mardi 19 août 2008

Bonjour la sérénité !

De retour, ce matin, dans mon sanctuaire où mon gros chat attendait impatiemment mon retour, je retrouve ma sérénité. Il me semble que la paix refait peu à peu surface dans mon univers intérieur.

La semaine dernière a marqué un tournant important dans ma lutte pour la Vie. Lundi, je retrouvais mon thérapeute après un mois d'absence. J'avais hâte, car les semaines qui ont précédé ont été très éprouvantes : constipation sévère et même dangereuse dans les circonstances, récidive confirmée et reprise des traitements de chimio, énergie à son plus bas, et ce, sans compter les douleurs fréquentes qui m'ont forcée à l'inactivité. Ainsi, lundi dernier lors de ma visite avec mon thérapeute, je me sentais abattue, découragée et tout simplement trop affaiblie par tout ça pour être capable d'envisager positivement la prochaine phase de mon processus. Le chemin de la guérison est ardu parfois et exige une maîtrise de soi, d'une part, et un lâcher prise, d'autre part. C'est le dosage qui est parfois difficile à mesurer.

Après la tempête

Bref, ce matin, je me sens au lendemain d'une tempête quand le calme reprend ses droits sur la Vie. C'est que j'ai passé un très beau weekend (ensoleillé, enfin !) à la campagne en compagnie de ceux que j'aime. J'ai eu la chance d'explorer de nouveaux coins de pays offrant des paysages grandioses et "ordinaires" à la fois. C'est-à-dire que ce n'était rien de comparable aux merveilles du Grand Canyon où à la vue majestueuse des Chutes du Niagara, mais les collines des Cantons-de-l'Est, comme celle d'autres régions tout aussi charmantes, ont quelque chose d'enivrant et de réconfortant. On s'y sent chez nous et cette douce présence de la nature qui nous est familière ravive la flamme du coeur et apaise l'esprit face aux épreuves. Quand je m'arrête pour contempler cette beauté naturelle, j'entends toujours trois petits mots dans mon coeur : "Ça va aller." C'est Dieu qui me parle : "Ça va aller, ma grande, Je suis là." Et une larme monte directement du coeur en guise d'accusé de réception. Et je le sens profondément ; je n'ai qu'à me laisser guider pas à pas sur la route du "retour à la maison" (à soi). Merci !

Début d'une nouvelle manche

Alors que j'ai l'impression, depuis quelques temps, de tourner en rond dans ma démarche et surtout que mes efforts semblent bien insuffisants pour m'assurer un retour à la santé, je m'apprête à entreprendre une nouvelle phase du processus. Sachant que les moyens utilisés par la médecine traditionnelle n'offrent aucune garantie de guérison dans mon cas, je me dois de me tourner vers d'autres approches.
"Voici un principe qui guide mes pas dans la vie : ...devant la frustration de celui qui rencontre un mur de brique ou autre type d'obstacle dans la poursuite de ses ambitions, celui-là doit trouver une voie de contournement - une autre route pour atteindre ses buts." —E. Margaret Burbidge (traduction libre)

A guiding operational principle in my life [is that]...if frustrated in one's endeavor by a stone wall or any kind of blockage, one must find a way around--another route toward one's goal. — E. Margaret Burbidge

Au pays du soleil levant

La médecine chinoise semble, grâce à ses bases de connaissances millénaires, présenter des horizons beaucoup plus prometteurs. Ainsi, par un régime alimentaire riche en vitamines et minéraux de sources végétales (et naturelles, bien sûr) et autres suppléments, j'ai non seulement de bonnes chances d'améliorer ma qualité de vie, mais je m'assure d'abord et avant tout de travailler à la reconstruction de mon corps en lui fournissant les outils dont il a besoin pour faire son boulot. Ainsi armé, il pourra, grâce à la merveille de son fonctionnement biologique, mieux détruire toutes cellules dysfonctionnelles et nuisibles à ma santé.

Cette approche, nul besoin de le préciser, est très exigeante : on oublie tout ce qui compose notre régime alimentaire occidental et on réapprend à cuisiner avec des ingrédients inconnus qui nous paraissent souvent bizarres. La résistance est grande quand on lit les trois pages d'aliments et de combinaisons alimentaires "à éviter". On se demande s'il nous restera quelque chose dans notre assiette. On voit ça comme une punition.

J'ai dû me parler beaucoup pour changer ma perception de tout ça : "Ce n'est pas une punition, voyons ! C'est plutôt une bénédiction, car sans cela, les chances de guérison sont beaucoup moins grandes." Il faut simplement que je m'imagine aller m'installer pour un temps dans un pays étranger où je n'ai que des aliments nouveaux pour me sustenter. Ainsi, ne pas me concentrer sur les pages "à éviter", mais sur toutes les autres "à découvrir". L'expérience prend alors une toute autre dimension : c'est une nouvelle aventure plutôt qu'une condamnation. Eh bien, pour une fois mon mental a servi ma cause positivement. Bravo !

Je vous reparlerai de cette démarche dans une prochaine chronique. En attendant, je retourne à mon sanctuaire.

À bientôt !

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