mardi 26 août 2008

La foi, ce mystérieux cadeau

La foi, c'est comme l'amour, ça ne se commande pas. Mais je crois que si ça pouvait s'acheter, une nouvelle industrie ferait des fortunes. Pourquoi ? Parce que peu importe d'où l'on vient, ou à quelle communauté on appartient, on a tous besoin de croire en plus grand que soi pour avancer sur le chemin de notre destinée. La vie comporte sa large part de défis et souvent on se sent dépassé, perdu, affaibli et vulnérable. "Qui pourrait bien prendre la relève ?" se demande-t-on peut-être parfois. En effet, si on pouvait déposer son fardeau sur d'autres épaules, on pourrait retrouver cette légèreté qui animait notre coeur d'enfant plutôt que de simplement en rêver.

Eh bien, bonne nouvelle ! Il y a une présence divine en soi. (Lire Une présence divine en soi paru le 18 juin dernier) Ainsi, la foi nous ouvre la porte de la dimension spirituelle, là où l'énergie divine et l'amour purs se fusionnent pour transformer nos petites et grandes misères en occasions d'éveil. C'est pourquoi j'ai choisi de parler de foi.

Une rencontre avec Dieu

Laissez-moi d'abord vous raconter une petite histoire. C'est l'histoire de Nathalie Beaudet, une docteure en médecine spécialisée en neuroanatomie (une scientifique) qui a connu la grâce de "rencontrer Dieu". C'est ainsi qu'elle s'exprime dans le témoignage de foi qu'elle livre dans Témoins au coeur du monde (paru aux éditions Novalis, sous la direction de Luc Phaneuf, Montréal, 2003). Elle qui était une athée convaincue, sûre d'elle et un brin arrogante, selon la description qu'elle fait d'elle-même, précise : "Je voilais à peine le mépris que je ressentais pour ceux et celles qui croyaient en un dieu et en une vie après la mort." (p. 45)

Puis un après-midi de 1989, assise dans son jardin à lire tranquillement, elle a été frappée par l'éclair de la foi. En un instant, sa réalité a basculé. "Mon esprit a été saisi de deux certitudes : Dieu existe et son essence est amour". (p. 47) Elle insiste sur le mot "certitude" et décrit son expérience en la comparant à ce qui se produit lorsqu'on entre à tâtons dans une pièce obscure. "Tout à coup, en une fraction de seconde, elle s'illumine. Ce qu'on a vu devient alors une certitude et remplace l'image qu'on s'était faite de la pièce par le toucher." (p. 47)

Comme un coup de foudre

Et qu'a-t-elle ressenti de si profond en cet instant divin ? Elle relate ceci :
"Dieu existe et son essence est amour. Un amour tellement absolu, intense, envahissant, que si l'expérience avait duré plus de quelques secondes, j'aurais probablement disjoncté. La capacité physique de mon corps et la structure de mon esprit n'auraient pu soutenir ce contact au-delà d'un instant." (p. 47)

Puis, une émotion de bonheur l'a envahie si intensément, "telle une décharge au plexus solaire au seuil du tolérable", dit-elle, qu'elle a été saisie de sanglots spasmodiques incontrôlables. Il lui a fallu quelques jours pour se remettre de cette expérience divine et au cours des années qui ont suivi, elle a tenté, par elle-même, de revivre cette communion avec Dieu sans jamais atteindre l'intensité de cet après-midi-là au jardin. Ceci ne l'a pas empêchée, par ailleurs, de faire des découvertes personnelles que je trouve touchantes à lire dans cette quête de Dieu. Voici un court extrait :
"J'ai découvert que je pouvais me réchauffer aux rayons de son amour presque à volonté. Je dis presque, car il y a une condition que je suis la seule à pouvoir contrôler : le contenu de mes pensées. Quand elles sont positives, je ressens facilement cette présente..." (p. 48)

Bref, vint un temps où elle a senti le besoin de comprendre son expérience et elle s'est mise à chercher des réponses. Elle s'est appliquée à explorer les secrets contenus dans les différentes doctrines religieuses (bouddhisme, hindouisme, islam, etc.) et s'est même vue faire un tour du côté de l'ésotérisme. C'est plutôt dans les évangiles de Jean qu'elle a reconnu le Dieu qui lui avait donné la joie et la vie éternelle quelques années plus tôt dans son jardin.

L'ordinateur et la fourmi

Mme Beaudet précise qu'à trop vouloir l'expliquer, elle s'est souvent piégée. Voici ce qu'elle dit :
"Souvent, il m'a rappelé cette analogie : il y a plus de distance, sur le plan intellectuel, entre Dieu et l'être humain qu'entre l'être humain et la fourmi. Essayez donc d'expliquer à une fourmi ce qu'est un ordinateur ! Impossible. Il en est de même pour l'être humain qui essaierait de placer un Dieu infini dans un système de pensée qui ne permet pas de saisir les concepts d'infini ou d'éternel. J'ai donc appris à accepter mes limites intellectuelles et à recourir aux seuls modes de communication possible avec lui : l'amour et la foi." (p. 50)

Cette analogie me rassure. En effet, il est impossible de "comprendre" la foi; c'est une grâce qui se vit dans le coeur par la voie des émotions et des sentiments de bonté et de gratitude. Il y a tant à dire sur le sujet que je consacrerai ma prochaine chronique à apporter d'autres éléments inspirants pour alimenter votre cheminement vers Dieu.

Que votre journée soit des plus ensoleillées !

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