lundi 14 juillet 2008

Tous unis dans la même magie

Magie, vous dites ? C'est avec un coeur d'enfant que nous nous sommes rendus, mon amoureux et moi, hier au spectacle Slava Snowshow présenté dans le cadre du Festival Juste pour rire (www.hahaha.com). Nous savions que nous allions assister à une grande fête dans le monde de l'imaginaire.

Slava, un clown habillé tout en jaune avec une touche de rouge (dont ses souliers qui ressemblent à de grosses pantoufles, son foulard et son nez, bien entendu), tient la vedette. Mais il n'est pas seul; avec ses cinq six amis portant tous le même imper vert pomme, le même chapeau à très longues palmes de chaque côté de la tête, comme des ailes d'avion, et ayant tous des pieds longs d'un demi-mètre, Slava s'amuse beaucoup. Il s'amuse surtout à nous présenter ce monde fantastique qui est délicieux de A à Z. (Voir http://www.hahaha.com/fr/detail_spectacle/111/720/?WT.mc_id=email_1_newslett_jpr_fr_08_07_10 et http://www.slavasnowshow.co.uk/about.html pour des photos)

Dans la salle, des gens de tous les âges, beaucoup d'enfants pour cette représentation de l'après-midi, mais aussi des "monsieurs" à tête grise, des grands-mamans et des gens comme nous, au mitan de la vie qui redécouvrent leur coeur d'enfant pour pouvoir poursuivre différemment, plus légers.

Au retour de notre voyage dans la féerie de Slava, nous avons discuté de ce que nous avions vu et nous réalisions toute la sagesse et l'imagination brillante contenues dans ces différents tableaux. Par exemple : Slava arrive sur scène d'un pas lent, la mine un peu basse, tenant un long bout de ruban qui traîne par terre derrière lui. Puis, apparaît un petit ballon gonflé à l'hélium au bout du ruban. Sur le coup, c'est drôle, on rit. En y repensant, on est en mesure de donner un sens à ce tableau tout simple, un sens qui correspondra souvent à un état de vie qui nous rejoint. Dans cet exemple, le ballon n'a pas assez de gaz pour voler plus haut même si la longueur du ruban le lui permettrait. Il transporte donc seulement le poids dont il est capable, soit un mètre de ruban. Ne nous arrive-t-il pas à l'occasion de nous sentir incapable de faire plus ?

La magie s'opère surtout quand Slava et sa bande de clowns s'aventurent dans la salle parmi les spectateurs. C'est d'abord Slava qui descend de scène pour débuter une marche périlleuse sur les dossiers des sièges. Pour ce faire, il doit s'appuyer sur la tête des gens pour trouver l'équilibre. Il en décoiffera assurément quelques-uns au passage. Et pendant la pause, le spectacle continue avec les clowns verts qui entrent en interaction avec le public. Les enfants en sont ravis, et les grands aussi.

En grande finale, c'est le fameux blizzard (qui fait l'objet de la publicité de ce spectacle). C'est le clou du spectacle et quelle magie !!! Assis dans la 15e rangée au parterre, en plein centre, nous avons pu jouir d'une expérience indescriptible provoquant une montée d'adrénaline grisante. Magnifique ! (Ceci dit, les meilleurs sièges pour ce spectacle sont au parterre, au centre si possible.)

Inutile de dire combien Slava et ses amis ont été ovationnés pour cette aventure merveilleuse. Oh, attendez... il y a une surprise ! Alors que le spectacle prend fin officiellement, la bande de clowns lâchent les ballons. D'immenses ballons grands comme le carrosse de Cendrillon (au moins huit de toutes les couleurs), et des plus petits rebondissent au bout des bras des spectateurs tous unis dans la même magie de l'enfance. On se croirait à la garderie. Aucun n'échappe à cette magie... peu importe l'âge, l'origine, la couleur, etc. Les différences n'existent plus, jusqu'à ce qu'on retourne chacun dans son petit royaume d'un univers adulte... et trop, trop, trop sérieux.

Slava a réussi un exploit grâce à ce spectacle extraordinaire : briser les frontières de nos différences et nous plonger dans l'émerveillement de notre enfance intérieure. C'est une belle avenue à emprunter pour atteindre un monde meilleur. Merci Slava !!!

Petites réflexions

« Pour qu’il y ait davantage de paix sur la Terre et que les conflits s’éloignent, il est vital que tout être, toute organisation humanitaire et tout pays découvrent que nous sommes tous liés par une même destinée. Liés ensemble dans la même famille des nations, nous sommes tous responsables les uns des autres. » (Extrait de VANIER, Jean, Accueillir notre humanité, Éd. Bellarmin, 1999, p. 73)

« Pouvons-nous espérer qu’un jour notre société formera non plus une pyramide, mais un corps où le rôle de chacun sera reconnu comme indispensable pour le fonctionnement harmonieux de l’ensemble ? Je crois que c’est possible si nous le voulons, car l’aspiration à la paix, à la communion et à l’amour universel est plus profonde que notre besoin de compétition. » (Idem, p. 138)

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