mardi 6 octobre 2009

Petit matin tranquille

Réveil aux aurores

Ce matin, j'ai été réveillée à 4h30 par la douleur à la fesse droite. La maudite ! C'est toujours la même douleur qui vient me harceler et m'enlever tous mes moyens. À partir d'un petit point au centre de la fesse où j'ai la sensation d'avoir une pointe de couteau piquée bien profondément, la douleur descent derrière la cuisse comme une ligne de feu et peut même monter dans le dos. L'autre nuit, j'ai eu besoin de quatre doses de calmant pour la faire taire. J'étais réveillée à chaque heure puisqu'en plus, je souffrais de reflux gastriques. Et ces derniers m'ont obligée à dormir avec le haut du corps incliné à 45 degrés. Inutile de vous dire qu'au matin, je n'étais pas ici... encore droguée par les nombreuses doses de calmant, je voyagais au pays de la lune.

Ce matin, par contre, je me sens en forme, même si mon réveil s'est fait assez tôt. Je suis en forme et je suis excitée en même temps, car je peux maintenant communiquer avec vous plus facilement. (Lire ma chronique d'hier pour plus de détails.) Ma soeur a trouvé une solution à mon problème de carnet d'adresses : elle a retracé un vieux message que j'avais envoyé à une longue liste de personnes (c'était un message où j'avais omis de cacher les adresses courriel comme j'ai l'habitude de le faire par souci de confidentialité) et dans lequel je peux retrouver les adresses dont j'ai besoin. Youppi !

Ainsi donc, réveillée par le mal, j'ai commandé une dose de calmant. L'infirmière s'est exécutée rapidement, car il semble que ce soit une nuit tranquille aux soins palliatifs, et elle m'a souhaité de me rendormir rapidement pour finir ma nuit. Mais non, j'étais bien réveillée et si enthousiaste à l'idée de pouvoir vous écrire que j'ai choisi de me lever sur l'heure. Je me suis dirigée à la cuisine pour me préparer un bon café (après deux semaines de café d'hôpital, je me suis équipée avec un bodum et un pot de café) et prendre des fruits dans le frigo. Ce rituel consiste en l'un de mes petits plaisirs matinaux.

Puis, j'ai branché mon ordi et j'ai commencé à vous écrire sur cette page. J'ai d'abord pu mettre en ligne la chronique écrite hier, car au moment de l'écrire, le site Blogger connaissait des problèmes de connexion et refusait d'enregistrer mon texte. Heureusement, j'ai pris la précaution de l'enregistrer dans une page Word que j'ai pu retrouver ce matin. C'est pourquoi vous avez deux chroniques à lire aujourd'hui.

En plus, je savais que j'avais retrouvé plusieurs adresses courriel et que j'avais maintenant la possibilité de répondre à certaines personnes. Je suis donc enlignée ce matin pour faire de la correspondance, si ma fesse veut bien collaborer... la position assise, elle n'aime pas beaucoup ! Vous n'aurez pas de photos, par contre, car mes images sont dans mon ordi à la maison.

Voyage au Pérou

Bon nombre d'entre vous savez que je me préparais à aller au Pérou lorsque je suis rentrée d'urgence à l'hôpital le 18 septembre dernier. Je regrette beaucoup de n'avoir pu faire ce voyage, car j'y fondais beaucoup d'espoir de guérison. Mais la vie nous envoie souvent des messages à travers les événements qui composent nos vies.

Curieusement, c'est par l'entremise de mon neveu Carl, dont je vous parlais hier, que je vivrai ce voyage. Âgé de 16 ans, il partira bientôt, le 23 octobre, je crois, avec sa classe pour aller y vivre une expérience humanitaire au sein d'une famille péruvienne. Pendant deux semaines, il connaîtra une autre réalité et pourra certainement contempler de magnifiques paysages. Il m'a promis d'avoir une pensée spéciale pour moi lorsqu'il se trouvera en terre du Macchu Picchu à plus de deux mille mètres d'altitude. Je l'accompagnerai en pensées et espérerai son retour avec impatience.

Une bien bonne journée

En terminant, je vous souhaite une bien bonne journée. Moi, je dois me rendre en taxi au CHUS Fleurimont ce matin pour un traitement de radiothérapie dans le dos. Ceci devrait contribuer à faire diminuer les douleurs les plus intenses, et donc à réduire les doses de calmant requises pour soulager mon mal. J'ai hâte.

Revenez me voir et écrivez-moi un petit mot, car isolée que je suis dans ma chambre d'hôpital, ces contacts électroniques me procurent beaucoup d'énergie et de joie.



4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Josée, ça me fait un grand bien de lire ton message et de savoir comment tu vas et surtout la façon courageuse que tu as de faire face à toute nouvelle situation. J'espère que ton frère s'imprègnera autant que possible de sa découverte du Pérou. Cette région du monde me parle beaucoup, je dévore chaque reportage que la TV nous en diffuse.
Prend bien soin de toi et j'espère de tout coeur que tes douleurs vont se faire oublier pour que tu puisses te sentir le mieux possible.
Merci de tout coeur de partager avec tes lecteurs les moments que tu vis. Ca nous permet de nous sentir tout près de toi pour te soutenir par notre présence.
Sincèrement,
Carole

Croque la Vie a dit…

Grand merci à toi, Carole, et à tous ceux qui me soutiennent dans cette épreuve. Comme vous avez pu le constater, je m'efforce de rester centrée sur les côtés plus positifs (il n'est pas toujours nécessaire de détailler les aspects moins roses) afin de rester dans l'esprit de ce blogue qui est de communiquer l'espoir.

Votre présence me rassure et m'anime d'une joie profonde et je vous en remercie du fond du coeur. Je vous promets encore de belles chroniques au cours des jours qui viennent.

À bientôt,

Josée

Anonyme a dit…

Salut ma belle Josée, je suis ton périple difficile, je suis près de toi en pensée et je t'envoie un peu de douceur. Ton courage et ta force me montre encore une fois qu'il ne faut jamais lâcher.
J'aimerais te dire que je suis très fière de toi, nos moments de folies et nos rires te reconforteront, pense s'y!!
Si tu le veux bien, j'aimerais aller te rendre visite, laisse moi savoir.
Je t'embrasse, MJ

Croque la Vie a dit…

Salut MJ,

Je t'ai écrit un petit mot à ton adresse hotmail, car je n'ai pas ici ton adresse du bureau. Je t'ai donné tous les détails pour me rejoindre. J'attends de tes nouvelles.

Bisous,
JOsée