lundi 11 août 2008

Pour une nouvelle Terre... en nous

Je viens de terminer la lecture du livre d'Eckhart Tolle (Nouvelle Terre - l'avènement de la conscience humaine, éd. Ariane, 2005) dont j'ai parlé dans ma chronique du 7 août dernier, La découverte de l'espace intérieur, et les deux derniers chapitres ont vraiment eu pour moi l'effet d'ouvrir les portes d'un jardin où règnent la paix, la joie et l'harmonie. Je tenterai, dans cette présente chronique, de vous livrer l'essentiel, en vous invitant, toutefois, à vous plonger dans la lecture de cet ouvrage d'éveil spirituel très important pour le mieux-être de l'humanité.

Notre raison d'être profonde

D'entrée de jeu, on apprend que notre vrai raison d'être ne concerne pas ce que nous faisons, mais ce que nous sommes, notre état de conscience. (p. 219) "Votre raison d'être profonde, c'est de vous éveiller. Aussi simple que ça ! C'est la raison d'être que tous les humains de cette planète ont en commun puisque c'est la raison d'être de l'humanité." (p. 220)

Au sujet de l'éveil, on dit qu'il s'agit d'un basculement de la conscience au cours duquel la pensée (le mental) et la conscience (le coeur et l'âme) se dissocient. Ceci ouvre la porte à la présence qui prend alors possession de la pensée.

Pour expérimenter la présence, faisons un petit exercice de respiration : fermez les yeux, inspirez profondément, voyez l'air emplir vos poumons, ouvrir votre diaphragme et gonfler votre ventre, puis expirez lentement en sentant l'énergie circuler dans tout votre corps. Reprenez une dizaine de fois en demeurant concentré sur l'oxygène et l'énergie qui circulent en vous. Vous venez de vivre un moment de présence à vous-même. Par ailleurs, si vous vous trouvez en compagnie d'une personne éprouvée qui a besoin de réconfort, vous ferez l'effort de cesser de penser, et de vous taire pour porter toute votre attention à cette personne. C'est ainsi que vous lui offrirez une présence authentique. La présence véritable a un côté sacré, à mon point de vue. C'est comme si on se branchait à la Source pour laisser se manifester la présence de Dieu (la Vie elle-même) à travers nous. Et dans ces moments de présence, l'instrument que nous devenons n'a qu'à se laisser guider par la voix du coeur en restant attentif aux signes.

Présence égale moment présent, car comment être présent à ce qui se passe maintenant si on vit dans le passé et le futur. Avec la grâce de l'éveil vient la prise de responsabilité, dit l'auteur. "Accueillir cette conscience émergente et la faire briller en ce monde devient la raison d'être principale de votre vie." (p. 222)

Jusqu'ici, nous avons parlé de la raison d'être intérieure (l'Être) qui est celle de s'éveiller. Mais celle-ci se manifeste dans une raison d'être extérieure (le faire). Ici, comme le dit l'auteur, plusieurs se demanderont quelle avenue emprunter concrètement pour la réaliser. En fait, le faire comme tel prendra son vrai sens uniquement s'il est aligné sur la raison d'être intérieure.
"Autrement dit, ce ne sont ni vos activités ni vos objectifs qui sont primordiaux. C'est l'état de conscience dont ils émanent qui l'est. L'accomplissement de votre raison d'être première jette les bases d'une nouvelle réalité, d'une nouvelle Terre. Une fois que les bases sont là, votre raison d'être extérieure prend une forte coloration spirituelle étant donné que vos objectifs et intentions ne font qu'un avec la pulsion évolutive de l'univers." (p. 225)

De plus,
"Lorsque vous considérez ce que vous faites ou ce que vous êtes comme la principale raison d'être de votre vie, vous éliminez le temps. Ceci vous donne un pouvoir incroyable. L'élimination du temps dans ce que vous faites crée un lien entre vos raisons d'être intérieure et extérieure, entre l'être et le faire. Lorsque vous éliminez le temps, vous éliminez l'ego." (p. 226)


Une nouvelle Terre

Dans le dernier chapitre, l'auteur revient sur les notions de conscience, de présence et de moment présent pour nous diriger vers la transformation "qui, dit-il, est la tâche qui nous est assignée en ce moment sur cette planète. C'est la réconciliation des raisons d'être extérieure et intérieure, la réconciliation du monde et de Dieu." (p. 238) Il ajoute : "Et plus vous êtes ignorant spirituellement parlant, plus vous souffrez." (p. 241)

