mardi 2 septembre 2008

L'espoir caché dans la lutte pour la VIE

Ma chronique d'aujourd'hui est dédiée à mon amie Diane. Comme moi, elle doit engager une lutte pour sa vie; elle vient d'apprendre que le cancer l'a frappée un peu fort... et elle est encore sous le choc. Alors, ma Diane, suis-moi... Tu verras, il y a plusieurs pistes d'espoir pour toi sur ce chemin éprouvant.

Un chemin d'explorateur

Comme vous savez, depuis maintenant presque trois ans, je lutte avec acharnement et grande foi pour atteindre mon objectif de guérison. De mille façons, je poursuis ma route sur le chemin du "retour à la maison", c'est-à-dire vers mon coeur, mon âme, vers ma mission. Cela a commencé par une démarche thérapeutique du côté des émotions et de mon être profond. Avec l'aide et la guidance de Marie (nom fictif), j'acceptais de rentrer dans mes cavernes intérieures pour affronter mes peurs, mes blessures profondes et mes vieilles rancunes afin de libérer toute émotion négative et dommageable logée dans les recoins cachés de mon corps meurtri.

Puis, il y avait Marie-Anne (nom fictif), naturopathe-nutritioniste, qui m'aidait à trouver un équilibre grâce à une alimentation et des suppléments naturels adaptés à mes besoins bien particuliers. Mes rencontres avec elle prenaient souvent une autre tournure, car elle savait me prodiguer des conseils santé en lien avec les dimensions énergétiques (émotionnelle, mentale, psychique) de mon être.

En parallèle, je me plongeais dans des lectures de croissance et de conscience pour mieux comprendre la jungle dans laquelle j'étais engagée, et aussi j'écrivais mon vécu profond, comme pour laisser couler la rivière d'émotions qui bouillonnait en dedans. J'avais alors un but bien noble : partager mon expérience et mes découvertes afin de permettre à d'autres de cheminer sur leur propre chemin de guérison.

De temps en temps, je dessinais un mandala pour établir le contact avec mon âme et lui permettre de s'exprimer. Aussi, le plus souvent possible, j'arrêtais le temps pour me brancher à la Source divine de mon être, par la prière et la méditation, soit dans le cadre d'une marche bien sentie dans la nature ou d'une sieste d'après-midi. Ma pratique de Qi Gong également me permettait de me sentir unie au Grand Tout et de retrouver la paix et l'harmonie dans mon être souvent ébranlé par de grandes bourrasques de désespoir et de découragement.

Mais toujours, mon Père m'envoyait un bon ange pour me soutenir et pour me réconforter. TOUJOURS ! Il ne me suffisait souvent que de lâcher prise et de garder la foi.

Puis, il y a eu quelques ateliers de croissance personnelle pour aller encore plus loin dans la démarche; auxquels s'ajoutaient conférences et séances d'art-thérapie. Comme j'ai eu du plaisir à cheminer sur ces avenues de guérison, car toujours, je me savais accompagnée avec amour et guidée vers l'étape suivante ! Ce qui a fait défaut, selon moi, c'est le rire et le plaisir fou qui se vit seulement en compagnie de personnes avec lesquelles on se sent en harmonie. Mon isolement forcé par la démarche rendait difficile ce genre de rencontres.

Le plus éprouvant a été les épisodes de récidive. Trois au total, et toujours plus importante d'une fois à l'autre. À chaque fois, je me disais : "Ben voyons donc, c'est quoi le problème ? Il me semble que je fais tout ce que je dois. Qu'est-ce que je n'ai pas encore compris ? Quand est-ce que ça va me lâcher ? " etc. J'étais écrasée par terre, complètement abattue, découragée. J'avais perdu une manche importante et je trouvais ça totalement injuste vu tous les efforts que je mettais dans mon processus de guérison. L'affaire, c'est que le cancer est la seule maladie qui n'abandonne pas si facilement. Il faut toujours monter la garde et se méfier de ses astuces pour remporter la guerre, car c'est une véritable guerre qui se livre sur un vrai champ de bataille. Monter la garde, c'est ne jamais s'éloigner de soi-même, toujours être présent, conscient.

Ma meilleure arme, l'Amour

J'en ai appris des choses sur le retour à la santé et, en toutes confidences, je vous dis que ma meilleure arme est l'Amour. Cette émotion qui est vraiment plus que ça; c'est une énergie de vie qui vibre à une fréquence qui guérit tout. Et c'est grâce à une rencontre bien spéciale que j'ai entamé ma route sur la voie de l'Amour. Un homme infiniment bon qui rayonne l'amour inconditionnel, m'a pris sous son aile pour m'enseigner ses lois universelles et ainsi nourrir ma soif de spiritualité dans cette ascension si éprouvante, et ce, dans un grand respect et une liberté totale (il est important de le préciser).

Depuis que je voyage dans cet univers de bonté, de paix, de joie et d'harmonie, ma lutte n'en est plus une. Elle s'est transformée en aventure passionnante ponctuée de nouvelles rencontres enrichissantes, d'expériences divines et surtout du plaisir de goûter la vie au moment même où elle se vit, de m'imprégner du bonheur confiné dans le moment présent. (Merci à Eckhart Tolle, auteur du Pouvoir du Moment présent !)

Au bout de l'arc-en-ciel

Vous vous souvenez de ce qu'il y a au bout de l'arc-en-ciel ? Une grande marmite remplie d'or. En réalité, le bout de l'arc-en-ciel représente, à mes yeux, l'atteinte de l'objectif, l'accomplissement du défi, la réalisation du rêve. Et n'allez pas me dire que "dans ce cas, c'est inatteignable, puisque l'arc-en-ciel n'est qu'une illusion d'optique". Je vous répondrai que l'illusion crée la réalité dans la mesure où l'on y croit vraiment. C'est ça le miracle de la foi.

Alors, chère Diane, tu peux encore espérer. La grandeur de la vie** te le permet et l'immensité de ton être profond te le commande. Tiens bon, je suis avec toi de tout coeur.

Ton amie inconditionnelle

** Lire La grandeur de la vie paru sur ce blogue le 16 mai dernier.

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