mardi 20 novembre 2007

Mon refuge de paix

La semaine dernière, dans le cadre d'un entretien avec mon thérapeute, je me plaignais de ma situation : manque d'énergie et d'activités, isolement, etc. Mon moral était un peu affecté par cette période de l'année où le manque de lumière se fait cruellement sentir dans notre humeur générale.

Il n'a pas cherché à m'encourager ou à me remonter le moral; il m'a simplement fait remarquer que c'était tout à fait normal de se sentir moins alerte puisque c'est un temps, à l'automne et à l'hiver, pour revenir à soi. On n'a qu'à regarder la nature retourner à la terre pour se protéger des intempéries et du froid : la sève des arbres se retire dans ses racines, les végétaux s'endorment sous la couche de neige, les oiseaux chantent moins, les animaux sauvages se terrent dans leur grotte. Pourquoi donc nous, les humains, devrions faire autrement ? Ne faisons-nous pas partie de cette nature ?

Quand il fait mauvais dehors, nous entrons à l'abri. Quand la vie autour brasse trop fort, je rentre dans ma maison, dans mon coeur. Et là, j'y trouve la paix et l'harmonie. Marianne Williamson dit :
"Quand nous sommes troublés par les événements du monde, il faut éviter de nous joindre au chaos, mais nous attacher à notre paix intérieure. Dans un monde qui tourne trop rapidement, la seule façon d'acquérir du pouvoir consiste à ralentir. Et la seule façon d'étendre son influence personnelle consiste à apprendre à se tourner vers l'intérieur."
(extrait de Le changement, ed. du Roseau, 2006, p. 22)

Corneau, lui, nous parle du jardin intérieur dans la rencontre du meilleur de soi :
"Rencontrer le meilleur de soi signifie prendre contact avec la partie vivante de soi. C'est honorer la partie lumineuse, large, abondante. C'est la nourrir, la stimuler, la cultiver. Cela veut également dire que l'on favorise l'intensité de la vie en invitant de nouvelles sensations, de nouvelles idées, de nouveaux rêves.

"Rencontrer le meilleur de soi signifie également que l'on ressent la pulsion de vie qui nous anime, que l'on éprouve la force de notre élan créateur, que l'on sent de l'intérieur notre union naturelle avec tout ce qui est. Cela se fait d'abord sur le mode de la rêverie, du lâcher prise et de l'abandon." (extrait de Le meilleur de soi, éd. de l'Homme, 2007, pp. 210-211)

Il nous invite ensuite à nourrir le meilleur de soi, par la prière, la méditation, la rêverie... de façon régulière. Et cette nourriture est accessible en quantité illimitée et à tout moment de la journée. On n'a qu'à penser à nos périodes de déplacement : qu'on soit au volant de notre voiture ou en transport en commun, il s'agit de choisir de revenir à soi pour éviter d'être perturbé par l'empressement, l'impatience ou le manque de courtoisie de ses concitoyens. Revenir à soi, c'est d'abord débrancher son mental (pour stopper le flot d'inquiétudes et de préoccupations inutiles) et aller s'asseoir dans son coeur où le calme et le silence sont d'une douceur indescriptible. Une fois rendue là, les autres peuvent gueuler tant qu'ils veulent, la distance qui m'en sépare me protège et me permet de rester sereine et en paix.

En conclusion, voici deux courts passages qui portent à réflexion :

"Dans son livre, Mystère du seuil, le philosophe Rudolf Steiner écrivait : "Si l'on veut créer du nouveau, il faut pouvoir assister avec calme à l'effondrement de l'ancien". (Williamson, p. 89)

Et cette parole de Gandhi : "Nous devons être le changement que nous voulons voir se produire dans le monde. La paix doit d'abord naître dans notre vie, puis s'étendre et guérir les autres à mesure que nous infusons nos interactions d'amour."

Alors, merci à l'automne et à l'hiver de me ramener à mon jardin intérieur.

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