Puis, il nous enseigne comment s'aligner davantage sur le Grand Tout et sur sa raison d'être, car "rien n'arrive qui n'en fasse pas partie." (p. 243) C'est donc par l'action éveillée qu'on y arrive car par elle, on ne fait plus qu'un avec la raison d'être de l'univers sur le plan de l'expansion. Ainsi, par "action éveillée", on entend que ce n'est pas ce que l'on fait qui amène notre destinée à s'accomplir, mais comment on le fait. Et ce comment est déterminé par notre état de conscience. (p. 249) Par le fait même, le succès "futur" est indissociable de la conscience dont émane l'action. (p. 250)

S'harmoniser avec l'Univers

L'auteur nous dit qu'il y a trois avenues que la conscience peut emprunter pour passer dans l'action, trois modalités par lesquelles nous pouvons harmoniser notre vie avec le pouvoir créatif de l'Univers : l'acceptation, le plaisir et l'enthousiasme.

L'acceptation : "Quand vous ne pouvez pas prendre plaisir à ce que vous faites, vous pouvez au moins accepter que c'est ce que vous avez à faire. Accepter veut dire que, pour l'instant, c'est ce que cette situation et ce moment exigent que je fasse. Alors, je le fais volontiers. Quand vous posez un geste dans une attitude d'acceptation, cela signifie que vous êtes en paix pendant que vous le faites." (p. 251)

Permettez-moi d'ajouter une précision à ceci : Accepter ne veut pas dire baisser les bras devant l'épreuve ou jouer les victimes. Non. Car n'oublions pas qu'avec la conscience vient la responsabilité. Accepter veut dire que, dans le moment présent, si je ne peux faire autrement, aussi bien le faire avec une attitude positive. Par exemple : si vous traversez une épreuve (qu'il s'agisse d'une maladie, d'un deuil ou d'une perte quelconque), résister à ce qu'elle apporte n'aidera en rien votre situation. Dans ce cas, accepter c'est se soumettre aux exigences de cette traversée tout en poursuivant notre cheminement personnel pour en sortir. Accepter, c'est envisager le chemin avec ouverture; c'est ainsi qu'il est possible de rester en paix.

Le plaisir : "La paix qui émane de l'action empreinte de lâcher-prise devient quelque chose de vivant quand vous prenez vraiment plaisir à ce que vous faites." (p. 251) "Quand le pouvoir créatif de l'univers devient conscient de lui-même, il se manifeste sous la forme de la joie." "La joie ne vient pas de ce que vous faites, elle passe dans ce que vous faites et, par conséquent, rayonne dans le monde du plus profond de vous." (p. 252) "Pour être plus précis, ce à quoi vous prenez plaisir n'est pas vraiment l'action comme telle, mais la dimension intérieure de conscience qui passe dans l'action. Voilà ce qu'est trouver la joie de l'Être dans ce que vous faites." (p. 254)

L'enthousiasme : "L'enthousiasme est là quand vous prenez un profond plaisir à faire ce que vous faites et que vous avez aussi un objectif ou une vision. Quand la vision vient se rajouter au plaisir de ce que vous faites, la fréquence de votre champ énergétique change." (p. 255) "C'est lorsque vous cherchez plus à atteindre votre but que de faire ce que vous êtes en train de faire que le stress s'empare de vous. La présence du stress signale habituellement que l'ego est revenu et que vous vous coupez du pouvoir créatif de l'univers." (p. 256)

"L'enthousiasme confère une énorme puissance à ce que vous faites." (p. 256) "L'enthousiasme sait où il va, mais en même temps, il ne fait qu'un avec le moment présent, la source de sa vitalité intérieure, de sa joie et de sa force." (p. 257) "Assurez-vous donc que vos objectifs sont dynamiques, c'est-à-dire qu'ils sont dirigés vers une activité dans laquelle vous êtes engagé et par laquelle vous êtes en rapport avec d'autres êtres humains et le Grand Tout. (p. 258)

Conclusion : Une utopie ?

"Cette notion de nouvelle Terre n'est-elle pas juste une autre vision utopique ?" questionne l'auteur. La réponse se trouve dans le moment présent, selon lui. Il explique que "toutes les visions utopiques ont en commun la projection mentale dans un avenir où tout sera bien, où nous serons sauvés, où il y aura la paix et l'harmonie, et où tous nos problèmes auront disparu." (p. 260) C'est dans le moment présent que ce nouveau ciel et cette nouvelle terre naissent en nous, dit-il. Et si ce n'est pas ce qui se produit, alors ces notions ne sont rien de plus qu'une pensée. (p. 261)

En terminant, il nous laisse sur cette parole : "Une nouvelle espèce est sur le point de voir le jour sur cette planète. Elle est sur le point de voir le jour maintenant. Cette nouvelle espèce, c'est vous !" (p. 261)

Que la JOIE inonde chacune de vos cellules...

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