande passion... les fait revivre...
Le plus souvent dans une toute nouvelle perspective
Puis patiemment, les assemble et les publie.
Pour nous tous et en leur nom je te dis :
Merci ! ! !

Aussi en pensant a toi...
Je te vois à ton pupitre... seule et absorbée
Combattant à grands coups de plume
Le mal qui accable ton âme abîmé
Mais à chaque jour, un peu plus de terrain gagné
Mais aussi à chaque jour, un peu plus d'efforts à donner.
Comme j'aimerais, à grands coups d'épée, ce mal chasser
Puis, de mes mains expirant l'amour et la bonté,
Tes blessures, cicatriser
Pour qu'à jamais ton âme, la lumière pure, puisse respirer.

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