mardi 8 juillet 2008

Les montagnes russes

(D'abord lire la chronique précédente)

Première étape de la suite...

Assise ici dans la salle d'attente de la clinique externe de l'hôpital, je dois me soumettre à une attente interminable, car mon rendez-vous d'aujourd'hui avec le spécialiste, c'est en fait un "sans rendez-vous". J'étais pratiquement seule à mon arrivée, croyant que j'avais une chance de passer rapidement. Déjà plus d'une heure d'attente et rien à l'horizon, sauf un malaise qui irrite ma patience. Je pense que je vais aller me trouver un coin tranquille pour m'allonger un peu. Et ma réserve d'eau s'épuise tranquillement et pas de fontaine en vue.

Deux heures plus tard, on cherche toujours mon dossier... j'ai oublié de mentionner que j'avais consulté en hémato jeudi dernier, ce qui peut expliquer qu'on ne retrace pas mon dossier. Enfin, je me suis trouvé une banquette libre et à l'abri des regards pour faire "mon somme", comme disait mon grand-père. Comme ça, mon attente n'est pas trop pénible, même si mes malaises persistent.

J'ai repris ma lecture du "Pouvoir du moment présent" (par Eckhart Tolle, éd. Ariane, 2000); c'est un outil très puissant pour pouvoir traverser ce genre d'épreuve sans virer fou ou tomber dans le gouffre du désespoir.

C'est finalement au bout de près de trois heures d'attente que j'obtiendrai l'avis du spécialiste. Selon lui, il n'y a rien d'anormal dans cette partie du corps. L'oncologue et/ou le radiologiste semblent avoir fait fausse route sur ce diagnostic. Tant mieux pour moi ! Un problème de réglé ! Qu'en est-il de l'autre problème révélé sur le dernier scan ? Devrais-je demander des examens plus poussés pour être bien certaine qu'on ne reprendra pas la chimio pour rien ?

Les montagnes russes, c'est ça... Quand on nous annonce des nouvelles tellement mauvaises qu'on se croit presque fini... puis, oups ! Erreur ! La vague de turbulence émotionnelle dans laquelle on a été plongé et où l'on a entraîné tous ses proches, les nuits blanches à ruminer des idées sombres allant jusqu'à revoir ses dernières volontés et à planifier ses propres obsèques, les remises en question de tous genres, principalement sur ce qu'on a fait ou pas fait et sur ce qu'on aurait pu faire autrement... Et ce, c'est sans oublier l'effet placebo. C'est vrai que lorsqu'on se croit malade, on est porté à identifier des bobos correspondants. Exemple : ça fait plusieurs semaines que j'ai mal dans la fesse droite, et c'est sans doute mon nerf sciatique qui manque d'exercice. Eh bien, croyant que j'avais un problème d'organe dans cette région suite au diagnostic, j'avais fait un lien (qui était faux) et lorsque le mal revenait, je comprenais que je devais me reposer plutôt que d'aller bouger... Ça fait toute une différence ! L'exercice au lieu des Tylenol.

Les montagnes russes, c'est voyager dans le néant et avoir des surprises, bonnes et mauvaises. Ce matin, j'ai rendez-vous avec mon ostéopathe. C'est certain que je vais en revenir un peu plus encouragée, car sa vision à lui en est une de foi et de guérison. Tout comme pour ma naturopathe. Nous travaillons avec conviction vers la guérison complète. Heureusement que je n'ai pas seulement l'équipe médicale dans mon armée; il y a longtemps que j'aurais perdu mon moral et peut-être ma bataille. Je ne veux pas dire qu'ils ne font pas tout ce qu'ils peuvent pour nous sauver; c'est plutôt que leur perspective est plus sombre et souvent ils travaillent avec des pronostics à prolonger la vie et à maintenir la qualité de vie sans espérer davantage, car leurs moyens sont limités.

Tout le pouvoir de guérison est dans la partie sacrée et divine de l'être humain. C'est l'essentiel de ma démarche : la dimension spirituelle.

Méditation de guérison
(tirée de Goldsmith, Joël S., L'Art de la guérison spirituelle, éd. Astra, 1997, p. 155)


"Celui qui réussit à voir au-delà de l'apparence, à voir Dieu en tant que substance de toute forme, ne prendra pas peur à la vue des symptômes physiques d'un poison comme le gui, ou d'une tumeur, parce qu'il comprend que s'il y ajoutait foi, il interpréterait de façon erronée l'indestructible substance qui les sous-tend et qui n'est pas affectée par le péché, la maladie, la peur, l'inquiétude, la haine, l'envie, la jalousie ou la malveillance. La substance de Dieu a le pouvoir de s'autocréer et de s'autopréserver. Que ce fait soit pour vous l'objet d'une méditation quotidienne :


Mon corps ne présente ni les qualités d'une substance bonne ou mauvaise, ni aucune quantité d'une telle substance. Il n'est ni malade ni bien portant, ni grand ni petit, ni soumis à l'existence ou à la mort : Mon corps est le temple de Dieu, la substance-Dieu s'y manifeste en tant que forme et celle-ci est dotée de toutes les qualités qui caractérisent Dieu, le Je suis, l'Âme. Il n'y a pas en moi d'autre substance. Mon corps n'est ni jeune ni vieux. Il est aussi vieux que Dieu et aussi jeune que chaque jour nouveau.

Mon corps n'est pas gouverné par les lois de la matière ou de l'esprit humain, mais par la grâce de Dieu, car, "C'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire." Dieu est la lumière de mon corps. Et mon corps ne contient ni ténèbres ni ignorance mentale, car Dieu est la lumière pour Son temple saint qu'est mon corps. Dieu Se déploie, Se montre et Se révèle en tant que corps - en tant que temps, lieu saint où règle la paix. La grâce de Dieu fait subsister Son corps et le nourrit, ce Corps qui est aussi mon corps.

Que Dieu vous bénisse !

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