mardi 9 septembre 2008

Se réconcilier avec la vie

Je sens que la fin du deuil approche à grands pas. Je me sens plus légère et plus en harmonie avec les forces de l'univers, et ce, malgré le fait que les séquelles de l'épreuve soient encore présentes. C'est que je suis aujourd'hui en mesure de toucher et d'embrasser l'horizon qui se dessine devant moi grâce à un projet de vie qui prend forme doucement. Avant aujourd'hui, cela demeurait toujours un rêve qui me semblait inaccessible.

Je suis en train de bâtir le pont dont j'ai besoin pour traverser le gouffre de l'épreuve. Flash : en écrivant ces lignes me vient à l'esprit un flash, une image très claire qui a émergé des profondeurs de mon être, il y a presque deux ans et demi de cela, dans le cadre d'une séance de travail avec ma thérapeute. Je vous raconte : c'était en février 2006, alors que je traversais un épisode plutôt difficile sentant tout le poids de l'isolement peser sur mon coeur. Bien que je comprenais la nécessité de cette période de vide, de silence et d'immobilité, l'ennui et la peur d'être oubliée m'assaillaient. Je sentais, par ailleurs, que c'était une période importante de transition dans ma vie qui me mènerait nécessairement ailleurs. Bref, Marie, ma thérapeute, me propose une séance de focusing ayant pour thème la période que je traverse et ce que j’ai à en retenir.

Ma foi me mène vers un ailleurs meilleur

La séance débute; dès que j'entre en résonance avec le sentiment qui m'habite apparaît une image bien claire : un tunnel noir où il n’y a qu’une faible lueur d’espoir au bout. Continuant à laisser monter les émotions et les images, le tunnel soudain prend une autre forme : celle d'un pont de cordages suspendu au-dessus d'un précipice très profond. La peur se présente au rendez-vous... en effet, je me sens suspendue dans le vide et je crains de tomber dans un gouffre menaçant. Curieusement, ce fameux vide "creux" se transforme en vide "plein" en prenant la forme d'une gigantesque bulle d'air solidement installée entre les deux falaises, comblant tout l'espace et permettant de traverser sans danger, simplement en marchant sur cette grosse balloune translucide sans avoir besoin de pont. Cette image joue un rôle clé dans cette visualisation; elle amène une nouvelle perspective qui m’inspire confiance.

Pour conclure l'exercice et en retenir l'essentiel, il est utile de le nommer. C'est le mot « Foi » qui s'est imposé spontanément. Il devenait alors évident pour moi que ma foi (représentée par la grosse bulle d'air) me menait vers un ailleurs meilleur. Voilà, je venais de désamorcer la crainte du vide en l’emplissant de confiance et d’espoir. Plus important encore, je venais de rencontrer Dieu dont la présence était constante, mais dans la dimension qui nous échappe la plupart du temps: dans la spiritualité et dans la foi.

Entrer dans le deuil

N'importe quel revers de la vie ébranle, déstabilise, brise aussi quelque chose à l'intérieur. Les conséquences sont telles que, dans bien des cas, ça change la vie à jamais. Pour ma part, ma séparation survenue en janvier 2005 a entraîné la perte de mon jardin, de mon semblant de "chez-moi" et de toutes mes illusions sur un avenir imaginé (et même rêvé) avec un conjoint aimant et supportant. Ceci m'a plongée dans un tumulte intérieur très difficile à surmonter. S'en est suivie la maladie (qui n'est sûrement pas étrangère à ce séisme émotionnel), la perte de mon emploi, etc. En une année, toute ma vie a basculé.

Le deuil qui se tramait allait être long et ardu, car il était multiple et les pertes étaient profondes. J'ai dû laisser aller beaucoup de choses qui me définissaient avant (statut d'emploi, sécurité financière, etc.) pour découvrir qui était la vraie Josée, celle qui devait naître pour se réaliser et s'épanouir pleinement.

Un projet pour revivre

C'est en juin 2005, quelques mois à peine après ma séparation douloureuse, que mon projet de vie a fait irruption dans ma tête : un grand jardin de guérison... un lieu d'une grande beauté, respirant l'harmonie et la sérénité, prêt à accueillir des personnes en quête de leur beauté intérieure. L'image me montre une belle maison de campagne, modeste et chaleureuse, sise sur une grande terre surélevée afin de voir loin devant, avec un poulailler, quelques lapins et un potager biologique. L'image n'est pas fixe, car comme dans un film, j'y vois apparaître des personnages qui viennent goûter à ce petit paradis en y ajoutant leur joie et leur désir de vivre pleinement heureux et en santé.

Sur le mur au pied de mon lit se trouve un cadre regroupant une série d'images illustrant ce beau projet. C'est ma commande à l'Univers.


Sur le chemin de la réconciliation

Avec un si beau projet en tête, il m'a souvent été difficile de demeurer dans le moment présent. J'avais tantôt hâte de passer à autre chose (que l'épisode d'invalidité prenne fin) afin de commencer à travailler à sa réalisation, et tantôt, je tombais dans les regrets du passé, la rancoeur et l'apitoiement. Malgré tout, je restais confiante qu'un jour, les astres s'aligneraient en ma faveur afin que l'épreuve ne demeure pas vaine. Un projet de cette nature est essentiel pour traverser l'épreuve et se réconcilier avec la vie, car il devient le but à atteindre au-delà de la guérison (du coeur et du corps) et la récompense d'avoir su garder espoir en la vie.

Eh bien, j'ai la joie de vous annoncer que ce projet s'approche de plus en plus de moi, et ce, grâce à la naissance d'un nouvel amour plein de promesses. Nous commençons dès maintenant à parcourir les routes de campagne et les petites annonces pour trouver l'endroit rêvé au coeur des Cantons-des-l'Est. Alors, si vous voyez quelque chose d'intéressant, faites-moi signe.

Mots de sagesse

«Lorsque vous accomplissez la tâche essentielle de votre existence, l’univers vous vient en aide, les portes s’ouvrent, les occasions favorables se présentent d’elles-mêmes. Vous allez nager avec le courant plutôt que de lutter contre lui.» (Tiré de ROMAN, Sonaya et Duane PACKER, Créer l’abondance – Manuel de prospérité, Éditions Soleil, 1990)

«Quand vous êtes sur le bon chemin, vous le sentez immédiatement : les portes s’ouvrent, les gens apparaissent, les coïncidences se multiplient. Lorsque vous ne vous trouvez pas sur la voie qui est la vôtre, où lorsque vous ne poursuivez pas votre but supérieur, vous avez parfois l’impression de ne pouvoir avancer qu’avec peine et que rien ne marche. Lorsque vous suivez votre voie et que votre énergie s’écoule librement, votre vie est généralement toute de succès et de facilité.» (Idem, p. 160)

«Nous ne sommes pas seuls dans le combat que nous menons pour nous ouvrir pleinement à la vie.» (Tiré de Mountain Dreamer, Oriah, L’Invitation, Les Éditions Logiques, 2000, p. 20)

Sur ce, bonne journée et n'oubliez pas de rêver !!!



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