vendredi 19 septembre 2008

Histoires d'un petit vendredi

Ce matin, j'ai envie de vous offrir quelques petites histoires légères pour bien terminer la semaine.

S.O.S. Mouffette

Très tôt hier matin, j'avais rendez-vous avec mon ostéopathe. Faisant mon entrée dans le stationnement encore vide de la Maison de l'ostéopathie située à Outremont, j'aperçois, gisant inerte au beau milieu de l'entrée, un bébé mouffette. Curieusement, l'odeur n'était pas trop forte; disons que l'air était respirable malgré le récent décès de la bête. Faut dire qu'elle n'avait pas été écrabouillée, comme on les voit en bordure des autoroutes. Non, elle semblait en fait dormir paisiblement couchée sur le côté.

En observant les passants examiner l'animal, et même certains faire un détour pour l'éviter, on pouvait croire qu'un doute persistait quant à son état de vitalité. Mais les mouffettes ne voyagent pas le jour. Elles restent cachées jusqu'au soir venu. Alors, que lui était-il arrivé, à cette pauvre petite ? Avait-elle été soudainement frappée d'une crise cardiaque en traversant l'entrée du stationnement ? Sa mère l'avait-elle abandonnée et condamnée à mourir de faim ? Nul ne le saura jamais. Une bien triste histoire.

L'autre volet de cette histoire, c'est qu'il fallait la bouger de là avant que quelqu'un, un chauffeur borgne ou mal enligné, ne lui passe sur le corps, parce que là, ça allait puer vrai ! En entrant dans la maison, je m'adresse à l'une des professionnelles qui se trouve à la réception pour l'informer de ce que je savais. Évidemment, pas question qu'elle s'en mêle. Elle monte donc voir son collègue, mon thérapeute, pour chercher de l'aide. Lui non plus ne veut pas manipuler la bête, ça pourrait ruiner sa journée si, par maladresse, il la brassait un peu trop... La puanteur le suivrait partout et longtemps !

Finalement, ne trouvant pas de moyens simples de régler le problème dans l'immédiat, on décida de contacter la ville afin que les cols bleus se chargent de venir récupérer le corps. À ma sortie, une heure plus tard, elle était déjà disparue.

Repose en paix, petite mouffette !!!

Un nid douillet au sommet

Hier après-midi, profitant d'une météo irréprochable bien qu'un peu fraîche, je pars faire une balade à pied dans mon parc préféré au bord de la rivière. À mon arrivée, je m'installe sur une grosse roche pour me faire chauffer un peu par un soleil déjà bas en cette fin d'après-midi automnale. Je sens la chaleur pénétrer mon corps et stimuler la vie qui circule dans toutes mes cellules et je remercie la Vie de toutes ses bontés.

Puis, marchant tranquillement autour du parc, j'entends un bruissement de feuilles haut dans un arbre. Je m'arrête pour tenter de découvrir qui se cache là... un écureuil qui travaille consciencieusement à l'aménagement d'un beau gros nid douillet. Il sait, lui, que la fraîcheur de l'automne annonce l'arrivée prochaine de l'hiver. Il aura donc besoin de se protéger des grands froids et sa prévoyance me ramène à nous, humains... Sommes-nous toujours prêts à faire face aux grands froids, quels qu'ils soient, qui balayent occasionnellement nos vies et qui nous ramènent souvent à l'essentiel ?

Je lisais justement ce matin, une phrase toute simple qui disait que c'est souvent lorsqu'on en a assez de la solitude (se sentant séparé du Grand Tout) et de la douleur (victime des caprices de l'ego) qu'on cherche à rentrer à la maison (se rebrancher à la Source spirituelle de notre être). Comme c'est vrai ! Eh bien, il est dit dans cette petite phrase que Dieu est toujours à la maison, comme nos mères lorsqu'on revenait de l'école étant jeune. Il est TOUJOURS là... et il nous attend. Une simple pensée empreinte de foi nous y ramène.

Rentrer à la maison

Le Dr Wayne W. Dyer, auteur du Pouvoir de l'intention (éd. J'ai Lu, 2004) dont je vous ai parlé dans mes récentes chroniques traitant de cet ouvrage (les 11 et 12 septembre derniers), nous fait part d'une observation qu'il a affichée dans la chambre de ses enfants sur la présence de Dieu dans nos vies. La voici (p. 125) :

Bonjour,
Ici Dieu.
Je m'occuperai de tous vos problèmes aujourd'hui.
Je n'ai pas besoin de votre aide,
Alors passez une miraculeuse journée.

Rentrer à la maison, c'est un peu ça : croire avec humilité et foi que mon lien divin avec le Créateur de toute chose me procure protection et abondance. Que Dieu sait ce dont j'ai besoin et qu'il s'en charge. Je n'ai qu'à m'abandonner à son intention. Vous avouerez que c'est souvent là que ça bloque... s'abandonner. "Ben voyons, qu'est-ce qui va m'arriver ? Des fois que sa volonté ne correspondait pas à la mienne ?" Toutes des questions qui ont alimenté ma longue résistance à la vie et qui ont nourri mes peurs et mes angoisses. J'avais vraiment besoin de développer ma confiance en moi et en la vie.

Dans un autre livre (Joël S. Goldsmith, L'Art de la guérison spirituelle, éd. Astra, 1997), j'ai souvent relu un passage qui nous rappelle que Dieu est toujours là pour nous (je me demandais si je vous l'avais déjà servi, mais je ne crois pas). Le voici :

"Le Père connaît mes besoins, et je me tiens en ce lieu en position de témoin, non pas en priant pour des occasions bonnes de se révéler demain, mais en étant assis tranquillement dans cette atmosphère de l'Âme, et en regardant les occasions bonnes venir à moi. De même que les rivières coulent vers la mer, obéissant en cela à quelque loi de Dieu, normale, naturelle pour elles, qui est de se mélanger à la mer et de nourrir ses vastes étendues, ainsi il est normal, naturel, que la grâce de Dieu vienne en moi pour me nourrir. Cette grâce était jusqu'ici retenue par mes désirs, mes peurs, mes doutes et ma croyance en un Dieu séparé et distinct de mon être, qui ainsi ne connaissait pas mes besoins. Maintenant, je suis libéré de toute inquiétude, de toute préoccupation, et je suis témoin de la bonté infinie de Dieu." (p. 260)

Une merveilleuse méditation à faire chaque fois qu'on a envie de rentrer à la maison pour trouver la chaleur réconfortante des bras de notre maman...

Bon weekend !



La rivière St-François, Ascot Corner en Estrie

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