jeudi 28 août 2008

La foi, un portail sur l'infini

Faisant suite à mon dernier texte sur le sujet, je tenterai d'ouvrir quelques pistes pour ceux qui voudraient en savoir plus sur cette grâce et cheminer doucement dans ses avenues de spiritualité.

La foi commence par un doute

Un jour, il y a quelques années, je soupais avec un ami qui me disait, dans le cadre d'une conversation à saveur spirituelle : "Moi, j'aimerais ça croire. Quand je regarde les valeurs humaines véhiculées par la philosophie chrétienne, je ne peux pas faire autrement que d'y adhérer (amour fraternelle, partage, compassion, etc.). Mais je ne sens pas à l'intérieur la connexion qu'on définit comme la foi."

Comme on l'a vu dans ma dernière chronique, la foi peut nous être accordée comme un cadeau divin sur le coup de foudre de l'Amour de Dieu. Mais ça, ça n'arrive pas tous les jours. Plus souvent, ce sont des événements bien spéciaux qui nous raccrochent à l'idée qu'il y a tout un monde au-delà du visible. C'est ainsi qu'une brèche s'est créée dans l'esprit d'un autre ami qui ne croit pas, à ce qu'il dit. D'ailleurs, c'est le premier à monter aux barricades dès qu'on mentionne le mot "spiritualité" : "Ah, moi je ne crois pas à ça...", les bras dans les airs. Il m'a tout de même admis, un jour, avoir vécu une expérience extraordinaire le jour où sa mère est décédée, expérience qui a semé le doute dans son esprit.

Voici l'anecdote : Sa mère très malade était hospitalisée et ses jours étaient comptés. Durant son séjour d'adieu à l'hôpital, cette grand-mère ignorait que sa petite-fille (la nièce de cet ami) luttait pour sa vie. Cette dernière avait été trouvée inconsciente par sa mère, victime de ce qui s'avérait être une sévère intoxication survenue de façon accidentelle. Conduite d'urgence à l'hôpital, cette jeune fille d'à peine 15 ans a passé quelques jours dans un état comateux à flotter entre deux mondes. Tout le monde était, bien sûr, très inquiet pour elle.

Pendant ce temps, sa grand-mère a rendu l'âme en présence de son fils (l'ami en question qui ne croit pas). À l'instant où elle traversait de l'autre côté du miroir, son fils lui a demandé de faire quelque chose pour sa nièce en danger, si elle le pouvait. Puis, il a quitté la chambre laissant sa mère aller doucement rejoindre son père.

Aussitôt sorti de l'hôpital, il reçoit un appel de sa soeur : sa nièce était réveillée et maintenant hors de danger. Il n'a pu s'empêcher de croire, pour un instant, que sa mère avait quelque chose à faire là-dedans. "Elle m'a entendu; elle lui a donné le peu de vie qui lui restait." a-t-il sans doute pensé. Cette impression d'union miraculeuse dans une dimension spirituelle est vite passée pour cet homme qui croit peu ; c'est sans doute plus rassurant pour lui de penser qu'il ne s'agit que d'une coïncidence. Mais avouez que la coïncidence tombait juste à point !

Peu importe, la brèche qui a laissé entrer un rayon de lumière et de foi dans son coeur est peut-être le début d'une ouverture consciente sur l'immensité de l'univers et, avant tout, d'une quête personnelle sur la grandeur de son être profond. À suivre...

"Je ne sais pas"

Pour enrichir mon carnet d'anecdotes, je vous en livre une dernière avant de passer au coeur du sujet (dans une prochaine chronique, je vous le jure !).

C'est Evan Handler, acteur vedette de Sex and the City, qui raconte son expérience de spiritualité (dans un article intitulé "I don't know", tiré du "O" Magazine d'avril 2008, p. 288) suite à une leucémie considérée comme incurable au moment du diagnostic, il y a déjà 22 ans de cela ! Il était alors âgé de 24 ans. (Aujourd'hui, il se porte à merveille et est considéré guéri depuis longtemps.)

Il raconte qu'aussitôt plongé dans son aventure périlleuse de la maladie, son entourage, des gens de tous âges, ont commencé à lui poser des questions philosophiques complexes pour un jeune de 24 ans : "Penses-tu que les choses arrivent pour une raison ? Pouvons-nous changer notre destinée ? Est-ce que la prière fonctionne ? Crois-tu que la vie a un sens ? Y a-t-il une puissance supérieure ?"

Bien qu'il ait toujours vécu en laissant une porte ouverte aux différentes possibilités qu'offre la vie; sa réponse a toujours été la même : "Je ne sais pas." Et du même souffle, il ajoutait : "Peux-tu croire que nous vivons dans l'espace ?" (NdA : outer space, en anglais, ça sonne encore plus bizarre) Il était fasciné par le fait que notre belle planète appartenait à un ensemble infiniment plus grand qu'elle et que, de ce fait, il ne pouvait se limiter à philosopher uniquement sur la partie connue et visible de notre petit monde.

Il poursuit ainsi:
"Nous ne savons pas d'où nous venons. Malgré toutes les mappes produites à partir d'observations stellaires et de surveillance par fréquences radio, nous n'avons aucune idée de la substance qui nous compose, d'où elle vient et où elle va, si elle a une raison d'être et ce que ça pourrait bien être, comment cela a commencé et combien de temps cela va durer."

Il ajoute que la civilisation la plus évoluée de l'espèce humaine, en regard de l'univers au-delà de notre planète, est comparable à une tribu qui n'a aucune conception du monde en dehors de la forêt tropicale dans laquelle elle vit.

En guise de conclusion, notre acteur nous dit ceci : "Est-ce que je crois en Dieu ? Je ne sais pas. Une raison pourquoi nous sommes ici ? Je ne sais pas. Y a-t-il un esprit qui poursuit sa quête d'éternité après la mort, ou disparaissons-nous ? Je ne sais pas. Pas parce que je ne me questionne pas; c'est juste que je ne sais pas. Mais je peux vous dire que mon doute vient d'un lieu senti très profondément." (le coeur)

Un brin de méditation

Sur ces mots, je vous laisse avec deux petites pensées à méditer :

"Vivez votre vie avec un but plus grand que vous-même, et vous constaterez que le monde est aussi vigoureux et vaste que les intérêts qui vous ont amené ici aujourd'hui." Bryant Gumbel
(Live your life with a purpose beyond yourself, and you'll find that the world is as bold and broad as the interests that brought you here today. — Bryant Gumbel)


"La présence des vagues est l'évidence de l'existence de l'océan. Votre présence est l'évidence de l'existence de Dieu."
(Tiré de Home With God, Neale Donald Walsch, page 73)

(The presence of the wave is evidence of the existence of the ocean.Your presence is evidence of the existence of God.)

Bonne méditation !

P.S. : Ne manquez pas la prochaine chronique pour la suite de ce vaste sujet.

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