vendredi 30 mai 2008

Sur un banc du parc Lafontaine

C'est là que la mort a rencontré la Vie...

J'étais assise avec mon ami en deuil de sa femme, dans une atmosphère d'été précoce, à lui lire le texte que cette douloureuse perte m'avait inspiré (réf. "Terminus 38-34" paru le 6 février dernier sur ce blogue). L'air frais commandait quelques chauds rayons de soleil pour vraiment sentir la douceur de cet après-midi des derniers jours de mai.

Cachés sous ses lunettes noires, ses yeux laissaient couler des larmes incontrôlées manifestant toute la solitude et le désarroi contenus dans le coeur de cet homme perdu et fragilisé par la douleur. En ces moments d'intense chagrin, il voudrait pouvoir régler sa vie comme il l'entend : aller retrouver sa famille dans son Cachemire natal pour obtenir le réconfort dont il a vraiment besoin. Mais il doit se résigner à rester au pays n'ayant pas encore obtenu son passeport canadien. (Il a subi, entre autres, les conséquences des mesures de sécurité accrues suite aux événements du 11 septembre 2001, soit délais plus longs et contrôles plus serrés, surtout pour les immigrants musulmans.)

Maintenant, il doit apprendre l'histoire du Canada et du Québec en 150 questions pour pouvoir passer l'examen d'admission à la citoyenneté canadienne. Mais ne sachant que trop peu lire et écrire, il aura recours à la version orale de l'examen. Ainsi, il devra mémoriser les 150 réponses que sa douce épouse avait déjà enregistrées pour lui sur un magnéto portatif.

Et imaginez ce qui s'est passé lorsqu'il s'est mis à réécouter cet enregistrement... il était bien plus dans les bras invisibles de sa Mimi que dans l'examen du Ministère. Il tourne en rond dans ce processus de deuil qui lui semble infernal, surtout vécu ici au Québec. C'est que nous, on a une façon bien particulière d'accompagner les endeuillés. Notre rapport à la mort est si ambigu (on est mal à l'aise avec cette notion) qu'on est incapable d'accompagner dignement une personne en deuil. On bafouille, on s'esquive, on se dit : "ça va aller..." Mais quand on est séparé de ses proches par 12 000 km de territoires et d'océans, on a besoin de pas mal plus que ces balbutiements de marques de sympathie. Il me dit avoir les ailes coupées et se sentir seul dans un grand trou noir. Il trouve ça si difficile à vivre qu'il craint qu'en restant ici avec nous, il perdra le vrai contact avec la Vie telle qu'il la conçoit, soit celle branchée directement sur le coeur.

Enfin, tout ce que je trouve d'utile à lui proposer pour lui faire faire un pas de plus vers son objectif de retrouver sa famille un jour, c'est de réenregistrer pour lui les 150 réponses qu'il est incapable d'écouter de la voix de sa femme. Il m'en est reconnaissant.

La mort n'est pas une fin

Curieusement, ce matin, je recevais une parole de sagesse dans mon courrier matinal qui parle de la mort (je vous l'ai déjà dit qu'il n'y avait pas de hasard...). Voici :

Comprenez que la mort n'est pas une fin, mais un début; pas une horreur, mais une joie. Ce n'est pas une fermeture, mais une ouverture. Le moment le plus joyeux de votre vie sera lorsqu'elle se terminera. C'est parce qu'elle ne prendra pas fin, mais elle se poursuivra d'une façon si magnifique, si pleine de paix, de sagesse et de joie, qu'il est très difficile à décrire et impossible pour vous de le comprendre. (traduction libre) (Extrait de Conversations With God, Book 2, Neale Donald Walsch, Page 56)

Comment être un Ange gardien

  • Soyez un ami; l'amitié vraie est un cadeau sans prix.

  • Écoutez toujours avec votre coeur; vous devez écouter une personne avant de pouvoir tenter de l'aider d'une quelconque façon, alors écoutez toujours avec votre coeur tout entier.

  • Allez au devant des personnes éprouvées, même si vous n'êtes pas certain de ce qu'elle aura besoin de vous.

  • Comprenez que les miracles ne sont pas mystérieux ni impossibles à accomplir. Un miracle est le petit geste que vous posez qui fera une grande différence dans la vie d'une autre personne.

  • Rappelez à quelqu'un que la vie est précieuse et qu'elle mérite d'être vécue pleinement, même si son monde semble sombre et sans espoir.

  • Sachez que les sentiments sont la clé à la compréhension. Vous devez avoir une idée de comment l'autre personne se sent avant que vous puissiez commencer à la comprendre.

  • Gardez l'esprit de Noël toute l'année. Ne rangez pas votre bonne volonté avec les décorations de Noël après les fêtes.

  • Soyez honnête dans l'amour et l'attention (le caring) que vous offrez à une personne; la compassion sincère est le plus beau cadeau à offrir et l'honnêteté est angélique.

  • Ne vous attendez pas à vous voir pousser des ailes; soyez plutôt satisfait des douces palpitations de l'accomplissement.

  • Écoutez votre intuition; elle ne vous fera pas défaut en temps de doute.

  • Par-dessus tout, encouragez d'autres personnes à faire ces pas vers les autres à travers le rayonnement lumineux de votre exemple.

par Connie Anzalone
(traduction libre - Extrait de With God by Your Side... You Never Have to Be Alone, A Blue Mountain Arts Collection, pp. 46-47)

Aucun commentaire: